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I didn't expect it.



    « J’ai envie d’aller à Charles river. Dis, tu viens ? »

    Je ne sais pas d’où me vient cette soudaine envie de nature et d’air frais, parce que normalement, je suis un peu plus du genre à aller faire du shopping, ou à passer mon après-midi à parler de tout et de rien avec mes copines, non en fait, on aime surtout critiquer les personnes qu’on ne connaît pas ou gossiper sur des personnes qu’on connaît. Ce n’est pas vraiment mon genre, mais bizarrement quand je me retrouve avec elles, c’est une toute autre Cherry qui apparaît, un peu plus méchante et sournoise. On peut dire qu’elles font ressortir mon mauvais côté. Je peux être sarcastique voire même machiavélique des fois, je m’impressionne moi-même. Mais il faut juste que je me retrouve seule entre quatre murs, pour commencer à culpabiliser, heureusement ça ne dure pas bien longtemps, parce que j’ai pour habitude de ne presque jamais regretter ce que je fais. Je veux dire, quand c’est déjà fait, c’est trop tard non? Alors pourquoi y repenser et se torturer pour rien ? ça n’a absolument aucun sens. J’avais donc demandé à l’une de mes amies de m’accompagner pour un pique-nique. Bien sûr, comme je ne prévois jamais rien à l’avance, je n’ai rien préparé, je n’ai pas de panier, pas de nourriture, rien ! nada ! Je ne suis même pas habillée convenablement pour ce genre de sorties, où une jolie robe fleurie serait beaucoup plus appropriée que ma tenue actuelle qui est d’une banalité absurde. Qu’est ce qui m’a pris de porter ça ? Enfin bref, arrêtons de parler de mes vêtements et de mes choix vestimentaires catastrophiques et parlons de cette fameuse sortie. Mon amie semblait d’accord pour m’accompagner, alors je lui ai fixé rendez-vous dans une heure, je suis ensuite directement partie acheter des cupcakes et des bouteilles de jus de fruits rouges. Après être arrivée à destination, c’est-à-dire à Charles River, j’eus droit à l’appel de la seule personne avec qui j’avais prévu de pique-niquer, elle m’annonçait qu’elle ne pouvait finalement pas venir et qu’elle avait une urgence. Mais oui, elle a sûrement dû oublier qu’elle avait rendez-vous avec son esthéticienne cette après-midi. Tant pis ! Je serai seule, cela me permettra de penser à la vie et à ses mystères, de philosopher quoi, devant une longue rivière. Histoire de me prendre pour un vieux sage chinois. Comme je n’aime pas me retrouver avec beaucoup de personne, j’eus, la mauvaise idée de m’isoler dans un coin bien tranquille, à croire que j’avais rendez-vous avec mon amoureux, mais en fait non, j’avais juste rendez-vous avec moi-même. Moi, pathétique ? Mais non pas du tout. Je suis juste une éternelle solitaire. Je dois dire que c’est la première fois qu’on me pose un lapin, et que je me retrouve seule, à manger des cupcakes et à soupirer comme une vieille dame. Des fois, j’ai l’impression d’être beaucoup plus vieille que mon âge, je veux dire c’est vrai, je n’aime pas spécialement faire ce que les personnes de vingt-ans font. Faire la fête quoi, danser jusqu’au bout de la nuit, se saouler et coucher avec le premier venu.. ce genre de choses quoi. Je ne dois pas être une personne cool, il n’y a que mon physique qui m’avantage un peu. Quand je vais aux soirées, c’est plus pour m’afficher et faire mon plus beau faux sourire aux personnes que je connais qu’autre chose. Généralement il ne m’arrive jamais de sortir seule, parce que mes amis ne me lâchent jamais. Enfin jamais est un bien grand mot, qui va manger tous ces cupcakes maintenant ? Pour tout vous dire, je ne m’en souciais pas vraiment, je pensais surtout à quoi faire durant ces prochaines heures à part manger ? Contempler la vue qui s’offrait à moi peut-être ? C’est vrai, la nature c’est beau, une rivière c’est magnifique, toute cette verdure autour de moi, m’apaise tellement. Mais franchement, au bout d’un certain temps, on s’ennuie et on ne sait plus du tout quoi faire. Je n’ai même pas amené un roman avec moi à lire. Ou alors des feuilles pour dessiner, je retrouverai peut-être l’inspiration qui m’a manqué durant toutes ces années passées.. Tout ce que je peux faire maintenant, c’est supposer, et réfléchir à tout et à n’importe quoi, bref perdre mon temps.

    « Hey ! arrêtez ! Je ne vous connais pas. »

    C’est fou ce que les gens peuvent être impolis. Un inconnu – sûrement un habitué de Charles river - s’était permis de s’asseoir près de moi, alors que je ne l’ai jamais vu auparavant. Son style vestimentaire n’a rien d’une personne civilisée, et puis le ton qu’il utilise pour me parler est des plus désagréables. Je ne sais pas s’il tente de me draguer, ou s’il a juste faim et qu’il profite de mon pique-nique improvisé pour se nourrir. Tout ce que je sais, c’est qu’il me fait peur. Que suis-je supposée faire ? Le fuir ? Mais comment ? Il est presque collé à moi. Ce que je peux être bête, il ne fallait pas que je m’installe dans un coin pareil et aussi désert. Charles River c’est grand, et puis il y’a beaucoup de monde un peu plus loin, ça aurait été moins dangereux. Tout ce que je peux faire, c’est prier pour qu’il s’en aille.. ou alors, le frapper et me sauver ? Oui, ce n’est pas une si mauvaise idée. Allez Cherry, courage, tu peux le faire !
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Dans l'immense partie d'échec qui opposait Danny à ses innombrables fans de tout âge et de tout horizon, il n'avait jamais qu'une pauvre, petite et misérable longueur d'avance. Tout bon joueur sait que le bon plan est d'avoir deux ou trois coups d'avance, qu'il faut devancer l'ennemi bien avant qu'il songe à son mouvement suivant. Mais étant donné que notre cher ami d'Eliot est un abrutit congénital proche de la lobotomie, la seule réflexion valable face à ce genre de choses serait ceci : cours, Forrest. Bien sûr, c'était loin d'être intelligent d'aller se pointer dans un foutu parc où les nanas traînent par pack de douze, gloussant, ripaillant, comparant la taille des queues qu'elles se sont enfilées toute la sainte journée. A des lieues d'être une idée valable, il s'était dit qu'un peu d'air frais lui ferait sans aucun doute le plus grand bien et, au-delà de ça, il avait également besoin de se changer les idées, de voir du pays. Connerie, il connaissait ce parc à la con par coeur. Mais c'était le seul qui soit pas trop loin de chez lui, le seul auquel il puisse aller à pieds, peinard, les mains enfouies dans les poches, sans sortir sa voiture importée reconnaissable entre mille.

La verdure. Non, en fait, Danny n'a rien d'un écolo, si ce n'est que pisser sur les arbres est apparemment un engrais valable ; il est simplement, comme pour le reste de ses convictions, un profond opportuniste. Mais pour une fois, il avait ce sentiment de solitude incroyablement vissé en lui, tel un parasite, comme un virus qui s'incruste et qui refuse d'abandonner. Lui, l'un des mecs les plus populaires, friqués, et talentueux de l'école, image même de la réussite qui ne s'assume pas, membre de THE fraternité, toujours entouré... Il était en réalité très seul. Car il existe une différence flagrante entre les fréquentations, les relations, celles qui ne durent pas dans le temps, celles qui ne sont qu'une passade, qu'un instant dans la trame de la vie, et les amitiés ou les amours qui en valent la peine. Oh, bien sûr, il y avait toujours certaines personnes sur qui il comptait, à ce niveau là, mais son esprit, son inconscient dont les rêves percutants avaient bouleversé son coeur, avaient simplement tourné leurs pensées vers une femme qu'il aurait préféré oublier.

Et c'est alors qu'il la vit, assise sur l'herbe, comme pour un pique nique. Elle s'était isolée, et il crut qu'elle attendait simplement quelqu'un. Elle ne l'avait pas vu, et il s'en sentait presque soulagé. C'était l'une des femmes les plus belles qui lui ait été donné de rencontrer. Ils se ressemblaient énormément, tant sur leurs passions que sur leur caractères, et en quelques jours à parler quasiment non-stop, ils avaient découvert que leur passé semblait avoir été simplement calqué l'un sur l'autre. C'était ce genre de femmes telle qu'il en avait toujours rêvé. Et ça l'avait surpris qu'elle soit protagoniste principal dans ce songe de la nuit passée. Coïncidence ? Danny était rationnel. Ca ne pouvait être que cela. Dans cette représentation, ce fantasme produit par son imaginaire, le jeune homme avait vu Cherry lui tenir la main, lui sourire, et s'en remettre à son étreinte, le plus simplement du monde. "Conneries", hurlait son côté rationnel. Les sentiments sont bidons et font perdre la précieuse objectivité. S'engager serait une manière de tracer une cible rouge et bien voyante sur sa propre tête. Il n'en voulait pas. Mais dans ce cas, pourquoi ressentait-il ce pincement si intense de la voir ainsi, comme attendant la venue d'un prince charmant qui serait en retard à un rendez-vous galant ? L'idée même qu'elle puisse se laisser appartenir à un autre homme le rendait malade, mais elle commençait à grignoter ses provisions. Etait-elle simplement venue seule pour le rester ?

C'est alors qu'un type plutôt banal, avec trop de prétention pour ce que son physique lui permettait, s'approcha d'elle et s'installa, comme s'il était chez lui, à ses côtés. Serait-ce son rencard ? La colère s'empara de Danny qui, de toute manière, aurait été impuissant, car il n'aurait rien eu à dire. Pourtant il fronça les sourcils et la surprise l'envahit subitement quand il la vit tenter d'ignorer, puis de repousser ce lourd aux avances frauduleuses. Il était temps de passer à l'action. Le grand blond s'élança d'un pas rapide, franc et assuré jusqu'à sa belle, et s'exclama :

- J'te félicite, mec. Il faut une sacrée paire de couilles XXL pour oser aborder une femme aussi belle quand on a une gueule comme la tienne. Mais t'as prit ma place, là.

Aussitôt, il chopa le gringalet par le col et le souleva comme s'il n'était rien avant de l'envoyer valser un peu plus loin. Il n'était d'ailleurs pas que maigre, il était également petit, arrivant à peine sous le menton du grand Dan'. Leurs styles vestimentaires étaient opposés, chemise ouverte et veste de costar sur jean sombre pour l'un, quand on a un t-shirt Star Wars tâché pour l'autre. L'odeur subtile du parfum de Danny s'était mélangée à celle plus agressive de la transpiration du pauvre gars à qui l'Eliott aurait bien botté le cul. Mais Cherry détestait la violence. C'était l'une des premières choses qu'elle lui ait avoué. Alors il avait trouvé un juste milieu entre son envie de dérouiller l'importun et celle de plaire à la jolie brune. Quand il le voulait, son regard pouvait s'emplir de haine et de mépris, et c'était ainsi qu'il fixait l'abrutit suicidaire pour le forcer à s'enfuir, ce qui ne manqua pas d'arriver. Une fois cela fait, Danny retrouva son sourire et se tourna vers Cherry, avant de déclarer en riant à moitié :

- Tiens, c'est dingue : pile quand j'arrive, la place auprès de toi se libère, incroyable non ?



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    « J'te félicite, mec. Il faut une sacrée paire de couilles XXL pour oser aborder une femme aussi belle quand on a une gueule comme la tienne. Mais t'as prit ma place, là. »

    Cette voix.. serait-ce Danny ? Mais non, ce n’est pas possible, ce n’est même pas envisageable. Enfin si on habite dans la même ville après tout, mais normalement, d’habitude quand je me retrouve dans ce genre de situation, je suis toujours obligée de me débrouiller toute seule car il n’y a personne pour me sauver, je suis connue pour ma poisse légendaire. Je me considère comme un porte-malheur ambulant d’ailleurs. Je pense que c’est pour cette raison que cette personne aux allures de canaille et que je ne connais absolument pas est venue m’aborder. Je m’en voulais énormément d’avoir eu ce genre d’envie de nature, ce qui vient de m’arriver a eut justement pour effet de me rappeler pourquoi je n’aime pas beaucoup sortir. Dès que je décide de me promener toute seule, j’ai droit à un incident. Oui, je sais, je suis une privilégiée de la vie. Oh mais voyons, ne soyez pas jaloux s’il vous plait. Heureusement que les exceptions existent, et cette fois-ci, mon héro personnel et auquel je ne m’attendais pas du tout apparait comme par magie. Non en fait, je ne savais pas que j’avais un sauveur, mais je vais décider de l’appeler ainsi dès aujourd’hui et dès maintenant. En fait, je n’aime pas vraiment l’admettre mais, je ressens un petit quelque chose pour ce garçon, il n’y a que les folles ou les lesbiennes qui ne ressentiraient aucune attirance pour lui. Je veux dire, regardez le, il est magnifique. Son visage, ses traits, ses cheveux, ses lèvres et puis son allure. Il est parfait quoi. Mais je ne crois pas qu’il y’ait un avenir pour nous deux, c’est un charmeur, et puis je n’ose même imaginer le nombre de filles qui doivent lui courir après chaque jour. Alors il vaut mieux que j’abandonne dès maintenant. Même s’il est entrain de faire preuve d’un très grand acte de bravoure pour me sauver des griffes de ce sale vieux dépourvu de classe. Le moins qu’on puisse dire c’est que je sois impressionnée. Il lui a fallut presque moins de deux minutes pour se débarrasser de lui, et il ne l’a même pas agressé, aucun signe de violence. Mon dieu, c’est un parfait gentleman. Mais je ne tomberai pas dans le piège, il en est hors de question.. Peut-être que c’est déjà trop tard. De toute façon, sa présence à elle seule, a suffit pour accélérer légèrement mon rythme cardiaque. Je n’irai pas jusqu’à dire que je suis amoureuse, quoique.. Tout ce que je peux dire c’est qu’il ne cesse de hanter mon esprit de temps à autre en ce moment.

    « Tiens, c'est dingue : pile quand j'arrive, la place auprès de toi se libère, incroyable non ? »

    Le sens de l’humour en plus. C’est fou ce qu’il peut être sûre de lui, en même temps, si j’étais un homme avec le physique qu’il possède, je serais certainement très hautain et je souffrirai d’une forme sévère de narcissisme. Je finirais par me marier avec moi-même je crois. Heureusement qu’il n’est pas comme moi, enfin si, d’après ce qu’il m’a raconté sur lui, je crois avoir compris qu’on avait beaucoup de points en commun, et ça ne pouvait que me toucher. Je ne m’en suis même pas rendue compte, mais j’avais déjà le sourire aux lèvres, j’espère ne pas avoir l’air d’être bête avec une telle expression. J’avais la bouche légèrement entre-ouverte et un mélange de gaieté et de surprise s’était exprimé sur mon visage sans que je m’en aperçoive, je dois sûrement être pathétique à voir. Je finis par reprendre mes esprits rapidement, il faut avoir l’air classe en toutes circonstances, c'est une obligation pour toute lady qui se respecte. Je le fixais du regard, l’air confiante, puis je lui fis mon plus beau sourire avant de lui adresser la parole.

    « Oui, c’est ehm.. incroyable. Allez, viens t’asseoir. »

    Mais c’est vraiment incroyable, sur ce coup là, je dois avouer que je suis très chanceuse. En plus d’être sauvée, j’ai droit à la compagnie d’un beau jeune homme, l’un des plus beaux d’Harvard même. C’est officiel, je me suis transformée en porte-bonheur. Moi qui pensais passer cette après-midi toute seule, on va dire que j’y ai échappé cette fois-ci. Mais je cours tout de même un très gros risque en restant avec lui, je risque d’être complètement envoûtée, et je n’y tiens pas vraiment. Je veux garder ma logique, si précieuse, qui me permet de distinguer entre ce qui est bien et ce qu’il ne l’est pas. Je me perds rien qu’en le fixant des yeux, ils sont tellement .. tellement bleus. Je finis par lui tendre mon panier rempli de cupcakes et de jus.

    « Tiens, sers toi. Tu dois avoir drôlement faim après un tel combat ! »

    Un petit peu d’ironie ne fera de mal à personne hein. Ensuite, je répliquais d’un ton un peu plus sérieux mais en gardant toujours un large sourire aux lèvres.

    « Merci, Danny. Je ne peux même pas imaginer ce qui se serait passé si tu n’étais pas intervenu. »

    C’est vrai, j’aurais sûrement finis par frapper maladroitement cet agresseur - enfin j’y vais un peu fort en le traitant d’agresseur mais qu’importe – et il aurait trouvé un moyen d’échapper à mon coup parce qu’il l’aurait facilement anticipé. Après, tout dépend de ce qu’il comptait me faire, et dans ce domaine on a un très large choix de possibilités toutes aussi effrayantes les unes que les autres.

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Ah... Cherry. Elle était l'une de ces femmes comme on en voit peu, capable d'être gentille au beau milieu d'un pamphlet cinglant, si douée dans ce qu'elle fait, brillante dans ses ambitions, attachée à sa volonté. Et belle à en crever... Elle le savait. Quelque part, elle était au courant d'être une véritable déesse. Tous les mecs, tous, sans exception, se retournaient sur son passage, et bien des types avaient envié Danny car elle et lui étaient des amis proches. Bon, c'est vrai, tous les mecs haïssent Dan' parce qu'il sort plus ou moins avec n'importe quelle nana, mais ce n'est pas le même débat. La belle Eliot, elle, était plus que belle, elle était inaccessible. Elle vivait dans un autre monde, dans une dimension supérieure où les hommes banals n'avaient aucune chance de l'atteindre. Elle était trop bien pour eux. Trop bien pour tous. Même pour lui. Le beau blonde ne préférait même pas essayer, et pourtant Dieu seul sait ce qu'elle pouvait le faire craquer : elle avait ce pouvoir de lui demander beaucoup sans qu'il rechignât ou qu'il ne demande une contre-partie, mais elle n'abusait pas de cette capacité qu'elle avait sur lui. Elle savait rester humble, calme et discrète. Ils passaient des heures à rire, à parler de tout et de rien. Il l'aidait pour ses cours quand elle en avait besoin, même si c'était parfois au-delà de son champ d'expertise. Il élargissait exprès son domaine de compétences, allant parfois jusqu'à récupérer de ses cours à elle pour pouvoir être en mesure de lui filer un coup de main. Et elle aurait fait pareil pour lui.

Mais elle ne craquait pas sur lui. Elle ne le voyait que comme un ami, il le voyait bien. Il le sentait. Il était tellement habitué à ce que des filles lui courent après qu'il commençait à se rendre compte quand il plaisait à une femme et quand ce n'était pas le cas. Et en ce qui concernait Cherry... Ce n'était pas le cas. Peut-être le trouvait-il mignon, et gentil, éventuellement, mais il manquait ce petit quelque chose qui la ferait craquer. Et, depuis le temps, elle devait être passée à autre chose, il avait sûrement perdu sa chance. Dommage, peut-être qu'un jour il arriverait à la convaincre ; en attendant il continuait tranquillement sa vie, tentant par tous les moyens de lui prouver qu'il n'était pas jusqu'au bout des ongles ce personnage people insipide qu'on voit en lui à Harvard. Il tentait d'être plus discret, plus soft. Surtout quand il se trouvait auprès d'elle.

Il se rapprocha de la jeune femme et se pencha pour lui déposer un baiser sur le front, tendre, mais court, pour ne pas être trop envahissant. Bien sûr qu'il cherchait à la séduire, mais pas pour les mêmes raisons que les autres femmes qu'il pouvait côtoyer. Et puis son front était plus accessible - et c'était plus mignon - que de se briser le dos pour lui faire une bise sur la joue, impersonnelle et froide. Et puis ils avaient malgré tout une certaine tendresse l'un envers l'autre, une émotion qu'il avouait lui-même ne pas pouvoir réprimer. Soyons honnêtes, elle le tenait, inconsciemment, et pouvait lui demander à peu près n'importe quoi qu'il le ferait... Mais elle n'était pas comme ça.

Danny s'assit auprès de la belle et ils se fixèrent pendant quelques instants. Elle avait l'air perturbée, et lui voulait lui sauter dessus pour l'embrasser, mais il n'en fit rien. Le panier de victuailles fut finalement salvateur, et il piocha un simple biscuit à l'intérieur, préférant ne pas être envahissant. Il le garda quelques secondes en main, n'osant pas y toucher. Il observait les alentours, s'assurant que le vieux lourd était bel et bien partit - et, apparemment, en fuite quelque part vers l'est - et il finit par sourire à Cherry quand elle devint ironique. Elle savait très bien que si l'autre mec était allé trop loin, Danny l'aurait démoli. Ce n'était pas quelque chose qui lui faisait peur et savait extrêmement bien se battre, grâce aux arts martiaux qu'il pratiquait. Mais elle détestait la violence, elle la fuyait, en avait peur, et ce n'était pas pour la séduire qu'il avait fait preuve de retenue, mais bel et bien parce qu'il savait à quel point cela avait pu la traumatiser. L'envahisseur pouvait s'estimer heureux. Danny leva les yeux au ciel en souriant puis regarda à nouveau la jeune femme quand elle lui présenta des remerciements. Elle souriait. lui aussi. Il passa sa main sous le menton de la belle, pour le lui relever de l'index, et lui dit en riant :

- Eh, c'est bien normal. Pour une fois que je sers à quelque chose ! Mais t'aurais pu l'avoir seule, ce n'était qu'un geek-puceau-pose-caca sans intérêt.

Il effectua une petite pincette du menton de Cherry en utilisant son pouce et son index, et lui fit un clin d'oeil avant de coincer le biscuit qu'elle lui avait donné entre les dents et de s'écrouler comme un vieux flamby ramolli sur le sol, bras en croix derrière la tête. Le lieu qu'elle avait choisit était un vrai petit coin de paradis. Il se prit à imaginer ce que serait l'endroit s'ils avaient été la nuit, afin de pouvoir regarder les constellations dans le ciel, et rêver d'espace, de liberté. D'un autre monde. D'un autre "eux"... Mais, pour l'instant, il était bien là où il était et avait eu la chance, au fil de ses pérégrinations, de tomber sur la femme de ses rêves. Son regard se perdit sur Cherry, la détaillant, elle et ses vêtements de choix. Ses courbes, sa longue et belle chevelure, son attitude humble alors qu'elle pouvait être princière... Elle était magnifique. Il se força à détourner les yeux et se racla la gorge avant de désigner le panier d'un signe de tête.

- Et tu as tout fait toi-même, demanda-t-il tranquillement, tu attendais quelqu'un ? Je dérange peut-être ?

Une angoisse le paralysa soudain : et si c'était un homme, qu'elle attendait ? Une espèce d'enfoiré qui aurait le droit de toucher à sa princesse ? De la serrer contre lui ? Et si c'était un homme avec qui elle s'ouvrirait et lui confierait des secrets, balayant ainsi toute l'importance de Danny ? La mâchoire de ce dernier se crispa et il se tut, serrant même les fesses, dans l'expectative terrorisée d'une réponse qui n'allait peut-être pas lui plaire...


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    Danny fait parti de ces personnes qui .. m’intriguent un peu. Plus il me parle de lui, plus je me pose de questions, et plus je me sens perdue. Je commence à me demander s’il existe réellement, ce jeune homme blond, si prévoyant et gentil en ma présence. J’aime lui parler, on est devenus des amis très proches ces derniers temps, je ne m’en étais même pas rendu compte. Tout s’est passé très spontanément, je n’ai pas besoin de réfléchir longtemps à ce que je vais dire, avec lui, je peux être moi-même. Je fus légèrement surprise par son tendre bisou sur mon front. Je me sentais de plus en plus coupable de lui avoir menti, pourquoi lui ai-je dis que j’aimais quelqu’un ? Quoique ce n’est pas vraiment un mensonge si on y pense. Je suis un peu bizarre non, je dois être masochiste en quelque sorte, ou attirée inconsciemment par la douleur ou cette émotion appelée « tristesse » que toute personne normalement constituée essaierait d'éviter. Ou peut-être que ce mensonge ne reflétait que mon désir de protéger mon cœur si fragile? Parce que je suis presque sûre que ce n’est pas réciproque, ou alors que si jamais il est intéressé lui aussi, il finira par me blesser, et j’ai peur de ne pas pouvoir m’en remettre. J’ai déjà eu droit à ça une fois, et c’est largement suffisant. Je n’aime pas m’attacher, parce que de cette façon, les autres ont le pouvoir sur moi, et comme je suis très méfiante, on va dire que s’ils utilisent mal ce pouvoir qu’ils ont, je ne serai absolument pas étonnée. Alors oui, je crois que j’ai bien fais de lui cacher ce que je ressentais. Même si, je reconnais qu’il mérite de connaître la vérité, surtout qu’on est amis, et qu’il faut que je me montre honnête. De toute façon, il ne doit même plus y penser, trop occupée avec toutes ses autres filles, très jolies, qu’il a l’habitude de fréquenter à Harvard. Des fois, je me demande pourquoi est ce qu’il passe autant de temps avec moi, au lieu d’aller les voir. « Eh, c'est bien normal. Pour une fois que je sers à quelque chose ! Mais t'aurais pu l'avoir seule, ce n'était qu'un geek-puceau-pose-caca sans intérêt. » Après ces quelques paroles et une petite pincette faite à mon menton, le jeune homme finit par s’allonger sur l’herbe, sûrement pour se relaxer et en profiter pour contempler le ciel bleu. Tout d’un coup, je ne l’avais plus du tout dans mon champ de vision, et étrangement ça me faisait un peu paniquer. J’avais une folle envie de le regarder, de le contempler, mais si je le fais, et si je suis mes envies, je vais sûrement finir par l’effrayer, et il finira par me prendre pour l’une de ces filles banales sans aucune étincelle qui lui courent après. Alors non, je vais me tenir tranquille et rester assise à regarder devant moi, mais peut-être que je lui cache un peu la vue non ?

    « Et tu as tout fait toi-même, tu attendais quelqu'un ? Je dérange peut-être ? » Hm ? De quoi peut-il bien parler ? Ah mais oui, c’est vrai que j’ai l’air d’attendre quelqu’un, et c’était bien le cas, seulement cette personne m’a lâchement abandonné. Donc j’avais décidé de me retrouver seule, en tête-à-tête avec la rivière, heureusement que Danny est arrivé. Sur ce coup-là, je ne savais pas vraiment quoi répondre. Il doit sûrement imaginer que j’ai un amoureux, et que j’ai préparé tout ça pour lui, comme le ferait n’importe quelle parfaite petite amie. C’est bien joli comme scénario, seulement c’est bien loin d’être vrai. D’ailleurs la personne que je devais voir était une fille, et je vous rassure, je ne suis pas lesbienne, même si j’ai déjà essayé par pure curiosité et que ça n’a absolument pas marché. C’était assez amusant de me prendre pour ce que je n’étais pas. Donc oui, je suis bien loin d’être en couple avec un garçon. D’ailleurs mon rapport avec eux est assez étrange, je n’ai pas eu beaucoup de petits amis, et je n’ai pas l’impression d’être très populaire auprès d’eux. Même si quelques unes de mes amies s’obstinent à me faire croire le contraire. Je n’arrive jamais vraiment à capter les signes qui montrent que quelqu’un est intéressé par moi. Je ne crois pas qu’avoir un quotient intellectuel très élevé est nécessaire pour cela, alors je dois être en dessous de la moyenne. Et je le vis bien d’ailleurs.

    « Oui, j’attendais cette personne que tu viens de faire fuir. »

    Je paraissais très sérieuse, je crois bien qu’il pourrait me croire. Je fais après tout partie du club de théâtre, et comme j’obtiens de bons rôles ces derniers temps grâce au metteur en scène qui semble me préférer aux autres, j’ai beaucoup plus l’occasion de m’entrainer à prétendre et à incarner d’autres personnages. C’est lassant d’être toujours cherry-lily, une étudiante à Harvard. Il faut bien que je sois quelqu’un d’autre, c’est comme une sorte de thérapie pour moi. Je finis par lui faire un grand sourire, parce que oui, je ne peux m’empêcher d’être de bonne humeur quand il est là.

    « Mais non, même si je suis des cours de cuisine, je n’ai rien fais moi-même. Et je n’attends personne, une amie m’a tout simplement lâché. »

    Je pris ensuite une petite gorgée d’une bouteille de jus de fruits rouges. Je finis ensuite par prendre une bouteille d’eau, et j’en bu la moitié ou presque. Je me sentais beaucoup mieux après cela. Je m’allongeais ensuite près de lui, pour contempler cet immense ciel bleu presque sans nuages. Il fait bien beau aujourd’hui. J’avais raison de vouloir en profiter, c’est bien la première fois qu’on se retrouve seules dans un coin comme celui-ci. A cette distance et avec le vent qui soufflait légèrement, j’arrivais à sentir son parfum masculin très classe, oui j’aime les hommes qui sentent bon. Et il est évident que Danny en fait parti. Je fermais ensuite mes yeux un instant, pour sentir l’air frais, tout en me concentrant sur mon inspiration et mon expiration. Un cours de yoga aurait été parfait dans un tel endroit. Mais je n’en ai pas besoin, IL est là, et je dois avouer que sa présence m’apaise déjà assez, elle est donc amplement suffisante à mes yeux. En me tournant vers lui, pour lui adresser la parole, je fus surprise de constater qu’on était à quelques centimètres l’un de l’autre, mon nez arriverait presque à effleurer sa joue. Mais ce n’est pas moi qui vais m’en plaindre.

    « Et toi alors, qu’est ce que tu es venu faire ici ? Un rendez-vous peut-être ? »

    Oui c’est vrai, maintenant que j’y pense. Pourquoi est ce qu’il serait venu ici tout seul ? C’est assez ehm.. romantique comme endroit. Peut-être qu’il avait prévu de voir quelqu’un, une fille, sûrement plus jolie que moi. Mais non, pourquoi est ce que je pense à une telle éventualité ? C’est horrible. Je dois arrêter de réfléchir à partir de maintenant, et attendre tranquillement sa réponse .

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    Le sourcil gauche du jeune homme se rehaussa quand elle dit qu'elle était venue avec le fond de raclure de bidet qu'il venait de dégager avec le sourire lèvres et la main dans le caleçon. Elle mentait. C'était évident, mais il n'en dit rien, il préférait se taire et montrer un simple sourire en coin, comme pour afficher un intérêt à cette blague finalement pas terrible. D'un autre côté, il faisait le guignol mais n'avait pas tellement envie de rire. Il était bien, là, allongé auprès d'elle, alors qu'elle s'était calée contre lui, son visage tout près du sien. Il ferma les yeux et se laissa bercer par la douce et légère brise de cet après midi printemps plus chaud qu'à l'accoutumée. Elle était proche de lui, il sentait son souffle sur sa peau. Son coeur battre. C'était à la fois enivrant, agréable et dangereux, mais à l'instar d'une drogue dont on a pas la volonté de se passer, on finit par être submergé par l'envie de se laisser aller. On se dit qu'une autre dose ne peut pas nous faire de mal, pas plus qu'on s'en fait déjà. On s'attache, on s'y tient. Elle est là, nous demande de la chérir, de l'accompagner au pays des merveilles. Danny sentait ce parfum délicat envahir ses sens. C'était comme une mélopée dont on ne veut pas se réveiller. Il n'était pas vraiment sûr de ce qui se passait entre eux, du moins, il n'était pas sûr de la manière dont il pourrait le qualifier. Ce qu'il savait, en revanche, c'était l'effet que ça lui faisait. Tout bizarre derrière le nombril. Et il ne voulait pas non plus que cela prenne fin. Elle lui mentait, elle n'attendait pas un autre homme, et il s'en félicita. Il aurait, malgré et à cause de l'affection qu'il avait pour elle, mal prit qu'elle ait rendez-vous avec un autre homme. Bien sûr, elle avait le droit au bonheur, le droit d'être heureuse, mais tout cela le blessait outre mesure. Quand elle se releva, il secoua la tête discrètement pour chasser ces pensées inavouables de jalousie possessive, et la regarda boire sa bouteille d'eau. Même dans une action aussi banale, elle demeurait superbe. Il en était presque éblouit, comme une aube poétique à l'ode symphonique, chargée d'émotions, de retours, de sentiments. C'était un autre monde.

    Plus il la regardait et plus elle parlait, plus il avait l'impression qu'elle se sentait bien, détendue, allant peut-être jusqu'à être heureuse, qui sait. Et lui se sentait en phase avec elle : une longueur d'onde parfaitement ajustée pour qu'ils soient ensemble et heureux de l'être. Mais bien vite elle eut comme l'air de se renfermer et s'il avait été plus perspicace, il aurait pu sentir en elle la même jalousie qui avait saisit son propre coeur quand elle avait parlé d'un autre. Bien sûr que non, il n'était pas venu pour une femme ! Il avait simplement eu besoin de se reposer quelque peu, de se laisser aller à profiter du soleil et du bon air. Il avait voulu offrir à son corps et à son intellect de maigres vacances à l'ombre d'un cerisier en fleur, et il n'avait pu rêver de meilleur chance, de meilleure coïncidence que de tomber sur la femme de ses rêves. La belle Eliot était à côté de lui et il se redressa en faisant non de la tête, raclant sa gorge avant de déclarer :

    - Non non, je n'avais pas de rendez vous.

    Il releva les yeux vers elle et croisa son regard quasiment magique, avant d'ajouter, un demi-sourire sur les lèvres :

    - Mais j'dirais à ma secrétaire que toute ma journée est prise, maintenant ! Et demain aussi.

    Il tira une moue et fixa le sol d'un air bête en se rappelant qu'il était censé bosser le lendemain. Il reprit :

    - Bon, p'têt pas demain, mais au moins tout aujourd'hui. Je suis avec toi. T'en penses quoi ?

    Ce n'était peut-être pas la plus sympathique des choses qu'il eut pu souhaiter, mais il était finalement content que l'amie de Cherry ait décidé de lui faire faux bond ; sans cela, il n'aurait pas pu se trouver en sa compagnie. Il ne serait pas en train de passer un agréable moment... Il espérait en tout cas qu'elle aussi. La vie était plutôt bien faite, en réalité. Il prit l'un des gâteaux qu'elle avait amené, déçu que ce ne soit pas l'un des sien dont le palais subtil était absolument divin - sûrement comme ses lèvres qu'il rêvait chaque nuit de pouvoir goûter - et qu'il adorait par dessus tout, à pouvoir s'en faire exploser la panse. Le jeune homme ôta sa veste de costume et défit les boutons de sa chemise au niveau du poignet pour remonter ses manches jusqu'aux coudes, puis se rallongea en soupirant quelque chose du genre "on est quand même biens, là..." en priant de toute son âme pour qu'elle vienne se remettre contre lui...


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    « Non non, je n'avais pas de rendez vous. » Je ne saurai dire s’il ment ou si ce n’est que la stricte vérité, en fait, j’ai envie de le croire. Peut-être que j’exagère un peu avec ma méfiance ? Peut-être que je devrais laisser de côté toutes ces pensées négatives que j’ai à propos de la gente masculine ? Non, c’est un piège. Ils sont tous les mêmes de toute façon. C’est vrai qu’apprendre qu’il n’attendait personne, enfin surtout aucune fille, était assez rassurant pour moi. J’avais le cœur qui battait un peu plus vite que d’habitude à l’idée de penser qu’une éventuelle relation plus qu’amicale soit possible entre nous. C’est urgent, il va falloir que je chasse tout cela de mon esprit. Je ne veux même pas penser à cette éventualité, c’est impossible, je finirai juste par souffrir pour rien. Je ne sais pour quelle raison, je me suis mise à contempler l’herbe, il n’avait rien de bien spécial à vue d’œil, mais il me permettait de m’évader. Je me mis alors à penser à mes relations ratées à Harvard, dès que je fais confiance à un garçon, il me trahit d’une quelconque façon. Le dernier en date, m’avait fait une promesse qu’il n’a pas hésité à rompre. J’ai été blessé tellement de fois, que je ne sais plus vraiment si je devrais essayer une nouvelle fois de me laisser aller avec quelqu’un. Malheureusement ce genre de choses ne se contrôlent pas du tout, même si je m’efforce de ne rien laisser apparaitre. Je préfère largement aimer en silence que tout révéler et souffrir après. C’est vrai en même temps, à quoi peut bien s’attendre un jeune couple ? Si jamais ils décident d’aller loin, ça sera le mariage, et après ? Ils finiront sûrement par divorcer ou devoir se supporter pour les enfants. Cet état dans lequel on est quand on tombe amoureux ne dure jamais bien longtemps, maximum trois ou quatre ans, après ce n’est plus que de l’habitude, on commence à s’habituer à l’autre personne, à bien la connaître, à connaître ses habitudes, les querelles deviennent de plus en plus sérieuses et ridicules, et la monotonie finit par s’installer tôt ou tard. C’est vrai que si on voit la vie sous cet angle, tout peut paraître si ennuyeux. Alors je préfère penser que la mienne sera une exception, je n’ai pas vraiment de rêve bien précis, j’aspire juste au bonheur. Un peu comme chaque être qui vit sur cette terre, un idéal qu’on aimerait tous atteindre un jour, même si l’ont sait pertinemment qu’il est impossible d’y arriver, un état de bonheur éternel est tout simplement inconcevable. Ce n’est qu’une émotion après tout, mais on continue d’espérer car l’espoir fait vivre.

    Plongée dans mes pensées plutôt mélancoliques et purement philosophiques, je fus interrompu par les paroles de mon interlocuteur. « Mais j'dirais à ma secrétaire que toute ma journée est prise, maintenant ! Et demain aussi. » Pourquoi est ce qu’il se libérerait pour aujourd’hui et pour demain ? Serait-ce pour rester avec moi ? Pour passer plus de temps en ma compagnie ? Mon dieu, comment est ce que de telles idées peuvent me traverser l’esprit ? Il doit sûrement vouloir le faire pour autre chose. Peut-être parce qu’il a d’autres occupations, non sûrement. Je sais qu’il aime beaucoup les voitures, alors ça ne peut être que ça. « Bon, p'têt pas demain, mais au moins tout aujourd'hui. Je suis avec toi. T'en penses quoi ? » ce que j’en pense ? Il compte rester rien qu’avec moi pour aujourd’hui ? Je me suis sentie un peu flattée, c’est touchant non ? Me consacrer autant de temps, alors qu’il pourrait très bien aller faire autre chose, me fait énormément plaisir. J’ai même du mal à y croire, il paraît si parfait, le genre de garçons dont je rêve secrètement. Je dois tout de même résister, même si c’est terriblement difficile. Comme si ce n’était pas déjà suffisant, en plus de sa personnalité, son physique était irréprochable. J’ai beau essayer de lui trouver un quelconque défaut qui m’encouragerait à ne pas succomber, je me rends compte qu’il n’en a pas. Je vais finir par vraiment croire qu’il est parfait. Et voilà, l’un des symptômes les plus graves de l’amour, on commence par idéaliser l’autre personne, on ne voit que ses qualités, elle en deviendrait presque un ange à nos yeux. Et là, on tombe dans le piège, et on finit par avoir des sentiments. Après un sourire, qui pour moi suffisait à répondre à sa question. Je m’allongeais un instant à ses côtés, un peu pensive mais tout de même heureuse parce qu’il était tout simplement là .Je fermais mes yeux durant quelques secondes, puis je me levais ensuite une seconde fois, et tout en lui tenant la main, je finis par m’adresser à lui.

    « Hm, que dirais-tu d’aller quelque part ? Charles river c’est bien beau, mais on va s’ennuyer tu ne trouves pas ? »

    C’est vrai, le parc c’est calme, paisible avec cette longue rivière, mais j’avais besoin d’aller ailleurs avec lui. Il faut bien profiter de ce qu’il nous reste de cette belle journée.

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    Aaahhh, l'amour. Une erreur et une faute grave, une belle connerie, preuve d'une naïveté à toute épreuve, et sans précédents. Tomber amoureux rapporte bien souvent plus d'ennuis qu'autre chose, plus de problèmes que ça n'en résout. Se mettre en couple c'est résoudre à deux des problèmes qu'on aurait pas eu tout seul, en fin de compte. On prend tous des claques à cause de ce petit soucis de jugement, et on le paye non seulement très cher, mais également très longtemps. Danny, lui, était déjà tombé amoureux, une fois. Ils se connaissaient depuis des années, amis, et c'est venu presque naturellement alors qu'ils avaient confiance l'un en l'autre. Un beau jour, alors qu'il avait toujours été proche d'elle, il l'avait vue plus belle qu'elle ne l'avait jamais été. Il s'était rendu compte qu'elle était au dessus de toutes les autres femmes. Elle avait quelque chose de spécial. Elle était venue vers lui, comme un jour habituel, et il avait été incapable de prononcer le moindre mot. Aucun adjectif n'aurait suffit à pouvoir la qualifier à sa juste valeur. Il aurait fallut inventer de nouvelles expressions rien que pour sa beauté de ce jour là. Le coeur du jeune homme battait à toute allure et il avait mit quelques temps à franchir ce pas qu'elle attendait presque avec impatience. Trois ans. Trois ans ainsi, à vivre une relation qui avait semblé évidente pour tout leur entourage. Ca n'avait surpris que lui. Tout ce temps, Heather et lui avaient filé le parfait amour et si, avant cela, il avait eu quelques doutes sur la nature sincère de tels sentiments en voyant les copines qu'il avait eu, cette fois ci, il avait décidé d'y croire. C'est à partir de cet instant que les choses prennent une tournure bien étrange et très éloignée de ce à quoi on pouvait s'attendre.

    C'était vrai, la suite logique d'une relation amoureuse est l'engagement plus sérieux, à différents paliers. Elle prit peur, sans trop savoir pourquoi, puisqu'elle avait avoué plus tard en avoir eu envie. Elle l'avait laissé seul, et il avait souffert. Danny, dès ce jour, avait vu en les femmes qu'il croisait que de simples accessoires de la vie courante, servant à se sentir bien un temps, jusqu'à devoir trouver la suivante. Aucune attache, aucun engagement. Il s'était fait une réputation de coureur et de nombreuses femmes voient les hommes tels que lui comme de simples salauds, draguant par amusement, pour le plaisir, ou pour une autre raison obscure. Mais pour l'Eliot, ça n'était rien de tout cela : il était simplement rongé par les remords, bouffé par le gouffre qu'avait laissé celle qu'il aimait après son départ. Son amour propre avait été réduit en miettes, tout comme sa capacité sentimentale. Qu'est-ce qui lui restait, après ça ? Rien de bon, c'est évident. Peut-être que ces relations sans lendemain à répétition n'étaient qu'une forme de vengeance, où il personnifiait en chacune de ses conquêtes l'ex petite amie qui l'avait tant détruit. Ou alors il espérait qu'elle s'en sente mortifiée, en voyant qu'il n'avait aucun mal à la remplacer - dans son lit, tout du moins, car dans son coeur il avait fallut longtemps pour qu'une autre fasse son apparition. Une autre possibilité pour raisonner le comportement du jeune homme aurait été de penser à ce besoin chronique soit d'affection, soit de voir qu'il était toujours capable de faire sensation auprès de la gente féminine. Sur ce dernier point, c'était un véritable succès, alors que pour le reste on pouvait pas vraiment dire que ça fonctionne des masses. Et puis il y avait eu Cherry.

    Quand il avait rencontré la belle brune, au lieu de l'imaginer nue ou de tenter de deviner si elle était douée ou non avec sa langue, comme il le faisait pour n'importe quelle autre, il l'avait écoutée, purement et simplement. Ca a l'air idiot, dit comme ça, mais il ne voyait pas en elle un potentiel de plaisir, plutôt un tas de points communs, des passions qui amusaient, des rêves identiques. Ils parlaient pendant des heures, sans interruption, sans silence gênant, sans temps mort. En sa présence, il se sentait différent, la seule à lui faire cet effet là étant son ex petite amie, Heather. Oui, dire qu'il n'avait plus aucun sentiment pour elle serait mentir, d'autant qu'ils avaient fini par se revoir, faire à nouveau l'amour, encore, et encore, comme auparavant. Mais si lui l'aimait, c'était à sens unique, sans avenir, et par conséquent son coeur balançait entre les deux, pour des raisons différentes. Cherry était également une femme magnifique et intelligente, mais elle ne lui avait jamais fait le moindre mal. D'ailleurs, quand il lui avait raconté toute cette histoire, dont il n'avait parlé qu'à Andy et Apple, elle avait trouvé la situation ignoble et il lui faisait confiance à ce sujet. Pourtant c'est facile de compatir en mentant, mais ce n'était pas l'impression que Cherry avait donné au grand blond. Il s'était sentit rassuré, et en rentrant chez lui ce soir là, il avait ressentit l'envie de se mettre des claques parce qu'il craquait sur elle, puis s'était résigné : ça n'était pas forcément mauvais, en soit. Et puis, après tout, pourquoi Cherry devrait payer pour les erreurs du passé, elle aussi ? Elle ne méritait pas cela, elle était trop bien pour. Fait étonnant, chaque nuit depuis cette prise de conscience qu'il passait avec Heather, il avait l'impression de la tromper, et ça le tuait de l'intérieur...

    Danny remarqua que son - sic ! - amie était en train de fixer l'herbe comme si elle était d'un intérêt particulier. Toutes ces questions étaient stupides : elle ne l'aimait pas, ce qui ne les empêchait pas d'être bien lorsqu'ils passaient du temps ensemble. Quand elle se leva et proposa de bouger de là où ils étaient, il acquiesça d'un signe de tête et rangea les affaires du pique-nique dans le sac qu'elle avait amené, avant de se mettre debout à son tour. Il lui fit un clin d'oeil éloquent, prenant le parti de porter les affaires, et dans un sourire lui avoua :

    - Je te suivrai où tu voudras !

    Il y avait là une différence notable entre Cherry et les autres femmes : il aurait habituellement trouvé tout un tas de blagues vaseuses, ridicules ou pathétiques, ou une combinaison des trois, pour détendre l'atmosphère, pour la faire sourire, ou pour simplement faire le mariole. Mais pas là. Il ne voulait pas qu'elle le prenne pour un idiot, sans pour autant vouloir avoir l'air de ce type si formidable que voient les groupies. Danny espérait que, quelque part, Cherry soit capable de voir au delà des bouffoneries et de la drague à deux ronds, perçant ainsi ses défenses les plus efficaces, pour voir qu'il n'était qu'un homme démoli parmi les autres, cherchant un peu de tendresse au milieu de ses attitudes à le subtilité douteuse. Il était lui-même avec elle, et ça n'était pas rien. A ses yeux, ça valait plus que tout.


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    Peu importe les sentiments que je pourrais éprouver pour un quelconque homme, je me débrouillerai toujours pour ne rien laisser paraître. Je suis très forte à ce jeu là quand je veux, le théâtre m’aide beaucoup d’ailleurs. Je ne supporte vraiment pas cette légère montée de stresse, ce cœur qui bat un peu plus vite que la normal, et cette émotion un peu bizarre qui nous submerge rien qu’en pensant à cette personne si chère à nos yeux. On est comme possédé par l’autre, on devient dépendant, et l’élu de notre cœur se transforme en une espèce de drogue, voire pire, car il n’y a aucun centre de désintoxication qui pourra te guérir. Tu dois faire beaucoup d’efforts, essayer d’oublier, ou sinon, tomber amoureux une nouvelle fois. Pourquoi est ce qu’il faut qu’il soit aussi gentil avec moi ? Cela m’aiderait énormément s’il pouvait se transformer en une vraie ordure maintenant, en étant violent ou vulgaire, ou alors en allant draguer plusieurs femmes à la fois. Je pourrais assez vite me faire une mauvaise opinion de lui, et tout ceci s’arrêtera. De toute façon, je n’en suis pas vraiment au stade où je pourrai le considérer comme un idéal.. Quoique si. Je dois avouer que sa perfection m’inquiète, peut-être qu’il cache quelque chose qui sait. Peut-être que tout ceci n’est qu’une façade qu’il s’amuse à me montrer pour que je lui fasse entièrement confiance ? Non, non. Je ne suis pas du tout méfiante, au contraire. J’essaie juste de me protéger du charme de ce beau blond qui se trouve à mes côtés, et tous les moyens sont bons pour cela.

    Je m’étais mise à le fixer d’un air rêveur, alors qu’il avait déjà commencé à ranger toutes les affaires posées sur l’herbe dans le grand sac que j’avais apporté. Mes pensées ne servent à rien du tout, mais pourtant je me laisse souvent beaucoup de temps pour réfléchir à certaines futilités, je devrais commencer sérieusement à changer un peu cette habitude que j’ai prise, me mettre au sport serait une bonne idée. Mon meilleur ami me pousse toujours à faire des exercices régulièrement et à être un peu plus sportive. J’y songerai très sérieusement cette fois-ci. Cela ne pourra que me faire du bien. C’est décidé, j’essaierai de m’y mettre dès demain. Pour l’instant, je suis au Parc avec Danny et je compte bien profiter du temps qu’il nous reste. Je finis donc par me lever, attendant qu’il en fasse de même.

    « Je te suivrai où tu voudras ! » Où je voudrais ? Vraiment ? Il pourrait bien regretter ces paroles. Je me demande quel genre d’endroit il détesterait par-dessus tout ? Juste histoire de le défier un peu, et voir s’il arriverait à supporter. Mais ce que je peux être bête, pourquoi vouloir quitter cet endroit ? On était tranquilles, et j’aurais très bien pu faire une petite sieste, cela me permettra de me reposer un peu, mais non, ma décision a déjà été prise, et il semble d’accord. Le seul souci, c’est que je ne sais pas vraiment où je pourrais aller, je me contenterai de me promener tout le long du parc, en attendant. Hm, pourquoi pas la plage ? Il fait beau, il y’a du soleil, c’est parfait. Je n’ai juste pas de maillot avec moi maintenant, en plus ce grand sac me dérange beaucoup. Je vais donc me contenter d’une petite promenade.

    « Okay, alors on y va. Je te préviens, je ne sais pas du tout où je vais. J’ai pensé qu’on pourrait aller à la plage, mais je n’ai pas mon maillot de bain avec moi maintenant, et toi non plus j’imagine. »

    Il vaut mieux qu’il le sache à l’avance, je suis totalement perdue, mais tout de même extrêmement contente d’être avec une personne que j’apprécie. Avec lui, je peux être moi-même, parler d’un peu tout, me confier sans avoir peur d’être jugée et surtout être écoutée, et encouragée. Je suis ravie de connaître une personne comme Danny, le temps passe si vite en sa compagnie, et je ne m’en lasse pas du tout. Peut-être que je suis vraiment amoureuse de lui ? Ou peut-être pas, je n’en sais rien du tout, et puis ça ne changera en rien l’opinion que j’ai et que je maintiens des hommes en général. On marchait donc, sans but bien précis, et j’en profitais pour regarder les gens autour de nous, quelques enfants qui courraient, des couples qui se baladaient, d’autres qui font un peu de jogging. Oui oui, même l’après-midi. Il faut du courage pour ça. Je finis par lever les yeux vers Danny, parce qu’il est plus grand que moi, et qu’il faut un minimum d’effort de ma part pour arriver à le regarder dans les yeux.

    « Avec tout ça, on a pas du tout eut le temps de bien parler. Alors ? Du nouveau de ton côté ? »

    C’est vrai que je n’ai pas du tout demandé de ses nouvelles, finalement le pique-nique n’a pas duré bien longtemps. On a juste eu le temps de grignoter, et de parler du vieux qui est venu m’aborder. Très charmant, oui. Mais je n’ai pas pu en savoir un peu plus sur lui, c’est vrai que j’en sais déjà assez, mais ce n’est pas jamais trop, et puis il y’a sûrement du nouveau depuis la dernière fois qu’on s’était parlés. Par contre moi, je ne sais pas du tout ce que je pourrais lui dire si jamais il me demande la même chose, ma vie est bien maussade. J’étudie, je sors avec des amis, je fais la fête de temps en temps et je dors. Par contre lui, il est du genre un peu plus fêtard que moi, sa vie doit être plus intéressante que la mienne, beaucoup plus. Je n’ai qu’une hâte, l’écouter.

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    [Je suis désolé. Le post est nul, court, et ridicule. J'ai fait la demande la plus pathétique de toute l'histoire de la création... T___T]


    Danny restait perdu dans ses pensées tandis qu'ils marchaient ensemble, côte à côte, à travers le parc. Le sac qu'il portait pour elle n'avait rien de lourd, mais pourtant son poing s'était serré sur la poignée comme s'il s'agissait de quelque chose d'extrêmement important, de presque vital. Simplement parce que ça appartenait à Cherry. C'était un peu d'elle, quelque chose qui lui appartenait, une relique sacrée qu'il était chargé de garder. Il observait les gens autour de lui comme s'ils étaient des chinois du FBI ou des voleurs à l'affût, cherchant à lui piquer : petit a, sa belle, petit b, le sac, petit c, le portefeuille de l'un ou l'autre, petit d, une combinaison des trois. Il avait du coup un air crispé et commençait à stresser sans trop comprendre pourquoi. De l'extérieur, l'Eliot devait donner l'air de s'être enfoncé profondément plusieurs boules de geisha dans le rectum, ce qui était, pour sûr, d'un romantisme absolu. Il préféra se concentrer sur sa détente et apaiser sa peur irraisonnée. C'est alors que la charmante brune proposa au jeune homme d'aller à la plage, s'excusant finalement de ne pas avoir de maillot de bain. C'est là qu'un quotient intellectuel de cent cinquante trois est un problème : la vitesse des informations. Tout d'abord il imagina Cherry en dans un bikini léger et blanc, courant devant lui dans le sable les cheveux au vent, riant sur un fond de soleil couchant et de musique spéciale tendresse, comme dans les nanars, avec le saxophone en prime. Après, et c'était là le drame, il commença à l'imaginer nue dans l'eau, avec lui, en pleine nuit. Elle se rapprochait de lui, lui demandant de la réchauffer de son corps, et...

    Et il chassa rapidement ces idées délirantes de sa tête avant de se mettre à avoir des envies irrépressibles de l'attirer derrière un buisson pour lui faire des bébés. Il se refusa aussi à commenter la proposition de la demoiselle, trouvant très bien le fait de se balader dans le parc de la sorte sans avoir de but. C'était bien, aussi, d'errer sans trop de but. Du moment qu'il restait avec elle... Ca lui convenait. Par conséquent il rejeta aussi l'idée de répliquer un truc du genre : "depuis quand le fait de ne pas avoir de maillot est un problème ?", ce qui n'aurait pas manqué de lui valoir une baffe bien mérité en travers de sa tronche, sinon belle, au moins bien enfarinée de crétin poussif. Cependant, alors que Danny se concentrait pour fermer sa gueule et ainsi sauver le monde de sa fin malheureusement proche, il lâcha presque inconsciemment et d'un ton égal :

    - Tiens, au fait, je... Je me demandais si par hasard tu accepterais de venir avec moi au bal ?

    Tiens, au fait ? Tiens au fait quoi ? C'était quoi le rapport avec la plage, le bikini et la séance top romantique et le saxo ? Il avait envie de rajouter tout un tas de trucs derrière, du genre que ce serait une bonne action, charmante œuvre caritative aidant un handicapé sentimental notoire, ou encore qu'il promettait d'être gentil et de venir la chercher, ou bien tout simplement qu'il était totalement con de s'y prendre d'une part aussi tard et d'autre part aussi mal. Sans compter qu'une fille aussi belle et aussi fantastique qu'elle devait avoir depuis longtemps un cavalier attitré, voire... Le coeur de Danny se serra. Et si elle avait déjà un petit ami ? Non, elle lui en aurait parlé. A moins qu'elle n'ait préféré avoir le tact de ne rien lui dire. Ou le sadisme de le laisser découvrir ça le soir du bal. Non, ça n'était pas le genre de la jeune femme, ça n'était pas la Cherry qu'il connaissait. L'Eliot se sentait un peu mal, il aurait mieux fait de fermer sa gueule. Immédiatement après avoir posé sa question, il commença à s'en vouloir. D'abord parce que la belle allait sûrement refuser, et qu'il allait se manger l'un des plus beaux et des plus violents râteaux de sa vie, et qu'il y aurait un froid jeté nonchalamment entre eux. Enfin, et il ne pouvait se l'admettre, il avait l'impression de tromper Heather en demandant à Cherry d'être sa cavalière. D'abord, que pouvait-il espérer, cet abruti congénital, hein ? Rien du tout, hormis d'essuyer un refus plus poli que ce qu'il avait envisagé. Tout ce qu'il risquait dans cette histoire, c'était d'en perdre une des deux. Mais s'il ne changeait rien à ce qui se passait, il n'en perdait aucune. C'était plus rentable à court terme. Ses principes financiers vinrent lui hurler dans son inconscient que c'était totalement stupide de supporter cette tendance expansionniste frileuse véhiculée par les actionnaires du vingt-et-unième siècle. Pathétique et ridicule, voilà ce qu'il était. Adam Smith devait se retourner dans sa tombe. Danny avait presque envie de s'excuser, d'exploser de rire et de lâcher un : "nan mais j'déconne !" qui aurait sauvé tout le monde : lui, elle, la situation... Bref, ça aurait été mieux. Mais plus fortement encore que cette auto-dérision, il était curieux, et il voulait connaître la réponse, savoir si oui ou non elle accepterait, et si non, ce qui était la réponse envisagée la plus probable, pour quelle(s) raison(s). L'attente, même courte, ce temps de battement de quelques secondes entre sa demande et la réponse, semblait être une éternité insupportable, faite de souffrance et d'angoisse... Finalement, quelle que soit sa réponse, il s'en sentirait soulagé. Après, à elle de voir si elle le décevrait ou ferait apparaître un sourire charmeur et satisfait sur le visage du jeune homme.


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