(ft. Phoenix) △ when the past resurfaced.

Phoenix feat. noéllye

when the past resurfaced.

Des explications, c'est tout ce que j'attendais de lui. Et lorsqu'enfin je les avais, j'avais plus l'impression qu'il se foutait ouvertement de ma gueule qu'autre chose. Ca me semblait si improbable qu'il soit parti dans mon intérêt et non dans le sien. Je savais que son père était étouffant et qu'il contrôlait sa vie à l'époque, mais je n'avais pas envie d'y croire. Il devait y avoir une autre raison derrière, une histoire de culpabilité ou je ne sais quoi qui pourrait agir sur son égo. J'étais stupidement entrain de chercher d'autres raisons plausibles alors que les faits étaient bel et bien là. Je soupirais longuement, peut-être qu'au fond ça aurait été mieux de ne jamais avoir eu ces explications parce que le détester était tellement plus facile. Je finissais par conclure que toute cette histoire n'avait pas d'importance, et qu'au fond elle n'en avait jamais eu. En prononçant ces mots je ne mentais pas qu'à lui, je me mentais aussi à moi-même. Et alors que j'étais censée me sentir satisfaite d'avoir eu des réponses à mes questions, ça avait tout l'effet inverse. Je m'étais toujours convaincue qu'il était parti sans aucun regret, sans aucun remord, et au final, c'était peut-être tout l'inverse. Je gardais toujours mes distances avec lui, sa main s'autorisait à s'aventurer sur ma joue, jusqu'à s'amuser avec une mèche de cheveux. Il n'avait pas le droit d'avoir des gestes attentionnés comme ça avec moi, il n'avait pas le droit de me faire céder. « Noé.. Je suis désolé. Je n'aurais pas dû partir, j'aurais pu t'appeler.. Maintenant mon père n'est plus là alors.. » Sur cette phrase inachevée, il déposa ses lèvres sur les miennes, me laissant perplexe sur le coup alors que je ne bougeais pas d'un millimètre. J'étais comme figée, me laissant faire aussi naïvement soit-il, et lorsqu'enfin ce baiser se termina je me pinçais les lèvres. "Pourquoi tu as fait ça?" demandais-je d'un air interrogateur. Je ne savais pas ce qui avait de pire dans ce geste: le fait qu'il ait osé, ou le fait que j'ai apprécié? Arg, je le détestais encore plus.

Je n'ai pas pour habitude de mentir, je sais parfaitement que je suis un manipulateur sans coeur, mais jamais je ne mens surtout à des personnes qui ont un minimum compté dans ma vie. Noéllye en fait parti, même si notre histoire fut brève je l'ai vraiment aimé. Alors pourquoi ne pas l'embrasser et voir si je ressens toujours un petit truc pour elle. Je suis passé aux aveux, je lui ai avoué en parti qui je suis vraiment même si elle devait se douter que face à elle, elle avait un mafieux prêt à tout pour arriver à ses fins. Noéllye ne me repousse pas, en même temps personne ne me repousse jamais, j'irais bien jusqu'à dire que c'est parce que je suis fantastique mais c'est trop vaniteux de ma part, je le suis un peu mais bon. Elle relâche mes lèvres, et je recule alors d'un pas dans la foulée. Je penche ma tête sur le côté, et me mords la lèvre avec un sourire malicieux sur le coin des lèvres. « Pourquoi pas ? » dis-je avec une expression de satisfaction. Je passe une main dans mes cheveux, et remets ma tête droitement. Je hausse des épaules, je ne veux même pas savoir ce qu'elle a ressenti, si oui ou non elle m'en veut toujours alors je reprends avant qu'elle ne dise quelque chose. « Sur le moment disons que j'en avais envie. Et à en voir ta tête tu as dû être choquée, mais je m'en fiche car c'est fait et si vraiment tu le ne voulais pas tu m'aurais repoussé. » Je m'approche d'elle, à quelques millimètres de son visage, sentant son souffle dans mon cou. Je pose mes lèvres sur le haut de son front, et lui donne un dernier baiser. Je peux être tendre « Ravi de t'avoir revu, et ravi que tu saches tout. » Je la relâche, et tourne les talons. Je lui fais un signe de main et dis dans les couloirs « A bientôt ! » Maintenant un petit remontant pour me remettre de mes émotions sera le bienvenu.

Phoenix feat. noéllye

when the past resurfaced.

Me laisser faire, c'est tout ce que j'avais su faire. Certes, j'aurais pu le repousser, le gifler ou je ne sais quoi, et pourtant non, j'étais restée... statique. La naïveté finissait toujours par me rattraper, au point de faire disparaître ma colère envers lui en un fragment de seconde. Je ne savais quel effet il avait sur moi, et au fond je ne voulais pas le savoir. Si dans un premier temps nos retrouvailles avait tournés au désastre, ce n'était plus vraiment le cas maintenant. Le pire dans tout ça, c'est que j'avais l'impression d'avoir apprécié ce baiser, comme si ses lèvres m'avaient manqué. Bizarre, c'était le mot exact pour définir mon ressentiment en cet instant même. Il venait de tout brouiller dans mon esprit, et je le détestais rien que pour ça désormais. Et lorsqu'enfin ce baiser prit fin, je m'étais sentie obligée de lui demander pourquoi il avait fait ça. La tournure que cette situation prenait était si incompréhensible qu'elle m'en arrachait une multitude de questions. « Pourquoi pas ? » Il avait toujours l'art d'avoir des réponses inutiles, mais au fond, il n'avait pas tord. En plus, il semblait satisfait de ce qu'il venait de faire, comme si me voir déboussolée était une victoire pour lui. « Sur le moment disons que j'en avais envie. Et à en voir ta tête tu as dû être choquée, mais je m'en fiche car c'est fait et si vraiment tu le ne voulais pas tu m'aurais repoussé. » Encore une fois il avait raison et ça avait le don de m'agacer. "C'est vrai, si je n'en avais pas eu envie je t'aurais repoussé mais ce n'est pas pour autant que j'en ai eu envie." Ce que je venais de dire était complètement ridicule. J'étais définitivement pas bonne en matière de défense, et je m'enfonçais plus qu'autre chose. Il s'approchait alors de moi, posant ses lèvres sur mon front, comme si ce qu'il venait de faire n'était pas assez suffisant pour aujourd'hui. « Ravi de t'avoir revu, et ravi que tu saches tout. » Que je sache tout? J'avais plus l'impression de nager en plein milieu d'un océan pour le coup. Ces explications et ce baiser avaient plus aggravé la situation que l'éclairer. « A bientôt ! » Et sans même avoir le temps de répliquer quelque chose, il s'était éloigné de moi criant ces derniers mot dans sa démarche avant de s'éclipser complètement. Je soupirais alors longuement, le regardant s'éloigner avant de me ressaisir et de partir de mon côté.