LYEO ♥ Happy New Year ...

Le Nouvel An, un nouveau départ, une nouvelle année belle qui s'annonce, pire que 2014 après tout cela ne pouvait pas être possible, je ne savais pas réellement l'heure qu'il était lorsque mes yeux se sont entrouverts, la soirée avait été longue, un pur n'importe quoi ! Je me souvenais de quelques détails mais rien de bien captivant, mis à part de l'alcool, de la drogue un peu par là mais sinon rien. J'avais croisé Talya aussi quelque part, peut être à l'hôtel ou en boîte, un peu vague ...
13h00 affichait mon portable, ololo il fallait que je me dépêche à lever mes fesses de ce lit sinon je finirait ma journée en shorty et ça ne le faisait pas du tout, je ne pouvais pas passer le premier de l'an dans un tel accoutrement. Une douche rapide, une petite beauté pour être un minimum présentable, un jean et un tee shirt et j'étais paré pour affronter la salle à déjeuner de l'hôtel. Descendant les escaliers rapidement, Lyson droit devant, comme quoi j'étais condamné à la croisé pour le nouvel an, c'était écrit, dieu de merde que j'étais maudit.

J'avais passé une bonne soirée de nouvel an. En réalité, je ne m'en souvenais pas beaucoup, j'ignorais ce que j'avais fais et avec qui je l'avais fais. C'était triste, mais je crois que je m'étais assez bien amusée. Je ne m'étais pas couché de la soirée, ni de la matinée, autant dire que j'avais fais une belle nuit blanche. Vers 13h je me dis qu'il serait préférable que je mange quelque chose. Je n'étais pas rentrée dans ma chambre d'hôtel, je ne m'étais pas encore douché et j'avais les cheveux décoiffé, ce qui relevait du miracle dans mon cas. Mes yeux se posèrent alors sur Matthéo, je l'observais un instant, mes chaussures à la main. Je pinçais mes lèvres entre elles, puis inspirant profondément, je tournais sur moi-même afin de l'éviter. Je savais qu'il ne me portait pas dans son coeur, et qu'il me détestait tout simplement. J'avais décidé de prendre de bonnes résolutions pour cette nouvelle année, tout d'abord je ne devais pas embêter les personnes qui ne voulait pas me voir. M'enfin, je n'étais pas sûre de tenir cette bonne résolution.

La soirée du Nouvel An, toutes les années se ressemblent, car je ne me souviens d'aucunes de ces soirées, je ne sais pas mon cerveau sombre dans l'alcool et je me laisse aller à tous les délices de ces soirées arrosées. En rentrant telle une épave après ma soirée j'étais tombé nez à nez avec Talya qui avait fini par me ramener dans ma chambre. Mon lit douillet avait été mon meilleur ami, mon meilleur allié pour retrouver un peu de sobriété. Je n'étais sorti de mon lit finalement que vers midi et demi, la tête encore un peu dans le brouillard, une fois habillé et lavé, j'étais descendu pour prendre un café au comptoir de l'hôtel. Mon regard se posa bizarrement vers Lyson qui partait en direction inverse, peut être ne m'avait elle pas vu, finalement mes parents étaient repartis avant qu'ils ne puissent la revoir, peut être mieux comme cela ... même si à la voir errante dans cet hôtel, j'aurais aimé retrouver notre complicité d'avant, errer à deux c'est tout de même mieux.

Mes chaussures à la main, lorsque mon regard émeraude s'était posé sur Matthéo, j'avais tout de suite fait demi-tour pour finalement me diriger vers le buffet où je pourrais me goinfrer comme il fallait après une soirée un peu trop arrosée. J'attrapais alors une assiette avec une extrême lenteur, autant dire que j'avais encore la tête dans le cul et que j'étais un peu trop lente. Je me servais d'oeufs brouillés et de bacon, tout en mettant une tranche de ce dernier dans ma bouche en le laissant pendre. J'attrapais un verre et me servait du jus d'orange, j'avais bien besoin de manger et de me remettre sur pieds. Heureusement qu'à cette heure il restait encore de la nourriture de petit déjeuner, j'aurais été tout simplement incapable de manger autre chose qu'un repas du matin. Alors que je me retournais brusquement, je retombais alors sur Matthéo. Mon bout de bacon toujours dans la bouche, je ris de gros yeux. Mon maquillage de la veille, devait me donner un air de chien battu. J'attrapais alors mon bout de bacon de deux doigts et mâchait le bout que j'avais entre mes dents. J'avalais alors et esquissais un vague sourire. Salut.

Assis sur le tabouret en face du comptoir, je ne savais pas réellement ce que la suite des évènements allaient m'apporter pour cette classe de neige qui était un peu en train de partir totalement de travers. Une fois mon déca servi, je plongeais mon regard dans la mare de café tout en essayant de réfléchir un peu sur ce qu'était ma vie, un peu de philosophie c'était rare, car je vivais à trois milles pourcent habituellement. Puis je me levais pour aller chercher une viennoiserie, qui ouf était encore de la partie, puis Lyson se posa devant moi comme par magie, comme si finalement nous étions fais pour se retrouver, nez à nez pour le coup dans une situation plutôt loufoque vu dans quel état se trouvait son bacon à moitié dans sa bouche, totalement dehors. Gourmande tu pouvais pas résister .... Après tout sa table ne devait pas être totalement loin.

De la bouffe dans le bec, comme à mon habitude, des fois je me demandais si c'était sein de manger autant de nourriture, et si il fallait que je continue à manger comme-ça. Ahah, laissez moi réfléchir. Bien sur que c'était une bonne idée, je ne serais pas Lyson si je n'avais pas tendance à bouffer de la sorte. Et là je me retrouvais nez à nez avec Matthéo, peut-être que c'était la personne que j'avais le moins envie de voir. Lui qui m'en avait mit plein le nez depuis que nous nous étions retrouvés. Des fois je me demandais ce que ça faisait de détester autant une personne, parce que je me doutais que le jeune homme me détester et qu'il ne pouvait tout simplement plus me voir en peinture. Je mangeais mon bout de bacon que j'avais dans la bouche et inspirait profondément avant de le saluer. Les gens disent que je suis trop maigre et que je mange pas assez. Du coup je fais ce qu'ils disent, je bouffe. J'esquissais alors un sourire amusé. Je.. Je vais te laisser, je me doute que je dois être la dernière personne que tu ais envie de voir aujourd'hui. Je l'observe puis le contourne avant de chercher une table de libre de mon regard.

Généralement lorsque l'on se trouvait être gourmande comme Lyson à l'instant, trop pressée de goûter au bacon pour rejoindre avant sa table, c'était que quelque chose n'allait pas, que le gouffre se trouvait sous vos pieds sans savoir comment s'en sortir. Finalement entre nous rien n'était plus comme avant, la bague en réglisse, les promesses éphémères, les rêves d'enfance que l'on saigne pour ouvrir les yeux face à la réalité. Et la réalité c'était quoi ? C'était qu'elle se trouvait devant moi à cet instant même, que le son de sa voix apaisait mon coeur qui s'emballait trop vite depuis hier soir, depuis que mon corps s'était dépossédé, que je me sentais pire que vide. Non je t'invite même à t'installer ... enfin je ne te force en rien ! Mais en cette nouvelle année peut être que j'ai pris de nouvelles résolutions ?! dis je en lui faisant signe de s'installer sur le tabouret haut du comptoir qui se trouvait à côté de moi alors que je m'asseyais à mon tour. Des résolutions ? Très peu pour moi à dire vrai, ce n'était pas mon truc car le mois de janvier passant chacunes s'effritaient au rythme de notre train de vie.

Je mangeais beaucoup, au fond je ne savais si c'est parce que je me sentais mal ou si pour le coup, j'avais vraiment faim. Quoi qu'il en soit, j'étais tombé face à Matthéo et que j'avais un bout de bacon dans la bouche, la grosse morfale par excellence. Je savais qu'il m'en voulait, que je n'avais pas été claire avec lui et que je lui avais probablement fait du mal en m’enfuyant de la sorte de Londres, mais qu'est-ce que je pouvais y faire aujourd'hui ? Le mal était fait et il pouvait être particulièrement difficile pour moi de revenir en arrière pour changer d'idée. Je n'avais pas envie de le faire, je n'avais tout simplement pas envie de me dire que j'aurais du continuer à vivre la vie que je menais à Londres sans rien faire. J'avais eu besoin d'un renouveau et je me l'étais accordé, j'estimais que je n'avais pas réellement de quoi me blâmer. Il m'invita alors à m'asseoir avec lui, ce qui pour le coup, m'avait vraiment surprise. Mais je ne voulais pas refuser, car après tout passer du temps avec lui m'avait toujours procuré un bien fou et que je me rendais compte à quel point aujourd'hui il m'avait manqué. Oh bon ben.. Euh... D'accord, pourquoi pas. J'hochais alors les épaules, comme-ci je mettais un point final à ma phrase, puis un large sourire sur les lèvres, je m'installais à ses côtés. Je ne pouvais pas cacher ma joie quand il m'avait fait cette proposition, j'étais bien trop contente de voir qu'il ne me percevait plus comme un fantôme. Du moins que sur le moment, je n'étais plus totalement invisible pour lui. Je m'asseyais alors à ses côtés, posant mon assiette sur le bar et me tournant vers mon ancien meilleur ami, de manière à me retrouver face à lui. T'as passé un bon réveillon ? Pas trop mouvementé ? Question débile, le connaissant je savais qu'il avait profité de la situation.

Peut être que finalement Lyson et moi avec le temps pourrions reprendre une relation normale, même si notre relation passée avait été tout sauf normale, c'était étrange le lien qui nous avait lié en y réfléchissant. Lorsqu'elle était partie, j'avais senti la complicité que nous avions comme un énorme gouffre, une grande perte et puis je m'étais lancé corps et âme dans ma relation amicale avec Leena, comme une thérapie qui m'avait finalement totalement comblé voire même déchiré de l'intérieur, et aujourd'hui les deux femmes qui m'avaient abandonnés à Londres étaient de retour dans ma vie, un choc, une bouffé d'oxygène de retrouver mes repères, mes êtres chers du passé. Madame Lewis intimidée ... je ne pensais pas que je te faisais cet effet ... mais c'est assez plaisant il faut l'avouer ! Regardant son assiette pleine qui paraissait totalement appétissante, comparativement à mon café qui avait fini par être vide. Je peux t'en piquer un bout sans que tu ne sortes les crocs de grande morfale, ou je risque ma vie sur le coup ? Cela faisait du bien de ne pas se prendre la tête pendant quelques instants, d'être de nouveau soi même, sans colère, ni déceptions, ni même rancunes envers Lyson, ce n'était que peut être passager mais déjà une grande avancée pour la tête de mule que j'étais.
Le réveillon, une bonne question je ne me souvenais pas de grand chose de la veille, sauf du petit matin quand Talya m'avait surpris, m'avait gueulé dessus, des brefs instants en mémoire mais rien de bien concret. Un super réveillon oui ... mais je ne me souviens pas de grand chose ! Et vous mademoiselle, un réveillon digne de ce nom ?

Je ne suis jamais intimidé moi. Sache le. Je souriais alors grandement à l'écart de Matthéo. Je devais avouer que ça faisait du bien de voir qu'il était aussi adorable aujourd'hui. Quelque chose de positif avait du lui arriver pour qu'il mette la hache de guerre au placard, ou un truc dans le genre. J'avais pris une assiette pleine, et je n'avais jamais eu l'attention de rester en compagnie du Mather, mais après tout, je me disais que ça ne pouvait pas me faire de mal. Quoi que je l'espérais, je n'avais pas envie qu'on finissent par se disputer une nouvelle fois ou qu'il m'en remette plein la tête parce qu'il avait eu du mal à accepter mon départ, ou n'importe qu'elle autre raison qu'il s'était mise en tête. Je risque de sortir les crocs, mais comme je suis une âme d'une grande bonté, j'accepte que tu me prennes deux ou trois trucs. Je souriais alors amusé en posant mon regard sur son café vide puis sur mon assiette qui débordait de nourriture. J'avais toujours été une morfale, j'adorais manger et ce n'était un secret pour personnes. Et à ce moment-ci que je lui demandais comment c'était passé son réveillon, le connaissant un minimum je me doutais bien qu'il avait du faire la fête, jusqu'à très tard dans la nuit, mais je n'étais pas non plus au point de me dire qu'il avait eu un trou noir et qu'il était incapable de se souvenir de la veille. Je souriais alors grandement, en réalité, je n'avais pas fais mieux que lui, j'en avais profiter un maximum -peut-être un peu trop d'ailleurs- et je subissais aujourd'hui, avec une tête de zombie. Un super réveillon aussi. Je dois avouer que je ne me souviens pas de beaucoup de trucs, mais je sais que je me suis bien éclatée. J'haussais les épaules. J'avais fortement abusé la nuit dernière et je m'en rendais compte maintenant. Après tout, j'avais eu l'impression que je devais noyer un chagrin avec l'alcool, même si je savais que ce n'était pas la solution.