let me see the cutest baby in the world. (Minnie)

Bon apparemment, si je voulais être la babysitter de Charles-Edouard, je devais accepter d'être payée. Ça me paraissait vraiment stupide, mais je n'avais pas d'autre choix puisque Minnie-Love ne semblait pas vouloir céder. J'aurais pu insister pour faire ça gratuitement, mais je risquais de perdre ma chance d'être celle qui devra garder le bébé. Et je voulais vraiment que ce soit moi. Bien, dans ce cas disons 8 dollars par heure. Mais ça va me faire vraiment trop bizarre d'être payée pour garder mon neveu. Ça me met mal à l'aise. Ça me semblait être un prix correct. En tout cas c'est ce qu'on me payait quand je gardais les enfants de mes voisins durant mon adolescence. Minnie-Love me faisait ensuite comprendre qu'elle n'avait pas le même point de vue que moi concernant l'amour. Elle voulait trouver quelqu'un rapidement, et je ne comprenais pas son empressement. Si on veut se dépêcher, c'est évident qu'on tombe sur des connards, non ? Autant prendre son temps, ou alors ne même pas s'attacher. Ouais, au moins comme ça on ne souffre pas. Elle me demandait si j'ai un petit ami, et çame mettait mal à l'aise, pas parce que la réponse était non, mais parce que je ne me voyais même plus m'approcher d'un mec. Je refusais qu'on me touche, qu'on me refasse du mal. Alors j'étais même pas sûre d'avoir un petit ami dans les prochaines mois, voir les prochaines années. Non, je n'ai pas de petit ami. Je crois que pour le moment je préfère rester célibataire. Je haussais les épaules en prenant un air détaché, comme si c'était tout à fait normal. Et ça pourrait l'être. Après tout j'étais encore jeune et j'avais le droit de m'amuser pendant encore quelques années. Je défendais Royce face aux accusations de la jolie rousse, même si c'était plutôt grave quand même. C'est mon frère, alors bien sûr que je le défend. Et je pense que tu as tort. Quand il aime vraiment quelqu'un, il est prêt à tout faire pour la protéger. Moi il m'avait déjà défendu à plusieurs reprises, et je me doutais qu'il ferait la même chose pour Leevy, ou pour Charles-Edouard. On parlait ensuite de nos études. Minnie m'apprenait qu'elle était en médecine mais qu'elle n'aimait pas trop ça. Je trouve ça totalement nul que l'on t'impose ce que tu dois faire. Tu devrais avoir le droit de faire les études qui te plaisent. Si tu devais arrêter la médecine, tu choisirais quoi ? Heureusement que ma mère m'avait laissé choisir ce que je voulais faire. Je ne comprenais pas trop que l'on puisse obliger son enfant -ou petit enfant- à faire quelque chose qu'il n'aime pas. À propos de Charles ? Oui, bien sûr, tu peux tout me dire.

Huit dollars de l’heure, pour moi ce n’était rien du tout et ça semblait être pourtant un tarif honnête, je soupirais, pour moi non, c’était complètement normal, même si c’était son neveu : « Tu vas le garder beaucoup alors c’est normal, tu verras au bout d’un moment tu trouveras ça normal… ». Je souris, j’ai hâte de voir Charles grandir, tous les jours j’attends qu’il fasse de nouveaux progrès, qu’il évolue, je suis tellement fière de lui, c’est ma seule fierté dans ma vie. Je l’avais ensuite interrogé, je ne cherchais pas forcément l’amour mais un garçon gentil qui pourrait m’aider avec Charles, je ne pouvais pas y arriver toute seule, c’était vraiment dur et j’étais à bout de force. Un enfant se conçoit à deux et c’est vraiment parce qu’on doit être deux pour y arriver. Certes Royce veut m’aider mais j’ai besoin de quelqu’un qui vive avec moi et non quelqu’un qui vienne prendre mon fils genre une fois par semaine. Mais je savais aussi qu’un enfant fait très peur et que j’aurais très peu de chance qu’on accepte mon enfant. Surtout que j’étais jeune et les gens ne comprenaient pas pourquoi je n’avais pas pris la pilule ou avorter. « Pourquoi tu veux rester seule ? On t’a fait du mal ? ». Lui demandais-je avec un sourire, je ne pouvais imaginer bien sûr ce qui c’était en classe de neige. Si j’avais eu un frère je lui aurais présenté, elle ferait une belle princesse, je passais ma main dans ses cheveux avant de lui faire part de mon idée étrange : « Tu sais si j’avais eu un frère tu aurais pu devenir une princesse merveilleuse, on aurait été comme des sœurs… ». J’étais septique et je grimaçais, alors peut être que c’était moi le problème, Royce m’avait toujours détesté sans même me connaitre et j’avais l’impression qu’il ne pouvait pas aimer mon fils du coup : « Justement, il me déteste Tessy, j’ai vraiment du mal à croire qu’il arrêtera de me faire du mal… ». Avoir le choix, ce n’était pas exactement ma vie en effet, si j’avais pu choisir je n’aurais pas fait ça du tout, Elisabeth II avait choisit pour moi la médecine. Je lui répondis : « Je préfère la philosophie mais ça ne sert à rien d’étudier, je ne vais jamais avoir un métier…Je suis princesse… ». C’est vrai, vous voyez Albert, à Monaco entrain de faire le service dans un restaurant ou même entrain de plaider en tant qu’avocat, non, une personne de notre rang n’a pas de métier. Elle me demanda ensuite ce qui se passait par rapport à Charles, je lui demandais donc fièrement : « Est-ce que tu veux être la marraine de Charles ? Royce est d’accord… ».

(Invité)