let me see the cutest baby in the world. (Minnie)

J'étais rentrée du Canada la veille, et j'étais plutôt heureuse d'être ici. J'étais enfin loin du lieu de mon viol, et j'espère aussi de mon agresseur. Je venais de passer les pires vacances de  ma vie, le pire Noël aussi. Mais le pire dans cette situation, c'est que j'avais constamment peur, et je commençais à devenir un peu paranoïaque. Je refusais d'en parler à qui que ce soit, même à Royce pour le moment. En fait, j'avais juste envie d'oublier cet événement. Et quoi de mieux que de rendre visite à mon neveu ? Minnie-Love avait accepté que je garde son fils de temps en temps, et donc que je passe le voir quand je voulais. Je n'avais encore jamais eu l'occasion de le voir pour le moment, alors j'étais toute excitée à l'idée de rencontrer le petit Charles. Je m'étais donc rendue chez Minnie-Love, en me dépêchant le plus possible histoire de ne pas me faire agresser de nouveau. Une fois arrivée, je frappais à la porte d'entrée. Je ne voulais pas sonner et risquer de réveiller le bébé s'il dormait.

Il y a quelques jours Andrea m’a annoncé qu’il avait couché avec Chrissy, une fille avec qui il avait eu une relation. Lorsqu’il m’avait dit ça, j’avais pris une douche froide et je n’arrivais pas à m’en remettre. Je pensais qu’a chaque seconde il allait revenir, ou alors j’allais me réveiller que c’était juste un cauchemar. Qu’il allait me dire qu’il ne m’avait jamais trompé, qu’il m’avait toujours aimé, qu’on formait une famille et qu’il était désolé de m’avoir tant fait de peur pour rien. J’avais l’impression de perdre pied, le petit n’arrêtait pas de pleurer, il pleurait depuis qu’Andrea m’avait quitté et je ne savais pas pourquoi, j’étais épuisé. J’avais envie de sortir, de faire la fête, de faire n’importe quoi. De devenir la fille qui fait du striptease comme avant qu’Andrea me connaisse. Lorsque cela frappa à la porte je voulais à tout prix que ce soit Andrea et je me mis à courir : « Andrea, c’est toi ? ».  J’ouvrais la porte avec un grand sourire aux lèvres mais je me rendis bien compte que ce n’était pas lui en ouvrant la porte, je fis un petit sourire mais on voyait que j’avais pleuré toute la journée, comme Charles d’ailleurs. « Excuse moi Tessy, je pensais que c’était quelqu’un d’autre…Rentre… ». J’espérais que Tessy serait gentille, j’avais peur qu’elle soit comme son frère.

Lorsque Minnie-Love vînt m'ouvrir après quelques instants, elle parut surprise de me voir à  la porte. Je la comprenais un peu. Après tout j'étais la sœur du mec qui l'avait mise enceinte pour l'abandonner ensuite, et refuser de s'occuper de son fils. Elle devait certainement penser que j'étais pareil que Royce, alors que pas vraiment. Certes on se ressemblait lui et moi, mais jamais je n'abandonnerait ma famille, même si l'un de ses membre n'était pas prévu au programme. Je voulais vraiment connaître Charles, passer du temps avec lui, et le gâter. Ouais, je serai la tata gâteau, celle avec qui il fera pleins de trucs cool. Bon, apparemment Minnie pensait voir quelqu'un d'autre, un certain Andrea, que je ne connaissais pas le moins du monde. Peut-être un ami, ou son copain. Salut ! Je peux repasser plus tard si tu attends quelqu'un. Pourtant, je n'avais pas envie de la laisser toute seule, parce que je voyais bien qu'elle n'allait pas bien. On pouvait aisément deviner qu'elle avait pleuré, à cause de ses yeux gonflés et rouges. Et puis j'entendais le bébé pleurer aussi à l'intérieur de la maison. Mais qu'est ce qui se passait ? J'entrais donc dans la maison, suivie par la rousse.

Malheureusement j’attendais personne, plus personne ne viendrait me voir, c’était trop tard maintenant. Andrea ne m’aimait plus, il avait choisit une blonde du nom de Chrissy et moi je ne pouvais plus pleurer que toutes les larmes de mon corps. Lorsqu’elle ouvrit la porte elle avait l’air désolé, je lui répondis alors essayant de rassembler le peu de courage que j’avais : « Non, j’attends plus personne maintenant… ». Je la laissais rentrer alors la jeune femme, je ne savais pas trop comment me comporter, je ne la connaissais même pas. Je commençais par lui donner des consignes par rapport au bébé et au biberon : « En faite j’alète le bébé donc quand je ne suis pas là il y aura quelques biberons au frais car je tire mon lait… ». Il y a quelques jours je ne savais même pas ce que ça voulait dire tirer son lait mais finalement j’avais bien pris le pli. Je m’approchais alors de mon bébé qui était dans sa chambre et dans son lit, je le pris dans mes bras en expliquant à Tessy : « En ce moment le bébé pleure tout le temps mais sa couche est propre et il vient de manger… ». C’était bête mais j’avais l’impression que c’était ma tristesse qui faisait qu’il était triste lui aussi.

Bon, apparemment Minnie n'attendait personne. Et bizarrement j'avais du mal à la croire. Je sentais de la douleur et de la peine dans sa voix. Ca me rappelait le Summer Camp, quand je m'étais disputé avec Ric. J'étais dans le même état qu'elle, moi aussi j'essayais de faire bonne figure. Le truc, c'est que je ne connaissais pas suffisamment bien la jeune femme pour savoir ce qui pouvait se passer dans sa vie actuellement. Du coup je ne savais pas comment me comporter. Je ne savais même pas si je pouvais lui demander ce qui n'allait pas. Après tout on ne se connaissait même pas, alors elle n'avait sûrement pas envie de me parler de ses problèmes. D'ailleurs, elle me donnait directement des consignes pour m'occuper du bébé, m'expliquant que des biberons étaient dans le frigidaire, et qu'elle tirait son lait. Je ne m'y connaissais pas trop niveau allaitement et tout, par contre j'avais déjà gardé des enfants lorsque j'étais plus jeune et que j'avais besoin d'argent de poche. D'accord. Je suppose donc qu'il n'y aura plus qu'à réchauffer le biberon. Je devrais m'en tirer sans problème. Je lui souriais légèrement. Je ne voulais pas qu'elle est peur de me laisser mon neveu. D'ailleurs, Minnie-Love m'emmenait dans la chambre du nourrisson qui pleurait encore dans son berceau. Elle le prit dans les bras, et je voyais enfin pour la première fois le fils de mon frère. Charles. Il était tout rouge à force de pleurer, mais qu'est ce qu'il était mignon ! J'avais juste envie de le prendre dans mes bras, de le bercer, et d'oublier tous mes problèmes. La jeune Eliot m'expliquait qu'il n'arrêtait pas de pleurer ces derniers jours. Il paraît que les bébés ressentent quand leurs parents ne vont pas bien.. C'est ma mère qui m'avait expliqué ça une fois, et ça devait certainement être vrai. C'est peut-être indiscret, et je comprendrais si tu ne veux pas répondre, mais.. Qu'est ce qui ne va pas ?

Tessy avait l’air d’être une personne gentille, j’avais peur de confier mon enfant mais je me disais qu’avec elle, ça irait mieux. J’avais eu beaucoup de nourrices lorsque j’étais enfant et je voulais pas reproduire ça avec mes enfants mais là, je n’avais pas le choix. Je devais sortir, m’aérer l’esprit, surtout que le petit pleurait tout le temps en ce moment et que je voulais voir d’autres personnes, me changer les idées. « Oui, tu as déjà gardé des enfants ? ». Je voulais me rassurer car quand même, s’occuper de Charles était une grande responsabilité à mes yeux. C’était mon bébé et pour l’instant personne ne l’avait porté sauf Andrea bien sûr que je considérais comme son papa. Pendant qu’on était dans sa chambre je lui montrais l’armoire avec les affaires : « Ici il y a les couches, les vêtements et les lingettes, change le bien souvent et met lui de la crème si tu vois qu’il est rouge…N’hésites pas à changer ses vêtements si ils sont tachés… ». Les enfants se salissent très souvent et la machine à laver tourne beaucoup en ce moment. Je soupire quand elle me dit qu’il ressent que ça ne va pas, c’est rien de le dire. Je prends Charles-Edouard contre moi et je commence à le bercer. Petit à petit, doucement, il arrête de pleurer et ferme les yeux. C’est un petit bébé mignon mais en ce moment il est comme moi, il ne va pas très bien. Je ne sais pas si je peux me confier à Tessy mais vu le visage que j’ai de toute façon je ne pense pas avoir le choix. « Mon petit ami Andrea m’a trompé en classe de neige, je lui ai dit de choisir entre moi et la fille avec qui il m’a trompé mais il a répondu que c’était impossible de choisir entre nous deux. Andrea et moi nous sommes ensembles depuis que Royce m’a laissé comme une moins que rien avec le petit, Andrea a toujours été le père de Charles-Edouard… ». Je soupire en regardant mon bébé qui s’endort doucement, autant ne pas lui cacher.

J'avais eu Royce au téléphone il y a quelques jours, et il avait été furieux d'apprendre que j'allai garder Charles alors qu'il n'avait pas l'autorisation de le voir pour le moment. Mon aîné était donc contre l'idée que j'aide Minnie-Love. Je me demandais si cette dernière se méfiait de moi aussi. À sa place je serais certainement prudente, même s'il n'y avait pas vraiment de raison de l'être. Je n'étais pas comme mon frère, je ne l'avais jamais été. Minnie me demandait si je me suis déjà occupée d'enfants, question tout à fait normale. Elle voulait être rassurée. J'ai fait un peu de baby-sitting quand j'étais ado, ça me faisait de l'argent de poche en plus. Et puis je fais du bénévolat à l'hôpital, il m'arrive de devoir m'occuper d'enfants. Oui parce que je n'avais pas le droit d'administrer de traitements médicaux, alors je m'occupais souvent des familles, notamment des enfants. J'étais devenue une pro pour deviner quelle boisson du distributeur remonterait le moral à tel ou tel gamin. La jolie rousse me montrait ensuite où se trouvaient toutes les affaires du bébé, me conseillant de la changer régulièrement. Je riais doucement en me tournait vers la jeune-femme. Minnie, ne t'inquiète vraiment pas. Je m'en occuperait correctement. D'ailleurs j'ai hâte de le voir dans tous les vêtements que je lui ai acheté... Et que j'ai oublié à la Quincy House pare que j'étais pressée de venir. Le bébé était déjà à croquer, alors je n'osais même pas imaginer à quoi il aurait l'air dans les jolis body que je voulais lui offrir. Mais je le ferai plus tard. Pour le moment j'avais remarqué que quelque chose n'allait pas chez Minnie-Love, et que ça affectait aussi mon neveu. Elle m'expliquait alors que son petit-ami venait de la tromper. J'aurais vraiment dû me la fermer, je me sentais gênée. Je suis désolée, vraiment... Ce mec, il ne te méritait pas s'il a fait ça. Je ne savais pas trop quoi dire pour lui remonter le moral.

J’étais un peu rassuré de voir que la jeune femme avait de l’expérience avec les enfants mais pour moi cela n’est pas suffisant, je ne saurais vraiment rassurer que quand je lui confirais Charles-Edouard et que je le retrouverais en parfaite santé. Je suis peut être pas la meilleure mère sur cette planète mais je ne voulais pas qu’il arrive quelque chose à mon bébé, ça c’était tout simplement impossible pour moi. Je l’aimais tant. Tessy me dit alors qu’elle a acheté des vêtements pour le petit et je suis très touchée car je sais que la famille de Royce a bien moins d’argent que la mienne, aussi j’essaie de lui dire que ce n’est pas la peine pour pas qu’elle fasse des dépenses inutiles à l’avenir : « Il ne faut pas lui acheter tant d’affaires, j’ai beaucoup d’habits en stock et mes parents peuvent les payer, je ne veux pas que tu dépenses trop pour lui… ». Lui répondis-je en soupirant, Tessy devait mettre de l’argent dans des sorties et des habits pour elle et non pour mon fils, moi j’étais maman maintenant mais elle, elle devait en profiter. Je soupirais quand elle me dit qu’Andrea me méritait, apparemment c’était valable pour tous les mecs de ma vie puisque déjà son frère m’avait pris ma virginité : « Apparemment c’est une coutume chez moi de tomber sur des mecs qui ne me méritent pas… ». Je suis mal rien que d’y penser, je sais que ma grand-mère va me faire un coup pas clair quand elle va apprendre que je suis célibataire car elle veut redorer mon image, moi qui est toujours refusé ses plans je vais peut être devoir accepté pour une fois. « J’ai appris que Royce voulait à tout prix s’occuper de son fils, pour l’instant c’est non, je sais que c’est ton frère mais il a été horrible avec moi et il m’a dit qu’il ferait du mal au petit si il naissait, je peux pas lui laisser pour l’instant…Aussi je te remercierais de ne pas aller chez Royce avec le petit quand je m’absente… ». Au moins c’était clair, ça évitait qu’elle me pose des questions. Royce ne verrait pas son fils, parce que je l’avais décidé et c’est tout. Mon fils n’avait pas besoin d’un mec comme lui dans sa vie, il devait bien grandir.

Minnie me disait que ce n'était pas la peine que j'achète quoi que ce soit pour Charles, parce qu'elle avait suffisamment d'argent pour ça. Je savais bien qu'elle était une princesse, ou un truc dans le genre, mais quand même, j'avais le droit de gâter mon neveu comme je le voulais. C'est vrai que ma famille était nettement moins riche que la sienne, mais je pouvais quand même me permettre de dépenser un peu d'argent pour acheter quelques bodys, ça me fera quelques verres en moins lors de la prochaine soirée, c'est pas bien grave. Je voulais juste lui faire quelques petits cadeaux, parce que bon, c'est quand même mon neveu. Et puis c'est la première fois que je le vois, alors... Je ne pouvais pas arriver les mains vides non plus. C'était pas moins genre de toute façon. Et puis j'aime tellement faire des cadeaux ! Il suffisait de voir la montagne de cadeaux que j'avais acheté à Noël - que je n'avais même pas fêté -. La conversation dévia, et on parlait maintenant de l'ex petit-ami de Minnie-Love, qui l'avait apparemment lâchement abandonné après l'avoir trompé. À croire que les mecs sont tous des connards. La rousse semblait penser la même chose, et je la comprenais parfaitement. Je savais qu'elle voulait également parler de mon frère, mais c'est vrai qu'il s'était vraiment comporté comme un enfoiré avec elle, alors je ne pouvais pas dire grand chose pour le défendre pour le moment. Je suis sûre que tu finiras par rencontrer le mec qui te fera changer d'avis. T'es jeune, il te suffit d'attendre encore un peu. Finalement elle se mit à parler de Royce. Je ne savais même pas comment je devais me comporter. Après qu'il m'ait insulté au téléphone j'avais pas trop envie d'être gentille en parlant de lui, mais j'étais consciente que la situation le faisait souffrir. Je ne laisserai jamais Royce entrer chez toi sans ton accord, c'est évident. J'étais bien élevée quand même. Tu sais, je l'ai eu au téléphone il y a quelques jours. Je lui ai dit que je garderai Charles-Edouard de temps en temps, et il ne l'a pas très bien pris... C'est le moins que l'on puisse dire.

C’était gentil de lui avoir fait des cadeaux mais je savais que la famille de Royce était bien moins riche que la mienne et je ne voulais pas que la pauvre Tessy se ruine à acheter des affaires pour mon fils même si ça me faisait plaisir. Je souriais lorsqu’elle me dit que c’était la première fois qu’elle venait mais je savais qu’elle allait revenir très régulièrement : « Tu me diras quel prix je dois te payer pour venir garder le petit ! Et ne me dis pas que tu viendras par gentillesse, c’est or de questions… ». Pour moi Tessy va être ma nourrice et tout travail mérite salaire, surtout qu’elle risque de passer pas mal de temps avec mon fils. Je veux continuer d’être une jeune fille malgré ma grossesse et mon enfant maintenant, surtout que je suis célibataire. Je me mis à rire quand elle me dit d’attendre encore un peu mais ce n’était pas une bonne idée selon moi. « Pourtant j’aimerais avoir quelqu’un pour m’aider au quotidien, mais me faire avoir par un connard de plus, non merci ! ». J’avais un peu fait mon deuil des belles relations toute rose comme je le pensais. Je souriais lorsque Tessy me dit qu’elle ne laisserait pas rentrer n’importe qui chez moi et surtout pas Royce ce qui m’inquiétait. Ensuite elle m’explique que Royce ai mal pris le fait que ce soit sa sœur qui garde Charles-Edouard, de toute façon il n’était jamais content : « Ecoutes, Royce est vraiment pénible…Il m’a insulté, il m’a traité comme une moins que rien. Il ne voulait pas de cet enfant, il a tout fait pour me faire avorter. Et maintenant il joue les papas repenti, il sait vraiment pas ce qu’il veut… ». Je soupirais, son attitude m’énervait, dire qu’il me trouvait immature. Je souhaitais ensuite parler d’elle et pas de son frère parce que ça m’irritait un peu : « Et alors, parle moi de toi, quel est ta matière principale ? ». Je voulais en savoir plus sur elle.