MATYA ✱ Bad news

Crise de jalousie à cause de Priape passée, crise de drague de ma copine mather effectuée, message que je rentrais pour Charlie et pour personne d'autre passé... J'aurais pu croire que j'arrivais à bout mais non... En même temps c'était Matthéo. Alors que j'allais le saluer en le prenant dans mes bras pour recharger les batteries pour le vol retour que j'allais passer seule, mon ami s'écroula devant. La panique m'envahit et je m'accroupis auprès de lui commençant à lui frapper les joues pour qu'il reprenne connaissance. " Matt réveille toi bordel, est ce que tu m'écoutes ? " J'étais à la fois affolée pour mon ami mais aussi énervée, dans quel état s'était il encore mis pour tomber comme cela et je n'avais pas besoin de ça maintenant !

Je ne sentais plus mes jambes, plus mon corps tout entier, je venais de perdre totalement le contrôle de ma vie, de qui j'étais, où et ce que je pouvais bien faire, c'était le néant tout autour de moi le trou béant noir et effrayant, je me mettais à trembler, le froid venait de me submerger, je grelottais, totalement sourd au monde qui pouvait m'entourer. Les frissons parcouraient tout mon corps, puis une chaleur brusque et intense, je me débattais sans savoir ce que je faisais, je perdais des force dans la bataille, avant de devenir un poids mort, gisant. Puis un bruit strident dans mes oreilles, avant d'hurler la mort qui m'emportait. Rouvrant les yeux après un long moment, totalement déconnecté, les yeux explosés.

Mon dieu est ce que tous les gens de qui j'étais proches sur cette terre s'étaient donnés le mot pour me faire la plus grande frayeur de ma vie ? Surement que non mais s'en était pas loin. Acacia m'attendait dans la voiture pour partir à l'aéroport et même si nous étions larges et que nous avions de l'avance, nous n'en avions pas non plus indéfiniment et pourtant j'étais incapable de laisser Matthéo là, immobile sur le sol. J'hurlais en le secouant pour tenter de le faire revenir à lui ce qui fonctionna au bout d'un petit moment. Il revint à lui complètement perdu, l'alcool et la drogue ne faisaient pas bon ménage. " Matthéo Silver je te déteste ! Lève toi de suite et dis moi que tu vas bien parce que je te jure que je t'en voudrais toute ma vie si je loupe mon avion pour rentrer auprès de ma fille à cause de toi !" J'avais dit cela très vite, d'une manière très saccadée, très sèchement aussi, presque comme un robot. Je ne savais pas s'il captait dans son état secondaire que je ne rigolai pas vraiment et qu'il avait échapé de peu à la giffle d'avoir ajouté des frayeurs à ma peur déjà présente.

A peine les yeux ouverts, je distinguais ses lèvres qui bougeaient sans réellement capter ce qu'elle pouvait être en train de raconter, elle avait son regard des mauvais jours, elle était énervée cela se voyait. Je voulais essayer de me relever après avoir capter que j'étais allongé en pleins milieu de rien ou du hall peut être, je ne savais pas réellement, j'étais totalement déconnecté. Talya ... qu'est ... ce ... que tu fais là ?! Je me redressais afin de me mettre le long du mur pour me retenir un peu, je prenais sa main pour la serrer fort comme un doudou, caressant sa main comme le précieux. Je crois que j'ai besoin de dormir ...

J'étais en colère contre lui, je n'avais pas besoin de cela maintenant, mais dans son état il était incapable de le comprendre bien sûr, c'était logique. Lorsqu'il rouvrit les yeux, il était presque encore plus perdu que quelques minutes auparavant avant de s'endormir. Il prit ma main et je sentis qu'il avait besoin d'au moins quelques minutes de mon temps. " Appuie toi sur moi je vais te monter dans ta chambre ! Je te mets au lit et je file hein je dois retrouver Charlie ! " Mes yeux se remplirent de larmes à nouveau, Acacia allait se demander ce que je pouvais bien foutre à trainer de la sorte. Devant la chambre, alors qu'il ne trouvait pas sa clé, je me décidai à fouiller dans ses poches. Oui cela ressemblait à une fouille corporelle et ce n'était pas des plus déplaisant mais dans un autre contexte... " Matt bordel où est ce que tu as foutu ta clé ! Je t'aurais bien emmené dans ta chambre mais je viens de rendre la mienne de clé et je ne suis pas sûre que Chrissy y soit encore !"

Réussissant à me lever assez difficilement, je finissais par m'appuyer totalement sur l'épaule de Talya, elle devait me trouver lourd, comme un poids mort, je pesais mon poids, que du muscle, 100% satisfait ! Nous montions les marches assez lentement, elle était là pour moi, elle était parfaite cette femme, elle était la lumière dans ma vie, tout ce que j'aurais du vouloir et aurait pu avoir, mais trop tard ! Arrivé à la porte, m'adossant au mur, elle fouillait partout dans mes fringues sans rien trouver, merde je sais pas moi où elles sont. Je sais pas ... Laisse moi je vais fracasser la porte... Oui sur ce coup là j'avais senti une force me submerger, Hulk avait pris possession de mon corps, j'étais prêt et puis elle était pressée, je l'avais compris après quinze fois qu'elle le formulait.

Ce mec était fort, il savait me faire passer de la colère et des larmes au rire. Car oui j'étais bien en train de rire alors qu'il venait de dire qu'il voulait défoncer la porte. Mon dieu ce qu'il pouvait être con parfois ! " N'importe quoi ! Tu ne défonces pas la porte, tu pourrais te tuer dans ton état ! " Les mots forts et oui c'était ma solution. Je le laissai là quelques secondes ayant vu à l'angle du couloir la femme de ménage. " Excusez moi, mon ami est vraiment mal et a perdu sa clé vous pouvez lui ouvrir s'il vous plait je n'ai pas le temps de l'aider à la chercher, je dois aller prendre l'avion ! " Des petits yeux de biche, ma tête de déterrée et le tour était joué, elle venait d'ouvrir la porte avec son passe. Je repris Matthéo sur mes épaules, enfin je le soutenais simplement, et le fis entrer l'accompagnant jusqu'à son lit. " Voilà ! Là tu peux te reposer et éviter de faire des conneries ! Qu'est ce que tu ferais sans moi Matthéo Silver. " Je soupirais, oui j'avais bien le droit de m'envoyer des fleurs un peu de temps en temps.

J'aurais bien voulu prendre toute ma force pour enfoncer cette porte qui nous clouait comme des cons devant mon lit que je rêvais de rejoindre dans les plus brefs délais, alors qu'elle était partie à la quête d'une âme charitable, je m'étais laissé coulé le long du mur pour me retrouver à terre. Toute contente, elle revenait comblée de pouvoir ensuite partir me laissant ici dans un état pitoyable, mais cela serait totalement égoiste de ma part de vouloir la garder pour moi, surtout qu'elle rentrait pour Priape ou Charlie, je n'avais pas trop compris, ni bien voulu développer. Une fois arrivé sur le lit, je m'avachis dessus comme une lauque, un poids lourd, lui prenant la main j'espérais qu'elle est encore un peu de temps ... Tu peux pas me border un peu ? Tu es très pressée ? Oui je pouvais me montrer gamin et il me manquait mon doudou en plus.

" Ce qu'il faut pas faire pour tes beaux yeux et parce que je t'aime trop fort hein ! " Je m'installai près de lui après avoir regardé ma montre, j'avais encore quelques minutes devant moi même si Acacia allait surement finir par hurler dans la voiture en partant à ma recherche... Je pouvais bien faire ça pour lui il était toujours là pour moi. " Endors toi vite, je sais que tu essayes de me retenir parce que tu as peur que je rentre pour Priape mais c'est vraiment Charlie qui a besoin de moi. " Je mis la couverture sur lui et vins déposer un baiser sur sa joue. Il était mignon lorsqu'il fermait les yeux et cela causait beaucoup moins de soucis que lorsqu'il les ouvrait !

Trop fort hein ... ces quelques mots assemblés l'un après l'autre me faisaient soudainement sortir de ce vol plané que j'effectuais depuis de nombreuses minutes, je ne savais pas réellement la portée de ses paroles, l'amitié la vraie, l'une des plus belles que je pouvais avoir, le tout surplombé par un peu d'ambiguïté, c'était peut être cela qui me faisait aussi me sentir si vivant lorsque je me trouvais en sa compagnie. Je tenais sa main qu'elle avait déposé sur la mienne, comme un ange elle veillait sur moi, oui je ne savais pas ce que je serais sans elle à mes côtés, encore plus dans ce genre de situation où j'étais pire qu'un cleudo qui faisait peur. Ses dernières paroles s'étaient envolées dans les airs sans que j'ai pu les capter, mes yeux s'étaient de nouveau clos, je tombais dans le tourbillon de la nuit, les songes empoissonnaient mon esprit, des pires craintes que je pouvais ressentir ... plus jamais je ne me mettrais dans un tel état, pour le coup je n'étais plus aussi vaillant qu'auparavant.