Champ de bataille ... rrrrrhhh !

Non mais arrête j'adore Sisi l'Impératrice, ça se saurait d'ailleurs si tu avais autant la classe que Romy Scheinder, mais en même temps je préfère que tu sois toi ... même si tu es loin d'être parfaite, si tu vois ce que je veux dire ! Oui elle avait son petit caractère, mais après tout c'était ce qui faisait son charme, même si entre nous l'amitié était reine, elle faisait tourner la tête de tous les hommes j'en étais certain et fier d'elle. Son retour allait être comme un boomerang, la merde dans la vie de beaucoup de monde, et une grande part dans mon emploi du temps de 2015. Oui tu es comme Schmidt, iniSchmitable ! Oui bon okay je regardais un peu trop la télé quelques fois mais bon elle avait tendu le bâton et je ne pouvais pas passer à côté ... faudrait que je me calme aussi, sinon je partirais tout droit moi dans un clan des débiles, d'ailleurs elle ne s'était pas gênée pour le dire quelques secondes plus tard. Oui je te prendrais ça pour Noël, un traducteur du génie que je suis ... tu comprends tu peux pas être au top comme moi, y a qu'une place pour l'élite. Je sentais déjà la tape venir sur mon corps, elle était violente la petite, même si elle était trop mignonne lorsqu'elle était énervée. Je te quitte plus alors ... d'ailleurs si tu les croisent, tu me diras je viendrais les exterminer, je serais ton héros après tu seras obligée de m'épouser. Même si en fait ce n'était pas possible il y avait assez d'Avery et Holly dans la famille pour faire des trucs bizarres entre meilleurs amis.

Et c'était sans aucun doute la partie la plus compliquée. Parce que j'avais toujours eu la fâcheuse habitude de me laisser submerger par mes sentiments et pour le coup, je savais très bien que la moindre chose pouvait me faire replonger. Et même si j'étas revenue avec des bonnes résolutions, je ne pouvais pas vraiment prévoir ce qui allait réellement se passer. C'était donc ce qui compliquait toute la situation. Mais fallait que je me batte et que j'arrête de fuir à tout bout de champs. Parce que j'avais pas le droit d'être lâche encore une fois et de tout laisser tomber à la moindre épreuve. J'pouvais pas recommencer. « J'ai encore plus de classe que Romy, tu crois quoi toi ? Cherche pas la bagarre, je vais te laminer comme au bon vieux temps et tu me supplieras de te laisser tranquille. » Ou pas. Peut être que je surestimais beaucoup trop mes capacités puisque j'étais aussi terrifiante qu'un bébé pingouin mais j'avais bien le droit de rêver non ? Puis ça ne faisait de mal à personne. « J'pense que tu devrais vraiment être sponsorisé pour carambar. T'as un humour du tonnerre. » Et j'appuyais mes paroles en riant. Sauf qu'on pouvait calculer à des kilomètre à la ronde que j'étais juste en train de me forcer ce qui montrait bien que je me foutais royalement de sa gueule pour le coup. Mais il avait l'habitude de ce genre de situation, c'était pas non plus vraiment grave. « Toi, élite et top ? T'as pas l'impression que ça te va cruellement pas comme définition ? » Je secouais la tête lui mettant une tape sur l'épaule. Prévisible ? Sûrement. Il me connaissait comme s'il m'avait fait. Quoi que c'était légèrement weird ça tiens. « J'apprécie comment tu places le mariage dans tout ça. Je savais que t'étais raide dingue de moi mais de là à vouloir m'épouser sur le champs, je suis perplexe. » J'prenais un air angélique avant de reprendre. « Mais j'vote pour que tu sois mon héros. A la seule condition que tu viennes me sauver sur un cheval blanc. »

Rien que le bruit de sa petite voix qui se voulait menaçante me fit échapper un petit sourire, elle était tellement drôle quelques fois, non tout le temps en fait, Chrissy avait le même humour que moi, le one woman show s'était pour bientôt, adios l'avion Barbie de Florence Foresti, ça serait les skis de Chrissy. Je cherche rien du tout ... tu me maîtrises tellement du petit doigts, que ça me ferait peur et mal pour toi qu'il se craque au passage ! Avec tes petits bras de coquelet je voudrais surtout pas te faire de mal ! Quoi de mieux pour se foutre de sa gueule que de rentrer dans son jeu, c'était un peu notre façon de s'aimer à nous, on se foutait de la gueule l'un de l'autre, qui aime bien châtie bien ! Oui les jokes et moi c'est la plus grande histoire d'amour et d'amitié que j'ai ... et toi je pense que tu serais au top pour interpréter le Captain Haddock dans la prochaine comédie de l'université ... Tonnerre de Brest ! Oui chacun ses classiques, et j'en étais riche des bien et des moins bien je dois l'accorder. La tape était arrivée bien plus rapidement que j'aurais pensé, une petite tape, le bleu parcourerait tout mon bras, elle aurait ma mort sur la conscience: cause de décès : hématome radial droit ... dur d'être le meilleur ami d'une furie Rosebury. Et toi tu as pas l'impression que tu mets pas trop les mots dans le bon sens ? Mais tu m'as démasqué ... et tes jeux de mots sont bidons ... sur le champ ... champ de bataille de neige ... easy ! Comment sortir des conneries à l'heure, même à la minute, ça faisait du bien de la retrouver, ça serait surement la renaissance à présent, je l'aimais autant que je la détestais d'avoir réponse à tout et de me pourrir la vie. Dommage pour toi mais je crois que je le cheval d'Henri IV ne t'a pas attendu ... il a déjà succombé !

Non mais parce que s'il voulait se la jouer prince charmant et tout le reste, fallait quand même qu'il débarque avec la panoplie quoi. Sans le cheval, il était pas grand chose et je refusais de me faire sauver dans ces conditions. Un brin capricieuse la petite tiens. « Serais tu en train de me prendre pour une faible ? Je te signale que je suis une guerrière moi monsieur. Et qu'avec mon petit doigt, je pourrais te briser chacun de tes os. » Ahahaha. Ou pas. Mais j'aimais bien faire preuve d'une énorme confiance en moi alors que très franchement, en deux secondes il pourrait me transformer en sac à patate. Ce qui serait plutôt con puisque ça n'avait jamais été mon envie numéro un. Bref. « C'quand même bête quand on sait que t'as pas vraiment de talent dans ce domaine. Mais en tant que meilleure amie, je te soutiens pleinement et même que je ferais tout pour te dénicher un petit rôle dans ma comédie. Ça te gêne pas de jouer un arbre ? » Non mais sans déconner, j'étais trop drôle quoi. Il allait sûrement me frapper mais j'étais trop drôle comme nana. Parfois, j'pouvais rire de mes propres blagues pendant des heures ce qui après réflexion était plutôt ridicule. « Tu oses critiquer mes jeux de mots ? Pourtant, j'ai tout appris de toi. J'savais pas que t'avais aussi peu d'estime de toi même du coup. Mais j'compatis. » J'esquissais un sourire se voulant angélique avant d'inspirer profondément. « Succombé sous ton poids ? Je me disais bien que t'avais grossi. J'vais devoir te nourrir exclusivement de carotte et de salade. Tu te laisses aller ma Brenda. »

On formait une belle paire de con tous les deux, c'était pas possible, ça clashait dans tout les sens comme si c'était à celui qui ferait descendre l'autre de son piédestal le plus vite possible, même si au final Chrissy comme moi étaient loin d'être des personnes qui avions réellement confiance en nous, c'était une parade pour ne pas se montrer faible dans certaines situations. J'oserais pas vraiment, je peux même te porter pour t'élever un peu parce que sinon c'est pas gagné et je ne voudrais pas que la réalité te foudroie. Bien sûr qu'elle était une petite toute faible, elle ne ferait pas de mal à une mouche sauf si on la cherchait bien sûr, mais au final la petiote c'était une fille toute mimi qui avait besoin qu'on lui prouve qu'elle était quelqu'un d'importante. Et bam quoi mon humour, elle avait quoi contre mes blagues qui sortaient totalement naturellement, c'était peut être cela le pire en fait, que je ne me force pas pour trouver des conneries à dire, faisant alors la moue alors qu'elle venait de broyer mes espoirs de comique en un claquement de doigt, à la Mimmie Mathy, oui y avait plus un air avec Mimie Mathy qu'avec Romy Schneider à bien y penser.  Non ça me va pas du tout, moi c'est le devant de la scène qui m'appelle comment peux tu en douter ? Et puis tu es trop désagréable c'est pas possible ... Elle prenait de l'assurance la petite, mais la neige dans la gueule lui ferai surement reprendre les idées en place, après tout elle avait pas assez morflé, fallait bien que je lui fasse un accueil digne de ce nom. Elle m'avait tellement manqué, même si depuis quelques minutes elle m'attristait à chaque secondes avec ses petites phrases sanglantes. Tu compatis rien du tout : sans coeur va ! Brenda t'emboite tu voit ! dis je en lui faisant un doigt d'honneur bien placé, trop tentant même si tout ceci n'avait rien de méchant entre nous. Et les amours alors ? J'ai de la concurrence ?

Au final, je ne pouvais pas réellement expliquer la relation entre Matthéo et moi. C'était plus que de l'amitié tout compte fait. Du moins, pas dans le sens ou y avait des sentiments et tout ça parce qu'on avait toujours été très clairs l'un envers l'autre même si parfois on aimait se taquiner mais.. J'savais que je pouvais avoir une confiance aveugle en lui et ça, même s'il avait parfois la fâcheuse manie de ma taper sur le système. Mais je devais bien avouer qu'avec lui, les choses semblaient toujours beaucoup plus facile. Il avait suffit que je passe quelques minutes avec lui pour ne plus penser aux déceptions de mon retour. Ouais, il avait le super talent de réussir à me vider la tête. « Tu devrais arrêter d'avoir autant confiance avec toi. On ne t'as jamais dis que les plus petits étaient les plus teigneux ? » Non mais fallait pas se méprendre. C'était pas parce que j'avais des allures de crevette que j'étais totalement innovensive et j'avais absolument pas peur de rentrer dans le tas par moment. Alors il pouvait dire ce qu'il voulait mais j'pouvais lui mettre une raclée en un temps records. Ou pas. Mais c'était quand même beau de faire genre qu'on avait confiance en soit. « Moi ? Désagréable ? Mais ça va pas bien dans ta tête. J'crois que y a des neurones qu'ont grillés. J'suis la meuf la plus facile à vivre au monde. Où du moins, c'était vrai dans le passé. Fallait quand même avouer que certaines choses avaient changés depuis. Comme mon caractère et puis pas mal de chose avec aussi. Les choses étaient un peu plus difficle maintenant. Adieu naïveté. « Je suis outrée, comment oses tu me faire un geste aussi idiot ? Et d'ailleurs, n'dis plus jamais que tu m'enboîtes. C'est beaucoup trop pervers pour mon âme pure. » J'éclatais de rire absolument pas convaincu de mes paroles. « Tu devrais savoir que personne ne t'arrive à la cheville et que tu resteras toujours le numéro un dans mon coeur. » Ou comment esquiver la question en toute discrétion.

Non on ne me l'avait jamais dis et puis avec Chrissy comme meilleure amie le dicton coulait de source, car pour être une teigne il n'y avait rien à redire, elle illustrait la petite phrase à la perfection, ma petite mimi teigne mais tout de même elle était mimi et c'était l'essentiel. Pour ce coup là tu marques un point mais je ne m'avoue pas vaincu pour autant, car loin d'être le plus grand macho d'Harvard je déteste me faire dominer par une femme et encore moins une Rosebury ! Même si elle était l'unique de sa famille, du moins de ce que je connaissais de sa vie, elle était unique et suffisait à elle même. Elle était pas très grand, peut être pas non plus du genre à se mettre en avant mais elle savait y faire pour mettre la zizanie et faire des conneries et la folle, elle pouvait nous plomber de l'énergie; entre nous c'était un peu la guerre des nerfs ! Laisse moi rire ... bon okay tu n'es pas si horrible que cela sinon je ne serais surement pas aussi heureux de te retrouver ... On file faire un plongeon dans la neige ? De toute façon je ne lui laissais pas le temps de réfléchir, ou d'émettre une réponse, je l'avais déjà pris dans mes bras avant de me mettre à courir pour finalement faire le saut de l'ange, plouf, ça faisait du bien, ça remettait les idées en places. Des gamins, rien à dire, on était de loin au plus bas de la débilité quelques fois. Reprenant un peu nos esprits, elle me rentrait encore dans le lard, elle n'avait pas perdu de temps. Cherche pas à me brosser chérie ! Et joue franc jeu !

Non mais il était pas bête. Et il me connaissait sur le bout des doigts. Forcément qu'il allait pas me laisser m'en sortir comme ça mais je pouvais toujours espérer non ? Y avait des questions que je préférais éviter, surtout quand c'était beaucoup trop compliqué. Et j'avais pas encore assez régler les choses pour pouvoir m'avancer dans ce genre de relation. Le mieux était réellement que je reste célibataire, ça me faciliterait forcément la vie. « T'as un souci avec les Rosebury, Silver ? Fais gaffe hein. La famille royale d'Angleterre ne va pas être ravie d'apprendre ça. Tu devrais mesurer tes paroles jeune homme. » Tu riais une nouvelle fois de ma menace sans intérêt. Puis dans tout les cas, y avait plus de Silver qu'autre chose à Harvard alors au final, ça serait certainement moi qui aurait des ennuis. J'avais bien de la chance d'être son amie parce que j'aurais certainement chargée si la grande famille aurait décidés de me tomber sur la tête. « Un plongeon dans la neige ? Genre tu veux qu'on saute dedans là maintenant tout de suite ? » Bah fallait croire que de toute manière je n'avais pas le choix puisqu'en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, j'étais dans ses bras pendant qu'il courait comme un malade. Aïe, l'atterrissage risquait de faire plutôt mal. Et paf, on était dans la poudreuse. Je riais comme une idiote reprenant mes esprits. « Avoue que t'essaie de me tuer. » Et qu'est ce que j'avais dis ? Il revenait sur le sujet que j'avais tentée tant bien que mal d'esquiver. Soupir. « C'est compliquée.. Un peu comme toi avec Jade et Talya. » Bah quoi, je m'étais renseignée et alors ?

Pas avec les Rosebury mais avec toi ... parce que tu t'es barrée en me laissant tout seul je te rappelle ! Et attention que je ne te transforme pas en rat et que je te pèle les poils un à un. Oui bon d'accord je n'avais pas bu et c'était peut être cela en réalité le plus alarmant, je ne devais pas être totalement bien dans ma tête, peut être que certains étages étaient encore dans la pénombre. Pas le temps qu'elle finisse sa phrase que déjà j'étais parti avec elle dans les bras pour faire n'importe quoi, une fois au sol je me redressais avec un peu de neige sur les cheveux, trop sexy, mélangeant les cheveux de Chrissy avec la neige pour faire un petit shampoing bien spécial et glacé. Je me dis que si on meurt tous les deux au moins on se sera plus jamais séparé, c'est pas romantique dis moi ... personne te fais du violon comme moi ! Même si en réalité cela se tenait, car maintenant qu'elle était de retour dans ma vie, je ne comptais plus la laisser partir malgré toutes les vacheries que je pouvais lui balancer. Compliqué, Jade, Talya ? Comment elle savait non mais pas possible elle avait déjà mené sa petite enquête, et elle ne me disait rien pour elle. Levant les yeux au ciel, je la regardais avant de la fixer. Tu m'as fais suivre, détective privé et tout et tout ... tu dépenses une blinde pour savoir qui a pris ta place dans ma vie ?! Elle était curieuse après tout ce n'était plus une révélation !

Est ce que ça faisait légèrement psychopathe ? Peut être. Il pouvait avoir l'impression que je l'avais fais suivre et que j'avais limite constituer un dossier sur lui pour avoir toutes les infos possible. Mais c'était pas le cas hein ? J'étais pas une malade mentale mais.. C'était mon meilleur ami et les gens parlaient beaucoup trop. Au final, il était impossible de garder certaines informations secrètes et même si mon absence m'avait fait prendre pas mal de retard, il semblait que j'étais en train de rattraper le tout plus vite que prévu. « Tu serais prêt à me torturer ? Je suis outrée. Comment pourrais tu faire ça à ta meilleure amie que tu aimes tant ? J'pense très sérieusement à me laisser mourir de chagrin à cause de toi tu sais ? » J'prenais une moue boudeuse qui ne dura pas bien longtemps puisqu'il semblait avoir trouvé une nouvelle occupation qui l'amusait beaucoup. Me shampouiner avec de la neige. Et si ça pouvait être parant pour lui, moi j'avais l'impression de me transformer en un putain de glaçon alors que mes cheveux seraient bientôt un champs de bataille vaincu par les noeuds. « J'vais te buter. Tu sais que j'vais te buter ? Regarde mes cheveux. NON MAIS REGARDE. T'essaie d'me faire des dreads ou quoi ? » Qu'il range ses violons, j'allais me venger. Un jour. Peut être. Ou pas. Gosh, retrouver Matthéo c'était comme laisser rentrer la troisième guerre mondiale dans sa vie. En l'espace de quelques minutes, il m'avait fait la totale -sans aucune perversion- et merde quoi, je ressemblais à un porc épic. « Exactement. Tu croyais quand même pas que j'allais te laisser tranquille si ? Maintenant, tu me racontes tout. Je veux TOUT savoir. De suite. »