macsy ▬ christmas market, first meeting since longtime

Cet endroit était plutôt pas mal je dois bien l’avouer, mais je n’aimais pas l’idée du couvre feu à 21 heures, ce n’était pas spécialement mon kiff surtout que j’aime sortir alors pour sur que je ne vais pas le respecter. Il devait être un peu près sept heures du soir quand je suis sortie de ma chambre pour aller me promener dans la ville du coin. Il y avait un marché de Noël plutôt joli à voir comparer à ceux qu’on peut trouver ailleurs. Je marchais tranquillement mes mains gantées dans mes poches tout en écoutant la musique de Noël passer en boucle dans les haut-parleurs. Il y avait quelques étudiants d’Harvard mais je n’y faisais pas attention. Je m’arrête devant un stand pour acheter des marrons chauds que je commence à manger tout en continuant à regarder les différents stands. J’étais en train de regarder un stand où une vieille femme était en train de peindre des petites statues pour créer la crèche de Noël. J’avoue que c’était plutôt plaisant à voir, je tourne la tête vers la droite quelques secondes quand quelqu’un se positionna à côté de moi mais mon regard se reporta sur la vieille femme. Jusqu’à ce que je m’arrête d’un coup alors que j’étais en train de manger un marron, cette femme je la connaissais. Je me retourne d’un coup posant ma main devant ma bouche pleine et regarde cette femme, ou plutôt Chrissy qui était à côté de moi alors qu’elle est censée être retourné en Angleterre. Que.. Qu’est ce que tu fais ici Chrissy ? Tu n’étais pas censé être retourné en Angleterre ? dis-je avant d’avaler difficilement le marron que j’étais en train de manger. J’étais clairement dans la merde si elle était de retour.

Je savais pas vraiment quoi faire. En fait, depuis que j'étais à Lake Louise, je n'arrêtais pas de me demander si j'avais fais le bon choix. Après tout, il semblait que j'avais légèrement surestimer ce que pourrais provoquer mon retour ici et clairement, pour le moment je ne m'en sortais pas. J'essayais pourtant, mais à chaque tentative, j'avais l'impression de me heurter contre des murs à chaque fois plus tenace et imposant. Fallait croire que beaucoup de personne ne me pardonnerait pas ma disparition soudaine en septembre. En fait, personne ne comprenait -ou ne cherchait à comprendre- mes raisons. Alors peut être que je n'avais pas donnée de nouvelle mais, j'avais réellement eu besoin de cet écart, de cet éloignement. Et ce n'était pas comme si tout cela avait été une partie de plaisir. Bien au contraire. Enfin. Un léger coup d'oeil à l'horloge et je me décidais à aller prendre l'air. J'en avais bien besoin avec tout ça et il me restait encore deux bonnes heures avant le couvre feu. Fallait croire que j'étais pas revenue dans la meilleure période au monde. A peine avais-je mis les pieds en ville que je me retrouvais entraînée dans un marché de noël ou chaque stand semblait fabuleux. Et bien vite mon regard semblait hypnotiser par toute la magie présente dans l'air. Jusqu'à ce qu'un stand en particulier m'attire. Le stand ou le garçon devant.. Macsen. Lui, il pouvait pas être fâché contre moi. Après tout, y avait pas vraiment de lien entre nous. Alors j'allais me mettre à côté de lui, l'air totalement innocent. « Si. Et je suis revenue. Je t'ai manquée ? » Je le fixais à présent esquissant un sourire malicieux. Il avait toujours autant de charme, c'était indéniable.

Il était rare de me voir dans ce genre d’endroit, j’en étais totalement conscient. Je passais pour le connard de service et c’est exactement ce que je voulais qu’on pense de moi. Je n’avais pas besoin de l’attention des autres et de leur gentillesse car je savais qu’au fond, ils étaient tous les mêmes, des faux culs en puissance. Je regardais une grand-mère en train de peindre des petites statuettes qu’elle a elle-même créé. C’était plutôt jolie à voir, mais la suite fut beaucoup plus intense en émotion. Chrissy était revenue, elle était d’ailleurs juste à côté de moi. Disons que j’ai toujours été attiré par elle, chose que je n’acceptais absolument pas ce qui me pousse à la repousser à chaque fois. Elle était pourtant retournée en Angleterre, je m’étais un peu calmé à son sujet mais je me doutais que tout cela allait encore s’aggraver. Il était temps pour moi de m’enfuir une nouvelle fois. Je détourne le regard quand elle me dit qu’elle était revenue, elle me questionne même pour savoir si je lui avais manqué en plus de cela. Je soupire doucement. Pas spécialement nan, on n’était pas proche après tout. dis-je en haussant les épaules. Et c’était le cas, à cette époque elle n’était pas proche de moi et je ne l’étais pas d’elle. On était comme des connaissances à vrai dire, cela n’allait pas plus loin. Je tousse doucement et pris un marron que je lui tends sans même la regarder, oui c’est comme cela que je montre mon côté distant avec elle. C’est con mais je ne pouvais pas m’en empêcher. Pourquoi as-tu décidé de revenir ? lui demandais-je avant de manger moi-même un marron en essayant de ne pas me cramer au passage si c’est encore possible.

Je savais très bien qu'on était rien. Les choses avaient toujours été étrange entre nous. Parfois il était gentil, montrant des attentions qui pouvaient paraître bizarre et d'autre fois, il me repoussait totalement comme si le seul fait que je sois présente dans la même pièce que lui l'irritait au plus haut point. Alors au final, j'avais juste renoncer à l'envie de comprendre ce qui pouvait se passer dans sa tête. C'était encore plus le cas maintenant. Je savais que pour mon bien personnel, je ne devais pas entrer dans des relations compliqués. Et quand je ne comprenais pas quelque chose, c'était compliqué. Alors forcément, je savais qu'il était mieux que je me tienne à distance de lui. De toute manière, une conversation n'engageait absolument à rien. Bref, il répondait et je sentais la puissance du vent qu'il venait de m'envoyer. Peu importe, j'allais pas en faire un drame. Et il n'avait pas spécialement tord. C'était pas comme si de mon côté je n'avais fais que penser à lui depuis mon départ. Alors je pouvais bien accepter cette petite pique lancée. Il me tendait un marron détournant soigneusement le regard comme si j'étais affreuse à regarder. Et même si je trouvais son comportement plutôt déplacée, je prenais quand même ce qu'il me donnait. « Merci. » Je regardais le marron comme s'il était totalement fabuleux avant qu'il ne reprenne la parole. Tiens, j'avais pourtant pensée que la conversation était close. « Je vais mieux et.. Faut bien que je continue mes études. T'aurais préféré que je ne revienne pas ? » J'comprenais pas trop en fait. Il avait le don de me perdre à chaque fois qu'il me parlait. Macsen, c'était une énigme à lui tout seul.

Je ne savais pas pourquoi je me comportais comme cela avec elle, généralement quand je sentais qu’une personne pouvait être « dangereuse » pour moi, je ne l’approchais pas tout simplement. Pourtant, je ne réagissais pas du tout comme cela avec Chrissy. C’était même totalement l’inverse, je m’intéressais à elle, il m’arrivait même d’avoir des attentions pour elle alors que je ne fais jamais ce genre de chose avant. Je venais clairement de lui dire qu’elle ne m’a pas vraiment manqué et comme action contradictoire je lui donne un marron chaud. Clairement, j’étais totalement con. J’hausse les épaules quand elle me remercie et me décide à tourner les talons. Je n’allais pas rester pendant quinze ans à regarder cette vieille dame travaillée. Je la questionne sur son retour et les raisons. Elle me dit qu’elle allait mieux et c’était tant mieux d’un côté, il fallait qu’elle continue ses études mais elle aurait pu le faire en Angleterre à Oxford par exemple. J’hausse une nouvelle fois les épaules quand elle me demande si j’aurais préféré qu’elle ne revienne pas. Je n’ai pas vraiment de pensé à ce sujet, ce n’est pas comme si ta présence à Harvard me dérangeait. dis-je avec un léger sourire au coin. Je lui fis un signe de tête pour lui demander d’avancer, je n’aimais pas rester planter comme cela comme un con. J’imagine que tu as revu d’ancien ami, comment cela s’est passé ? lui demandais-je en tournant légèrement la tête vers elle alors que je jouais avec un marron chaud que j’avais en main.

Je détestais ne pas comprendre, c'était clair et net. J'haïssais vraiment cette sensation. Au final, je ne savais pas ce qu'il pensait de moi. Parfois, j'avais l'impression qu'il m'aimait bien, d'autre fois, il me semblait qu'il ne pouvait pas me voir en peinture. Alors oui, j'aurais largement préférée qu'il me dise de vive voix qu'il ne pouvait pas me supporter, ça aurait été clairement plus facile. D'un côté, j'avais l'impression de ne jamais être partie d'ci. Parce qu'il me semblait que les choses n'avaient pas évoluer. C'était toujours le même casse tête, les mêmes questions comme si aucune amélioration ne semblait vouloir venir de ce côté là. C'était frustrant. Vraiment. « Je te déranges peut être ? J'peux m'en aller. » Sauf qu'à la place, il me faisait signe de le suivre. Quand je disais que c'était compliqué. Je ne savais jamais sur quel pied danser avec lui. Le jour et la nuit. J'poussais un soupir marchant tout de même à ses côtés. « Mh, assez mal. C'est compliqué mais je suppose qu'il faut du temps. » Du moins, j'essayais de me conforter dans cette idée là. Parce qu'autrement, ça serait juste trop déstabilisant. J'voulais pas imaginer que certaines personnes proche de moi par le passé ne veuille plus entendre parler de ma présence. Je préférais idéaliser, comme toujours. « Y a qu'avec toi que rien n'est différent. »

Bon, je sais que mon comportement peut montrer qu’elle était clairement en train de me faire chier, mais ce n’est pas le cas. Je n’ai jamais été doué pour montrer ce que je pensais à par le dégoût, ce n’est pas de ma faute, j’ai grandi dans un monde rempli de merde. J’avale ma salive difficilement quand elle me demande si je la dérangeais, si c’était le cas elle pouvait toujours partir d’après elle. Si mon cerveau disait oui, mon cœur lui ne voulait pas. Pour simple réponse, je lui fis signe de me suivre parce que je ne pouvais pas rester sur place. Je lui demande alors si elle avait rencontré d’anciens amis et comment cela s’était passé. Je penche la tête sur le côté en entendant ses paroles avant de soupirer doucement. Tu te trouves dans une situation quelque peu compliqué Chrissy. Le temps fera les choses ou il les brisera. dis-je en mangeant finalement ce marron. C’était plutôt beau comme endroit et les marrons étaient délicieux mais je commençais à avoir froid et j’avais soif aussi. J’eus un sourire au coin quand elle me dit qu’il n’y a qu’avec moi que cela n’avait pas changé. Il faut dire que je n’ai pas changé non plus. dis-je en tournant la tête vers elle pour la regarder. Je prenais le temps de bien la regarder cette fois et je la trouvais encore plus jolie qu’avant mais ce n’était pas le moment de la regarder ainsi et de penser cela. Je détourne le regard avant de tousser doucement. Allons boire un chocolat chaud dans ce petit café, je commence à avoir froid. dis-je sans demander mon reste. J’entre dans ce café et m’installe à une table me réchauffant ainsi les mains. Je me dévêtis et commande deux chocolats chauds, je ne lui avais pas laissé le temps de répondre, c’était à elle de voir si elle voulait venir ou pas. Je ne peux pas faire mieux comme demande.

En soit, c'était pas vraiment un compliment. C'était pas un reproche non plus mais c'était pas fait pour être gentil. Plus pour souligner le fait que les choses avec lui restaient toujours aussi compliqué puisqu'il n'arrêtait pas de changer son comportement vis à vis de moi. Et si la plupart du temps ça me rendait dingue, il était évident qu'aujourd'hui, je n'allais pas m'en plaindre. J'en avais marre de me sentir rejetée de tout les côtés et avec lui, au moins, je savais à quoi m'en tenir. Y aurait pas de mauvaise surprise ou de déception. Ce serait toujours la même chose en fin de compte. « Merci pour tes paroles défaitistes. » C'était agaçant même si je savais qu'il avait raison. J'avais juste pas envie de l'attendre. Je préférais croire que tout s'arrangerais bientôt. Que tout irait mieux et que je n'aurais bientôt plus à me soucier de tout ça. « Ouais, t'es toujours le même. » Au moins, il ne faisait pas partie des gens à ajuster leurs caractères vis à vis des autres. C'était plutôt bien. J'restais un peu sceptique vis à vis de son regard. Est ce qu'il était en train de me dévisager ? Il me semblait bien que oui. Pourquoi ? C'était la grande question. J'osais même pas demander à vrai dire et il finissait par me proposer d'aller boire un chocolat. Je savais même pas s'il me demandait vraiment au final puisqu'il entrait dans le café sans attendre de réponse et après un soupir, je finissais par entrer à mon tour le rejoignant dans la pièce. « J'comprend pas pourquoi tu me proposes alors qu'on voit clairement que tu m'aimes pas. »

Je ne pouvais pas dire quelque chose que je ne pensais pas, ce n’était pas de ma faute j’étais comme cela. Après je sais que cela ne plait pas à tout le monde et si c’est le cas et bien tant pis pour eux j’ai envie de dire. Je voyais bien que mon côté défaitiste venait un peu de tuer sa positive attitude. Je m’en excusais intérieurement mais je n’allais tout de même pas lui dire en face. Je suis juste réaliste, il peut y avoir du positif comme du négatif dans toute situation. lui dis-je en avançant toujours lentement mon regard perdu dans les décorations. Je n’avais pas besoin de changer, je me sentais bien comme j’étais pour le moment et je n’avais pas de raison de changer mon comportement. J’eus tout de même un sourire quand elle me dit que je n’avais pas changé, au moins elle se souvient de comment j’étais. Je me mis ensuite à l’observer, j’essayais de me rappeler de son ancien visage et je compris qu’elle était encore plus jolie au début, chose qui n’arrangeait pas les choses. Je détourne le regard rapidement avant de mordre la lèvre. Il fallait que je fasse quelque chose pour éviter que j’explose. Je lui demande si elle voulait boire un chocolat chaud, je n’attendis même pas la réponse et entra dans le café m’installant au chaud. Je soupire en l’entendant dire que cela se voyait que je ne l’aimais pas. Si elle savait comment je me comportais avec quelqu’un que je n’aimais pas, elle n’en reviendrait pas et comprendrait qu’elle n’est pas dans cette catégorie. Si je ne t’aimais pas, je ne te parlerai même pas et tu aurais clairement une réputation de sous-merde. Alors crois-moi, tu n’es pas dans cette catégorie. lui dis-je alors que je voyais déjà nos deux chocolats chaud venir. Je pris la tasse en main pour me réchauffer les mains et soupire de plaisir en sentant cette chaleur.

Du moins, c'était l'impression que j'avais. Et s'il ne m'aimait pas, je pouvais pas dire qu'il m'appréciait. Peut être qu'il était juste mitigé vis à vis de moi et je ne connaissais pas les raisons d'un tel comportement. Est ce que je lui avais fais quelque chose ? Je n'en avais pas le souvenir. Je savais qu'il y avait pas mal de gens avec qui je ne m'étais pas vraiment montrée correct mais il ne faisait pas partit de cette catégorie. Et c'était pas pour le peu de lien qui nous unissait que j'aurais pu faire quelques de toute façon. Bref, quoi qu'il en soit, j'avais pris place en face de lui, je l'avais suivit dans ce café sans raison apparente comme si on allait simplement avoir un échange entre deux vieux amis alors qu'au final, ce n'était pas du tout le cas. « Et je rentre dans quelle catégorie alors ? » Parce que pour le coup, j'étais plutôt curieuse de le savoir. Vraiment. J'voulais savoir où est ce qu'il me plaçait puisqu'il ne me donnait pas l'impression de m'apprécier. Peut être qu'au final, cette journée servirait plus ou moins à quelques chose. Peut être que je pourrais enfin savoir quel problème Macsen pouvait avoir avec moi. Parce qu'il pouvait bien essayer de le nier, je n'étais pas stupide. Et je savais que quelque part, y avait quelque chose qui le dérangeait chez moi même si je n'avais pas encore compris quoi. Je prenais la tasse qu'une serveuse venait d'apporter prenant une gorgée de la boisson avant de plonger mon regard dans le sien. « J'veux dire, j'arrive pas à savoir ce que tu penses de moi. »