Frozen ❄ MAXIME

Soit fière d'être avec lui, d'être à ses côtés, c'est tout ce que je peux te dire. Tu l'étais, mais tu gardais ça pour toi, uniquement pour toi. C'était encore trop frais et trop nouveau pour toi pour que tu l'assumes ouvertement. C'était comme ça, il te fallait du temps pour tout. Quant à Maxime, tu attendais avec impatience qu'il te raconte l'histoire de cette fille avec qui il n'était pas en couple, mais peut-être prochainement. C'est une amie que je connais depuis pas mal de temps, et dernièrement on s'est rapproché, du genre beaucoup rapproché même. On s'est même embrassé, mais elle est du genre timide et mal à l'aise avec les hommes, et elle a besoin de temps... Elle se sent pas prête en quelque sorte, alors j'essaye d'attendre. Tu laisses tomber ton premier pied chaussé dans la neige et te relève pour regarder Maxime, posant tes poings sur les côtés. Il vivait un peu le même problème que Warren, celui d'attendre.. Cette fille et toi aviez visiblement le même problème aussi, celui de ne pas être prête avec les hommes. Et encore, toi c'était pas une question d'être prête ou non, c'était carrément un non catégorique, à la base. Les filles. J'ai l'impression qu'on vous met tous dans de sales états à vous faire attendre. Putain, c'est bien pour ça que j'ai dit que j'tomberais jamais amoureuse, regarde moi aujourd'hui. Et c'est qui ? demandes-tu alors que tu chaussais ton deuxième patin. T'en a déjà fait ? Tu relèves la tête, interrogative avant de comprendre qu'il parlait du patin. Ca fait longtemps. J'préfère être dans l'eau que sur l'eau, mais ça s'oublie pas il parait. dis-tu en te dirigeant vers le lac gelé, commençant à glisser dessus.

Elle s'appelle Cora, une Cabot... Mais c'est pas pareil que toi... Disons qu'elle est novice avec les mecs... Une rose. Arf, c'que tu les aimais pas. En fait, tu n'avais jamais aimé les sororités, depuis toujours. Même lorsque tu étais à la tête des Omégas, dans l'Ohio, tu détestais les Zeta, ces nanas superplastiques, ces poupées barbies qui n'osaient jamais sortir sans maquillage. T'aimais pas les filles superficielles, et pour toi, toutes les sororités en était pleine. Préjugée ? Peut-être. Pas pareil que moi ? J't'en pris, dis qu'j'suis un aimant à bonhomme ! Hm, c'est pas comme si ce n'étais pas le cas. Une p'tite novice, comme c'est charmant. J'pourrais toujours lui apprendre deux trois trucs, j'sais c'que tu kiffes Jackson ! continues-tu en lui tirant malicieusement la langue avant de filer sur la glace. J'en ai jamais fais, donc... Et il s'élance sur la glace et... tombe sur les fesses. Tu patines jusqu'à ses côtés et lui tends la main. Putain Maxime, t'aurais pu m'dire que tu savais pas patiner. ris-tu tandis qu'il se relevait déjà. Ok, un pied devant l'autre, sur le côté. Et te penches pas en arrière, tu tomberas à coup sûr. Tu t'éloignes du Mather en allant un peu plus vers le milieu du lac et t'arrête pour le regarder, les poings sur le côté.

Va s'y doucement avec elle, je n'ai pas envie que tu la choques. Tu pouffes de rire à cette idée là. T'utilisais pas non plus des mots crus, tu faisais pas dans l'porno non plus hein. Toujours en sensualité et délicatesse, c'était comme ça qu'il fallait s'y faire avec les hommes. Tu la retrouveras dévergondée comme jamais ta Cora, Maxime ! Tu plaisantais, évidemment. C'était pas ton genre d'aller donner des conseils pour une partie de jambe en l'air réussi. Toi, personne t'avais aidé, t'avais appris sur le tas. De bonne heure, certes, mais quand même. Je te l'ai dis, que j'en avais jamais fait. Tu grognes, l'aidant à se relever. Oui, il t'l'avait dit, mais une fois sur la glace, pas avant. Alors quoi, va falloir que j'joue les profs avec toi aussi ? dis-tu avant de t'éloigner au milieu du lac et lui donner quelques conseils qu'il tenta tant bien que mal de suivre avant de tomber sur le cul, une nouvelle fois. Je crois que tu vas devoir m'aider... Tu lèves les yeux au ciel et t'élances jusque lui pour l'aider une nouvelle fois à se relever. Dorénavant tu tombes, j'enlève un vêtement. Tu n'voudrais quand même pas que j'attrape froid et que Warren ne t'abîme ton joli minois ? dis-tu en posant tes lèvres sur le bout de son menton, le retenant pour pas qu'il ne tombe en arrière, comme il était bien parti pour. Est-ce que tu avais toujours le droit de jouer à ces p'tits jeux là ? Avec Maxime où n'importe quel autre, bien évidemment que non. Mais c'était ta nature, c'était ton problème, les hommes.

Je pourrais toujours te réchauffer... Tu n'savais pas dans quoi tu venais de foutre les pieds en annonçant qu'à chacune de ses chutes tu retirerais un vêtement. D'un côté, t'avais surtout espéré que ça lui fasse faire attention.. tu savais que Warren serait sans pitié avec lui, surement autant qu'avec toi d'un sens. D'un autre côté, ça pouvait avoir l'effet tout inverse, l'effet provocateur, l'effet que tu aurais voulu que ça aille quelques semaines auparavant, bien avant que tu ne sois avec Warren, officiellement. C'est pas comme si on pouvait ignorer c'qu'il c'était passé avec Maxime, c'est pas comme si vous n'vous sautiez pas dessus à chaque fois que vous voyez.. Y'avait cette attirance sexuelle entre vous qui était.. indéniable ! N'y compte plus, Jackson ! Je l'aime vraiment, m'oblige pas à m'désabiller. souris-tu avant de le prendre par la main et l'emmener plus loin sur le lac gelé.

Bon ok dommage, j'aurais essayé... Tu lèves les yeux au ciel, l'entrainant au milieu du lac gelé avec toi. Les meilleures blagues sont les plus courtes, comme disait mon père. souris-tu en lui lâchant la main et te mettant à patiner autour de lui, tournant tantôt sur toi même, t'esseyant parfois à quelques sauts.. Vos parties de jambes en l'air n'auront duré qu'un temps, mais ça avait été génial. L'éclate total comme tu dirais. Sous le regard de Maxime, tu continues de tournoyer, légèrement de plus de en plus vite avant de t'arrêter sous ses yeux interrogatifs. Tu t'souvenais lui avoir dit ne pas être très douée.. t'avais plutôt l'impression de montrer le contraire. Ma mère voulait absolument que j'fasse du patinage quand j'étais petite. Ca n'a duré qu'un an mais.. faut croire que ça reste. Puis tu hausses les épaules, naturellement, avant d'lui prendre les deux mains et l'entraîner avec toi.