JORDEN&ALEXYS † we don't speak about that

Je sais pas si j'avais vraiment envie qu'il me réponde mais bon... C'était trop tard maintenant que j'avais posé la question. Et j'avoue que sa réponse me fit légèrement rire. J'essayais de me contrôler, de ne pas m'énerver parce que je n'avais pas envie qu'on s'engueule ici, devant tout le monde mais je dois avouer que j'aurais bien envie de lui mettre des claques. J'espère que t'es pas sérieux quand tu dis ça Jorden ? Parce qu'il était très mal placé pour me dire quoique ce soit. Je passais une main dans mes cheveux, pris une grande inspiration et continuais sur ma lancée : Quand est-ce que je t'ai donné de faux espoirs ? Hier, c'était pas moi et tu le sais très bien. Hier, j'étais complètement défoncée à cause de ces pilules et la dernière fois que je l'avais embrassé, c'était pour lui faire comprendre qu'il n'était pas rien, que je n'avais pas envie qu'il sorte de ma vie juste de ma vie sentimentale. C'était la chose façon d'agir pour qu'il m'écoute. Finalement, j'haussais légèrement le ton :  Et vu tout ce que tu m'as fait subir sérieux, tu devrais te la fermer !

C’est quoi son problème ? La meuf elle me demande un truc, je lui répond la vérité, parce qu’on dit que mentir c’est mal. J’suis un bon garçons, j’écoutes les conseils et me voilà entrain de me faire limite engueuler. De toute façons c’est nous, on est fait pour s’engueuler c’est comme ça. Enfin non, je pense pas .. C’est juste que reste sur un conflit qui s’est jamais terminé depuis quatre ans.. Et ca gâche tout. Et puis oui des faux espoirs, ou des messages brouillés j’en sais rien. Ouais c’est ca le problème. Sous prétexte que t’es défoncée, tu m’rentres dedans, à moi le gars total lucide. Mais tu crois quoi ? Que pour moi c’est juste des jambes en l’air une soirée et c’est oublié ? J’suis plus comme ça ok ? J’ai soupiré en essayant de me calmer. J’ten veux oui. Je maintiens, qu’elle comprenne ou non, c’est pas bien important. Et elle m’a sortie sa petite phrase, mignonne de rancunière. J’ai rien dis j’ai juste sorti un laaaaarge sourire assez forcé. Vas y remues le couteau dans la plaie, c’est pas assez endommagé.

C'est vrai que c'est moi qui ait posé la question. C'est moi qui lui ai demandé si oui ou non il m'en voulait. Peu importe la réponse, j'aurais du répondre correctement. Et puis, il a un peu raison quand même. C'est moi qui l'a poussé à coucher avec moi... Enfin quoique. Il a refusé, j'ai abandonné mais, il en a rajouté une couche après. En fait, c'est notre faute à tous les deux si on oublie le fait que j'étais défoncée, peu conscience de mes actes et que je lui avais promis de ne pas penser qu'il avait profité de l'occasion parce que j'étais sous l'emprise de ses pilules. Pourtant j'avais envie de lui sortir là. Je me mordais la joue pour ne pas sortir une connerie. Remballe ton putain de sourire là ! Je savais qu'il était pas vrai. C'était juste pour me faire péter les plombs un peu plus. Je soupirais bruyamment en faisant les quatre cent pas devant lui. Je peux pas m'asseoir alors que je suis énervée, faut que je me calme sinon je vais casser quelque chose. Pourquoi t'étais comme ça avant. Tu te tapais tout ce qui bougeait, t'en avais rien à foutre de mes sentiments. Peut-être que c'est juste les rôles qui s'inversent en fait. Ça fait mal hein ?! Vas-y, insiste bien Alexys ! T'as de la chance que c'est pas une de tes potes, je suis sûre que tu t'en serais pris une. Tu sais très bien comment je suis en ce moment. C'est pas moi qui t'aies demandé de venir, c'est pas moi qui t'aies demandé de me surveiller ce soir-là. Tu serais resté loin de moi, ça se serait pas passé et on serait pas encore en train de s'engueuler !

J’ai envie de lui dire d’aller se faire foutre. Et bien profond, parce que la.. Elle me fait chier. Pour rien. Enfin à mon sens. Elle me ressort le passé de sa p’tite trousse de rancunière invétérée. J’me force à lui sourire parce que la voir énervé ca m’fait marrer. C’est elle qui le cherche, elle s’énerve toute seule quoi. J’suis resté un an avec toi, j’me suis tenu à carreau, j’taimais, j’en avais pas rien à foutre de toi mais tu vois c’qui ma changeait c’est.. la drogue. J’lui ai fait un p’tit clin d’œil sans jamais quitter mon sourire de faux cul. Tu vois, on a au moins un point commun ! J’lai regardé, enfaîte j’lai même pas du tout lâché du regard. Un regard froid, sans réel sentiments ou émotions. J’me suis avancé en appuyant mes coudes sur mes cuisses, le cul toujours sur un des sièges. Et toi tu m’en veux pour quoi exactement ? Pour ce que je t’ai fait y’a quatre ans ? Beih non désolé, j’étais défoncé, tu peux pas m’en vouloir, c’était pas moi.

Je crois que j'ai envie de le frapper et à mon avis, ça va pas tarder à se produire s'il continue à jouer au plus con de la sorte. Il me reproche des choses qu'il a fait dans le passé, je ne fais que lui rendre la monnaie de sa pièce involontairement. Il a pas le droit de me sortir parler de la première fois parce que j'étais vraiment amoureuse et trop conne pour m'en rendre compte jusqu'à ce qu'il e trompe. Je pensais que c'était juste physique entre nous à l'époque, jusqu'à ce que je le vois avec Oriana. Et là, il me parle de drogue. Je crois que c'est mon point faible avec mon frère. Ouais parce que j'y peux rien moi si je suis tombée là-dedans et que je suis dépendante aujourd'hui. Je crois que j'étais tellement énervée que j'ai serré les dents et les points. Surtout qu'il a renchéri avec son petit clin d'oeil et j'avais juste envie de lui faire bouffer. Il jouait avec mes nerfs moi, j'affichais la même l'ombre d'un sourire, j'en étais incapable. J'fais ce que je veux Jorden, j'ai pas besoin de ta permission pour prendre de la drogue ok ?! Et tu sais pourquoi ? Parce qu'on est pas ensemble. Je suis libre. Je fais ce que je veux, je prends ce que je veux, je me tape qui je veux. Tu peux pas comparer le passé avec aujourd'hui. Et voilà qu'il a réussi à m'énerver vraiment, beaucoup. A chaque fois il fallait qui ramène tout à Oriana, y a quatre ans. J'ai foutu un grand coup de pied dans ma valise parce que sinon, c'est son visage que j'allais viser et je suis sortie de mes gonds. Arrête de parler de ça putain ! Je te parle d'aujourd'hui là ! J't'en veux d'être là. T'as rien à faire là. T'as pas le droit de t'accrocher un putain d'espoir. T'as pas le droit de me courir après comme ça. T'as pas le droit de me laisser craquer alors que je suis même pas moi-même et t'as pas le droit de m'en vouloir alors que bordel, c'est moi qui t'en veux ! Je t'en veux d'être toujours là en train de me dire ce que je dois faire ou non, en train de dire nous alors que je veux t'oublier ! C'était insensé mais, j'y peux rien, je suis énervée. Ya des mots qui sortent tout seul sans vraiment que je sache ce que ça veut dire.

J’suis un connard hein ? Ouais. Mais j’suis surtout un perdu qui comprend rien que ce soit dans ses sentiments, dans sa vie passé, présent ou futur.. J’suis venu à Cap-Vert, j’vais pas pas nier que c’était pour elle. Juste pour Carpenter. J’me suis incrusté volontairement dans un voyage.. J’ai l’air d’un gros psychopathe qui court derrière quelqu’un et qui apparemment, arrive pas à réparer certaines erreurs. Je sais aps si je dois à ca à son putain de caractère ou seulement à moi et ma façon d’m’y prendre. J’comprend bien que j’sais pas y faire avec elle. J’savais avant.. Mais c’est fini. Elle a trop changée en trop peu de temps, je suppose.. J’ai pas suivis. J’marche dans ses pas quoi. Mais tu fais que ça ! Comparer le passé ! Et t’oses me dire de ne pas le faire ? Ma parole, t’es conne. J’suis pas con, j’sais bien qu’elle m’en a toujours voulu. C’est le sujet qui pique, la page pas tournée ou à moitié déchirée qui empêche d’écrire les autres. Elle a foutue un coup de pied dans sa valise, genre j’sens bien que j’vais finir par me la prendre dans la gueule celle là. J’ai ricané en baissant la tête. Et toi t’as juste peur de retomber dans mes bras. Tu sais que même lucide ca pourrait se reproduire. Alors tu veux résister.. Tu veux pas m’oublier Alex… Tu l’aurais déjà fait sinon.

J'avais pas envie de parler du passé. Parce que justement, c'était passé et que ça faisait toujours mal d'en reparler malgré tout. Mais il avait raison, je comparais pas mal aujourd'hui et avant moi aussi. Seulement, c'était pour lui prouver qu'il avait fait des erreurs, que je pouvais faire les mêmes. Je voulais lui montrer à quel point ça faisait mal de se faire prendre pour une conne, de faire confiance alors qu'au final, on vous plante un couteau dans le dos dès que vous êtes retourné. Mais apparemment non, c'était moi la conne dans l'histoire et ça ma légèrement fait rire. Lui aussi apparemment. Et toi t’as juste peur de retomber dans mes bras. Tu sais que même lucide ca pourrait se reproduire. Alors tu veux résister.. Tu veux pas m’oublier Alex… Tu l’aurais déjà fait sinon. Ces mots, c'était sans doute ceux qu'il me fallait pas dire parce que je me suis tournée vers lui et je lui ai foutu une claque. Oh ça va, j'aurais pu lui mettre mon poing en pleine face, je me suis retenue quand même et j'ai frappé comme une fille. Enfin, ça a bien claqué quand même et tout le monde s'est arrêté de bouger pour nous regarder. Voilà, ce que je ne voulais pas à fini par se produire ! C'est toi qui est con de penser ça parce que j'ai dit à Zakhar que je l'aimais avant qu'il ne parte. Tu crois que j'en aurais été capable si je ne t'avais pas oublié ? C'est toi qui aurais du partir Jorden parce qu'y aura jamais de plus de nous, ça sera juste toi et moi. J'étais tellement énervée que je lui ai tourné le dos et je suis partie un peu plus loin en oubliant ma valise. Quel con !

On passe une soirée bien, on se retrouve le lendemain pour arriver à se parler calmement pendant quinze minute après ca repart en couille. Ca c’est nous j’ai envie de dire et ca m’détruit de savoir que au touuut début c’était pas comme ça. Bon on a jamais été le p’tit couple parfait qui s’engueule jamais. Mais voilà, ce n’était pas comme ça. On se supporte plus enfaîte ! Ou alors inconsciemment on fait tout pour pas s’entendre.. Psychologie inversée le bordel. J’me suis marré et j’ai osé lui balancer ce qui semble être la vérité pour moi et apparemment ca lui à pas plus. Elle m’a giflé, une bonne grosse claque qui a fait que beaucoup se sont retournés dans notre direction. J’ai mis ma main sur ma joue, histoire quand même d’atténuer un peu la douleur. Evidemment j’vais pas la gifler en retour. J’me suis levé, calmement, du moins hyper énervé à l’intérieur. J’sais juste me contrôler quoi. J’ai aussi dit à Typhène que j’laimais et regarde.. Elle s’est barrée. Toi on dirait que c’est pareil, ton p’tit russe il s’est taillé aussi. J’ai approché mon visage du sien en ne lâchant pas son regard du mien. Maintenant continue à te mentir à toi même j’men branle. J’suis passé à côté d’elle, heurtant légèrement son épaule, direction les chiottes. Faut que j’vois si j’ai une tête de clown avec la gifle qu’elle ma foutue là.

Il avait réussi à l'énerver Jorden. Je crois que ça faisait un petit moment que j'avais pas été aussi énervée à vrai dire. Je l'avais été lorsque j'avais vu Briony faire du rentre dedans à Wade sous les yeux de Maëlys mais, j'étais sous pilules et c'est pour ça que j'étais partie en couilles et qu'ils ne m'adressaient plus la parole mais là, j'étais clean, on ne peut plus moi-même et j'en revenais pas qu'il ose me parler comme ça. C'est vrai que parfois je pouvais être conne mais, il s'était vu lui ? A s'accrocher à moi comme il le faisait après tout le mal qu'il m'avait fait ? Qu'est-ce qu'il attendait ? Que je lui saute dans les bras ? Non mais n'importe quoi. Sauf que Typhène elle avait pas d'excuse valable. Et j'en ai rien à foutre de ce que tu penses, c'est ma vie privée ça Jorden, ça te regarde pas ! J'avais de lui en refoutre une mais je crois qu'on s'était assez donné en spectacle et je serrais les dents lorsqu'il me heurta au passage. Si tu t'en branles, j'me demande ce que tu fais là ! Putain t'es vraiment con ma parole ! J'ai pris ma valise et je me suis cassée. J'en avais vraiment marre de l'entendre. Marre qu'il parle, marre qu'il me suive maintenant ici, marre qu'il veuille toujours être présent pour moi, marre tout simplement. Vivement Harvard !