JORDEN&ALEXYS † we don't speak about that

Ca y est. C'est fini. C'est fini pour de bon cette fois-ci. Plus de voyage. Plus rien de ce genre. On retourne à Cambridge. Les cours vont reprendre, je vais assister à chacun d'entre eux sans me plaindre puis, brouiller du noir dans ma chambre si ce n'est faire que ça. Peut-être que de temps en temps je reprendrais de ces foutues pilules dans le but d sortir, de m'amuser, d'oublier l'espace d'un instant. Peut-être que je ne cesserais jamais de les prendre. J'en sais trop rien. Je suis arrivée au campement, je crois que Maëlys avait déjà remballé la majeure partie de ses affaires voire toutes puisque plus rien ne lui appartenait. Alors j'ai rassemblé les miennes, j'ai démonté la tente et maintenant, il ne reste plus qu'à descendre pour rejoindre les autres et repartir pour Cambridge. J'ai soupiré en pensant à cela, moi qui ne voulais pas partir au départ. Puis, je me suis allumée un joint que j'ai calé entre mes lèvres pour pouvoir tirer mes valises comme il se doit. En fait, comme j'étais la dernière à partir, je me taper vraiment tout ce qui restait et je dois dire que c'était plutôt lourd. Par conséquent, je laissais les sacs traînés au sol et les tirais de toutes mes forces pour les descendre petit à petit. Saloperie de camping à la con ! Digne d'une Cabot et pourtant, j'étais bel et bien une Mather !

Pour moi je voyage aura duré à peine deux jours je crois. J’suis venu deux jours au Cap-Vert histoire d’être avec Alexys, et apparemment mon billet, je l’ai pas payé pour rien, puis j’ai passé nuit dernière avec elle. Une super nuit ouais. J’me suis levé, le lit vide à côté de moi, elle est partie plutôt surement pour aller tous le monde à ranger le p’tit camp, les tentes et tout ça. J’ai juste eu le temps de reprendre une douche, de refaire ma valise que j’ai à peine démolie, rendre les clés de la chambre et repartir comme j’suis arrivé. La valise qui traine derrière, sur ses p’tites roulettes. J’ai rejoint le p’tit regroupement de cabot un peu plus loin vers l’aéroport. J’ai vu Alexys un peu en retrait à galérer toute seul avec des gros sac. J’suis allé vers elle et j’ai pris un des sacs sans demander si elle veut de l’aide. Tu dois te taper les gros trucs à porter quoi. J’ai continué d’avancer pour aller rejoindre les autres roses et leurs invités. J’me suis adressé à Alexys, juste pour la taquiner. S’ayait t’es redevenue complètement lucide là ?

J'ai pris tous les sacs qui restaient dans le but de ne pas perdre encore plus de temps. Je sais que les Cabots seraient capable de faire deux voyages pour ramener tout ce qui reste alors, je préfère tout prendre moi-même et ne pas prendre le risque de rater l'avion. Je ne m'attendais pas à ce que Jorden arrive et prenne mes sacs. Par réflexe, j'ai commencé : Je... mais finalement, j'ai abandonné. J'allais lui dire que je n'avais pas besoin d'aide seulement, il fallait peut-être que j'arrête de toujours repousser les gens qui désiraient m'aider. J'ai juste souri et je lui ai répondu : Merci. Apparemment porter des sacs et tout, c'est pas vraiment le truc des Cabots donc... J'ai haussé les épaules, tiré sur mon joint et baisser la tête pour regarder où je mettais les pieds. La vérité c'est que je me rappelais de tout et ce n'était peut-être pas forcément la meilleure chose. Il a fait une petite blague sur le fait que j'étais lucide et j'ai hoché la tête. Mh.. Ouais... Ouais je suis... moi !

J’suis allé l’aider, j’lui ai pris un des sac histoire que ce soir moins lourd pour le p’tit bout de femme qui doit tout se payer. Ah c’est cabot j’te jure.. Ca laisse tout en plan pour celui qui voudra bien le prendre. Et pour le coup c’est bien sur la Mather du lot qui s’en charge. J’lui ai demandé si elle est bien revenue à elle et apparemment ouais. J’ose même pas parler de la soirée qu’on à passé hier, j’sais même pas si elle s’en souvient ou pas. Enfin dans un sens elle a du se douter de quelque chose étant donné qu’elle s’est réveillée à côté de moi. J’sais pas si t’as fait des effort surhumain pour être discrète en partant de ma chambre ou si c’est moi qui dors comme un ours qui hiberne mais j’ai rien entendu ce matin. J’essais de rentrer un peu dans le sujet tu vois, sans trop forcer ! J’me suis rangé derrière les Cabot qui commencent tout juste à avancer pour entrer dans l’aéroport. J’sais même quand on part, j’sais juste que j’ai le même vole. Contente de partir ?

L'espace de quelques secondes ce matin, j'avais espéré qu'il ne se soit rien passé entre Jorden et moi mais malheureusement, il en a fallu quelques unes de plus à peine pour que tous mes souvenirs remontent à la surface. Il était conscient de ses actes et je me souvenais des miens bien que j'étais pas vraiment moi-même dans la nuit d'hier à aujourd'hui. Alors j'ai fait comme si de rien était. Je me suis dit que ça allait passer crème mais apparemment, ce ne fut pas le cas et je plissai légèrement le nez. Je... je voulais pas te réveiller au cas où tu ne te souviennes pas de ce qu'il s'était passé cette nuit. Putain la menteuse ! Non mais c'est vrai, je savais parfaitement qu'il était clean Jorden, il savait ce qu'il faisait. Je ne voulais pas lui briser le coeur c'est tout. J'ai avancé en essayant de passer à autre chose et j'ai écrasé mon joint dans le cendrier lorsqu'on est arrivés près de l'aéroport. J'avais pas spécialement envie de rentrer non... Je pense que j'ai encore plus de problèmes quand je suis à Cambridge mais bon, faut faire avec ! J'ai tourné la tête vers lui et je lui ai faiblement souri avant de lui retourner la question ainsi de poursuivre la conversation en parlant de choses neutres pour ainsi dire. Et toi ?

J’me suis souviens de touuut, sans exception. Que ce soit du moment où elle m’a renversée mon verre, ou celui où j’lai appelé et qu’elle est revenue, ou celui dans la douche et puis le reste. Elle je sais pas. A la base je voulais rein faire avec elle justement parce qu’elle était sous l’effet de petites pilules et ca ce voyait très bien. Et au final j’ai craqué, encore, et on a couché ensemble. J’peux dire que ca m’avait manqué, malheureusement. J’lui ai parlé de sa petite fuite en douce de ce matin, elle semble carrément hésitante avant de répondre, c’qui me fait sourire. Soit elle se souvient de tout et veut genre pas ne parler soit elle sait qu’il s’est passé quelque chose mais qu’elle s’en souvient à moitié. Y’avait pas plus lucide que moi hier soir dans cette chambre. Eh oui ma poule. Ton excuses elle marche pas. On est rentré dans le hall de l’aéroport, sac et valise sur le dos ou entrain de trainer par terre. Que ce soir ici ou là bas je crois que j’ai toujours les mêmes problèmes ! Mon problème ? Le fait que Alexys veut toujours nier c’qui c’est passer, que ce soit à Cambridge ou ici. Ca revient à la même chose pour moi. Enfin malgré j’regrette pas d’être venu.. ! Sous entendus.com.

Alors comme ça, il se rappelait. Il se rappelait d'absolument tout. En réalité, je le savais déjà mais, une part de moi voulait encore croire que ce n'était pas le cas. J'ai légèrement souri parce que je ne savais pas vraiment quoi dire. Il avait l'air plutôt content du fait qu'il se soit passé quelque chose entre nous deux et moi, moi j'étais perdue. Jamais, consciente de mes actes, j'aurais accepté cela. Il ne se serait rien passé si j'avais eu toute ma tête et je dois avouer que je ne savais pas trop quoi lui dire sur le sujet et c'est bien pour cela que je fus ravie lorsqu'il changea de sujet. Malheureusement, il arrivait encore à relancer le sujet indirectement et j'avançais à l'intérieur de l'aéroport sans rien rajouter. Ok, il ne regrettait pas d'être venu. Ok, j'avais compris que ses problèmes et bien, c'était moi en quelque sorte. Je tentais tout de même de répondre pour ne pas paraître bizarre. Après, comme on dit, vaut mieux avoir des regrets que des remords. En vrai cette phrase, elle s'appliquait plutôt à moi puisque Jorden ne regrettait rien mais bon, c'était juste... pour sortir quelque chose de pseudo potable.

Elle le regrette, ca ce voit, ca ce sent. Ca ce comprend. J’savais que j’aurais pas dû accepter, enfin du moins la laisser gagner, c’était pas elle qui le voulait. C’était ses pilules la. Du coup on peut dire que j’ai couché avec des cachet, super. J’m’attendais pas vraiment a ce qu’elle me saute dessus en me revoyant après ca, mais bon au moins elle me fuit pas, c’est le plus important je crois. Elle m’a sortie une phrase qui je l’avoue m’a laissé sur ma fin. J’pas vraiment compris le délire, surement qu’elle sait juste pas quoi dire. J’ai soupiré en regardant l’espèce grand panneau pour regarder les horaires de vol. On aurait pas du le faire. Bah ouais, j’le savais, elle le savait au fond et pourtant voilà. On part dans trentes minutes apparemment..

Je crois que j'ai réussi à le dégoûter par le fait que je regrette un peu ce qu'il s'est passé la nuit dernière. Comme j'ai été dégoûtée lorsqu'il m'a repoussé hier, avant qu'il craque. J'ai baissé la tête parce que je ne savais pas top quoi dire pour me rattraper. Je ne savais pas si je devais m'excuser, dire quelque chose et prendre le risque qu'on se dispute. J'étais complètement perdue alors je laissais le temps passer, me contentant de regarder le panneau. Je savais qu'il ne pensait pa ce qu'il disait, je savais qu'il avait envie que ça se produise. J'ai fixé le tableau et je lui ai demandé : Est-ce que tu m'en veux ? D'avoir craquer, d'être partie ce matin, d'avoir pris des pilules hier, de regretter tout simplement. Je ne savais pas vraiment ce que je devais dire ou faire. Trente minutes à attendre. Trente minutes durant lesquelles on pourrait en parler seulement, je ne sais pas vraiment si c'était une bonne idée.

J’ai un gros problème. Pour moi tout ce qu’il se passe dans ma vie c’est pas pour rien, c’est pas juste fait pour décorer, ca à un sens et la le fait qu’elle le regrette ca me perturbe. C’est elle qui le voulait, pas moi, j’ai même dis non. Moi j’ai dis non putain. Alors je sais pas si c’est un signe venu tout droit du ciel pour me dire : vas y fonce sur elle, lâche rien et vous finirez pas être heureux ou c’est simplement un signal pour me dire, vas y du con arrêtes tu vois pas ce te fais souffrir ? Je comprends rien et ca m’énerve. Oui j’ten veux. Carrément même. J’me suis assis sur u des sièges à côté, parce que après tout, si elle reste autant de temps, autant s’asseoir un peu non ? T’arrêtes pas de me donner de faux espoirs, j’sais pas si tu sais à quel point c’est horrible. Moi et mon p’tit cœur de meuf sensible, j’te raconte pas comment la j’suis vexé pour des jouuurs.