JE NE SUIS PAS COINCÉE, CONNARD. ⊹ MACSEN

Cela faisait déjà plusieurs minutes, ou des dizaines, que Maxine était assise sur l'herbe du Tercentenary Theatre avec un livre ouvert devant ses yeux. Le regard de la blonde se perdait sur les pages de ce livre. Ce n'était pas un livre de cours, c'était un simple roman. Roman dont elle connaissait déjà la fin. C'était son livre préféré, qu'elle lisait pour se détendre en période d'examen. Elle venait d'ailleurs de terminer un examen écrit. Il était bientôt midi et son ventre ne s'était pas encore manifesté. Alors pourquoi bouger ? Ses yeux parcouraient donc les lignes des pages, tuant le temps, cherchant à décompresser. Sauf qu'évidemment, elle n'avait pas prévu qu'elle allait s'énerver dans quelques minutes. Maxine releva les yeux quelques secondes et aperçut une personne qu'elle aurait voulu ne pas voir. La cabot baissa la tête rapidement pour qu'il ne la voit pas. Mais trop tard. Elle se contenta de soupirer, elle savait déjà ce qu'il allait lui dire. Ca promettait d'être une bonne journée tiens !

Les cours sont terriblement chiants en ce moment et sûrement encore plus quand on est en période d’examen comme maintenant. Je venais de finir un examen oral et j’en avais clairement ras le cul. Je marchais dans le petit parc en trainant les pieds et en grommelant ma haine pour ce prof de merde qui ne m’a jamais aimé de toute façon. Je pris mon sandwich et je croque dedans tout en avançant, il fallait absolument que je me change les idées sinon j’allais encore m’énerver contre quelqu’un et ce n’est jamais bon. Tiens donc miss la coincée est de sortie. dis-je avec un sourire au coin. Je penche la tête et m’approche d’elle, bien sûr qu’elle m’avait vu, elle me voit toujours quand je m’approche d’elle. Alors ma petite, on a envie d’être seule ? T’inquiète je vais rester avec toi. dis-je avec un sourire au coin moqueur. Je viens m’installer à côté d’elle et prend son livre pour regarder ce qu’elle lisait. Je vois t’as pas changé ma petite coincée, toujours dans tes bouquins. dis-je en lui rendant son livre et en croquant dans mon sandwich.

Rien que de voir ce garçon énervait Maxine, même s'il ne lui parlait pas. Bon, dans la plupart des temps, il parlait, malheureusement pour la cabot, et ça l'énervait déjà. Rien qu'il l'appelle la coincée ou ma petite l'énervait. Non. En fait, tout l'énervait chez lui. Quand il prit la parole, elle ne fit qu'hausser les sourcils. Ca ne servait à rien qu'elle s'énerve, hein ? Bon, ok, elle est déjà un poil énervée. La blonde ne répondit rien, de toute façon il n'allait pas l'écouter. Maxine soupira bruyamment quand il lui prit son livre des mains. Elle reprit son livre violemment quand il le lui rendit. Désolée, je ne suis pas comme toi, je ne baise pas toute la journée. Elle rouvrit son livre pour continuer à lire, même s'il était à côté d'elle. Maxine n'allait tout de même pas lui donner la satisfaction de l'avoir dérangée. Et puis quoi encore ? La blonde savait qu'il aimait l'embêter, mais ça ne lui faisait pas rire. Pas du tout même. S'il couchait avec elle, il saurait qu'elle n'est pas si coincée que ça. Mais il ne le saura jamais, elle ne coucherait jamais avec lui.

Je ne sais pas pourquoi je prenais un malin plaisir à la faire chier, sûrement parce qu’elle me résistait à chaque fois. Je souris doucement en la voyant s’énerver quand je lui pris son bouquin, c’est qu’elle mordrait en plus. Voyons ne soit pas comme cela, et je ne baise pas toute la journée, juste de temps en temps dans la journée. dis-je avec un sourire au coin. J’arque un sourcil en la voyant se remettre à lire et je fis de même, je me mis à lire au dessus de son épaule. Je sais qu’elle n’aime pas cela, en fait personne n’aime vraiment cela quand on regarde bien. C’est encore une histoire d’amour à la con, comment tu veux que je te vois autrement qu’une coincée Maxine ? dis-je en la regardant en arquant un sourcil. Le nombre de fois où je lui ai fais des avances sexuelles, elle m’a toujours repoussé … Si cela ne prouve pas qu’elle est coincée sérieusement ?

Maxine garda une prise ferme sur son livre, pas question qu'il lui reprenne son bien, ça risquerait de l'énerver davantage. Elle hausse les sourcils quand il lui répond. En même temps, c'est vrai qu'il ne pouvait pas baiser H24, mais bon. Quand il pouvait, il le faisait. Hm. Comme tu veux. Maxine n'ajouta rien de plus, elle n'avait pas envie d'argumenter, ça servirait strictement à rien. Elle sentit d'ailleurs son regard, par dessus son épaule. Il lisait pour mieux la faire chier, critiquer ce qu'elle lisait, etc. D'ailleurs, elle avait raison. Quand il reprit la parole, la jeune femme ferma son livre violemment et releva les yeux avant de le regarder. Ca y est, t'as lu une phrase, tu connais toute l'histoire du bouquin ? C'est en rien une histoire d'amour, tout le monde crève à la fin. Le visage sans émotion, elle continua sur sa lancée. Donc, je suis une coincée parce que je te repousse ? La blague. Ton orgueil en prend juste un gros coup, c'est presque pathétique. Un sourire apparût sur son visage, défiguré par l'ironie qu'elle voulait montrer. J'ai dit presque, ta "belle" gueule sauve tout. Termina-t-elle en se levant et rangeant son livre.

N’était-elle pas mignonne à se montrer comme cela ? Elle essayait de se la jouer un peu moins coincé mais au final elle était tout sauf dévergonder autant se le dire. oui, je le veux. dis-je avec un sourire au coin. C’était comme un mariage ça et c’était presque bizarre beurk. Je commence à lire au dessus de son épaule parce que j’aime l’idée de la faire chier. Je remarque finalement que c’est un livre à l’eau de rose totalement débile et je ne pus m’empêcher de lui faire la remarque. Une histoire d’amour qui fit mal comme toutes les histoires d’amour. dis-je en fronçant les sourcils. L’amour ça nous fait crever tout le monde le sait. Je souris quand elle me dit qu’elle était coincée simplement parce qu’elle me disait non. C’est vrai que cela en faisait parti mais pas tant que cela. Mhh tu as aussi le comportement d’une coincée soyons claire dis-je en haussant les épaules. Les cabots sont généralement très ouverts mais pas elle pourtant elle est censée être la vice présidente nan ? Je souris à son mini compliment me levant à mon tour. Tu viens de me complimenter là ? Je t’en remercie ma jolie ! dis-je en me penchant en avant une main sur le cœur avant de pouffer de rire.

Si elle voulait réellement se dévergonder, elle aurait du aller chez les mathers, comme lui. Mais ce n'était pas le cas. Elle aimait son corps et l'offrait à qui elle le voulait, si elle le voulait. Et là, elle ne voulait pas, et surtout pas à lui. Maxine haussa un sourcil quand il lui répondait. Oui, je le veux ? Ok, c'est bizarre, et gênant. Bref. La blonde soupira longuement quand il lui fit la remarque sur son livre. Mais qu'est ce qu'il était chiant ! Si t'aimes pas, économise ta salive, ça me fera des vacances. Au fond, toutes les histoires d'amour se finissent plus ou moins mal, même si on cherchait à limiter les dégâts plus ou moins aussi. Maxine rehaussa les sourcils, puis décidait de changer d'attitude, elle ne devait pas s'énerver, ça servait à rien, alors elle décida de sourire. Ah, son éternel sourire. Ca se voit que tu ne m'as jamais vu au lit. Les cabots sont certes séductrices mais elles ne se donnent pas toutes aussi facilement. Peut être certaines mais pas toutes, et Maxine faisait partie de la deuxième catégorie. Après s'être levée, il se leva aussi. Il n'allait tout de même pas la suivre quand même ? Elle fit un grand sourire en l'entendant. Ca sera le seul, termina-t-elle avant de tourner les talons, espérant au fond d'elle qu'il ne la suive pas. Ah, c'est beau l'espoir.

J’aimais bien utiliser ma salive autant que je le pouvais, parce que voilà j’aime juste cracher mon venin quand j’en ai l’occasion. Je la regarde en souriant avant d’hausser les épaules. C’est quoi l’argent, j’en ai beaucoup alors autant que je l’utilise. dis-je en lui faisant un clin d’œil. Oui, je me foutais clairement d’elle mais cela me divertissais un peu après un partiel. Je souris quand elle me dit que cela se voyait que je ne l’avais jamais vu au lit, mais c’est exactement ce que je voulais moi. La tester dans un lit elle et moi, mais elle faisait semblant de me résister sans savoir que cela me donne envie de m’accrocher encore plus parce que je l’énerve. J’attend que cela moi, te voir dans un lit juste pour me faire une idée. dis-je en rigolant. Elle allait encore m’envoyer chier mais j’ai l’habitude maintenant, ce n’est pas comme si elle le faisait à chaque fois. Elle m’avait complimenté et elle ose me dire qu’après ça sera le dernier tout en me fuyant une nouvelle fois. Tu sais qu’à force de me fuir, je vais continuer à te suivre encore plus ? dis-je avec un sourire au coin avant de finir mon sandwich. Elle ne connaissait pas les hommes c’est fou quand même. Une coincée, j’ai raison depuis le début.

Son sourire la mettait hors d'elle. Il la mettait hors d'elle. Il le savait et en abusait. Du moins, c'était le ressenti de Maxine. Elle aussi avait de l'argent, beaucoup d'argent, elle pouvait aussi utiliser ce genre de métaphore, mais elle s'abstenait. La jeune femme n'était pas prétentieuse, elle ne vantait pas souvent ses qualités. C'était ce genre de comportement qui l'énervait, mais bon, passons. La cabot décida de ne pas lui répondre, l'ignorance était et devait être la solution. Mais bon, fallait pas trop énerver Maxine non plus. Il rit quand elle prit la parole, en lui disant qu'il attendait que ça. Ça, elle le savait et elle ne lui donnerait jamais ce plaisir. Certes, ne jamais dire jamais, mais, là, c'était une certitude. Tant pis pour ça, ça risquera pas d'arriver. Elle inspira fortement quand il reprit encore la parole. Il n'arrêta donc jamais. Elle était dans un cauchemar. Maxine se retourna vers lui, s'approchant lentement de lui, un sourire aux lèvres. Peut-être, mais un jour, tu vas te lasser, et cette fois, j'aurais la paix. La jeune femme était à présent juste devant lui, relevant son visage vers lui. T'aurais dû être là il y a quelques années, j'aurais peut-être pu dire oui. Peut être. Elle se mordit la lèvre avant de reculer et se retourner, marchant (ou fuyant comme vous voulez).

Je savais très bien que je la faisais totalement chier, je m’amuse pourtant tellement en continuant avec elle ainsi. Je lui faisais un sourire au coin en attendant que cela ne risque pas d’arriver, je n’allais jamais la voir dans un lit. Mais il ne faut jamais dire jamais n’est ce pas ? Les choses peuvent toujours évolué. Ne jamais dire jamais ma jolie, tu devrais le savoir pourtant. dis-je en la questionnant du regard. Je pouffe de rire quand elle me dit qu’un jour j’allais me lacer, c’était peut-être le cas je n’en savais pas grand-chose après tout. Qui sait, la vie est tellement changeante que tu risques de ne plus être à mon goût pendant un moment. dis-je en venant caresser ses cheveux avec un sourire au coin. Elle allait encore crisser parce que j’osais la toucher mais j’aime la voir s’énerver, ce n’est pas de ma faute. Et pourquoi pas maintenant ? Il y a quoi qui a changé au juste ? dis-je en la suivant encore comme d’habitude. Je m’ennuyais trop et je n’avais trouvé un autre jouet pour le moment donc il fallait bien que je continue à m’occuper un peu non ?