JAXON ∞ I'll always be there for you

Je venais de laisser Peter dans la garderie de l'université ayant enfin eu une place pour lui, chose qui allait me revenir bien moins cher à présent durant mes journées de cours. Je sortais à peine de la garderie pour me rendre jusqu'à mon prochain cours de psycho, cours qui n'était que dans un quart d'heure, j'avais donc le temps de flâner pour aller m'acheter un café, j'en ai bien besoin en ce moment. Mais en me dirigeant vers la machine à café, voilà que je vois ma chère Alison, toute seule dans un coin, avec une mine affreusement mal. J'oubliais tout ce qu'il y avait dans ma tête et me dirigeais vers ma meilleure amie sans hésitation. Alison ! ... Disais-je avant de m'arrêter devant elle pour lui prendre le bras et la forcer à se retourner vers moi pour ensuite la prendre dans mes bras Qu'est-ce qu'il y a ma jolie rousse ? Parce que s'il y a bien quelque chose que je déteste voir chez l'une de mes amies, c'est de les voir avec une expression triste.

Encore une journée de plus dans mon enfer merdique. Putain j'avais vraiment la poisse en ce moment. Si parfois il y avait ces rares moments de calme ou tout allait bien, il suffisait que je croise Colt dans un couloir pour me rappeler dans quelle merde je m'étais fourrée. Monsieur m'avait collée au derche toute la journée et m'avait pourrie le moral. Il avait passé sa journée à jouer mon ombre... autant l'ombre de Peter Pan était cool, autant celle là je n'avais qu'une envie : m'en débarrasser. Le coeur lourd, le ventre noué, j'avais du subir ses moqueries et autre coup bas durant une bonne partie de l'après midi avant que je ne quitte un amphi précipitamment. Pâlotte et les yeux embués, j'avais pris appuie contre un casier tout en observant le sol tandis qu'une voix m'interpellait. Relevant la tête au moment même ou je sentais cette main contre mon bras pour me tourner, mes yeux se posèrent sur Jackson, mon meilleur ami, qui semblait inquiet. Tentant un sourire foireux, je haussais les épaules. Rien rien... ça va, je suis juste un peu.. soupirant, je cherchais une idée d'excuse mais ça ne me venait pas. ... c'est juste la fatigue, tu parle d'un plan bidon, il allait voir comme le nez au milieu de ma figure que ce n'était pas ça.

Si moi je ne suis pas capable de reconnaître la douleur, surtout chez ma meilleure amie, c'est que personne d'autre ne le peut. Alors autant dire que lorsqu'elle essaya de me dire que tout allait bien et que c'était juste un coup de fatigue, je ne pouvais pas la croire, clairement. Je restais une ou deux secondes à la regarder, vraiment attristé moi aussi pour le coup et finalement resserrer mon emprise sur son bras et la tirer contre moi pour la serrer et poser une main derrière sa tête, commençant à passer mes doigts à travers ses cheveux et les caresser doucement et tendrement Dis moi ce qui ne va pas Ali, tu sais bien que je suis là et serais toujours là pour toi. Qu'elle me le dise maintenant ou après avoir repris un peu de force m'était bien égal, je voulais d'abord qu'elle se sente un peu mieux dans tous les cas et c'est pour ça que je n'étais pas prêt à la lâcher tout de suite, parce que les câlins des amis a toujours cette fonction de bien-être de base et s'il est pas là, c'est déjà plus difficile de se remettre de ses émotions.

Je vois bien à son regard que l'excuse ne passe pas. Après tout j'aurais du m'en douter, il me connaissait trop bien pour ça maintenant et avec tout ce qu'il savait à mon sujet, je dois dire que lui mentir était devenu chose impossible. Néanmoins je dois avouer que ça me faisait du bien d'avoir une personne sur qui je pouvais me reposer comme ça.. je n'aurais jamais cru pouvoir avoir ce genre de lien avec quelqu'un et Jax avait clairement combler ce manque, je lui serais toujours reconnaissante pour ça. Soutenant alors son regard alors qu'il reste silencieux, je le sens resserrer son emprise sur mon bras afin de m'attirer à lui pour me prendre dans ses bras. Enfouissant doucement mon visage contre son torse, je soupire alors que ma gorge se noue. Le serrant ainsi contre moi, je serre les dents... j'suis tellement mieux dans ses bras, c'est dingue ça... le calin de son meilleur ami reste un élément vraiment magique. « C'est cette histoire avec Colt et ma famille.. j'ai le sentiment d'être prise au piège quand je suis dans la même pièce que lui... il suffirait d'un mot de sa part pour que toute ma vie que j'ai réussi à reconstruire soit détruite » ravalant un sanglot, je finis par reculer mon visage pour le regarder. « Ca me fait du bien que tu sois là pour le coup... tu débarque toujours quand il faut, à croire que t'as un radar ou des supers pouvoirs », comme toujours, ce n'était plus nouveau ça.

Je me demandais bien ce qui tourmentait autant ma meilleure amie, et j'espérais vraiment qu'elle me confie son tracas pour que je puisse faire quelque chose pour que tout s'améliore pour elle. Après tout je sers à ça, et si je ne l'aide pas, qui le fera ? Surtout qu'il me semble être l'un des seuls, voire même le seul à tout connaître sur elle. Et puis dans tous les cas, je l'aime pour ce qu'elle est, malgré son histoire de famille trop compliqué et je me vois mal ne rien faire pour elle, ne pas être là pour elle, alors que je ressens ce besoin autant qu'elle de la serrer contre moi, parce que j'aime pas la voir triste et que ça me brise le cœur. Elle m'explique alors qu'un certain Colt la tourmenterait avec sa famille. Donc je n'étais plus le seul à savoir. Mais comment ? Mais … comment ça se fait qu'il soit au courant ? C'est qui ce type ? Lui demandais-je en essayant de garder un minimum mon sang froid pour avoir toutes les informations et ensuite aller lui casser la gueule ! Non quand même pas, je suis pas de ce genre, je suis bien plus futé que ça. Mais elle réussit à me faire sourire franchement en me disant que je débarquais toujours au bon moment Depuis le temps t'as pas remarqué que j'étais ton super héro ?! Lui disais-je un brin sérieux tout en arquant un sourcil, histoire de faire un peu plus sérieux, même si au final je ne pus m'empêcher de sourire de nouveau.

C'est dans ses bras que je me sens en sécurité, nul part ailleurs. J'suis vraiment heureuse d'avoir fait sa connaissance car sans lui dans ma vie ce serait un merdier encore plus improbable que ça ne l'était déjà. Toujours blottit contre lui, j'écoutais néanmoins avec le plus grand calme sa réponse tandis que je ravalais un sanglot pour afficher un sourire amer sur mon visage face à sa question. J'aurais bien aimé qu'il soit le seul au courant, mais il fallait croire que mon destin était voué à être compliqué. « C'est le fils d'un ami à mes parents... on se connait depuis qu'on est gamin mais... ça n'a jamais complètement accroché entre nous alors il profite de sa position.. je ne sais pas s'il irait jusqu'à crier au loup mais je ne peux pas prendre le risque que ça arrive aux oreilles de mes parents.. » rien que d'y penser, j'en avais un frisson dans le dos, c'était horrible. Pourtant sa simple présence arrivait à me sortir de mon trip "la vie est une pouille" alors qu'il arrivait à me faire sourire à sa réponse typique de super héros. Baissant les yeux dans un sourire je hochais la tête. « Oh si.. avec tout ce que tu sais sur moi, beaucoup ce serait déjà tirés », soupirant, je terminais par me mettre sur la pointe des pieds afin de lui faire un bisou sur la joue.

C'est dans ces moments-là que je suis bien content d'être là pour elle, de tomber par hasard sur son chemin parce que c'est dans ces moments-là où elle a le plus besoin de moi et savoir que je ne peux pas être là quand elle en a besoin ça me rend malade, alors c'est juste parfait aujourd'hui. Même si je préfère davantage voir son sourire à son petit minois triste. Mais ça ne peut qu'arriver de temps en temps avec le passé rude qu'elle a et les angoisses qu'elle doit souvent avoir. Mais je ne pensais pas que quelqu'un de Harvard serait capable de lui faire amplifier ces angoisses. Mais faut croire que si. Vaut mieux pour ce type que je ne sache pas qui sait, même si j'apprenais qu'il est une connaissance de son enfance et qu'il connaît ses parents par procuration donc oui c'est sûr qu'il a du pouvoir. Tu devrais facilement l'avoir dans ta poche ... Enfin je vois pas comment on peut ne pas te supporter, t'es un vrai petit ange. C'est le genre de comportement que je ne supporte pas, de la pure méchanceté et du sadisme. Mais au moins je suis toujours là pour la protéger, tel un super-héro et je ne peux m'empêcher d'en rire pour la faire changer un peu les idées Une aubaine pour moi ! On ne serait peut-être pas aussi proche aujourd'hui. Lui disais-je accompagné d'un petit sourire alors qu'elle venait me faire un bisou sur la joue qui me fit élargir mon sourire.

Il y avait des personnes comme ça qu'on était toujours ravi de voir et Jax faisait partie de ce groupe restreint. Sa présence me rassurait en fait et malgré notre différence d'âge avec lui je n'avais pas le sentiment d'être une gamine face à un grand non, bien au contraire, il avait toujours su me mettre à l'aise et en confiance. Ce n'était pas pour rien qu'on en était là ou on en était maintenant d'ailleurs, ça paraissait évident. Qui plus est, je détestais apprendre par d'autres quand il allait mal car j'avais alors le sentiment d'être la pire meilleure amie au monde. Soupirant doucement, j'avais du mal à me remettre de mes émotions et parler de Colt ne me plaisait pas... je savais que ça devait sortir mais j'en avais marre de toujours devoir surveiller mes arrières. A ses paroles, je portais ainsi mon regard sur lui tout en essuyant mes deux joues d'un geste vif et et rapide. « Je n'ai pas toujours été un petit ange... parfois j'ai peur que les mauvais côtés de ma personnalité ressortent c'est comme... j'sais pas, une mauvaise frite pas cuite que tu mange et qui te rend malade.. ça m'fait le même effet », moi et mes comparaisons à deux balles.. mais depuis le temps il devait y être habitué. Voyant finalement son sourire s'élargir suite à mon bisou de remerciement, je haussais les épaules dans une moue. « Et je ne sais pas ce que je deviendrais sans toi.. sincèrement », il était un de mes piliers ici, je ne m'imaginais pas Harvard sans sa bouille près de moi.

C'est là, dans les couloirs d'Harvard que je tenais Alison dans mes bras parce qu'elle allait mal, à cause d'un crétin de première et on se fichait bien de ne pas être au bon endroit pour ça, parce qu'elle était trop mal pour y penser et que j'étais bien trop concentré sur son malheur pour m'en rendre compte moi aussi. Elle m'expliqua alors qu'elle n'est pas un ange avec tout le monde, ou tout du moins qu'elle ne l'a pas toujours été, et ça, je peux parfaitement le comprendre parce que j'en ai fais des conneries dans mon adolescence et jusqu'à tard ici aussi. Mais tout comme moi, elle avait su se relever et prendre du poil de la bête et devenir meilleur, son idiot d'harceleur devrait s'en rendre compte. Elle finit par me faire rire avec sa comparaison de frite et je sentais que cette conversation allait lui redonner un peu de baume au coeur, du moins je l'espérais C'est pas en ayant peur qu'ils ressortent que tu vas les empêcher de le faire, au contraire. Tu devrais avoir confiance en toi, en qui tu es, tout comme moi. Je sais que tu es une fille adorable, gentille et qui ne mérite pas d'être traité de la sorte, bien au contraire. Lui répondais-je essayant de la rassurer un maximum avant qu'elle ne vienne me remercier avec un de ses bisous si doux Heureusement que je suis là alors ... Lui disais-je avec mon grand sourire gamin tout content.