remember me • ZELDA&JASON

Il était tard, tu avais décidé de rester dans la salle d'informatique, car tu avais des trucs à faire. Réviser tes cours c'était beaucoup plus simple à Harvard que chez toi. Enfin il était peut-être 20h, mais tu voyais qu'il faisait noir, heureusement que tu étais en voiture. En ce moment Harvard n'était plus si sûr, les agresseurs étaient de plus en plus nombreux, enfin tu n'étais plus très rassuré. Tu n'avais jamais su te défendre correctement, même si maintenant tu avais une carrure plus imposante, à l'époque tu étais un gringalet avec des lunettes sur le visage. Désormais tu avais tant changer, tu étais imposant enfin tu avais tout pour plaire. Tu marchais en direction vers ta voiture, quand tu tombas nez à nez, oui c'était le mec tu avais juste eu le temps de t'arrêter pour ne pas la percuter : Zelda. Ton ex, tu l'avais trompé, parce que tu avais cru à l'époque qu'elle aussi avait couché avec un autre mec. Tu étais jaloux, possessif, oui mais maintenant tu faisais des efforts, même si ce n'est pas facile tout les jours. De toute façon tu n'avais plus de petite amie alors comme ça la question était réglée. La revoir était douloureux, tu sentais une douleur fulgurante te traverser le corps, car Zelda tu l'avais aimé, au moins un minimum. Parce que sinon tu n'aurais jamais été aussi jaloux. « Zelda ça faisait longtemps. » murmures-tu en la regardant droit dans les yeux. Ton regard bleu pénétrant le sien, oui il était sans doute trop perçant, mais tu ne le faisais pas exprès. Tu ne pouvais détacher ton regard du sien, car cela te faisais un petit quelque chose de la revoir.

Il était déjà tard et j'avais trop traîné sur le campus, 20 heures déjà, et avec ces histoires d'agression je commençais vraiment à me faire des films, me demandant si un jour je n'allais pas être une prochaine victime de ce fou furieux. Mais de toute façon dernièrement j'avais pris des cours d'auto-défense et on voyait que ça payait bien puisque j'avais pris en confiance dernièrement. Mais rien de bien méchant, juste que si un fou furieux tombait sur moi, il ne s'en sortirait pas en un seul morceau. J'arrivais au parking du Yard pour récupérer mon scooter, parce que ouais, ma sœur et moi on avait pas les moyens de se payer une voiture. Du coup on se partageait un scooter, et c'était perdues dans mes pensées que je croisais le regard de quelqu'un que je pensais pas revoir depuis notre rupture... Jason était là, je me sentais mal parce qu'on avait rompu en pensant que l'un trompait l'autre et inversement...

Alors pourquoi se revoir maintenant ? Je n'étais pas prête à le revoir, pas ici, pas dans ce froid glacial, et puis j'étais pas présentable non plus, j'avais les yeux rougis par la fatigue à force de veiller sur ma jumelle...

Pourquoi est ce qu'il me regarde droit dans les yeux, il sait parfaitement à quel point je les adore ces beaux yeux bleus, son regard perçant...

"Jason...c'est vrai oui..." Un malaise s'installait entre nous, je ne voulais pas qu'il me voit comme ça, faible, fatiguée... "J'pensais pas te croiser ici...tu...tu vas bien ?" J'étais amoureuse de lui pendant les quatre mois qu'on avait passé ensemble, alors c'était trop douloureux de le revoir aujourd'hui...

HRP:

Quand tu étais face à elle, tu ne savais pas comment réagir. Tu ne savais même pas quoi dire, parce qu'elle arrivait encore à te déstabiliser. Elle arrivait toujours à te faire ce petit quelque chose, même si c'était terminé, oui ça tu l'avais bien compris, tu avais encore un semblant de sentiment pour elle. Tu continuais de la regarder, ton regard était encore plus perçant, parce que tu n'avais pas envie de détacher ton regard du sien, ce regard qu'elle avait aimé lors de ta première rencontre avec elle. « Oui je vais bien. » dis-tu toujours dans te voix calme. Parce que même si au fond tu avais une sorte d'explosion, à l'extérieur tu arrivais à garder une certaine maîtrise de ton image. Parce que oui, tu étais une sorte de beauté glacial, le mot beauté tu ne l'employais pas souvent, non tu étais ce grand mur de glace. Zelda avait réussi à le faire fondre, sauf que depuis il était revenu, oui tu avais réussi à le reconstruire. Il était fragile, mais pourtant il était là. « Et toi ? Tu deviens quoi depuis le temps qu'on ne se parle plus. Depuis cette fameuse rupture. » dis-tu toujours avec ce ton serein et zen. Parfois tu te demandais comment est-ce que tu pouvais rester aussi calme dans ces situations là ? Tu n'en savais rien et c'était vraiment étrange, c'était un truc que tu avais en toi et que tu ne pouvais expliquer. Mais Zelda réussissait à te faire ressentir un truc, ce truc qui était l'amour ? Oui tu n'avais jamais réussi à savoir si tu étais amoureux, parce que l'amour c'était un sentiment dont tu ne croyais pas l'existence. Tout simplement parce que c'était la seule chose que tu ne pouvais pas expliquer, les calculs, pour le ciel est bleu, tu le sais, mais l'amour tu n'en sais rien. Et c'est pour ça que tu refuses de croire que tu as pu te faire avoir par un sentiment, un sentiment aussi infime soit-il qui est réussi à briser cette armoire de glace que tu étais.

Jason est là devant moi...et tout me revient, tous les moments que l'on a partagé ensemble, comme les moments tristes, les moments intimes, les câlins, chaque...baiser que l'on avait échangé. Il me manquait, et même après notre rupture il m'avait manqué. Mais j'étais trop fière pour le lui dire, pour tenter de venir lui reparler, c'était juste pas possible, parce qu'il m'avait trompée pensant que j'avais fait de même... Comment pouvait-il croire ça de moi ? Il était le seul qui me connaissait par coeur, mis à part ma frangine et Ezio mon meilleur ami...

Je l'avais laissé me séduire, il m'avait laissée entrer dans sa bulle, dans son monde, alors pourquoi on avait rompu de manière aussi brutale ? J'ai eu le coeur brisé mais je ne l'avais pas montré, trop fière pour lui dire que je l'aimais encore, seule Willow avait vu que je n'allais pas bien. Sa voix... rien que le simple son de sa voix arrivait à me faire frissonner, comment est ce que je pouvais être encore accro à sa voix ? Mais savoir qu'il allait bien me rassurait un peu, et moi ? Est ce que j'allais bien ?

"On fait aller, j'étais à l'hôpital pour rendre visite à ma sœur, elle a eu un sale accident... donc j'essaie de garder le moral. Et depuis... la rupture, rien de spécial, mon meilleur ami a dû me ramasser à la petite cuillère pour être honnête. " Je me rendais compte que je parlais trop, que j'n'arrivais pas à détacher mon regard du sien.

"Pardon, je parle peut-être trop, on ne change pas ses habitudes...Pourquoi...pourquoi est ce que tu ne m'as pas recontactée plus tôt ? Tu as vraiment cru que j'avais pu te tromper ? Tu ne peux pas savoir à quel point ça m'a fait mal que tu penses ça de moi..." Ma voix se serrait, je ne voulais pas qu'il me voit pleurer, pas maintenant, ou bien il penserait que je puisse avoir encore des sentiments pour lui.

Tu t'attendais à ce qu'elle te réponde rien de spécial, en fait une réponse banale et que tu partes. Que tu t'en ailles et tente de faire comme si tu ne l'avais pas vu et l'oublier, l'effacer de ta mémoire. De toute façon tu faisais ça très bien, à force de travailler sur un ordinateur tu avais en quelque sorte pris l'habitude d'agir comme eux. Effacer tout ce que tu voulais et te mettre à jour, une nouvelle version pour effacer l'ancienne que tu n'aimais pas. C'était un peu comme ça que tu te comportais, en apparence, tu étais froid, distant, en fait tu n'avais rien de sociable et chaleureux. Et c'est là qu'elle parla, elle t'annonçait des trucs que tu n'aurais pas voulu entendre, tu écoutais, mais ton visage restait de marbre. Oui cela te faisais mal au fond, mais tu ne voulais pas l'afficher, parce que cela te faisais toujours un peu de peine de la voir triste. Mais tu n'avais pas envie de vivre dans le passé, cela ne servait à rien, juste à se faire souffrir encore une fois et ce n'est pas ce que tu avais envie. «J'espère que ça ira pour ta soeur. Je ne sais pas. C'était il y a longtemps Zelda. » dis-tu toujours avec cette voix calme. Mais putain pourquoi est-ce que tu ne réagissais pas ? Pourquoi tu n'affichais pas une once d'émotion, putain Jason tu pouvais t'ouvrir aux autres, tu devais t'ouvrir aux autres, mais non parce que tu n'avais pas envie d'avoir mal. Ta vie tu la détestais tu aimerais tellement l'échanger avec n'importe qui. Parce que tu n'étais pas timide, tu n'étais pas non plus exubérant, juste tu parlais normalement une sorte de machine qui n'exprimait aucune émotion. Juste rien du tout. « Je ne peux pas te dire. Le passé c'est le passé, une erreur, puis deux puis trois je pense que ça t'aurais plus de mal de me revoir qu'autre chose. Regarde maintenant. » dis-tu toujours avec cette voix zen et sereine. Tu n'arrivais pas à t'exprimer avec des émotions, tu avais cette voix calme, mais en même temps prenante, elle était forte et tu avais l'impression que tes mots étaient peut-être peu nombreux, mais ils étaient forts. Tu avais oublié de préciser que toi aussi cela te faisais horriblement mal.

Où... où était passé le Jason que je connaissais à l'époque, où était le garçon dont j'étais tombée amoureuse ? Je n'arrivais pas à croire qu'il puisse être de nouveau le garçon froid et qui ne montrait aucun sentiments... J'avais mal de le voir comme ça, alors à quoi bon tenter de renouer avec lui, de lui reparler ?
"C'est vrai... toi et moi c'est le passé, et je crois que c'est mieux comme ça... tu es redevenu comme avant..." fis-je presque froidement alors que dehors il faisait froid, je ne voulais pas passer ma soirée dans ce parking pour tenter de lui arracher un sourire. Je soupirais et passais nerveusement ma main dans mes cheveux, pourquoi est ce qu'il fallait que l'on se revoit ce soir ? J'avais pourtant réussi à l'oublier, mais le revoir là maintenant...

"Tu... m'as manqué tu sais..." avouais-je presque honteuse, cherchant à éviter son regard qui me plaisait tant, parce que je savais que si je laissais son regard perçant lire en moi, je serais foutue. Alors lui dire qu'il m'avait manqué, j'avais l'impression que ça me rendait faible, moi qui m'étais battue pour oublier tout ça, oublier les sentiments que j'avais pu avoir pour lui.

Mon coeur tambourinait, plus ou moins fort, ca lorsqu'elle te parlait tu le sentais s'emballer, il accélérerait même si toi tu avais envie qu'il reste normal. Tu voulais garder le contrôle de toi, ton corps tu aimais le contrôler, mais là tu sentais que de l'intérieur tu commençais déjà à perdre pied. C'est pour ça qu'en face d'elle tu avais l'impression d'être un homme de glace, tu parlais, mais en vérité elle devait avoir l'impression que tu étais distant froid, enfin le jason qu'elle avait connu au départ. Et encore tu devais sûrement être plus chaleureux, car maintenant c'est encore pire. Plus tu vieillis plus tu arrives à être froid et distant avec les autres. En plus elle t'avoua que toi jason tu lui manquais. Mais qu'est-ce que tu pouvais répondre ? « Oui, sauf que ce n'est plus comment avant. » dis-tu d'une voix douce, oui parce que tu n'étais pas dur dans tes propres, mais tu les disais d'une manière parfaite normale. Comme ci tu demandais une baguette à une boulangère, en fait tu lui parlais comme si elle n'était qu'une étrangère à tes yeux. Alors que c'était loin d'être le cas. Mais tu n'avais pas envie de te montrer faible, tu n'y arrivais pas, tu préférais garder toute ta dignité et ne pas montrer tes faiblesses. « Je sais, enfin je pense. Peut-être que je t'ai manqué si tu le dis c'est que ça doit être le cas. » dis-tu toujours en la regardant. Pourquoi tu n'as pas dis tout simplement moi aussi ? Parce que tu ne voulais pas lui dire, parce que Zelda appartenait à l'ancienne version de toi, désormais tu avais changé et Zelda ne devait pas venir brouiller tes programmes. Non pour toi c'était impossible qu'elle vienne interférer dans cette nouvelle et meilleure version de toi. Du moins c'est ce que tu pensais.

Qui était ce jeune homme en face de moi ? Je ne le reconnaissais plus, alors pourquoi est ce que j'avais cette impression que l'ancien Jason était encore là quelque part, enfoui sous sa nouvelle personnalité ? Mais je n'allais pas le forcer à se montrer doux avec moi comme avant, parce que je savais très bien que tout ça c'était fini, qu'il n'y avait plus aucun espoir pour nous deux...
"Oui tu m'as manqué, mais apparemment de ton côté ça n'a pas l'air d'être le cas, je comprends maintenant pourquoi tu m'as trompée... Si j'avais su.. j'aurais dû faire la même chose pour moins me sentir conne !" m'exclamais-je, un peu blessée, je n'avais pas de temps à perdre avec lui, à espérer que tout ça ce n'était qu'un mensonge, qu'en réalité il ne m'avait pas trompée. J'en avais pris pour mon grade et je lui en voulais encore, il ne savait pas à quel point ça m'avait fait mal tout ça.

"Je ne vois pas pourquoi je reste ici à te parler encore... alors que je sais que tu ne seras plus jamais comme avant... c'est le toi d'avant qui me manquait, le toi d'aujourd'hui qui est là sous mes yeux... j'ai comme une envie de le détester." J'étais méchante dans mes propos, mais là je n'en avais plus rien à faire.

Tu la voyais, elle était blessée, parce qu'en apparence tu faisais comme si tu n'en avais plus rien à foutre d'elle. Oui tu l'avais trompé, c'était une erreur, une terrible erreur que tu avais faite. Pourquoi ? Parce que tu avais écouté ta rage, ta colère, ta haine, ta jalousie en vérité tu étais devenue fou à cause de cette histoire. Quand tu laissais tes sentiments prendre place tu devenais incontrôlable, c'est pour ça que tu ne pouvais pas te permettre de le faire une nouvelle fois. « Tu ne peux pas dire ça. Celui que j'étais avant n'existe plus. Si c'est ça que tu cherches tu ne le trouveras pas. » dis-tu toujours d'une voix aussi froide. Mais en vérité tu avais envie de dire autre chose, tu avais de libérer tout ce que tu contenais, mais tu n'y arrivais pas. Il y avait ce blocage permanent. « Toi aussi Zelda. Toi aussi tu m'as manqué. » arrives-tu à dire sur le même ton. Voilà tu avais réussi à lui avouer à lui dire, tu attrapais son poignet pour qu'elle reste, tu ne voulais pas la voir partir. Non elle devait rester ici. Tu ne voulais pas la quitter, enfin du moins pas maintenant elle devait vouloir te dire encore des trucs non ? « Reste s'il te plait. » dis-tu. Oui c'était sans doute égoïste, car en quelque sorte tu la forçais à rester, mais bon elle n'avait pas le choix tu lui tenais fermement le poignet pour qu'elle ne puisse pas partir. Ton regard toujours aussi perçant et pénétrant, oui tu n'avais pas peur de la fixer, c'était la seule chose que tu pouvais faire. Et tu savais que ton regard avait un certain effet sur elle.

Je voulais partir, j'étais sur le point de partir, de le laisser tout seul dans le froid, dans ce parking, l'oublier, m'éloigner de lui parce que j'étais faible lorsque j'étais en face de lui. Mais lorsqu'il décida de me retenir par le poignet, je sentais que toute ma volonté de le détester partait en fumée, je ne savais pas comment il faisait pour avoir ce genre d'effet sur moi...

"Lâche moi...tu me fais mal..." Mais je n'arrivais pas à trouver d'autres choses à lui dire, son regard m'en empêchait, parce que c'était ce regard-là qui avait réussi à me séduire, à le laisser entrer dans ma vie... Je retenais mes larmes, jamais je n'avais pleuré devant lui, même lorsqu'on avait rompu je n'avais pas pleuré, alors pourquoi maintenant ?

"T'as pas le droit de me demander de rester, t'as pas le droit d'me regarder comme ça, tu sais très bien que j'suis incapable de résister à ce regard..." Je n'arrivais pas à le quitter des yeux non plus, il tenait toujours mon poignet et je ne trouvais pas la force de le repousser.

"Lâche moi idiot..." finis-je par murmurer alors que mon visage se rapprochait peut-être trop du sien, mais je voulais sentir ses lèvres une dernière fois sur les miennes, on avait pas pu se dire au revoir correctement... Donc je lui volais un baiser furtif, peut-être qu'il m'en voudrait, mais de toute façon je n'arrivais pas à lui résister. Putain...Zelda t'es faible ma vieille.