Speak with me ↕ Grace.

Grace se confiait à moi et c'était une chose qu'elle ne faisait pas souvent, surtout avec moi. Peut être que finalement notre lien avait évolué et qu'elle me faisait confiance ? J'avais mis les pieds à Harvard il y a un an déjà, et je ne pensais pas à ce moment-là me découvrir une autre soeur et surtout y trouver une sorte de stabilité. Grace, continuait alors à raconter son comportement jugé stupide à ses yeux quand elle était amoureuse. En même temps, il est compliqué de ne pas montrer une certaine folie quand on est heureux. On ne peut faire autrement, on a besoin d'être heureux et de foncer dans une relation. Si on n'y croit pas ou que l'on émet une certaine réticence, ça ne marche pas dès le début. Et puis se prendre des murs c'est un peu le jeu. Soit on perd, soit on gagne. Dans toutes les histoires d'amour, on retrouve ce genre de chose tu sais. Et puis les murs que tu t'es pris, ça fait de toi ce que tu es aujourd'hui, non ? Répliquais-je toujours en voulant rassurer la Mather. Quand je m'approchais d'elle en lui demandant une clope, elle semblait surprise. Il est vrai que mon addition est récente, depuis Décembre à cause du stresse que j'accumulais. Depuis peu.. Répondis-je en demandant toujours une clope, sûr de moi. Je n'avais pas emmené mon paquet, un oublie sûrement déposé sur la table de la cuisine. Je ne préfère même pas savoir.. L'a coupais-je en grimaçant. Elle porte ce qu'elle veut mais je n'étais pas prêt encore à voir ce genre de chose, et je crois qu'au fond de moi je ne serai jamais prêt. Même pour ma fille, si j'en ai une, un jour. J'ai tellement à voir autre part. J'en avais des frissons rien qu'à y penser. C'est mon rôle, non ? Elle venait alors déposé un baiser sur ma joue après un petit monologue dédié à ma petite personne. En ce qui le concerne je suis content d'avoir une soeur. C'est plus sympa de partager ce genre de moment avec toi. J'avais toujours en tête notre engueulade à cause de Jorden. Qu'est-ce qu'il m'avait emmerdé celui là ! Mais maintenant toutes ses histoires semblaient bien loin. Et c'était mieux ainsi.

Charlie était tellement gentil. Jamais il ne te dénigrer devant les autres, jamais il ne t’enterrait plus bas que terre c’était peut-être bien le seul à croire encore en toi. Après tout à pars ton père que tu voyais deux fois par an et encore tu lui disais bonjour et au revoir à l’entrée à la sortie d’un gala de charité. Charlie était ta seule vraie famille. Tu pouvais l’appeler en pleine nuit, jamais il ne rechignerait pour te venir en aide et pourtant dieu sait que tu ne lui en a pas fait vivre des jolies. Entre le fait que tu le prenais pour un batard et le fait que tu couches avec son meilleur pote autant qu’il n’a pas eu de la chance de tomber sur une sœur comme toi mais il assumait plutôt bien la situation. Il tentait même de te rassurer en te disant que les murs que tu t’étais pris faisait de toi ce que tu étais aujourd’hui. Tu le regardais, relâchant la fumée de ta bouche. « Une veuve noir affamée par la chair humaine sans cœur ? Ou une droguée prête à donner son cul au premier qui vient ? » Soit tu étais comme ton père, soit tu étais comme ta mère. Et dans quelque temps tu pourras être comme ton frère Eden c’est-à-dire morte. Ce rythme de vie n’est plus vivable pour toi. Tu te détruis à petit feu c’est un suicide et personne ne arrêtais la machine sauf toi. Tu offrais une cigarette à Charlie alors qu’il grimaçais à l’idée de savoir ce que tu pouvais porter, le bousculant légèrement tu rigolais. « Arrête, si je n’avais pas été ta sœur, tu te serais retourné sur moi dans la rue et ne dis pas le contraire ! » Tu lui faisais un petit clin d’œil avant d’écraser ton mégot dans le cendrier poser sur ta table de nuit. Et te voilà partie dans un grand déballage de sentiment. Charlie te regardais en souriant et il te disais qu’il était content d’avoir une sœur. Tu le regardais, un petit sourire aux lèvres. « Tu veux dire que tu es content de m’avoir moi comme sœur. Je te divertie. Je couche avec ton meilleur pote, avec ton ex, je me créer des histoire à n’en plus finir. Tu ne t’ennuie pas au moins. » Tu rigolais, le taquinant un peu. « C’est cool de savoir qu’une épaule solide est là pour nous. » Tu souriais un court instant. « En parlant de solide, montre que t’as des gros bras en descendant tous ses cartons de fringues qui sont ultra lourds. » Tu le remerciais d’un sourire en mettant du scotch sur un carton.

Parler d'amour m'était si facile de Grace, comme si les mots venaient tout seul. En même temps c'est tellement plus simple quand ça ne nous concerne pas. Je voulais le meilleur pour elle. Grace est tellement du genre à se dénigrer toute seule qu'il fallait bien que quelqu'un soit là pour pour elle. Je ne partirai plus, j'étais à ma place à présent. D'ailleurs, j'avais toujours cette peur qu'elle parte dans la drogue, mais d'une violence à la limite de l'overdose. Je n'étais pas prêt à perdre l'une de mes soeurs et encore moins à l'approche de Noël. Je pense que tu te vois d'une manière très négative. Donne pas ton corps à n'importe qui de une et après, je sais très bien que tu as un coeur, tu ne me l'as fera pas à moi. J'étais là pour la consoler et c'est ce que je faisais, continuant de l'a rassurer et surtout de lui dire ce que je pensais réellement. Ce n'était pas des paroles en l'air, je le pensais vraiment tout ce que je disais. Je me serai retourné vers toi ? Bizarrement je me suis jamais posé la question parce que dès le départ, je savais qui tu étais. Dire que j'avais fait des recherches sur elle quelques mois avant mon arrivé, un vrai détective. J'aurai peut être du faire ça comme métier finalement. Prenant une cigarette que j'allumais avec mon briquet, je tirai rapidement une taffe en regardant moi aussi en dehors, les étoiles, la nuit éclairé par quelques lampadaires. Ouais mais je préférai que tu te pose Grace. Après je t'accepte comme tu es mais au final, tu auras beau dire ce que tu veux. J'ai l'impression que te poser c'est ton truc à toi. Et de coucher avec tout le monde c'est ta manière d'attirer l'attention. Mon dieu je faisais de la psychologie avec ma soeur, mais je lui parlais comme je ressentais les choses. Oui et crois-moi je suis pas prêt à partir.. Pas comme Amber. Répondis-je légèrement dégoutté par ce départ qui m'était très important. C'est ma jumelle, on est lié. T'as une voiture en bas, au moins ? Demandais-je en posant mes mains expertes sur le carton en question. Bien évidemment que j'allais l'aider à descendre tout ça. Elle toute seule, ça n'aurait pas été possible. Qu'elle quitte les Mather, je trouvais ça plutôt une bonne résolution, un moyen de faire une pause. Je voyais qu'elle grandissait finalement, peu à peu, surement à cause du bébé.. perdu.

Charlie c’était vraiment une bouffée d’oxygène. Il était totalement différemment d’Eden mais en même temps ils se ressemblaient tellement tous les deux. Charlie aurait adoré Eden et inversement et tous les trois vous auriez pu former une grande et belle famille mais malheureusement cela ne sera jamais possible. De même qu’Amber est partie précipitamment, finalement il ne restait plus que Charlie et toi. Deux inconnus à la base mais le même sang coulait dans vos veines et cela faisait toute la différence. Charlie te parlait, te disait beaucoup de choses et c’est à ce moment-là que tu te rendais compte qu’il te connaissait vraiment bien mais tu préférais ne pas répondre à ça, car cela te faisait trop mal de lui avouer qu’il avait raison. Tu préférais changer de sujet et lui parler du fait que tu étais vachement jolie et qu’il se serait même retourné sur ton passage mais il disait qu’il te connaissait déjà à la base donc il ne s’était jamais posé la question. Tu rigolais doucement. « Avoue quand même que tu es content d’avoir une sœur vraiment jolie. Imagine, je ne ressemblerais à rien, tu aurais assumé ou tu avais aussi une photo de moi ? » Tu le regardais en souriant. C’était affreux si jamais il disait qu’il n’aurait pas assumé si tu étais pas belle. Mais Charlie n’en avais pas fini avec toi et il te disait que tu étais faite pour te poser et donner ton cul ne te servait qu’à amener de l’attention. Tu levais les yeux au ciel en soupirant. « Au moins, en couchant je ne donne que mon cul et pas mon corps ça fait moins souffrir. » Tu lui souriais faiblement alors qu’il te promettait de ne jamais partir, pas comme Amber. Tu soupirais une nouvelle fois. « Je suis quand même très déçue d’elle. Je ne comprends pas pourquoi elle est partie. Je suis désolée pour toi, car tu avais beaucoup plus de liens avec elle que moi. » Tu caressais doucement son dos en souriant lui demandant de porter les premiers cartons. Il te demandait si tu avais une voiture en bas. Tu hochais la tête en souriant. « Une décapotable noire offerte par papa. Elle est ouverte. » Tu remplissais de nouveau un carton que tu fermais. Tu l’empilais sur ceux que Charlie portait déjà. « Bonne chance mon chat pour descendre avec tout ça. » Tu riais doucement en lui ouvrant la porte, tu n’étais pas une garce tout de même.