(Flashforward & futur alternatif) J'pensais sortir de ta vie tu sais ? (Finn)

Je culpabilisais, tellement que même pendant un moment je m'étais dit que jamais je ne remettrais les pieds ici, que je devrais l'oublier, oublier ma vie ici et la refaire à Séoul, retourner à mes origines... Mais non, j'étais revenue, quatre mois plus tard, à cause de mes obligations envers ma confrérie, pour aussi régler mon histoire avec l'appartement que je vendais. Tout était bien organisé, tout était prévu sauf revoir Finn. Et j'étais troublée, parce que je pensais qu'il m'aurait oublié, qu'il aurait refait sa vie avec une autre fille que moi... et peut-être que ç'aurait été mieux, que j'aurais pu avancer, toute seule, loin de lui, loin de Cambridge... Mais lorsqu'il serra son étreinte, je savais que c'était désormais impossible de repartir, de le laisser... d'essayer de l'oublier...

On pleurait tous les deux, c'était assez ridicule pour les passants qui nous regardaient mais je m'en moquais royalement, parce que ses paroles me réconfortaient et peut-être que si 4 mois plus tôt il me l'aurait dit, j'aurais repoussé Willow, j'aurais répondu à ses attentes et rien de tout ça ne serait arrivé... Mon visage était enfoui dans le cou de l'homme qui était le père du petit être dans mon homme et il m'aimait, malgré tout ça, malgré toutes les horreurs qu'il y avait pu avoir ce jour-là...

"Je...je t'aime aussi Finn, mon dieu, si tu savais comme je regrette...je...j'annulerais le vol de demain s'il le faut, mais qu'est ce que je vais faire ? Mon appartement sera vendu d'ici quelques jours, je n'ai nulle part où aller maintenant..." Puis je le regarde, je me perds dans ses beaux yeux bleus...et viens l'embrasser, tendrement, amoureusement.

Finn faillit s'écrouler en sanglots dans les bras de May lorsque cette dernière lui affirma qu'elle l'aimait. Il avait attendu ces mots de sa part depuis tellement longtemps ! Il serra plus fort encore contre elle, se mordant la lèvre pour ne pas pleurer davantage. La jeune femme était prête à tout abandonner pour lui. A annuler son vol. Même si elle n'avait nulle part où aller.

« Si tu étais venue me le dire, il y a quatre mois. Si tu m'avais envoyé un message pour me dire tout cela, quand nous nous sommes disputés, nous n'aurions pas été séparés. »

Il se détacha d'elle pour la regarder dans ses yeux magnifiques et inondés de larmes. Il les essuya d'un mouvement de phalange contre les joues froides de la demoiselle, et il la contempla dans toute sa beauté splendide, sa beauté de princesse presque irréelle.

« Ne sois pas stupide. Tu m'as moi. Viens chez moi, il y a de la place pour nous deux. Dors avec moi, mange avec moi, viens faire les courses avec moi, viens vivre avec moi ! »

Un large sourire éclaira ses lèvres. Maintenant qu'il avait May près d'elle, tout ce qu'il y avait autour semblait si simple !

Finn me proposait de venir m'installer avec lui, je ne savais pas comment réagir, je ne savais pas si c'était une bonne idée, si je devais faire ce choix, mais comme nos sentiments étaient à présent partagés... alors pourquoi ne pas me jeter à l'eau, pourquoi ne pas tout recommencer à zéro et de nous laisser cette deuxième chance ? Même si jusqu'à maintenant tout avait été contre nous, mais j'emmerdais le monde, j'emmerdais tout ce qui avait pu se passer il y a quatre mois. Aujourd'hui j'étais là, avec lui, à l'embrasser dans cette rue, alors tout le reste ne comptait plus.

"Hum... ça me va, mais tu seras obligé de supporter une femme enceinte avec toutes ses envies bizarres, tu serais prêt à prendre ce risque ?" que je lui demande un peu amusée.

Finn secoua simplement la tête.

« Ce n'est pas un risque que je prends, c'est une responsabilité. »

Il la relâcha enfin, prenant le temps de la regarder, de contempler ce beau visage que la maternité avait déjà creusé par les nuits courtes, le changement d'alimentation et la nouvelle hygiène de vie.

« Je prendrai soin de toi. » assura-t-il.

Il avait fait...une erreur, ou pas. Il avait produit quelque chose qui allait devenir quelqu'un et il se devait désormais de l'assumer. Prenant la main de la jeune femme, le professeur entrelaça ses doigts avec les siens et continua sur la lancée qu'elle avait pris en tombant sur lui. Il l'amenait chez lui. Une nouvelle vie commençait pour eux désormais.