ANDRYAH ☆ Us against the World

[justify]Alors qu'il montait les escaliers menant aux dortoirs des Cabots afin de retrouver sa petite amie, qui venait de quitter le diner telle une furie, Andrew se disait que c'était assurément l'une des soirées les plus étranges de son existence... D'ailleurs, c'était son premier diner de Thanksgiving et comment dire, ce n'était pas réellement une réussite quoi ! Pour ne pas dire, c'était un échec total mais ce n'était pas la préoccupation actuelle du jeune Duc alors qu'il atteignait finalement le premier étage... En effet, l'état de sa petite amie l'inquiétait plus que jamais et il comptait la retrouver dans sa chambre même s'il sentait bien qu'elle ne souhaiterait guère lui parler mais Aaliyah valait la peine qu'il risque tout. Il ne pouvait véritablement plus ignorer le fait qu'il l'aimait d'une force inconditionnelle et franchement, il n'y croyait pas encore mais il l'acceptait d'un plus profond de son âme. Aaliyah deviendrait un jour son épouse et il la chérirait jusqu'à ce que leurs jours funestes approchent de leur fin... Enfin bref ! Il arrivait à la porte de la chambre de sa petite amie à qui il venait tout de même d'offrir les clefs de sa villa. Il frappa doucement quelques coups avant de s'annoncer d'une voix claire et avec émotion : " Mon amour, c'est moi ! Ouvres-moi s'il te plaît "

Après m'être faite humilier en public, j'étais montée dans ma chambre, celle que je partageais avec Camille à la maison des Cabot. Je pensais être seule, que l'on me laisserait tranquille, que je pourrai me remettre de mes émotions sans personnes à mes côtés pour me dire "Ca va ?" ou encore "T'en fais pas, ils le paieront !". J'en avais strictement rien à battre, surtout des Mather. J'en pouvais plus, j'étais à bout. J'étais à deux doigts de partir de cette université, de faire mes valises et de quitter le continent. Je voulais retourner en Angleterre, chez mon père et être à ses côtés professionnellement parlant, laissant absolument tout ici. J'avais vécue une salle année, voire la pire année de ma vie. La fausse couche, la dépression, l'humiliation sentimentale et ça, pas qu'une fois, l'hospitalisation, une autre rupture, des bagarres, des photos de nues, les drogues, l'alcool, une autre grossesse avec un mec que je ne connaissais ni d'Eve, ni d'Adam au départ. J'avais tenté de m'y faire, de garder la tête haute, de m'en sortir après cette tentative de suicide qui avait échouée mais non, il fallait qu'on m'en fasse encore voir de toute les couleurs devant mes consoeurs Cabot. Trop, c'était trop. J'avais ouvert mon armoire, prête à la vider pour tout mettre dans les quelques sacs de sport et de voyages qu'il me restait, jusqu'à ce que j'entende quelqu'un frapper à la porte de ma chambre. J'allai l'envoyer chier, sincèrement et je reconnus la voir d'Andrew. J'avais cette odeur de dinde sur la tête, les cheveux graisseux, collants, dégueulasses. Je soupirai. Vas-y entre c'est ouvert ! J'avais totalement oublié de lui faire part de mes tout récents projets.

Après ce qu'il venait de voir, le jeune homme se demandait pourquoi restait-il en ces lieux de désastre, ce champ de désolation comme s'il s'agissait d'un horrible champ de batailles comme les guerres de tranchée etc.. Oui je parle de la guerre des tranchées parce que c'était un peu le centenaire de la plus sanglante bataille de tous les temps... Fin bref ! Il aurait déjà partir mais au lieu de cela, il restait dans la Cabot House et il accourait même derrière sa petite amie qui s'était refugiée dans sa chambre après ce qu'elle venait de subir tout de même... Une humiliation gratuite en public ! Il fallait qu'il retrouve les types qui avaient osé lui faire cela afin de leur faire payer cet affront. Le jeune Duc n'était pas prêt à pardonner ce genre de conneries surtout sur la personne qu'il aimait quoi mais qu'importe, il devait la retrouver et la ramener à la maison. Il n'allait pas la laisser seule et encore moins maintenant qu'elle avait décidé de vivre avec lui... Cependant s'attendait-il à ce qu'elle était en train de préparer à l'heure actuelle ? C'était improbable ! Qu'importe elle lui disait finalement d'entrer au bout de quelques secondes et en passant le seuil de la jolie chambre de sa Rose, il fut sidéré de voir son armoire ouverte... " Puis-je savoir ce que tu es en train de faire mon amour ? " demanda-t-il calmement mais d'une voix qui masquait mal la peur qu'il ressentait à l'heure actuelle. Non il ne voulait pas croire qu'elle s'apprêtait à tout envoyer paître...

Comme si ça ne se voyait pas. Quelle question. Ca m'énervait d'avantages qu'il me pose ce genre de questions alors qu'il connaissait la réponse. Je faisais mes valises. Je récupérais toutes mes affaires pour certainement retourner en Angleterre y terminer mes jours. J'en sais rien. J'en pouvais juste plus de cette ville, de cette université, de tout ce qui allait avec. J'avais besoin de prendre l'air, d'aller de tout et de tout le monde. J'étais à bout. J'avais cette impression de ne plus pouvoir respirer, de suffoquer. Je suis entrain de faire mes valises mon coeur, ça se voit je pense non ? Je l'envoyais bouler à ma façon mais je n'en pouvais vraiment plus. Je ne voulais parler avec personne. Hormis avec ma mère pour lui demander de venir me chercher à l'aéroport de notre beau pays dans la semaine à venir. Je prenais peut-être tout trop à coeur, sauf que là, j'avais des raisons de le faire. Ils étaient allé tellement loin, peu importe les personnes qui avaient osé faire ça. J'en peux plus d'être le clown de service, la tête de turque, celle qu'on s'amuse à baiser et envoyer chier. J'en ai marre. Je... je pense que j'en ai finit avec Harvard... Il venait de me proposer de vivre avec lui et je lui faisais comprendre à ma façon que je mettais un terme à tout.

Si jamais la jeune femme partait aujourd'hui, qu'adviendrait-il de lui ? Andrew se posait cette question simultanément à son attente de réponse à celle qu'il venait de lui poser. Il savait déjà la réponse mais tout de même, il souhaitait la confirmation... Néanmoins il serait totalement perdu sans elle et il ne le tolérerait pas voire même, il n'arriverait pas à se le pardonner parce qu'il jugerait que c'est de sa faute à lui. Il ne voulait surtout pas qu'elle parte, il avait déjà perdu trop de gens... Sa famille qui s'était entre déchirée, sa soeur jumelle, Jackie... et maintenant Aaliyah ? Non trop c'est trop ! Il ne bougeait pas alors qu'elle était en train de foutre ses affaires dans ses sacs... Il déglutit tellement cela le faisait mal quoi mais il parvint à garder son calme et pendant qu'elle lui expliquait ce qu'il se passait, il vint à ses côtés et lui prit la main doucement. " Aaliyah, je ne veux pas que tu partes... Je ne supporterais pas te perdre aussi... " disait-il d'une voix détruite par l'émotion mais il parvenait à garder son calme. " Je comprends ce que tu ressens mon amour mais ne pars pas s'il te plait... Tu n'es pas le clown de service... Tu es la femme que j'aime, la mère de deux charmants petits bambins qui vont naître dans quelques mois. Une future grande journaliste parce que oui tu fais du bon travail en tant que présidente de l'Harvard Crimson... Tu es une personne remarquable et c'est pour ça que je suis tombé amoureux de toi ! Je ne pourrais pas vivre sans toi désormais, ça serait au-dessus de mes forces si tu venais à partir loin de moi... Bref si tu pars, je partirais avec toi. ". Il tremblait littéralement maintenant, il refusait de flancher là maintenant alors qu'il semblerait que leur avenir se décidait peut-être ce soir.

Il essayait de me prendre par les sentiments mais je ne voulais pas l'écouter. J'avais beaucoup trop céder, craquer à cause de ça. Il fallait que ça cesse. Que je fasse ce que j'avais en tête. Je continuais de balancer mes vêtements dans les sacs que j'avais posé sur mon lit. Je les referai proprement une fois que j'aurai pris tout ce qui se trouve dans ma propre maison. Pourquoi il ne supporterait pas de me perdre aussi ? Personne n'était mort. Quinn l'était toujours, Jackie aussi et moi, je ne comptais pas mourir non plus mais simplement rejoindre mes parents en Angleterre. Tu ne vas pas me perdre, je pars juste dans notre pays, tu sais, l'Angleterre ? Je le prenais un peu pour un con en lui posant cette question. Je m'en rendais compte après coup, mais ce qui était dit, était dit, je ne pouvais pas revenir en arrière. J'ai beau être la femme que t'aime et la mère de deux charmants petits bambins, je reste quand même celle que je t'ai décrite juste avant. J'ai vraiment besoin de m'éloigner de tout et de tout le monde. Je suis à bout, je vais finir par craquer Andrew ! Je craquais déjà en fait. Il fallait que je me calme. Qu'il arrête de me parler, qu'il me laisse partir pour quelques temps ou pour toujours, je ne sais pas. J'allai finir par tomber, perdre mes bébés et en vouloir à tout le monde et surtout à ceux qui avaient gâché mon Thanksgiving.

Serait-il en train de vivre le syndrôme de l'enfant oublié ? Parce que là ça devenait totalement bizarre quoi ! Il fallait qu'il reprenne ses esprits et qu'il étudie la situation avec plus de calme et de je ne sais pas quoi. Il fallait pas qu'il pleure comme une vieille madeleine séchée, non il était Andrew Rosebury, PDG d'Arunthia Aviation et Duc de Westminster ! Pas une pauvre lopette ! Mais c'était dur pour lui ! Il perdait encore un être qu'il aimait et c'était pas concevable pour son esprit ! " Et si je te demandais de te rester ? Pour nous ? " demandait-il d'une voix rauque mais moins brisée. Il la regardait dans les yeux tandis qu'elle poursuivait ses explications. Ils les comprenaient mais ils refusaient de les accepter, c'était impossible pour lui ! Il se sentait à nouveau abandonné... Il inspira profondément avant de lui demander de s'asseoir sur le lit puis sans la quitter des yeux, il déclara d'une voix qui se voulait rassurante : " Je comprends que tu veuilles t'éloigner, tu as vécu tant de choses et je vois bien que tu es en train de craquer. Même si la raison me dicterait de te laisser faire ce que tu as envie de faire, mon coeur me supplie de te demander de ne pas faire ça. J'ai peur que tu ne reviennes pas, je voudrais construire quelque de durable avec toi mais je ne crois pas que la distance qui nous séparerait soit profitable pour nous. " il s'interrompit légèrement avant de déglutir pour reprendre calmement : " Tu es une femme forte, Liyah ! Bats-toi pour montrer aux autres que tu n'es plus celle que tu m'as décrit. Tu n'es pas une lâche qui abandonne au moindre problème, je sais que tu te relèveras de tout et n'importe quoi. Si tu pars aujourd'hui, tu ne feras que donner raison à ces connards qui s'en prennent à toi. Je t'aime et je serais toujours là pour toi, pour te soutenir même si ce que tu veux faire ne me plaît pas du tout... "

Je me retournais vers lui au mot "Nous". Il n'avait pas le droit d'employer ce genre de mot, de faire ce genre de tête, juste pour que je reste. J'avais le sentiment qu'il ne me laissait pas choisir, agir selon moi, selon mes envies et surtout mes besoins. Fais pas ça Andrew s'il te plaît ! Il disait avoir remarqué que je craquais. Non, je ne craquais pas, j'avais déjà craqué, j'avais atteint le point de non retour. J'avais vraiment besoin de faire cette pause. Je voulais retrouver ma mère, être dans ses bras, retomber en enfance ou quasiment rien ne pouvait m'atteindre. Je t'aime et je me rends compte lentement que tu représentes énormément pour moi. Mais si on veut que ça marche, j'ai vraiment besoin de tout, d'eux, de nous, de tout le monde ! Je ne voulais pas rompre, loin de là d'ailleurs, mais il fallait qu'il comprenne. J'en avais strictement rien à faire des autres, de ce qu'ils pouvaient penser de mes actes, de mes agissements, de ma façon de réagir et d'agir. J'avais besoin de partir alors je comptais le faire. Après, s'il voulait venir avec moi, tant mieux, sinon, tant pis. Je suis fatiguée de me battre, j'ai besoin de repos. Je vais partir à Londres, une semaine avant la classe de neige. Quand je reviendrai, on verra ce qu'il en sera de ma décision... J'allai surtout dormir, profiter de mes parents et réfléchir sur moi, sur nous, sur absolument tout et revenir à Harvard les idées claires avec ma décision finale.

Le jeune Duc savait qu'il essayait de lui forcer la main et il pourrait le regretter plus tard mais il faisait de son mieux pour garder la femme qu'il aimait auprès de lui. Cependant au fil de la conversation, il comprit qu'il pouvait tout essayer, elle n'en démordrait pas. Elle voulait rentrer en Angleterre et il n'avait plus qu'à l'accepter comme le ferait n'importe quel petit ami. Elle lui disait qu'elle l'aimait mais qu'elle voulait tout désormais. Il commençait de plus en plus à comprendre ce qu'elle voulait et il était grand temps qu'il l'accepte. Il ne la perdrait pas, leur amour résisterait à tout du moins il l'espérait. Elle n'avait pas fini ses dires alors il la laissait parler avant de la prendre dans ses bras pour déposer un tendre baiser sur ses lèvres puis en posant son front contre celui de la jeune femme, il dit d'une voix calme : " Je comprends maintenant mon amour et je ne t'empêcherais pas de rentrer en Angleterre. Mais si tu veux bien de moi, j'aimerais beaucoup t'accompagner. " il s'interrompit pour poser un regard brillant d'espoir sur elle avant de reprendre : " Qu'est-ce que tu en dis ? Un petit séjour à la maison juste Aliénor, toi et moi ? Tu pourras te reposer, être loin de tout... "

En entendant sa proposition, je cessa toute activité, tout mouvement. Je me demandais s'il comprenait vraiment où je voulais en venir. A la base, je vais m'isoler, m'éloigner de tout le monde. Retrouver mes parents et ne penser qu'à mon pays natal et pas à la ville où j'étudiais. Mais il voulait venir avec moi et dans le fond, je me disais que j'agissais peut-être égoïstement si je refusais sa proposition. Il a en quelque sorte mit fin à une relation assez prometteuse pour se mettre avec moi, pour être auprès de ses enfants. Quoique pour ses enfants, je ne lui ai rien demandé, à part d'arrêter d'agir comme un con qui ne fait que fuir comme la peste. Je soupirai, posant mon regard partout, sauf sur lui. D'accord... J'avais horriblement peur. Mes parents étaient là-bas. Ma mère surtout et la dernière personne que je lui avais présenté ou plutôt, le dernier mec, c'était Ricardo et... ça ne s'était pas forcément bien terminé entre lui et moi. J'avais peur de lui présenter Andrew, que ça se passe mal ensuite avec. Non pas que tout ça soit de la faute de ma mère. Je me dis juste qu'aller trop vite pourrait vraiment nous porter préjudice. J'ai juste atteint le fond et... et j'ai peur de ne plus jamais pouvoir remonter à la surface ! J'avais l'impression d'étouffer littéralement. Ne plus pouvoir respirer. Hurlant, tout casser, c'était à moyen assez facile pour moi de m'exprimer, de faire ressortir toute cette colère en moi. Tout ce qu'il y a de négatif en moi.