Pourquoi toi ? Ici ? Maintenant ? Ϟ Chad & Irina

Je finis par relâcher la pression sur Chad, profitant de l'occasion pour m'éloigner un peu de lui : sauter sur un beau blond dans un couloir remplit de monde n'était pas un très bonne idée. Je le regardait de travers, vexée qu'il m’aie laissé tomber dans la salle. Il changea alors complètement d'expression, prenant celle d'un Eliot hautain et macho. « J'pourrais avoir un tas de nanas ici. Tu vois elle ? ». Il me montrait une nana, blonde, grosse poitrine, gros cul, toute fine, bref la totale. Elle trainait avec un groupe de copines toutes aussi bimbo les unes que les autres. Déjà, je ne l'aimais pas. Et toutes les personnes qui étaient à moins de 50 mètres d'elle aussi. « Je me la suis taper. Elle là bas, j'ai eu un plan à 3 avec sa meilleure amie parce-que j'avais gagné à une partie de poker. J'ai plaqué Cora, parce-qu'elle ne voulait pas coucher avec moi. Mais, toi..». Je le regardais mal une nouvelle fois : je savais déjà que c'était un sale type mais il me le démontrait une nouvelle fois. Bon d'accord il sortait avec des bimbos, couchait avec, faisait même des plans à 3 avec, mais en quoi tout cela me regardait ? « toi c'est différent. J'ai ressenti quelque chose de fort en t'embrassant. Un truc, putain, un truc de dingue. Et si tu m'embrassais de nouveau je pourrais jurer que je suis amoureux de toi, Irina. ». Là, j'étais bouche-bée. Je reculais d'un pas, puis de deux et finalement, je me retrouvais collée au casier à l'opposé d'où il se tenait. « Tu ... ». Je regardais partout autour de moi et attrapait l'une de mes mèches pour l'enrouler autour de mon doigt. Je stressais à mort là. Qu'est-ce qu'il a dit ? Je le regardais, plissais les yeux et lui posais ma question, celle que je me répétais depuis à peu près 30 secondes, depuis qu'il m'avait dit qu'il serait éventuellement amoureux de moi quoi. « Tu as dit quoi ? J’ai du mal entendre. »

(Invité)

Irina & Chad

© Kaiji
Je la regardais reculer d'un pas, puis de deux, jusqu'à ce que son dos ne se plaque contre les casiers face à moi. Les étudiants passaient entre nous deux, si bien que je n'entendais pas bien ce qu'elle me disait. Elle semblait stresser, le souffle coupé. Elle entortillait une mèche de ses cheveux entre ses doigts fins. Je la regardais faire, sans répondre. J'avais une terrible envie de porter ses jolies doigts à ma bouche. De les couvrir d'amour et de baisers. J'étais plongé dans mes pensées mais ne cessait de la fixer dans les yeux. Rien ne pouvait m'empêcher de la regarder, pas même la foule d'étudiants qui se dirigaient vers la porte de sortie et nous empêchait de nous rejoindre elle et moi. Mais bon, si elle avait reculé aussi loin de moi c'était certainement parce-que ma présence lui était peu supportable, ou alors parce-que j'avais prononcé des mots qu'il ne fallait pas. Pourtant, elle ne s'enfuyait pas. Elle restait là à jouer avec ses cheveux et à regarder de temps en temps les étudiants qui entravaient notre chemin, elle semblait perdue, désorientée.
J'avais fais tellement de conneries auparavant. Et en l'observant là, collée contre les casiers de l'Université, si vulnérable, j'aurais fais n'importe quoi pour remonter le temps et effacer ma réputation dégueulasse en ayant l'espoir qu'elle aussi elle puisse un jour m'aimer. Mais qui ne t'entait rien, n'a rien, n'est-ce pas ?. Je pris mon courage à deux mains et me faufillais à travers les étudiants, j'en poussais quelques uns trop insistants. Une fois arrivé à sa hauteur comme-çi je venais de parcourir 3000 km, je pris ses doigts, trop occupés à triturer ses cheveux, et les portais à ma bouche. J'y déposais quelques baisers en fermant les yeux et en crispant la mâchoire. Je laissais le poids de mon torse s'écraser sur son corps frêle. Je sais que tu m'as entendu.. Murmurais-je en continuant mes petits baisers. Je relevais parfois mon regard vers son visage, attendant un geste, un signe de sa part. Alors qu'elle se laissait faire, je posais mes mains de part et d'autre de son visage, caressant ses deux joues du bout des doigts. Je posais délicatement ma bouche contre la sienne, venait doucement suçoter sa lèvre inférieure. Tu m'as entendu, je sais que tu m'as entendu.. Irina.. Dis le.

(Invité)