Yeah, I think that I might break • SKYLER&SIAM

Depuis quelques temps je ne savais plus où j'en étais dans mes sentiments. Même dans ma vie tout court, j'étais totalement perdue, je rejetais ceux qui voulaient m'aider, je voulais rester seule. Mais j'avais tellement envie de changer, j'avais envie de devenir une personne différente. Ne plus être la Siam dépressive et triste que je suis depuis quelques temps, mais l'ancienne Siam, celle droite, sur d'elle et qui plaisait aux autres. Le temps passe et les gens changent, je pense que je fais partie de ces personnes qui changent. Pourtant j'aurais aimé rester celle d'autrefois, mais dans la vie on ne fait sans doute pas ce que l'on veut, mais ce qu'on peut. De plus depuis ma bagarre avec Skyler j'avais le visage dans un mauvais état. J'étais tranquillement installée dans mon canapé, à vrai dire j'avais décidé de resté dans celui-ci sans rien demander à personne. Pourtant quelqu'un vint sonner à la porte, d'habitude personne ne venait, parce que je préférais rester seule. Me levant d'un pas lourd pour aller ouvrir la porte, ma surprise fut grande quand je découvris Skyler là devant moi. « Qu'est-ce que tu fous là ? Tu es venue avec tes potes pour finir le travaille et me défoncer encore plus ? » dis-je d'une voix mauvaise. En vérité je n'avais surtout pas envie de la voir, surtout elle. C'était à cause d'elle que j'avais des traces sur mon visage, d'ailleurs j'étais contente de m'apercevoir que je ne l'avais pas loupé non plus. Cette garce l'avait mérité et là je me demandais ce qu'elle allait pouvoir me dire. Me faire des menaces ? Elle ne savait faire que ça de toute façon.

Cette nuit j’ai pas dormis. J’me suis tourné, et retourné dans les draps. J’ai repensé à ces derniers jours enfaîtes. Recassés mes multiples erreurs et malheureusement j’en compte un nombre bien trop disproportionné face au petit laps de temps qui s’est écoulé. En premier, j’ai couché avec Elio, en deuxième je lui ai des sentiments qui n’était peut être pas et même surement pas à la hauteur de ce que je disais en réalité. J’ai couché avec Konrad, j’ai agressé une fille qui avait rien fait.. Elio est d’ailleurs venu me faire la morale y’a un peu plus d’une semaine, depuis on s’est pas revu et grâce à lui j’ai compris que lui et moi c’était pas possible. Il veut du stable, du concret, du durable et je suis pas en mesure de lui promettre de lui offrir ce qu’il veut. Alors me voilà en couple avec Konrad. Mon Konrad.. C’est étrange, mais enfaîte c’est très clair. C’était lui que je voulais depuis le début, j’étais juste trop embrouillé pour le comprendre. Alors ce matin je me suis levé en étant déterminé a faire des excuses, surtout à Siam. J’ai enflé un jogging et un sweat, des basket montante et direction chez elle. J’ai eu son adresse par des connaissances. J’ai sonné à sa porte n’espérant pas un accueil très chaleureux. Je suis venu m’excuser. Je suis entré sans même qu’elle m’invite à le faire. Et avant toute réactions, épargne moi d’un petit bruit désagréable montrent que tes choqué, que t »y crois pas, ou que c’est un gag. Je suis sérieuse, accepte mes excuses que je puisse partir et en finir.

Quoi ? Elle venait s'excuser ? Elio lui avait surement demandé de le faire et elle avait accepté. Mais moi je ne voulais pas de ses excuses, je ne voulais rien de sa part juste ne plus la voir et ne plus lui adresser la parole. De plus Skyler rentra dans mon appartement sans que ne lui donne la permission d'entrer. Cette fille n'avait vraiment pas de gênes ! En plus elle voulait que je dise que j'acceptais volontiers ses excuses et que j'étais très heureuse de la revoir ? Mais n'importe quoi ! « Déjà je vais juste te dire un truc. Pourquoi je devrais les accepter ? C'est Elio qui te l'a demandé c'est ça ? Je lui avais dis de ne pas aller te voir. J'espère qu'il n'a rien fait d'accord. Je veux dire si tu viens t'excuser et que tu n'en penses pas à un mot je te laisse reprendre la porte. » dis-je tout simplement. Je tentais de rester calme et polie, car je ne voulais pas me ridiculiser encore une fois et m'emporter face à elle. « Et en plus j'ai d'autres choses à faire donc bon si tu pouvais accélérer et m'expliquer, parce que je dois t'avouer que je n'ai pas très envie de parler avec toi. J'aurais peur que tu me mettes à nouveau une droite ! » dis-je d'une voix ironique. En vérité j'étais toujours énervée contre elle, car à cause d'elle je souffrais encore de temps en temps aux marques que j'avais sur mon visage.

Je viens m’excuser. Je viens en paix. Chose rare dans mon monde. J’ai envie d’en finir avec cette histoire. J’aurais pu dire dans ma tête que l’affaire est classée et jamais la revoir. Mais c’est pour ma conscience. J’suis entré chez elle, sans réelle autorisation. J’men bas la raie du cul de pas être autorisée. Je rentre voilà c’est tout. C’est pas Elio qui m’a demandé de venir et j’parle pas dans le vent. Enfin en général. Disons que c’est mieux de dire que j’ai qu’une parole plutôt que de sortir que j’suis une faux cul de service. J’suis pas avec Elio, et j’le serais peut être jamais. Du coup notre petite dispute n’a plus lieu d’exister.

Ah mais c'est la meilleure ! Maintenant elle arrêtait de se battre, en fait j'avais le visage déformée alors que cela ne servait à rien. J'avais vraiment envie de lui en remettre une, mais ça ne servirait à rien. Oui j'étais en colère, parce que cette connasse m'avait humilié, à cause d'elle je ne pouvais plus rentrer dans ce bar pendant un mois et elle venait s'excuser comme ci de rien était ! « Putain c'est quoi ton problème ? Tu m'frappes et en fait tu m'dis que ça n'servait à rien ? Tu m'dis que tu veux Elio, maintenant tu m'dis que tu peux plus l'avoir. Excuse moi, mais dans cette histoire je suis complètement larguée. » dis-je en la fixant ne comprenant plus rien à ce qu'il se passait. J'étais en colère, énervée, enfin je ne savais pas dans quel état j'étais, mais je restais plantée là à le regarder en me demandant si elle avait un problème dans sa tête. J'demandais rien à personne moi, j'voulais vivre ma petite ville tranquille et c'est tout. Et avec ce qu'elle venait de me dire j'étais encore plus larguée !

J’me suis battu pour un mec qui m’a dégouté, que j’ai moi même aussi dégouté et avec qui je ne compte jamais me mettre. J’ai des bleus sur la gueule et sur le bide pour.. rien. J’lui laisse bien volontiers le p’tit Elio moi, y’a pas de soucis. De toute façons maintenant je suis avec Konrad alors j’menfou bien mal de ce que Ferrari peut faire, surtout quand il est venu m’engueuler chez moi. J’vois bien que la chinetoque s’énerve. Moi je reste neutre, je l’a regarde, je souris pas, je rigole pas, je tire pas une gueule de mort.. Y’a des histoires que tes pas censée savoir, maintenant je suis venu m’excuser, t’acceptes tant mieux sinon j’men branle. Autant être clair, elle sait que j’me suis excusé, voilà ma conscience nettoyée maintenant ce qu’elle en fait moi j’men fou bien mal.

En gros je devais accepter ses excuses, sourire comme une idiote et faire comme ci j'étais contente ! Non sauf que tout comme elle je n'étais pas une faux-cul et qu'en plus j'étais curieuse donc j'avais envie de savoir. Déjà que j'avais du mal à comprendre pourquoi elle venait s'excuser, j'avais au moins le droit à des explications claires et précises. « Voilà c'est ça que je comprends pas. Tu veux t'excuser, mais en vérité j'ai l'impression que t'en as rien à foutre. Que tu fais ça pour soulager ta conscience d'avoir fait une connerie. Mais putain faut grandir dans ta tête, je veux dire je suis pas comme je veux au moins des explications de pourquoi ces excuses. » dis-je d'une voix assez calme. Je ne devais pas m'énerver, je devais rester calme, car elle en plus avec son air je m'en fou totalement m'agaçait encore plus. Elle ne deviendra jamais mon amie et je ne serais jamais la sienne et c'est pas plus mal. Parce que devoir supporter des filles comme ça non merci. Je ne vois vraiment pas ce que Elio pourrait lui trouver, elle est tellement différente de moi. Enfin je ne cherche même plus à comprendre les gens.

J’ai pas envie qu’elle connaisse ma vie, ca va ouais. Il manquerait plus que ça. J’la connaît pas, elle me connaît pas tout ce qu’on connaît de nous c’est notre force à mettre des coups de boule et de pieds. J’ai bouffé de rire quand elle m’a demandé des explications plus concrètes. Sors de chez toi et écoutes les p’tits ragouts, ou alors attend que le potin sorte, j’ne sais rien, t’as des trains de retard. J’suis quand même l’ancienne lesbienne qui sort avec le goujat du campus, merde à un moment ca ce sait ! J’suis retourné vers la porte, au dernier moment j’me suis retourné vers elle. Sur ce, bonne journée ! J’ai mis la main sur la poignet de porte pour commencer à ‘l’ouvrir pour partir.

Mais elle ne voulait pas m'expliquer sauf que je n'avais pas envie de la laisser partir. Je voulais savoir et elle n'allait pas s'en aller sans me donner d'explication. Parce que apparemment tout le campus était au courant, sauf que cela faisait quasiment trois jours que je n'étais pas sortie de chez moi. J'avais séché les cours et j'avais prévenu à mon travaille pour dire que je ne pourrais pas venir cette semaine. Heureusement que j'avais une patronne sympathique qui comprenait très bien qu'en ce moment ce n'était pas la joie. Mais lundi j'allais devoir reprendre une vie à peu près normal on va dire. Avant qu'elle s'en aille je lui attrapais le poignet fermement. « Non ça fait un petit moment que je suis pas sortie. Tu peux au moins juste me dire des informations qui pourraient m'aider à me faire comprendre non ? Je te demande rien d'extraordinaire. En plus je suis d'humeur chieuse donc bon je lâcherais pas l'affaire. » dis-je affichant un large sourire. Elle avait voulu venir et bien maintenant elle allait assumer et m'expliquer jusqu'au bout, je détestais en plus être la dernière au courant des choses.

Elle comprend pas elle. Elle a pas compris qui j’suis j’crois.. Madame est d’une humeur chieuse, holalalala j’menfouu si elle savait comment. J’suis au minimum chiante quand elle l’est à son maximum mon dieu. Elle peut toujours me barrer le chemin, m’attacher à une chaise que je dirais rien. C’quoi son problème, elle appelle Elio puis elle ferma sa gueule, elle arrête de me parler. C’pas humain ça ! J’me suis dirigé vers la porte histoire de ma casser de cette baraque de parano, mais finalement je me suis retourné pour lui rire à la gueule. Et moi je suis têtue !