Appel Marshall ► Abbey

J'ouvris lentement les yeux, comme si elle était devant moi et que j'avais honte de la regarder en face.. Est-ce que je devais mentir là? « Ouais..? »

Je soupirai longuement devant sa réponse affirmative. Il ne semblait per certain. Sûrement qu'il hésitait à me dire la vérité, mais j'étais beaucoup plus contente qu'il m'avoue tout maintenant qu'une fois qu'il serait en appartement avec elle avec notre fille sous la charge. «Est-ce que t'as pensée à Autumn? Comment elle va réagir si elle te voit avec une autre femme que moi? T'as le droit d'avoir une copine, mais depuis l'incident de l'autre fois... Autumn croit dur comme fer que nous nous aimons... Alors de briser sa conception en habitant avec ta copinette... Je crois pas que ce soit le meilleur choix. Et depuis quand t'es avec cette meuf? Tu trouve pas ça un peu tôt de te lancer là-dedans? » Je jouais franc jeu, mettant carte sur table.

Je fixais maintenant mon plafond, silencieux. Ma fille croyait que j'allais me remettre avec sa mère et moi je voulais lui imposer la présence de ma petite amie comme si de rien était. Est-ce que j'étais attardé mental, égoïste ou simplement tête en l'air? Un peu de tout ça peut-être, allez savoir. « J'suis avec elle depuis début octobre je crois. Fin, j'en déduis que tu veux pas que j'emménage avec? » Bravo du con. T'as trouvé tout seul?

Je me levai debout, incapable de tenir en place, marchant systématiquement vers le frigidaire pour me prendre une bouteille d'eau. « Écoute Marshall, je suis pas ta mère. Habituellement, je prendrais pas des décisions pour toi, mais quand ça concerne notre fille... Je peux pas m'empêcher de vouloir son bien. En effet, je préférerais pas que t'habite avec elle. Je connais aucunement cette Blaise. Autumn non plus. Et tu veux que je sois franche... En ce moment, on serait même pas supposer avec cette conversation là! En tant que père, tu dois penser à ce genre de truc... Je veux pas tout mettre sur ta faute, mais si jamais Autumn venait qu'à comprendre qu'entre toi et moi, c'est finit... Tu devras lui expliquer... Car je... J'en serai incapable. »

J'inspirai un coup, comment lui dire..? « Abbey... elle l'a déjà rencontré. Elles s'entendent même plutôt bien. »

Je restai bouche bée, incapable d'assumer les paroles qui venaient de s'incruster à mon oreille. « Ça ne change pas le fait que je suis en l'encontre de tout ça... Et je n'arrive pas à croire à quel point on a pas de communication entre nous deux... » Dis-je plus pour moi même qu'à lui. J'étais exaspéré. Je n'étais même pas au courant qu'Autumn avait rencontré cette femme. Je senti les émotions se blottir dans ma gorge. Je pris une grande inspiration, buvant mon eau pour faire passer le tout.

J'étais vraiment un imbécile. Devoir rendre des comptes à quelqu'un était un concept assez nouveau pour moi et, franchement, je n'avais pas envie de me prendre la tête avec Abbey. Surtout pas au sujet de notre fille. « Écoute, elle croit que c'est une amie à moi... et, si c'est ce que tu préfères, alors j'expliquerai à Blaise qu'elle ne peut pas emménager avec moi. » Je soupirais. « Par contre, je ne pourrai pas cacher éternellement à Autumn que je ne suis pas avec toi... surtout pas si elle vit avec moi une semaine sur deux. »

Je pinçai les lèvres, sachant malheureusement qu'il disait la vérité. Elle finirait par tout découvrir et serait certainement dévasté partout cela. Mais après une journée, elle finirait par s'en remettre, après tout, Autumn n'est qu'un enfant. « Je sais, tu as raison... Va falloir trouver un moyen de lui expliquer qu'on est seulement des... Amis. »

Je m'enfonçai dans mon lit. « Ouais... Tu la connais plus que moi, tu crois que ça ira? » En réalité, ce n'était pas pour elle que je m'inquiétais le plus. Abbey avait l'air démoli par la nouvelle, mais je n'osais pas lui demander.

Je pris encore quelques gorgées d'eau avant de me diriger dans ma chambre à coucher, passant devant celle d'Autumn pour la regarder à travers l'embrasure de la porte. « J'imagine que oui... Je crois que je me fais plus d'histoire que d'autre chose. Elle risque de le prendre mieux que moi et d'adorer en un rien de temps ta petite chérie. » dis-je sur un ton semi-sarcastique. Je m'installai dans mon lit, m'enfouissant sous un tas de couverture pour me mettre au chaud.