[FINI] Prions pour que notre moitié nous trouve, si l'on perd espoir de la trouver nous même.

26/11/2014


La soirée battait son plein, la musique était bonne et au volume adéquat pour ne pas empêcher les discussions ni même, les gens de danser. Il y avait à la fois pas mal de monde, sans que l'on soit tous entassés les uns contre les autres. Les fenêtres étaient ouvertes, laissant passer ce vent froid de Novembre, envahir l'espace chaud, enfumé et alcoolisé dans lequel on baignait tous depuis des heures. Des gens fumaient sur les canapés où d'autres s'embrassaient à pleine bouche. Certains étaient debout, d'autres assis où ils le pouvaient. Un groupe d'amis dansaient, d'autres étaient en train de rigoler. Moi, je parlais avec un mec bourré, où plutôt l'inverse. Il me racontait comment sa copine l'avait quitté juste avant la soirée, une bière à la main, les yeux flous et vitreux, le corps chancelant et se balançant dangereusement vers moi à chacun de ses mots. Il puait et ce qu'il me disait ne m'intéressait absolument. Moi aussi, je sortais d'une rupture, enfin, cela faisait maintenant plus mois qu'elle était partie et je commençais tout juste à tourner la page. Je venais de rentrer de mes vacances en Grèce avec mon amie, j'avais vécu une soirée d'Halloween assez bizarre et aujourd'hui, ma vie était plutôt calme. J'allais en cours, je travaillais à la BU, je rentrais me coucher après avoir bu une bière avec Angel. Voilà à quoi se résumait ma vie depuis le retour des vacances, alors bien évidemment, quand on me parla de cette soirée, j'avais sauté sur l'occasion.
Maintenant, je me retrouvais coincé entre le frigo de la cuisine et ce mec bourré et je n'étais pas à l'aise, mais soudain, un autre garçon arriva et embarqua le fameux mec totalement ivre, pour l'emmener je ne sais où. Soit pour le ramener chez lui ou bien pour le faire décuver dans les toilettes, mais j'étais débarrassé. Ouf. Je bu un peu ma bière qui était devenue chaude et grimaça. Dégueulasse. Je voulu m'en prendre une bien fraiche dans le frigo, quand je m'aperçu qu'il y avait sur cette porte, des aimants en forme de mots. Que l'on pouvait donc écrire n'importe quelle phrase. Je commençais alors à écrire dessus : " Le froid de ta culotte me gêle le coeur". Cela n'avait aucun sens, mais je m'amusais. Quand...

Qu'est-ce que je faisais ici déjà ? Ah oui j'étais venu à cette soirée parce que ma meilleure amie m'avais suppliée de venir avec elle, parce qu'elle ne voulait pas y venir seul. Maintenant c'était moi qui me retrouvais sur le carreau et elle qui s'amusait comme une folle sur la piste de danse. Mais je ne lui en voulais pas pour autant. J'aimais la voir rigoler et s'amuser comme cela, ça me mettais le baume au cœur. Mais bon de mon coter je m'ennuyais terriblement. Cela faisait longtemps que je n'étais pas venu à une soirée, et j'avais pensée que cela me changerais les idées. Et ça me fait aussi une excuse pour mettre une jolie robe . Mais jusqu'ici la soirée que j'avais imaginée ne c'étais pas vraiment passer comme je l'espérais. Il y avait eu ce mec lourdo, bien éméché qui ne m'avais pas lâcher jusqu'à ce que sa copine vienne lui faire un scandale. Et puis y avais eu cette fille aussi que je ne connaissais pas du tout, qui avait pour ainsi dire vomit devant moi. Charment, je sais.

Bref,j'avais trouvée une chaise propre et cela faisait maintenant un bon quart d'heure que j'étais assise à ne rien faire. Mais j'avais besoin de bouger, l'atmosphère de cette salle commençait vraiment à m'étouffer malgré les fenêtres ouvertes. Et puis mon verre était vide, cela me faisait une bonne excuse. Je m'étais donc dirigée vers la cuisine, qui elle non plus, n'était pas vide.

Il y avait un jeune homme, qui soit dit en passant avait l'air de s'ennuyer autant que moi.

" Bonsoir " lui dis-je voulant ouvrir la porte du frigo, enfin jusqu'à que je voie écrit dessus avec des lettres à aimants " Le froid de ta culotte me gèle le cœur". Je levais les sourcils me demandant qui avait pu marquer un truc pareil. Je n'y fis pas plus attention et ouvrit le frigo afin d'en prendre une bière.

J'entendis soudain un "Bonsoir" féminin.
Ma tête pivota donc vers sa petite tête blonde qui s'engoufrait à présent dans le frigo après avoir vu la phrase écrite sur la porte aimantée. A voir son visage, cela ne la faisait pas rire et maintenant, je me sentais con et mal à l'aise, surtout qu'il me restait des aimants dans la main. Je les cachais alors dans le creux de ma main, avant de les balancer au loin, dans un geste incontrôlé, ne sachant donc pas où ils étaient tombés. La jeune femme était devant moi, avec une nouvelle bière fraiche dans la main.

- Salut, moi c'est Henri !

Je venais de dire ça à toute vitesse, espérant qu'elle ne reviendrait pas sur le texte que j'avais écris sur la porte. Elle ne semblait pas vraiment heureuse d'être là. Enfin, elle avait l'air d'être dans un de ces moments en soirée, où on se fait chier, peut être juste avant de passer le meilleur moment de la soirée, en général c'est ça. Je levais ma bière vers elle, pour que l'on trinque comme deux couillons.

Elle était plutôt jolie, blonde, les yeux clairs, le visage doux. Elle avait l'air naturelle et innocente, tout à fait mon genre de fille pour être honnête. Mais bon, je n'étais pas là pour ça. N'oublions pas que j'avais compris il y a peu que j'avais des sentiments pour ma meilleure amie, malgré le fait qu'elle soit retournée avec son copain. Je prenais conscience de la situation, un peu plus chaque jour. Même si elle et moi étions proches, je n'étais apparemment pas assez bien pour qu'elle quitte son mec, enfin pour ça, faudrait déjà qu'elle connaisse mes sentiments à son égard, mais comme me l'avait dit Angel, c'était tellement évident que si elle ne le savait pas, elle devait être idiote. Mais je n'aimais pas penser ça d'elle. Non. Elle ne voulait sûrement pas me blesser, ni que notre relation se termine pour ça. Je ne valais pas la peine qu'une fille se batte pour moi, c'était la seconde à me le faire comprendre en peu de temps et c'était assez dur à avaler. J'avais pourtant pas l'impression d'être un connard, même plutôt un mec bien, mais bon, peut être que je me trompais. Sûrement même, à voir comment les filles m'évitent. Bref.

Une fois ma bière fraîche en main, le jeune homme se présenta à moi. Il s'appeler Henri et très peu commun.

- Moi c'est Eléonora , enchanté. lui répondis-je trinquant dans sa bière. Tu à des origines Française?

Si je me souvenais bien Henri étais un prénom français, et il étais assez mignon, avec ces cheveux en bataille. mais je pouvais très bien aussi me tromper. Peut être était-ce devenu la mode d'appeler son enfant par un prénom étranger en Amérique. Je n'étais pas là assez longtemps pour le remarquer en tout cas. Ou peut être que les américains adorés le français. En tout cas nous les irlandais, nous aimons beaucoup les français, même si on se fait une image d'eux, un peu trop parfaite. Pour avoir été en France lors de mes 16 ans, je sais que les apparences son trompeuse, même lorsque cela concerne un pays.

En ce qui me concerne, il n'étais pas bien difficile de savoir d'où je venais, avec mon accent irlandais à couper au couteau. Personnellement je ne m'en rendais pas compte, normal d'ailleurs et même si cela fait trois ans que je suis ici, il a toujours été présent. Il y en avais beaucoup à qui ça dérange, d'autre essaye de ne pas y faire attention. Pourtant je ne suis pas la seul étrangère dans cette université, mais peut être parce que mon accent était beaucoup plus prononcé que chez d'autre personne. On ne peux pas plaire à tout le monde et avec le temps, on s'y fait.
Je reportais mon attention sur Henri attendant sa réponse, avant de partir sur un débat mental qui durerait toute la soirée. Peut être que finalement cette soirée ne sera pas aussi nul que je ne l'avais prévu jusque là.

Eléonora. Peu commun, original, j'adorais. Je lui souris quand elle me demanda si j'avais des origines françaises. A dire vrai, non mais il semblerait que du côté de ma mère nous ayons effectivement un aïeul français. Mais cela remonte à loin, trop loin pour moi en tout cas alors je lui répondis amusé :

- Non vraiment, il semblerait que mes ancetres oui, mais moi je suis New-Yorkais pur souche ! Et toi, d'où vient ton accent?

Je lui souris à nouveau mais me décida à chercher un peu, lui faisant un geste pour qu'elle me laisse un peu de temps à la réflexion.

- Hum... Je pense savoir : Viking Girl?

Ok. Elle n'allait peut être pas aimer mon humour, mais bon. En ce moment j'étais à fond dans une série, Vikings, et son accent était assez lourd et brutal, comme un viking, du coup, voilà le rapprochement. Mais après avoir dit ça, je me rendais compte que ce n'était pas très vendeur quand même. Bon, vite, il fallait rebondir.

Il n'était donc pas français, bizarre , il a la bonne bouille du français en tout cas, ça doit être dans les gènes.
Je ne pu m’empêcher d'exploser de rire lorsqu'il essaya de deviner mes origines. Vicking girl c'étais pas vraiment flatteur pour une fille, même si j'adorais l'histoire mais c'était la première fois que l'on me sortais ça.

- Non pas vraiment, mais presque ! Je suis irlandaise. Tu à un peu trop regardé la série je pense !

Au moins il avait le sens de l'humour , et c'est très important chez un homme. Ça prouve que c'est quelqu'un qui ne se prend pas la tête, et qu'il n'a pas un caractère de cochon comme certain. Et puis il faut dire ce qui est, un homme qui fait rire attire plus qu'un homme bougon, parole de femme. Je lui souriait, me demandant de quel maison il faisait partie. Pas de la Elliot House, ils sont beaucoup trop sérieux et il n'a pas l'air d'être un gosse de riche. Peut être de la mather house?

- Tu est de quel maison ?

- La question à 10 000 dollars? Et si je réponds bien, j'ai droit à un cadeau? Plaisantais-je comme un enfant.

Elle avait rigolé à ma blague, ce qui me rassurait, elle était plutôt réceptive à mon humour et heureusement car je me cachais souvent derrière pour être honnête.

- Je suis Quincy et toi?

Je ne l'avais pas encore croisé chez nous, mais en même temps, la maison était grande et c'était normal de ne pas toujours connaître tous ces habitants. Je bu un peu de ma bière toujours aussi fraîche, alors que bizarrement, l'appartement dans lequel on était me semblait moins bruyant, moins occupé. Mon attention était attirée vers ses grands yeux noisettes brillants. Ce qu'il se passait autour ne m'importait pas vraiment. Je me sentais bien là, à déconner simplement avec cette belle Eléonore.

- Peut être qui sait ! plaisantais-je même si pour les idées de cadeaux j'étais toujours aussi nul , malgré les anniversaire et les noël passé.

Il était des Quincy , une maison que j'affectionnais beaucoup et pour lequel j'avais aussi postulée même si je préférais la Cabot House. Il devait être un peu comme moi alors. Affectueux et près à aider les gens qui l'entoure pour n'importe quel raison. Maintenant que j'apprenais à le connaitre je voyais déjà un peu plus en lui, comment il était. Même si une maison ne définit pas toujours tout de notre personnalité, il faut dans un premier temps en apprendre plus sur la personne, une simple image ne fait pas tout.

-Quincy est une maison que j'admire beaucoup. Moi je suis de la Cabot House.

Il y a beaucoup de préjugés sur nous, mais au final , cela nous importe peut, ça nous a justement appris à nous serrer encore plus les coudes et à rester forte. Nous se somme pas toute pareil, nous ne somme pas non plus des Barbie. Et j'espérais au fond de moi qu'il ne penserait pas ça de moi.

Cabot House, à dire vrai, je n'y connaissais pas grand chose au préjugés des maisons. Et je m'en fichais pas mal, ça ne signifiait pas grand chose pour moi. Elle avait l'air d'être plus à l'aise que tout l'heure et je me rendis compte que c'était pareil pour moi. Je me sentais bien, malheureusement, le mec bourré revint vers nous. Il se colla à moi comme si j'étais son meilleur ami, me bousculant alors, je renversais ma bière sur mon chemise noire. Et merde. Je me rattrapais au frigo, alors que le gars s'excusait maladroitement, essayant de m'essuyer avec un torchon qui trainait là mais qui était encore plus humide que ma chemise, allez savoir ce qu'il avait épongé ! Bref, j'essayais de m'extraire du mec bourré non sans difficulté. Soudain, son pote vint à nous, le prenant alors avec lui, s'excusant pour lui. Je levais ma main pour la balancer doucement, faisant un geste de "c'est rien". Je lui dis d'ailleurs à voix haute, gardant mon sourire. Je pinçais ma chemise pour tirer dessus, histoire que ça sèche, comme si ça allait sécher comme ça. Bref, maintenant, j'avais l'air con, mais je souriais toujours.

- Ca te dit qu'on se fasse un Indiana Jones & Viking Girl à la recherche d'un truc pour sécher cette merde? Plaisantais-je.

Ce mec bourré lui avait vraiment trempé sa chemise. Et pourtant il n'a rien fait , ne sait même pas énervé et la laissai partir sans rien dire. C'était vraiment admirable de sa part, peu d'homme aurait réagit comme lui. Heureusement, il ne c'était pas approché de moi mais malheureusement, c'est lui qui en avait payée les frais et à mon avis, il n'avait pas d'affaire de rechange. Et malgré cela il continuait de plaisanter avec moi.

- Oui M. Indiana Jones, allons à la recherche d'un sèche cheveux ou d'une autre chemise ! plaisantai-je aussi.  

Je me dirigeai hors de la cuisine pour emprunte un couloir qui était sur ma droite. Il devait surement y avoir une salle de bain, ou avec un peu de chance, la chambre de quelqu'un. J’espérais seulement ne pas tomber sur un couple en plein action en ouvrant l'une de ses portes. J'ouvris une première porte, qui semblait être une petite cave, pas la peine de chercher la dedans, on y trouvera que des araignées. J'ouvris la seconde, qui était une chambre de fille. Et une autre quand je tomba enfin sur la salle de bain. Je lui intimais de me suivre.

-Viens , j'ai trouvée la salle de bain .  

Je fis un tour circulaire afin de chercher un sèche cheveux, que je trouvais sur une petite commode.

- Tu devrais enlever ta chemise, ça séchera plus vite.