ne t'avises même pas de le toucher. + Jenifael

Tu étais assise sur le lit de Warren, une petite culotte de la fameuse Jeni' à la main. Tes jambes remuaient frénétiquement, sans que tu puisses le contrôler. Tu bouillonnait, complètement. Tes lèvres te criaient d'arrêter de te mordiller ainsi, t'allais le regretter demain. Surement, mais t'avais besoin d'voir cette Jeni, de voir à quoi elle ressemblait, de voir son regard. Ca te tuerait de le voir briller pour Warren. Pour la première fois depuis que tu connaissais Warren, tu avais réellement peur de pouvoir le perdre, malgré tout ce qu'il avait pu te dire la veille. La Cabot n'était pas encore rentrée. En fait, il n'y avait que toi dans l'immense appartement du Winthrop. Une heure et demi que tu attendais là, la boule au ventre, l'envie de lui sauter à la gorge dès qu'elle passerait la porte. Tu fermas les yeux et respira un instant. Non, Olive, tu ne fera rien de stupide. Tes jambes continuent de battre rapidement, anxieuses. Quand soudain, le cliquetis de la clé dans la serrure résonna dans l'appartement bien silencieux. Une seconde, tu espérais vraiment qu'il s'agissait de Warren, il trouverait le moyen de te calmer, il trouvait toujours un moyen, même s'il fallait t'énerver un peu plus juste avant. T'attendais, la boule au ventre.

Cette journée était merdique, sincèrement. Jenifael avait débuté par ne pas dormir. Ou du moins, faire semblant de dormir pour ne pas que Warren s'inquiète. Deuxièmement, elle était allée faire du shopping et on lui avait piqué la dernière paire de chaussure qu'elle zieutait. Elle s'était alors réconfortée en s'achetant un nouveau sac à main et une tonne de nouveaux slims, ainsi que des chandails de toutes sortes. Elle avait fait du shopping seule, les écouteurs aux oreilles, la musique à fond, sans se faire emmerder par quiconque. Elle en avait bien assez sur les épaules sans se faire demander à toutes les cinq minutes par une vendeuse si tout allait bien. Sérieusement, c'était agaçant. La jeune femme arriva chez Warren et ouvrit la porte, déverrouillant avec la clef que lui avait prêtée Warren et rentra, en chantant. La jeune femme se stoppa net, néanmoins, en voyant une fille sur le lit de son ami. Bon... jour? demanda-t-elle, en retirant ses écouteurs et en déposant son téléphone sur la commode. Elle alla déposer ses sacs dans le salon et revint vers la chambre, voyant que la demoiselle présente manipulait un de ses sous-vêtements signé VS. Elle haussa un sourcil, pointant le vêtement et s'accoudant à la porte. Puis-je savoir pourquoi tu manipules un de mes sous-vêtements? D'ailleurs, il est sûrement tombé de la lessive. Si seulement elle savait à qui elle s'adressait. Jeni rejeta ses cheveux lisses en arrière de ses épaules par habitude, et fronça les sourcils. J'suis Jenifael. Le moment où elle prononça son prénom, sans trop savoir pourquoi, elle s'attendait à ce que la situation s'envenime. Le sentiment lui prenait aux tripes, mais elle se forçait à sourire. Comme d'habitude.

Bon... jour? C'était elle, et elle s'tenait dans l'encadrement de la chambre. Elle était brune, fine et élancée. Bref, elle était belle. Pas étonnant que Warren ai pu sortir avec elle. Tu déglutis, sans pouvoir parler. Si t'ouvrais la bouche, t'avais bien trop peur de n'pouvoir te contenir, et ce n'était surement pas la meilleure chose à faire. Putain, voilà que tu te mettais à résonner avant d'agir. Tu changes Olive, ça craint. Puis elle s'éclipse et réapparait, bien trop rapidement. Puis-je savoir pourquoi tu manipules un de mes sous-vêtements? D'ailleurs, il est sûrement tombé de la lessive. Tu jettes un coup d'oeil à la petite culotte et la laisse tomber à côté de toi après l'avoir roulé en boule. Elle était sur le lit. dis-tu en haussant les épaules. Une lessive.. merde, depuis combien d'temps était-elle ici ? J'suis Jenifael. Tu serras les dents, te contrôlant le plus possible. Tu n'aimais pas du tout sa présence ici, encore moins après avoir vu quel genre de sous-vêtements elle portait. Tu l'imaginas un instant se pavaner en petite culotte et avec un tee-shirt de Warren et pouffa de rire nerveusement à cette pensée. Je sais qui tu es. finis-tu par lâcher, les yeux flamboyants. T'es son ex. D'ailleurs, qui a rompu ? Lui, ou toi ? souffles-tu en te laissant tomber en arrière, fixant le plafond immaculé.

Oh, putain de bordel.
Il s'agissait de l'amoureuse de Warren? Elle était jolie. Il avait du goût, le petit. Néanmoins, son regard enflammé ne laissait rien supposer de bon. Merde. Comment allait-elle pouvoir sympathiser? Jamais, sûrement. La jeune femme semblait lui en vouloir à peine eut-elle posé le pas dans la chambre. C'est pourquoi elle se tenait sur l'encadrement, surtout après avoir constaté la voix tremblante de la demoiselle. Olive, c'était son nom. Elle se rappelait que Warren lui ait parlé d'elle, lui disant qu'il l'aimait véritablement. Pourtant, au premier regard, elle n'avait pas l'air très gentille. Mais elle ne pouvait se permettre de la juger sans la connaître, ce n'était pas du tout le genre de Jenifael. Cette dernière toussa légèrement, lorsqu'elle lui demanda qui avait rompu en premier. Elle étouffa un rire. Warren s'est cassé à ses 18 ans de Londres. Il a rompu, et n'a jamais redemandé de mes nouvelles. Son ton montait légèrement d'un cran. Lorsqu'elle abordait ce sujet, elle se sentait bouillir de l'intérieur. Oui, elle lui en voulait toujours, mais il avait été un excellent ami pour elle. J'imagine que tu es Olive. Il m'a dit que tu viendrais, quelques fois. Elle pencha la tête sur le côté, cherchant à analyser la blonde, qui semblait légèrement paniquée par sa présence ici. Mais ce n'était pas ça qui allait la faire fuir, pas de suite en tout cas. Pas avant qu'elle ait pu parler à son ami. Si c'est de notre relation qu'tu t'inquiètes, t'en fais pas. J'suis pas assez conne pour retomber dans ses bras. soupira-t-elle. Elle avait été suffisamment blessée la première fois.

Warren s'est cassé à ses 18 ans de Londres. Il a rompu, et n'a jamais redemandé de mes nouvelles. T'aurais vraiment préféré que ce soit l'inverse, pour le coup. Tu savais pas c'qu'elle avait sur le coeur, tu savais pas si elle avait des sentiments pour lui. Même si ça fait longtemps, ces trucs là ça reste enfoui là, quelques part, c'est marqué à tout jamais. Comme pour toi. Warren. Les lettres de son prénom étaient gravées là, en lettre majuscules dans ton coeur. Jamais elles ne s'en irait. Quand on rencontre Warren, jamais on ne peux l'oublier. Pourtant, tu avais déjà essayer, deux fois, en vain. Et pourtant, t'es là, chez lui. dis-tu en posant tes mains sur ton ventre. Même si c'était le fruit du hasard, tu détestais ça. J'imagine que tu es Olive. Il m'a dit que tu viendrais, quelques fois. Tu levas la main en l'air, comme pour indiquer ta présence et valider son hypothèse quant à ton identité. C'est ça. claques-tu entre tes dents serrées. Putain, c'que le contrôle était quelque chose de difficile. Putain, t'es jalouse Olive. Jalouse d'une nana qui n'a surement aucune idée derrière la tête, jalouse pour un mec qui n'est pas le tient, jalouse alors que tu t'étais promis de ne jamais tomber amoureuse. Si c'est de notre relation qu'tu t'inquiètes, t'en fais pas. J'suis pas assez conne pour retomber dans ses bras. D'un geste vif, tu te relèves et te retrouve assise en tailleurs sur le bord du lit, le regard en feu. T'avais envie de lui cracher ton venin à la figure. Pourtant t'es là. Pourquoi ? Pourquoi tes affaires sont dans sa chambre ? Pourquoi tu dors.. dans son lit ? grognes-tu en plaquant tes mains contre tes cuisses, t’empoignant ensuite les genoux.

Elle comprenait tout à fait que la fille puisse être jalouse, mais sérieusement, Jenifael ne voyait pas pourquoi, ni comment elle pouvait l'être. Cette Olive était magnifique, elle n'avait rien à lui envier pour le coup, sûrement pas sa relation avec Warren. C'était une vraie catastrophe, c'était complexe, et parfois, Jeni ne comprenait pas le garçon. Il était gentil, oui, mais terriblement con par moments et elle se sentait seule à le remarquer. Elle poussa un soupir lorsqu'elle entendit les affirmations sèches de son interlocutrice. Oui, elle était là, en effet. Parce que le garçon lui avait demandé. Parce qu'il avait insisté pour qu'elle ne reste pas seule, à broyer du noir. Pour qu'elle ne fasse plus de cauchemars, ou encore, des insomnies. C'était raté, mais l'intention de Warren était tout sauf mauvaise. Jenifael ramena sa tête droite et fixa la demoiselle du regard, l'affrontant durement. Elle n'était pas quelqu'un de méchante, au contraire, mais elle n'aimait pas qu'on la juge avant d'avoir appris à la connaître. Ouaip, j'suis là. Parce qu'il me l'a demandé. Parce qu'il a insisté, parce que c'est un mec bien. J'haussais un sourcil, Est-ce qu'elle lui faisait une crise de jalousie ? Réellement ? Putain. Elle soupira en hochant à nouveau la tête lorsqu'Olive lui demanda pourquoi elle et ses choses étaient là. J'n'allais pas bien. Warren ne voulait pas me laisser seule chez moi. Tu lui reproches d'aider une amie? Pourtant, elle savait que la situation allait dégénérer, c'était presque certain. Cette fille n'avait pas l'air d'une gamine. Elle était quelqu'un au caractère fort, et c'était ce que la jeune femme redoutait. Elle espérait vraiment que ça en ne vienne pas aux poings. Je suis désolée que ça se passe comme ça. J'ai demandé et tu peux confirmer avec lui si tu veux, à Warren si ça dérangeait que je vienne malgré qu'il soit amoureux d'toi. Je ne veux pas casser ce que vous avez, peu importe ce que c'est, et ça ne me regarde pas du tout. Elle haussa un sourcil, observant la réaction de la demoiselle qui était désormais assise sur le lit.

Ouaip, j'suis là. Parce qu'il me l'a demandé. Parce qu'il a insisté, parce que c'est un mec bien. Tu l'savais en fait. Tu savais tout. Tu t'étais suffisamment pris la tête avec Warren la veille pour savoir ce qu'elle foutait ici. Pourtant, tu étais suffisamment conne pour lui reposer la question, entendre la même réponse et avoir l'impression d'te prendre un autre coup dans le ventre. Tu ne dis rien, attendant qu'elle continue. J'n'allais pas bien. Warren ne voulait pas me laisser seule chez moi. Tu lui reproches d'aider une amie? Tu plisses légèrement les yeux, déconcertée par le mot amie. Une amie ? C'est ton ex putain ! Il t'a plaqué, vous n'vous êtes pas vu depuis des années, et maintenant qu'il réparait.. t'es son amie ? Ca m'va pas. De toute façon, rien ne t'irais. Tu lui en voulais à elle, tout comme à lui. Je suis désolée que ça se passe comme ça. J'ai demandé et tu peux confirmer avec lui si tu veux, à Warren si ça dérangeait que je vienne malgré qu'il soit amoureux d'toi. Je ne veux pas casser ce que vous avez, peu importe ce que c'est, et ça ne me regarde pas du tout. Tu lèves les yeux au ciel, bouillonnante. On a rien. Warren et moi, c'est rien.. lâches-tu le coeur serré, te relevant pour marcher jusqu'à ses cotés. Ne t'avises juste pas de poser une main sur lui, sinon je t'arrache les yeux. Compris ? Ton regard dur et chaud n'avait pas quitté le sien. Ce n'était pas une menace - seulement si elle comptait y toucher -, juste un avertissement. T'aimais pas le coup de l'ex qui va pas bien et qui s'retrouve dans l'même lit qu'le gars. Tu passes à côté d'elle et marche jusqu'à la cuisine pour te servir quelque chose à boire. Un grand verre de whisky ferait l'affaire.

Et là, Jenifael éclata de rire. C'était aucunement contre la demoiselle, mais plutôt contre sa réaction démesurée. Alors maintenant, elle n'avait pas le droit d'être amie avec un ex ? C'était de la grosse connerie, cette mentalité. L'hyperactive toisa la jeune femme du regard, alors qu'elle faisait la même chose. Toutes les deux s'affrontaient, leurs regards lançant respectivement de la glace et du feu. Parce que oui, Jeni était devenue froide. Elle n'avait pas envie de se prendre la tête avec une fille pour Warren, surtout qu'elle n'en était plus amoureuse. Oui, elle souffrait de le revoir, mais c'était surtout à cause de la façon dont il l'avait plaquée. Mais tous les deux s'étaient toujours respectés, et ça, ça valait de l'or. J'en ai rien à faire si ça t'va pas, ma grande. Qui je vois, avec qui j'suis amie, ça t'regarde pas, mais pas du tout. T'as du mal qu'on puisse être amie avec un ex qui nous a plaqué? Faut avoir beaucoup d'orgueil pour ne pas pardonner. Jeni cracha presque les mots d'une façon méchante, mais elle restait calme. Elle n'allait pas s'emporter pour cette fille, surtout pas pour une raison aussi futile. On dirait une gamine de 15 ans qui faisait une crise de jalousie. Vous avez rien, tu t'fous d'ma gueule? Le mec est fou amoureux d'toi, et toi tu m'pètes une crise de jalousie infantile parce qu'il a voulu m'aider? Réveilles-toi, ma grande. T'es amoureuse, qu'tu l'veuilles ou non. Le pire dans toute cette histoire, c'était qu'elle comprenait à cent pour cent le déni d'Olive pour ses sentiments envers le garçon. Jenifael ne voulait plus tomber amoureuse, elle avait rayé cette option de sa liste, trop heurtée, mais elle allait passer au travers. Elle le faisait toujours. Je t'ai dis, déjà, qu'on n'se touche pas. Tes menaces ne valent rien pour moi. Je n'aime pas Warren, et je ne couche pas avec les garçons que je n'aime pas. J'suis pas une salope. Elle haussa ensuite les épaules lorsque la jeune femme partit vers la cuisine, tandis qu'elle filait vers le canapé du salon, pour s'y installer et jouer sur son téléphone, envoyant des SMS ici et là.

Tu y allais un peu fort, c'est vrai. Pourtant, putain, t'arrivais pas à t'contrôler. T'étais poussé par ce que tu ressentais là dedans, et même toi tu trouvais que c'était excessif. J'en ai rien à faire si ça t'va pas, ma grande. Qui je vois, avec qui j'suis amie, ça t'regarde pas, mais pas du tout. T'as du mal qu'on puisse être amie avec un ex qui nous a plaqué? Faut avoir beaucoup d'orgueil pour ne pas pardonner. Elle insinuait quoi par là, la Jeni ? Tu n'avais jamais eu d'ex, tu n'pouvais par conséquent pas leur pardonner. Mais pour toi, c'était tout clair : quelqu'un de normalement constitué ne peux pas devenir ami avec un ex. Il s'est passé trop d'choses, y'a trop de secrets partagés.. Enfin, pour ce que t'y connais.. C'est pas ça qui m'va pas. C'est la façon dont tu réapparais, comme s'il était le seul ami qu't'avais. T'en a pas d'autres chez qui tu peux squatter pour aller mieux ? Ou elle pouvait toujours essayer les somnifères si elle n'arrivait pas à dormir. Vous avez rien, tu t'fous d'ma gueule? Le mec est fou amoureux d'toi, et toi tu m'pètes une crise de jalousie infantile parce qu'il a voulu m'aider? Réveilles-toi, ma grande. T'es amoureuse, qu'tu l'veuilles ou non. Tu grognes intérieurement. Tu détestais qu'on te balances que t'étais amoureuse, ça sonnait comme une insulte pour toi, qu'elle ravale ses mots ! T'étais pas encore habituée à l'idée, bien qu'ça dépendait des moments. La, par exemple, c'était un moment où tu t'y sentais pas habituée. Bien. Mais ça veux pas dire qu'y'a un truc. Et merde, comme tu l'as si bien dit : ça t'regarde pas ! lances-tu avant de te lever pour lui lancer une menace digne d'une Shark - sisi, arracher les yeux est une menace de Shark - et t'en aller dans la cuisine pour te servir un verre. Je t'ai dis, déjà, qu'on n'se touche pas. Tes menaces ne valent rien pour moi. Je n'aime pas Warren, et je ne couche pas avec les garçons que je n'aime pas. J'suis pas une salope. Ton verre claqua contre plan de travail. Je ne couche pas avec les garçons que je n'aime pas. J'suis pas une salope. La phrase se répéta en boucle dans ta tête, une dizaine de fois. Tes yeux étaient incandescents, qui conque s'approchait de toi pourrait mourir brûlé vif, si seulement c'était possible. Ne pas l'avoir touché ne veux en aucun cas dire que tu n'le feras jamais, Pinky. Et ne redit jamais d'une fille qui couche sans sentiments que c'est une salope. Vraiment, fait gaffe. vociféraces-tu de la cuisine, avant d'avaler ton verre cul sec. T'étais malade. T'en avais eu la certitude il y a peu et avait commencé un traitement, sans en avoir parlé à personne. Peut-être pour ça que tu étais plus irritable que d'habitude..

Jenifael allait être à bout de nerf bientôt. Elle n'allait pas bien ces temps-ci, et c'était la raison de sa présence ici. Olive n'était pas accueillante et elle n'aurait pas pensé le contraire, mais si elle pouvait lui lâcher la grappe un peu, ça lui ferait du bien. Alors qu'elle terminait d'envoyer un SMS à sa meilleure amie, elle leva son regard vers elle. Si elle n'aurait pas pu aller ailleurs ? Sûrement. Mais Warren était la seule personne à lui avoir proposée. Le seul qui s'était soucié de son état, de ses rêves débiles. Jenifael tenta d'ignorer la remarque et soupira bruyamment. Il a été le premier à proposer. Il a insisté. Elle n'en rajouta pas davantage, se disant que cela ne ferait qu'envenimer la situation davantage et cela ne l'enchantait pas du tout de devoir se la coltiner toute la journée. En plus qu'elle était déprimée, elle ne voulait pas d'une blondasse qui lui dise avec qui elle pouvait discuter, ou rester. Si ça m'regarde pas, alors mes amis ne te regardent pas non plus. J'm'en fous que ce soit ton... je-ne-sais-quoi, mais tu m'empêcheras certainement pas d'faire c'que j'veux. Le pacifisme avait ses limites. Jenifael avait longuement atteintes les siennes, cet après-midi. Elle fusilla la blonde du regard et s'en retourna à son téléphone. Lorsqu'elle claqua le verre sur la table, elle haussa un sourcil. On dit que la vérité fâche. et Jeni rajouta, avec un sourire. C'est vrai. C'est faux, toutes les filles qui le font ne sont pas des salopes. Mais c'est tout de même quelque chose qui va à l'encontre de mes principes. Elle haussa les épaules et ouvrit la télévision, en espérant qu'Olive se fermerait le caquet deux minutes, un mal de tête commençant à se poindre. Il ne fallait pas que Jenifael se laisse aller à sa colère, parce que sinon, ça pourrait très mal finir.

T'es sourde? J'veux pas l'toucher. Je ne le ferais pas. C'est pas mon genre de piquer les mecs des autres, surtout si c'est juste pour déconner. Sérieusement, juges pas les gens qu'tu connais pas, Mather. La voix cassée. Il fallait qu'elle se calme. Sinon elle devrait prendre ses médicaments devant la blonde et elle ne voulait pas. Elle ne voulait surtout pas ça. Cela lui ferait un autre point pour l'insulter, et elle n'en voulait pas.

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