c'est une blague, pas vrai ? + Warren.

C'était bien des paroles de patron ça, le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt. Tu croquais le monde à ta manière, le monde était à tes pieds, le monde t'appartenait. Et merde, pourtant tu dormais le matin. C'était des conneries, bel et bien des conneries. Ton père doit avoir raison. Suspendue à ses lèvres, tu levas les yeux au ciel. Ton père, cet homme que tu avais finir par aimer de moins en moins au fil des années pour la simple et bonne raison qu'il ne te laissait pas vivre tes rêves. Ouais Olive, dresseuse d'orques, c'est pas une situation stable.. Tes lèvres s'étaient plaqué sur les siennes, tes bras autour de lui, les siens autour de toi. Il te soulève, te blottit contre lui et t'allonge finalement sur le canapé, comme une princesse. Sa princesse. Mais qu'est-ce que j'vais bien pouvoir faire de toi, Olive Bambi Shark? Ronronnante, tu tends les bras pour entremêler tes doigts avec les siens, un sourire teinté de désir, mêlé à la passion des sentiments qui t'accaparent. Tu parles comme Christian Grey, Jay Warren Cooper. dis-tu avant de le laisser tomber sur toi et de coller tes lèvres contre son oreille. Peut-être pourrais-tu commencer par me faire visiter ? continues-tu en arquant un sourcil avant de parsemer le chemin entre son oreille et sa bouche de doux baisers.

Tu parles comme Christian Grey, Jay Warren Cooper. Tu te mets à rire. Ah! Ce Christian Grey qui fait rêver quelques filles. C'pas pour ça que le sadomasochisme devenait de plus en plus populaire? Mmh, arrête tes pensées ridicules, Warren! (a) "Dis-moi pas que j'vais devoir faire compétition avec lui, maintenant..", fais-tu à la blague. Nah mais en plus, bientôt, il serait à l'écran, de quoi faire baver toutes les femmes, et même les fillettes qui elles, ne devraient pas trop comprendre ce qui se passe à l'écran. Bref, vous êtes bien là, entremêlez, tu pourrais rester dans cette position toute la vie. Mais c'est Olive qui y met fin bien assez rapidement. Comme souvent, d'ailleurs, ce qui t'arrache un soupir, suivit d'un rire. Peut-être pourrais-tu commencer par me faire visiter ? Tu lui fais un clin d'oeil, en te relevant alors, sans un mot, puis tu lui tends la main galamment afin de l'aider à se relever, elle. T'es pas agent d'immeuble ,tu sais pas trop comment faire visiter un appartement, quoi. " Beh ça... c'est l'salon! Il est beau, hein? " Tu lui fais signe de tête de te suivre, alors qu'tu lâches sa main, fourrant tes mains dans les poches de ton jean, comme un adolescent timide et solitaire. " Y'a la grande cuisine, là. Juste là, ouais. Le réfrigérateur est toujours plein, c'pas pour rien : y'a deux hommes dans l'appart! " Tu ris, la laissant observer, tu ne sais pas trop si elle voulait vraiment visiter ton appart ou une pièce en particulier, mais tant pis, c'est parti! Tu lui présentes quelques pièces, grimpant ensuite les escaliers avec à ta suite une magnifique demoiselle. N'importe quel homme rêverait de ne l'avoir que pour lui, ça c'est sûr. C'est ce que tu te disais chaque fois que tu lui jetais un regard, plein d'amour et d'envie. Chaque fois. Vous arrivez à l'étage. " Y'a la chambre de Jax, juste là... Un peu en désordre. La salle de bains, la pièce où on s'entraîne quand c'est pas au gym et euh.. ma chambre est juste au fond du couloir, là-bas. ", dis-tu en la pointant discrètement du menton, la laissant regarder les lieux à sa guise.

Dis-moi pas que j'vais devoir faire compétition avec lui, maintenant.. Tu arquas un sourcil, le sourire aux lèvres. Si seulement il savait que ce Christian Grey était à des kilomètres de lui. Warren était le must, c'était l'homme parfait, par excellence, à tes yeux. Il avait tout pour plaire: le physique, le caractère, la patience et il était par dessus tout joueur. Et même en sachant ça, tu étais toujours réfractaire à l'idée d'être en couple avec lui. Vraiment, ça tourne pas rond là haut. Très bien, je ne te le dit pas. Une petite visite de l'appartement te semblait nécessaire. Enfin, ça te plairait de voir où vivait cet homme. Tu n'étais que très peu de fois venu chez lui à l'Ohio, bien trop occupée à gérer la confrérie des Omégas et à rendre visite aux orques du parc. Beh ça... c'est l'salon! Il est beau, hein? Tu pouffes de rire devant ce début de visite assez.. spécial. Tu ne dis pas un mot, le laissant poursuivre, ne rompant à aucun moment le contact de vos mains l'une dans l'autre. Y'a la grande cuisine, là. Juste là, ouais. Le réfrigérateur est toujours plein, c'pas pour rien : y'a deux hommes dans l'appart! Tu plisses les yeux de malices avant de rire franchement en imaginant Warren et son coloc' se goinfrer avec tout ce qui pouvait bien se trouver dans le frigo. Enfin, l'étage. Tu n'avais toujours pas ouvert la bouche, te laissant guider dans cet énorme appartement. Tu passas la première dans les escalier, suivie de prêt par le bizut Winthrop. Y'a la chambre de Jax, juste là... Un peu en désordre. La salle de bains, la pièce où on s'entraîne quand c'est pas au gym et euh.. ma chambre est juste au fond du couloir, là-bas. Il t'indiqua du bout du menton chacun des pièces. Bien, parfait. Je peux jeter un oeil ? demandes-tu malicieusement en reculant jusqu'à la porte de sa chambre, le tirant vers toi. Tu n'avais aucune idée derrière la tête, tu voulais juste.. voir. Ce sourire rempli de malice s'estompa lorsque tu entras dans la pièce. Oh. Merde. Dans la pièce, ça sentait le parfum de gronzesse. Sur le lit : une petite nuisette. Sur la commode, une valise pleine de fringues et de sous-vêtements. Je.. Je vois que j'ai loupé ma chance. dis-tu en secouant la tête avant de contourner le jeune homme et descendre les escaliers pour retourner dans le salon et attraper ton sac, prête à partir.

Très bien, je ne te le dit pas. Elle a toujours le tour de gentiment t'enrager, pas vrai? Tu lèves les yeux au ciel en maugréant, feignant d'être jaloux, même si... D'être en compétition avec n'importe quel mec pour obtenir son coeur te rendrait fou à lier. Complètement. Mais ça, tu ne le lui dirais pas. Orgueil masculin oblige... Vous faites rapidement le tour de ton appartement, tu lui présentes les quelques pièces importantes. C'est peut-être grand, spacieux, mais ça reste très masculin comme endroit, et ce n'est pas décoré à la tonne. Ça se voit du premier coup d'oeil, dès qu'on pénètre sur les lieux. Ça te prendrait une fille pour faire la déco, mais la flemme d'en engager une... Et puis, Olive te donnerait bien des conseils là-dessus, si? T'espérais, du moins! Cette pensée t'arracha un sourire. Je peux jeter un oeil ? Mais pas seule, visiblement, puisqu'elle t'attire vers ta propre chambre avec elle. Tu ne la lâches pas du regard une seconde, tu la dégustes déjà, tu la trouves si belle, si brillante, si parfaite. De passer des moments avec elle, ça ne te fait que plus plaisir, toujours. Un jour, vous réussirez peut-être à vous entendre sur vos sentiments, pas vrai? Même si toi, c'était clair depuis l'Ohio. Le hic, c'est qu'en te dirigeant vers ta chambre, tu ne réfléchis pas à ce qu'elle pourrait trouver derrière. Depuis une semaine déjà que tu dormais sur le canapé, confortable pour regarder la télévision, mais très peu pour dormir toute une nuit. Tu avais invité Jenifael à dormir chez toi, afin de revoir ton amie, depuis tout ce temps, et de l'aider à faire passer ses cauchemars et son insomnie. Ça fonctionnait? Peut-être. Elle ne t'en glissait pas vraiment mot, le matin. Mais tout ça pour dire, ce n'était qu'une amie. Une ex, ta première copine, mais une simple amie, aujourd'hui. Oh. Merde. Tu fronces les sourcils, ne comprenant pas tout de suite. Le parfum, il est là depuis une semaine, alors tu ne le sens pas vraiment. C'est en voyant les fringues sur le lit que tu comprends sa réaction. " Olive? Que.. " Mais elle te devance, et tu as l'impression que c'est le chaos dans ton coeur. Je.. Je vois que j'ai loupé ma chance. Elle laisse tomber tes mains qu'elles tenaient encore quelques instants plus tôt, et comme chaque fois que vous voyez, tu te mets à lui courir sur les talons, pour la rattraper. " C'est pas c'que tu crois!" On aurait dit un film où la femme du mec le trouve en flagrant délit avec une autre femme et qu'il fait croire que c'est que pour le boulot. Mais là, dans cette situation réelle, ces vêtements, la chambre, le parfum, ça ne signifie absolument rien. "C'est pour aider une copine! Elle fait des cauchemars la nuit, elle dort mal et... j'voulais pas la laisser dans cet état là toute seule. Tu m'connais, Olive. " Tu m'connais, tu sais que ça veut rien dire, et que j'ai un grand coeur pour ceux qui sont importants pour moi. Non, elle ne va pas encore partir comme ça. Tu lui attrapes le bras. Vous vous retrouviez un mois, deux mois en arrière, à ton arrivée ici, à la Mather House, où tu l'avais trouvée les cuisses ouvertes avec un mec au milieu. "Crois-moi, c'est rien! Reste donc... ", dis-tu d'un sourire, pur détendre l'atmosphère, glissant ton bras de nouveau autour de sa taille pour tenter de la dissuader et de la réconforter sur l'idée de ce qu'elle venait de voir..

C'est pas c'que tu crois! Ce n'était jamais ce que l'on croyait. C'était les paroles de monsieur tout le monde ça, tu n'avais pas envie de croire que Warren était un monsieur tout le monde.. Tu avais mis tellement de temps à comprendre qu'il était spécial que tu ne voulais pas t'en résoudre à ça. Pourtant, les faits étaient là. Les affaires d'une autre fille que toi étaient dans cette chambre, et ces paroles n'insinuaient rien de bon. Tu voulais pas en savoir plus, tu en avais assez. T'avais été longue, tant pis pour toi. De toute façon, c'était mieux comme ça non ? Tu l'aurais fait souffrir comme ce n'est pas permis, t'étais bonne qu'à ça de toute façon, à faire souffrir les gens. C'est pour aider une copine! Elle fait des cauchemars la nuit, elle dort mal et... j'voulais pas la laisser dans cet état là toute seule. Tu m'connais, Olive. Tu pouffes de rire, posant ton sac en bandoulière sur ton épaule. C'est l'excuse la plus bidon que j'ai jamais entendu, Cooper ! grognes-tu, bouillonnante. Il te fallait un rien pour monter sur tes grands chevaux ses temps ci, à cause de ces fichus cachets que tu ingurgitais et qui étaient censé te.. calmer. Un temps d'adaptation, un effet secondaire ? Tu savais pas, mais tu détestais déjà ça. Crois-moi, c'est rien! Reste donc... Tu l'attrapes par le poignet et te retire de son emprise. Ca fait mal, là, tout au fond. Comme un pincement. Non, je n'voudrais pas gâcher les retrouvailles avec mademoiselle Nightmare. Elle est partie te chercher les croissants, c'est ça ? Le rouge aux joues, ton regard se pose sur le plateau de fruits qu'il t'avait préparé, rien que pour toi. Putain, il avait tellement tout géré depuis qu'il était revenu, jusqu'à.. ça. T'avais envie de t'enfuir, de rentrer à la MH, de plonger dans les bras de Maxime et t'adonner à lui pour oublier tout ça. Si seulement tu pouvais..

C'est l'excuse la plus bidon que j'ai jamais entendu, Cooper ! Le pire, c'est que tu ne peux t'empêcher de réprimander ce qu'elle vient de dire. Elle n'a pas à être aussi sèche que ça et aussi cruelle envers toi et tes explications. "Et pourtant, y'a pas plus vrai.", dis-tu, essayant d'y mettre toute la douceur et le calme que tu peux. Tu détestes ça. Dès que vous êtes sur le point d'être sur la même longueur d'onde, tous les deux, dès que ça va bien, dès que c'est tout beau entre vous, y'a un truc qui éclate, y'a un truc qui pète, qui fait qu'elle s'éloigne de toi. Était-ce toi, le problème? Tu t'en voulais de la situation, mais Jenifael est ton amie, et tu ne vas pas la laisser affronter ses problèmes seule. Mais en même temps, pourquoi ça l'énerve autant? Elle est jalouse, ou quoi? Non, je n'voudrais pas gâcher les retrouvailles avec mademoiselle Nightmare. Elle est partie te chercher les croissants, c'est ça ? Tu serres les poings sans même t'en rendre compte. Ça t'énerve. Ça t'énerve. Vraiment. Elle te pousse à la lâcher, et tu recules de quelques pas, réfléchissant à toute vitesse. Et pourtant... y'a rien sur quoi réfléchir. Elle monte sur ses grands cheveux pour rien, toujours pour un rien, et même si tu l'aimes profondément, tu ne comprends pas. "Arrête, Shark! Tu la connais pas. Elle a d'autres trucs à faire, c'pas comme si elle était ici 24 heures sur 24, ok? J'ne couche pas avec elle. Je ne la touche pas. Faut que j'te fasse un dessin? Sérieux, Olive, détends-toi... Elle est partie, car elle voulait me laisser passer un moment seul à seule avec toi. Parce que j'lui ai parlé de toi, oui." Normal, non? C'est Olive que t'aime. C'est d'elle dont tu rêves depuis des mois. Faut bien que tes amis le sachent, non?

Arrête, Shark! Tu la connais pas. Elle a d'autres trucs à faire, c'pas comme si elle était ici 24 heures sur 24, ok? J'ne couche pas avec elle. Je ne la touche pas. Faut que j'te fasse un dessin? Sérieux, Olive, détends-toi... Elle est partie, car elle voulait me laisser passer un moment seul à seule avec toi. Parce que j'lui ai parlé de toi, oui. Tu ne voulais pas entendre un mot de plus, même s'il pouvait dire la vérité. Les seuls trucs que tu retenais étaient que cette fille avait dormi dans son lit, très certainement avec lui. Toi, tu avais passé ses dernières semaines à arrêter de coucher avec n'importe qui... pour Warren, et lui dormait tranquille avec une autre nana. Tu avais tellement l'impression d'avancer pour rien, de faire des efforts inutilement. J'dois aller en cours Warren. réponds-tu finalement, les yeux embrumés de larmes. Merci pour les fruits. Tu attrapes ton sac et file à toute vitesse, ne lui laissant pas le temps de te rattraper. C'était toujours comme ça avec Warren. Putain, est-ce qu'un jour ça marcherait enfin ?