I need help packing up, d'you mind? ♔ MAXARSHALL

Les doigts de Max toujours enlacés avec les miens, elle me regarde maintenant sérieusement, je sens déjà la question venir avant même qu’elle ne la pose. « Et toi, tu vas comment ? » Je me mord l’intérieur des joues, j’aurai pas le choix de lui dire la vérité. Son regard cherche dans le miens et je sais que si je mens elle le saura. « Tu me dis tout, hein ? » Je pince les lèvres avant de baisser la tête un moment, laissant retomber mes bras en entrainant les siens. « J’ai peur de pas avoir fait les bons choix. » Je relevai lentement la tête vers elle, la brunette est perspicace, mais elle aura besoin d’un peu plus d’information. « J’ai constamment peur de m’planter que ce soit avec ma fille ou avec Blaise… et j’veux pas vous perdre Leyna et toi. » Voilà, c’est dit. Pourtant j’ai toujours cette boule dans l’estomac.

Elle l'encadre de son regard. Inutile de te défiler Reilly, j'te connais par cœur. Il baisse la tête, elle lève la sienne. Mauvais signe que cette impression de regret. « J’ai peur de pas avoir fait les bons choix. » Fronce les sourcils, s'inquiète, un peu. Niveau mauvais choix ils sont les spécialistes. On peut s'attendre au pire. « J’ai constamment peur de m’planter que ce soit avec ma fille ou avec Blaise… et j’veux pas vous perdre Leyna et toi. » On connaît le sujet de discordance entre les deux brunes et l'autre, la version sans piment. Cette dernière est toujours là pour tout foutre en l'air. C'est de sa faute, s'il lui ment, si elle ne connait pas grand chose de ses décisions. « Tu nous perdras pas. On est... assez doué avec le pardon et l'amitié dans la durée. » Ses lèvres s'ornent d'un sourire, tandis que ses mains glissent jusqu'à ses épaules. Si des filles sont capables d'habiter ensemble et de s'adorer comme jamais après s'être déchirées et trahies, croyez bien qu'elles acceptent tout de leur meilleur ami commun. « Tu peux faire toutes les conneries que tu veux, et les choix les plus douteux qui soient, on sera toujours là à la fin. » Certes, il y aura des cris, des remontrances, mais une amitié indéfectible là-dessous. On s'engueule autant qu'on s'aime, n'est-ce pas ? Lâchant le garçon, elle recule d'un pas en croisant les bras. « Si je viens squatter en pleine nuit, je risque de devoir me glisser entre elle et toi, c'est ça ? » .. Ce qu'elle ferait avec un certain plaisir, soyez-en sur.

« Tu nous perdras pas. On est... assez doué avec le pardon et l'amitié dans la durée. » Je souris, ne sachant pas trop si je dois être amusé par cette phrase qui se veut rassurante ou plutôt mal à l’aise sachant qu’elle parle clairement de nos ébats alors que j’étais en couple avec Leyna. J’avais merdé et avait pratiquement tout fait pour les monter l’une contre l’autre le tout sans aucune préméditation! Si c’est pas du talent ça… « Tu peux faire toutes les conneries que tu veux, et les choix les plus douteux qui soient, on sera toujours là à la fin. » Ouais, c’est bien ça qui m’fait peur d’ailleurs. Les conneries que j’peux faire. Au fond, je sais très bien pourquoi Blaise et Leyna ne peuvent plus se voir en peinture alors qu’elles étaient amies avant. Tout est de ma faute. C’est toujours de ma faute. Max recule un peu, croisant les bras sous sa poitrine et je ne peux m’empêcher de remarquer à quel point ses seins remontent quand elle fait ça. Quel con je fais. « Si je viens squatter en pleine nuit, je risque de devoir me glisser entre elle et toi, c'est ça ? » Je souris une fois de plus, ne pouvant m’empêcher de rire. « Ouais, c’est un peu ça j’crois.. »

Tout aurait pu foirer, pour une douche. Et puis.. je ne sais pas, ils se pardonnent. Parce qu'ils se connaissent trop, et que ces défauts qui les conduisent dans leurs conneries sont ce qui les rapprochent. Ils sont sans limite. Comme Maxym qui s’immisce dans la vie de Marshall, juge sa petite-amie, sort les griffes. Pas jalouse, mais un brin possessive. « La pauvre.. je lui ferais pas ça. Ca serait con qu'elle se rende compte qu'elle tient pas la comparaison. » Ses lèvres s'ornent d'un sourire carnassier, refrénant ses envies de bêtises. Elle veut continuer de croire que son meilleur ami n'a pas changé, mais ne veut prendre le risque d'emprunter son bonheur volontairement. Enfin, elle n'allait quand même pas l'aider à emménager. Faut pas abuser. Attrapant le bord d'un carton de vêtements, la demoiselle le renverse au sol en le soulevant. « Je crois que.. je suis pas trop d'accord pour que tu déménages. » Comme si elle avait son mot à dire, franchement. Maxym en a conscience, et c'est avec une mine mi-angélique, mi-joueuse, qu'elle s'approche d'un deuxième carton.

« La pauvre.. je lui ferais pas ça. Ça serait con qu'elle se rende compte qu'elle tient pas la comparaison. » J’eu un sourire en coin, secouant la tête de gauche à droite. Maxym est un sacré numéro et ce n’est pas demain la veille qu’elle changera. Enfin bon, entre nous, c’est comme ça que je la préfère alors ça va! Pourtant, ça me rend un peu mal à l’aise qu’elle passe ce genre de commentaire. Je ne sais jamais si je dois défendre Blaise au détriment de Max ou alors me taire pour Max au détriment de Blaise. Sacré relation avec les femmes! Cette fois je laisse couler, observant plutôt la grande brune qui me sert de meilleure amie alors qu’elle renverse un carton de vêtement fraichement pliés par terre. « Je crois que.. je suis pas trop d'accord pour que tu déménages. » « Max!? » Je m’avance vers le carton en espérant que tout n’est pas déplié, secouant la tête alors qu’elle s’approche d’une autre boite. « Hey! Non! » Je laisse tomber le carton qui s’est déjà déversé de son contenu et cours vers Maxym pour la prendre dans mes bras, l’empêchant de faire plus de dégât, la plaquant sur mon lit. « Peste! »

Maxym fout Marshall le cul entre deux chaises. C'est un acte volontaire et assumé. Quitte ou double. Quelle gueule elle tirerait s'il défendait Blaise à son préjudice ? Heureusement on ne le saura pas, puisqu'il opte pour le silence, cautionnant sa réplique. Ca n'a rien de très glorieux, mais McAllister a besoin qu'il la choisisse des fois. Juste pour s'assurer qu'il ne l'oubliera pas au milieu de ses histoires mièvres. De toute façon, comment pourrait-il zapper la fille qui renverse ses affaires si soigneusement pliées ? « Max!? » Oui, c'est moi. Et pendant que tu coures vers le carton déjà vide, je m'avance sur une autre cible. « Hey! Non! » Oh que si. « Il faudra me passer sur le.. » Et sa phrase finit sur un cri aiguë, la demoiselle subissant un plaquage en rêgle qui se clôture par un rire.  A moitié en colère, et à moitié hilare. « Non mais ! Marsh lâche-moi !! » Elle secoue les jambes comme une cinglée, essayant de renverser le rapport de force. Il la prenait pour un de ses ballons ou quoi ? « Tu veux que je te morde ? » Qu'elle déclare avec tout son sérieux, en cherchant le regard masculin de ses billes foncées. C'est un peu sa seule arme, dans la position où elle est. « Tu sais que je vais le faire. » Défie-t-elle, avant de sourire avec malice. « Blaise va se poser des questions.. » Un ange, cette fille.

« Il faudra me passer sur le.. » Sur le corps? Ouais eh bien c’est exactement pour ça que je l’ai taclé sur mon lit ! « Non mais ! Marsh lâche-moi !! » Difficile de croire que c’est ce qu’elle veut vraiment comme elle rit à moitié en me le disant. Hilare moi aussi, je ne peux m’empêcher de rire à l’idée que je viens de plaquer ma meilleure amie sur mon lit comme si elle était un des joueurs de l’équipe. Certes, nous sommes ensemble dans l’équipe de basket, mais certainement pas dans celle de foot. Au mieux, elle pourrait être cheerleaders, mais je l’imagine bien mal. « Tu veux que je te morde ? » Je ris de plus belle, incapable de la mettre au défi de le faire. « Tu sais que je vais le faire. » Oh oui, je le sais bien. « Blaise va se poser des questions.. » Après la sucette de Leyna, pourquoi pas les dents de Maxym! Je me redresse un peu et lui prend les deux poignets que je lui plaque au-dessus de la tête, plongeant mon regard dans le siens. « Vas-y, j’suis certain que tu n’feras rien! » Oh que j’suis stupide de la mettre au défi!

Okay, Maxym manque de conviction. Pas de sa faute si la surprise la fait rire. Du coup, elle manque un peu de force pour contrer le plaquage -de toute façon, soyons réalistes elle n'avait aucune chance- et se retrouve sans défense sur le lit de son meilleur ami. D'habitude elle résiste mieux aux attaques masculines. Suffit de la voir dans son équipe composée majoritairement d'hommes, c'est loin de lui faire peur. A chaque homme sa faille, n'est-ce pas ? Celle de Marsh n'était pas si compliquée à trouver. En fait, c'était presque la même que celle de Max. Ils ont du mal à résister à la provocation.  « Vas-y, j’suis certain que tu n’feras rien! » Ainsi bloquée, les poignets prisonniers par le winthrop, la demoiselle n'avait plus vraiment de choix. Puisqu'il était évidemment impossible qu'elle se soumette. Soutenant son regard avec défi, ses lèvres s'ornent d'un sourire mutin. « Tu joues avec le feu, Reilly. » Mais ils ne craignent pas les brûlures, vous vous rappelez ? La pointe de sa langue glisse sur la peau laissée à nue de Marshall, et... plante ses canines. Suffisamment fort pour que ça ne soit pas si agréable que ça. L'eliot avait dans ses résolutions d'être sage, toussa.

Maxym me sourit et je sais très bien ce qui m’attend. Ma meilleure amie est comme moi, elle ne résiste jamais à un bon défi qui lui fera repousser ses limites. Et ce n’est sûrement pas aujourd’hui qu’elle commencera. « Tu joues avec le feu, Reilly. » Oui, bien sûr, mais on sait tous les deux que ce ne serait pas la première fois, alors pourquoi pas. Sa bouche s’approche lentement de mon cou et je cesse de respirer quelques secondes lorsque l’Eliot pose sa langue tout doucement, m’arrachant un frisson avant qu’elle n’y plante les dents. Je serai la mâchoire. « Putin Max! » la laissant pourtant terminer le geste avant de me reculer un peu –inutile d’essayer de m’échapper, la douleur n’aurait été que pire. « T’y est pas allé de main morte! » Je ris néanmoins, me doutant que maintenant j’allais avoir une belle marque. Espérons que je pourrais expliquer à Blaise sans qu’elle ne me pète une crise.

Sous sa langue, la peau masculine frissonne. Si Max n'était pas aussi concentrée sur le fait de planter ses dents dans sa chair, elle en aurait sourit malicieusement. Finalement, un homme reste un homme, amoureux ou pas, prêt à s'engager ou pas. Marshall reste Marshall. Ca la rassure tout au fond d'elle. Égoïstement, elle a envie qu'il continue un peu à la regarder, même si ce n'est que du coin de l'oeil.  « Putin Max! » Elle serre encore, puis relâche son emprise. S'humectant les lèvres avec un petit sourire satisfait aux commissures. « T’y est pas allé de main morte! » Il s'attendait à quoi, sérieusement ? Il ne pouvait pas imaginer un autre scénario de sa part. « Fait pas le surprit, je t'avais prévenu ! » Elle se met à rire, jetant un regard vers sa peau qui commençait à rougir. « Bon courage pour ça... et pour le déménagement. Compte pas sur moi pour t'aider, je vais plutôt aller m’entraîner... ou quoique ce soit d'autre que ça. On s'voit plus tard ! » Ouais, comme ça. Se redressant sur le lit, elle se lève ensuite. « Tu fais une connerie Marsh. Mais j'suis sûre que tu le sais et que tu t'en rendras compte. » Elle l'espérait. Avant que Blaise soit une Reilly quoi. Lui adressant un clin d'oeil, la demoiselle quitte alors la chambre -non sans avoir au passage nonchalamment shooté dans un carton-.