I need help packing up, d'you mind? ♔ MAXARSHALL

La tête dans les cartons, je réalisais à peine que j’allais emménager avec Blaise ainsi que ma fille une semaine sur deux. J’étais vachement content, mais je dois avouer que j’avais certaine appréhension. M’enfin, qui ne tente rien n’a rien et j’en avais légèrement marre de vivre en commune. Ça avait ses bons côtés, mais aussi ses mauvais et j’avais besoin d’mon propre appartement. Concentré à mettre mes trucs dans des boites –j’avais beaucoup plus de chose que je ne le croyais- je n’entendis pas tout de suite ma meilleure amie entrer dans ma chambre. Lorsque je levai la tête, elle me regardait avec une tête, on aurait pu croire qu’elle venait de voir un fantôme. « Hey Max! Ça va pas? J’ai un zombie derrière moi? »

Complètement à la ramasse. En retard sur la formation du couple, en retard sur l'emménagement. En fait, Maxym n'est pas à la page niveau infos sur son meilleur ami, et ça va la frapper dans quelques minutes. Décidée à faire une petite surprise au beau brun, la demoiselle se rend à la Winthrop House d'un pas décidé, et monte directement dans sa chambre. C'est bon, elle connait le chemin. La porte est entre-ouverte, elle la pousse pour découvrir Marshall, concentré sur ses cartons. Bizarre. Parce que les affaires qu'il emballe là, c'est bien les siennes, elle les reconnaît. Quand il lève son regard vers elle, force est de constater que l'Eliot tire une gueule étrange. « Tu fous quoi là ? » Comme seule réponse à ses deux questions. « Tu changes de chambre ? » Hum, oui, dites-moi que c'est ça.  

« Tu fous quoi là ? » Non, pas de zombie derrière moi. Plutôt une furie juste devant. Ou du moins, ça ne saurait tarder. « Tu changes de chambre ? » Quel genre de meilleur ami est-ce que je fais hein? Je la tiens au courant d’absolument rien dernièrement parce que toutes mes décisions sont prises sur des coups de tête incroyable. « Si on veut… Juste pas ici? » J’avale de travers, je l’entends déjà gueuler dans ma tête. Eh merde… Un jour, je vais la perdre à force de la décevoir! Mais pour l’heure, je dois plutôt trouver un moyen de bien faire passer la médication. « J’allais justement t’appeler, tu me donnes un coup d’main? » Ouais, c’est ça, vas-y ment p’tit con.

Elle aurait préféré le voir avachit sur son lit, là, Maxym sent que quelque-chose lui échappe, et qu'il n'a pas l'air prêt à lui dire quoi. Son œil se fait suspicieux, et il n'a qu'à relever le regard pour s'appercevoir qu'elle est prête pour le duel.  « Si on veut… Juste pas ici? » Demoiselle fait quelques pas dans la chambre, faisant glisser ses doigts sur les étagères maintenant vides. Elle a pleins de souvenirs dans cette chambre, surtout d'une époque où ses soirées se passaient en grande partie ici. Qu'ils plaisantaient sur les conquêtes de chacun, et se vautraient dans leur liberté inconsciente. Une époque où ils étaient d'accord sur tout. Maxym ne se rappelle plus quand leurs routes ont commencé à diverger, mais les cartons qui jonchent le sol ne la rassurent guère sur la suite du chemin. « Tu pars de la Winthrop ? » Qu'elle en déduit, essayant de calmer l'espèce de fureur qui n'attend qu'une étincelle pour enflammer ses sens. Il comptait se barrer en appart, seul ? Hum, bizarre, et pas ressemblant au sociable Reilly. « J’allais justement t’appeler, tu me donnes un coup d’main? » Voyons Marshall, tu sais bien mieux mentir que ça. « Hé bien, quel timing parfait ! » Ca suinte l'ironie. Attrapant un trophée de foot qui attendait d'être emballé, elle s'approche du carton ouvert. « J'veux bien t'aider.. mais je veux savoir où ils vont, ces cartons. » Son talon donne un léger coup dans la boite. 

J’me sens comme un gros imbécile à lui mentir comme ça. C’est pas moi ça, mentir à ma meilleure amie, mentir à Max. Normalement, on se dit tout sans filtre aucun et là, j’arrive même pas à lui dire que je pars en appartement. Qu’est-ce qui m’prends? Franchement, j’me reconnais pas. Elle mérite mieux que ça, et pourtant, j’trouve pas le courage d’être franc. « Tu pars de la Winthrop ? » J’hochai vaguement la tête. Eh oui, après pratiquement 6 ans à être ici, que j’ai enfin le poste de vice-président, voilà que j’fou l’camp. « Hé bien, quel timing parfait ! » Qu’elle me dit quand j’fais remarquer que j’allais justement l’appeler. Ouais, un autre beau mensonge Reilly. Je lève les yeux sur elle alors qu’elle attrape un trophée et esquisse un sourire malgré moi au souvenir dudit trophée. « J'veux bien t'aider.. mais je veux savoir où ils vont, ces cartons. » J’avale mal ma salive, normal vous m’direz quand on a la gueule sèche comme le désert et râpeuse comme du papier sablé. C’est c’qui arrive aux menteurs j’suppose. Comment ils font pour vivre? « J’ai décidé d’me prendre un appart comme je vais avoir la garde partagée pour Autumn. » Ouais, ça c’est la belle partie de l’histoire. C’est le côté mignon, celui qui arrachera un "Ooohnn" à toutes les filles… mais l’autre partie? Bien moins mignonne, en tout cas pour ma meilleure amie.

Ses billes fixaient avec regret les cartons se remplissant. Une page qui se tourne, c'est comme ça qu'on dit ? Elle les aimait bien ses petites habitudes la Maxym, ça lui allait parfaitement de voir son meilleur ami dans sa chambre à la confrérie. Mais elle ne pouvait pas lui reprocher d'avoir envie de changement, elle-même avait emménagé dans un appartement depuis la rentrée. C'est plus la raison de cette décision, alors qu'il venait d'être élu, qui l'inquiétait.  « J’ai décidé d’me prendre un appart comme je vais avoir la garde partagée pour Autumn. » Le poids sur son estomac s'hôte dans l'instant. Elle pose le trophée dans la boite, soigneusement, et relève son regard vers le garçon. « … Ah tu me rassures ! » Elle souffle, et se met à rire. « Pfou.. Tu m'as fais peur avec ces cartons là, j'ai cru que tu déménageais avec.. » Oh, on sait tous à qui elle pensait. Mais elle garde ses lèvres bien closes, pour ne pas se lancer dans le sujet épineux qui commence par un B. « ..enfin laisse tomber, j'me suis imaginée n'importe quoi ! » La belle pouffe, et l'on peut lire le soulagement sur ses traits. « Bon bah c'est une super nouvelle ça ! J'espère que tu me laisseras l'emmener en virée shopping. Je deviens douée avec les gosses tu sais. » C'est sa façon à elle de lui montrer qu'elle fait des efforts. Que sa gamine là, elle l'aime déjà, juste parce que c'est la sienne. En se relevant, elle fait un pas vers lui et l'enlace quelques secondes. Cette garde partagée était vraiment une excellente nouvelle pour lui.

« … Ah tu me rassures ! » Je lève les yeux vers elle et un sourire étire mes lèvres, un sourire amer cependant. « Pfou.. Tu m'as fait peur avec ces cartons-là, j'ai cru que tu déménageais avec.. » Je ris avec elle, nerveusement. Je sais très bien ce qu’elle allait dire. Et elle aurait eu raison. Pourquoi est-ce si difficile pour moi de lui dire la vérité bon sang? « ..enfin laisse tomber, j'me suis imaginée n'importe quoi ! » J’hoche la tête en continuant de rire un peu. Ouais, non, c’était pas n’importe quoi et tu t’en doute Max, pas vrai? « Bon bah c'est une super nouvelle ça ! J'espère que tu me laisseras l'emmener en virée shopping. Je deviens douée avec les gosses tu sais. » « Bien sûr! Et puis, à 5 ans j’suppose qu’elle va pouvoir commencer à s’intéresser à la mode, j’sais pas trop comment ça fonctionne encore les p’tites filles tu vois. » Je secoue la tête alors qu’elle vient me serrer rapidement dans ses bras. Putin, mais ça la rend toute chose les enfants ma Maxym chérie! On croirait presque qu’elle s’attendrit. « Hey, t’es sûr que ça va? » que j’lui demande en la prenant par les épaules, plongeant mon regard dans le sien.

Maxym est rassurée. Pas totalement. La faute au fait qu'elle le connaît, son meilleur ami, elle sait quand il doute, quand il s'en veut, quand il lui cache quelque-chose. Ils se comprennent en un regard, vous savez ? Mais la demoiselle essaye d'oublier ses doutes, l'aidant à faire ses cartons. Si elle savait.. les cartons ne resteraient pas dans cet état. Enfin, pour l'instant l'eliot se réjouit pour le beau Winthrop et sa fille. « Bien sûr! Et puis, à 5 ans j’suppose qu’elle va pouvoir commencer à s’intéresser à la mode, j’sais pas trop comment ça fonctionne encore les p’tites filles tu vois. » Et elle, elle le prend dans ses bras. La bonne nouvelle sûrement. Normalement, au mieux elle lui donnerait un léger coup dans l'épaule, ça se fait pas de câlins pour rien. Mais là.. y a trop de choses. L'impression qu'il lui mend, qu'elle ne gère plus rien. « Moi j'commence à maîtriser, t'inquiète ! » Elle place un léger rire, merci à Torrey et sa fille. Forcément, vivre avec elle lui avait apprit beaucoup de choses. S'écartant du brun, un « Hey, t’es sûr que ça va? » la surprend. Posant ses mains sur celles masculines qui sont sur ses épaules, Maxym affronte le regard brun. « Mais oui ça va ! Ca va toujours. » Hum, faux. Petit sourire encourageant. « Tu me laisseras venir dans ton appart hein ? On se fera toujours des soirées tous les deux j'espère. » Ses lèvres s'étirent dans quelque-chose qui semble presque timide. Elle ne veut juste pas qu'ils s'éloignent. Qu'il avance un peu trop vite pour elle, qu'elle reste derrière, paumée sur sa route.

« Moi j'commence à maîtriser, t'inquiète ! » Je souris, l’imaginant pourtant mal avec un enfant. Je sais très bien qu’elle vit avec Torrey et que cette dernière a maintenant un deuxième enfant, n’empêche, je la vois pas se la jouer nounou la Maxym. Bref, je lui demande si ça va vraiment parce que ouais, je sais encore la déchiffrer et voir qu’un truc la dérange, un truc la chicotte de l’intérieur et ça se voit. Elle pose les mains sur les miennes et me regarde bien en face, se construisant rapidement un air qui se veut convainquant –je suppose, parce qu’avec moi ça prend pas. « Mais oui ça va ! Ca va toujours. » J’arque un sourcil. « Tu me laisseras venir dans ton appart hein ? On se fera toujours des soirées tous les deux j'espère. » J’hoche la tête même si je sais que ce sera compliqué une fois qu’on en viendra réellement à ces fameuses soirées. « Tu viendras quand tu voudras, tu sais bien! » Et au fond, je suis sérieux. Je veux qu’elle vienne quand elle veut, comme elle veut. C’est ma meilleure amie et ça ne changera pas de sitôt. Elles devront simplement apprendre à s’apprécier avec Blaise….

Chacun évolue. Regarde-le, lui le coureur, collectionneur, chercheur de sensations, se case avec miss Valeur. La jolie petite dunster qu'on a envie de protéger, de chérir jusqu'à la fin de sa vie. Comment voulez-vous que Maxym l'apprécie ? La brune est son parfait contraire. Alors.. je ne sais pas, elle avait sûrement cru qu'il choisirait quelqu'un qui lui ressemble plus. Mais que voulez-vous, c'est toujours comme ça, l'Eliot n'a pas le profil de celle qu'on épouse, mais plutôt celle avec qui l'on trompe la mariée. Même si elle aussi évolue, avec les enfants principalement, qu'elle apprend à apprécier. La présence d'un petit être ne la dérangera donc nullement pour venir squatter l'appart de son meilleur ami. Il faudrait bien plus. Genre, une brune fadasse à fossettes. « Tu viendras quand tu voudras, tu sais bien! » Oui elle sait. Enfin, elle croit. S'écartant légèrement, la demoiselle garde cependant ses doigts accrochés aux siens. « Et toi, tu vas comment ? » Moment de sincérité entre amis, n'est-ce pas ? Elle le fixe de ses prunelles foncées, le sonde. « Tu me dis tout, hein ? » Vas-y culpabilise, crache le morceau.