Première confidences ¤ Maëlys

Je m'en voulais presque de m'être livrée avec autant de facilité. Je me sentais d'autant plus mal maintenant que ma bouche avait lâché ces quelques mots. Impossible d'enterrer ma tristesse comme l'avait été mon frère aîné le seul que j'avais et que je n'aurais jamais. J'essayais une larme qui s'échappait de mon œil gauche avec précipitation et je me redressais. Oh oui il était sûrement fière. Lui qui disait si souvent que j'étais le cerveau de la fratrie. Lui qui me répétait que si je réussissais à l'école il m'offrirait un voyage que je n'oublierai pas. Jamais il n'aurait dû me faire cette promesse !

J'espère... Désolée je sais pas ce qui m'a pris d'aborder le sujet. Je ne suis pas là pour me lamenter sur mon sort

Peu de monde savait pour mon frère, rare était ceux qui savait pour mon père. Ma mère avait troivé intelligent de me payer un psy mais pas d'en parler avec moi.

Dans cette maison, il s'en passait des choses, des soirées pyjama, des disputes, crêpage de chignons, fous-rires, mais des fois, des pleurs.... "J'espère... Désolée je sais pas ce qui m'a pris d'aborder le sujet. Je ne suis pas là pour me lamenter sur mon sort" biensûr qu'il serait fière de toi! Je fronçais les sourcils, je voulais pas que tu t'excuses, non "Mais tu n'as pas à t'excuser, t'as le droit de m'en parler, de dire ce que tu ressens, on est là pour ça.. Enfin, du moins, moi j'suis là si tu as besoin." alors tu pouvais m'en parler. Je me levais pour aller chercher dans le frigo un petit pot de glace, avec une cuillère, pour te l'emmener en souriant, m'asseyant à tes côtés "Tiens, goûtes, elle est super bonne!"

Tu étais mal et je détestais voir les gens malheureux et triste, c'était certainement mon côté quincy et trop sensible qui faisait ça. Tu me regardais, peinée et presque reconnaissante du fait que je sois là pour toi "Merci..." fallait pas me remercier "C'est rien.. j'veux pas te voir pleurer moi." et j'étais allé chercher de la glace, c'était comme dans les films, mais c'était vraiment bon, et radical! "C'est vrai que c'est pas si mal... Pour le moral pas pour ma ligne " je me mis à ricaner légèrement en te regardant manger "T'es pas grosse, mon dieu.." et je te souriais finement "D'ailleurs, t'as pas de copain?"

"Oh rassure toi moi non plus !" tu n'avais pas non plus envie de pleurer, ce qui semblait logique après tout, c'était jamais bien d'être triste.. Je t'offrais donc un fin sourire, regardant ton nouveau sourire qui apparaissait, tandis que je te disais que tu n'étais pas grosse, tu n'avais franchement pas à t'inquièter pour ça. "Parce que je suis vigilente" mon dieu! En secouant la tête je soupirais en me retenant de rire "T'as pas besoin de l'être.." et cette question me turlupinait, pourquoi tu étais seule? Enfin, il me semblait que tu étais seule.. "Mon dieu non ! Pourquoi s'encombrer de problème supplémentaire, la vie est déjà bien assez compliquée !" et oui.. je m'apprêtais à dire un truc philosophique "Oui mais.. l'amour ça fait partie de la vie." olala!

Je la regardais secouer la tête comme exaspérée que je sois si vigilante avec mon poids. Elle se pinçait les lèvres... Maelys allait-elle rire ?
C'est ça moque toi ! Tu ne riras plus lorsque j'aurais un IMC à 30, que je porterai du XL et des pantalons en taille 44. Certes c'était fort peu probable que cela m'arrive un jour. Je me serai bien précipitée sur du bois pour le toucher et éviter ainsi les mauvais coups du sort, mais... Soyons réaliste ! C'était impossible ! Alors, je riais de bon coeur à ma bêtise.
Nous abordions un sujet qui ne m'étais pas tellement familier. Pourquoi ne voulait-elle pas plutôt parler de soirée, d'aventure d'un soir ou même d'animaux de la ferme. Pfff !... Ca fait partie de la vie !
Mes parents s'aimaient au début. Puis ils ont décidé d'avoir des enfants. Puis de se haïr. Je soupirais. L'amour c'est comme un cauchemar Maelys ! Ca commence bien, tu te doutes de rien, t'es heureuse, insouciante et ça finit mal et quand tu te réveilles, tu pleures, t'as tout perdu, t'as plus que tes souvenirs que tu essaies d'oublier et de te rendormir mais tu n'y arrives pas !... Parce que t'as peur Mélancolique ?... Peut-être mais pas nostalgique. Je veux pas me rendormir !

"C'est ça moque toi ! Tu ne riras plus lorsque j'aurais un IMC à 30, que je porterai du XL et des pantalons en taille 44."  mais oui biensûr... Je me mis à rire aux éclats, oh c'était plus fort que moi "T'es dingue toi!" et là, tout redevenait plus sérieux, on parlait de l'amour alors, c'était logique.. "Mes parents s'aimaient au début. Puis ils ont décidé d'avoir des enfants. Puis de se haïr. L'amour c'est comme un cauchemar Maelys ! Ca commence bien, tu te doutes de rien, t'es heureuse, insouciante et ça finit mal et quand tu te réveilles, tu pleures, t'as tout perdu, t'as plus que tes souvenirs que tu essaies d'oublier et de te rendormir mais tu n'y arrives pas !... Parce que t'as peur. Je veux pas me rendormir !" mh, j'étais en train de le subir, mais je n'étais pas encore tombée amoureuse de Wade. Je te regardais, plus attendrie que tout à l'heure "Je sais bien.. mais j'pense que tout le monde doit trouver la bonne personne. L'amour ne doit pas toujours finir en drame, mh?"

Je riais de bon coeur à sa réponse. Oui, ça c'était moi, riant, plaisantant, taquinant. Les évènements récents m'avait rendu tellement plus morose et renfermée sur moi même. Maelys qui avait appris à me connaitre s'en rendait bien compte.
Alors que je lui donnais ma définition de ce qu'était l'amour ou plutôt ce qu'était avoir le coeur brisé. Ma bizuteuse semblait être d'accord avec moi. Ou du moins en partie. Je restais un instant songeuse, me demandant si je n'avais pas déjà trouvé cette personne. Ma mère s'obstinait à me dire que j'étais trop jeune pour le savoir. Je suppose que tu as raison. Autrement vous n'êtes tous qu'une bande de malade masochiste à souhait. Terminais-je en riant. JE me cachais peut-être derrière mes plaisanteries mais Maelys n'était pas dupe. Terminant mon petit pot de glace, je regardais le fond légèrement déçu. Je te remercie en tout cas. Ca fait énormément de bien Pas tant de manger trop froid et trop sucré, mais surtout de pleurer et de me confier comme elle m'avait permis de le faire

Ah l'amour, tellement de débats pourraient être fait sur ce sujet bien sensible pour certains, ou pour tous enfaite.. "Je suppose que tu as raison. Autrement vous n'êtes tous qu'une bande de malade masochiste à souhait." je me mis à rire légèrement à ta remarque, au fond, je pensais que tout le monde avait besoin d'amour, de se sentir utile et indispensable pour quelqu'un. "Je te remercie en tout cas. Ca fait énormément de bien" je posais mon regard sur toi "J'serais là encore si t'as besoin.. L'oublies pas."

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