Jaspée - i'm fine now

Salomée lui avait envoyé un sms, quelque chose qu'elle avait bredouillé. Vite fait. C'était sans doute l'excitation. ou peut-être la peur. ou peut-être la peur d'avoir des reproches. ça faisait combien de mois qu'elle était partie ?. elle ne savait même plus. il l'avait oublié ?. elle en avait bien peur. C'était vraiment la peur de se dire qu'en fait, elle ne lui manquait plus. Elle a effacé l'sms, a recommencé et a finalement envoyé le message sans faire exprès. Shiiiiit ! s'exclama-t-elle avant de mettre une main sur sa bouche. Discrétion. Elle posa son visage contre le mur en soupirant...pourquoi ne pas lui dire tout simplement qu'elle est là derrière cette porte qui les sépare ? Elle est là ! Elle soupire en essayant de ne pas se mettre à danser des pieds, nervosité quand tu nous tiens. Elle prend un grand bol d'air, limite elle pourrait se mettre dans une position de yoga..elle s’agenouille le chapeau jaune sur sa tête qui descend sur ses cheveux...verra-t-il qu'elle les a lissés ? Qu'elle a une jolie coupe et que ses jolies boucles ne sont plus que des lignes raides. Son visage est toujours le même, toujours les mêmes lèvres charnues et roses. Toujours les mêmes yeux avides de liberté. Oui. c'est toujours ce marron clair qui s'illumine quand elle sourit. Elle se relève, décidée, après tout c'est elle, Salomée ! Une princesse darliiing ! Alors qu'elle cesse de se soucier. Elle se dirige vers la porte de la chambre du Dunster pour frapper d'un poing, mais se retrouve bloquer dans son mouvement, le regard exorbité...la porte s'ouvre toute seule...bébé ?...s'exclame-t-elle le regard qui s'arrête et qui se pointe sur lui. Idiote, t'aurais pu dire autre chose...Elle se mord les lèvres.

Trop de semaines, trop de mois. Jasper a arrêté de compter. Au début, il savait. « Elle est partie depuis trois jours. » Le décompte la rapprochait du moment où elle reviendrait. Puis... il a arrêté de cocher les jours. Parce que ça ne sert à rien, quand on ne sait pas la date de la délivrance. Il avait même finit par douter qu'elle existe. Peut-être qu'elle resterait « chez elle », comme elle dit. Finirait par se dire qu'il ne vaut pas un retour. Et il y eu un sms, qui lui disait qu'elle rentrait demain. Le garçon appréhendait un peu je crois. Après tout, à peine se sont-ils avoués qu'ils se sont séparés. Nouveau sms. Il voit le prénom sur son téléphone, mais ne l'ouvre pas. C'est pour plus tard, quand son petit organe palpitant sera prêt. Il va plutôt aller prendre l'air, marcher, cesser d'être trépignant. De toute façon, il est incapable de réfléchir depuis qu'il sait qu'elle revient. Ouvrant la porte, l'impatient se retrouve face à Salomée. Et ça semble arrêter tout son organisme. Cœur, respiration, cerveau. Monsieur est en pause, le temps de glisser ses billes sur la belle. Sa belle, en fait. Même avec son espèce de chapeau vert sur la tête. « On avait dit qu'on deviendrait pas niais. » Finit-il par lâcher, ses traits cédant en un fin sourire. Il s'appuie contre l'encadrement de la porte, essayant le détachement alors que ses yeux trahissent sa tendresse. « Alors comme ça, mademoiselle Glücksbourg est de retour ? » Son corps se remet en marche, son cœur battant lourdement. Elle est là, enfin.

« On avait dit qu'on deviendrait pas niais. » Ses prunelles effectuant des saccades oculaires ininterrompues entre son regard et ses lèvres. Elle baisse les yeux en se détournant un peu. Elle a du mal à respirer, ça lui a fait quelque chose...de le revoir. « Alors comme ça, mademoiselle Glücksbourg est de retour ? ». Ca lui serre le coeur, elle sait que derrière ses paroles se cachent une certaine tristesse..il a attendu longtemps et elle est enfin la..comme une certaine délivrance. Salomée s'approche et passe ses doigts tout froid sur les lignes faciales d'Ellington. Elle retrace le bout de son menton, de ses lèvres et puis elle s'arrête sur sa paupière, la ferme et descend sa joue d'une jolie trait qui semblerait dessiner une larme. Elle l'observe...tout n'est que silence, un silence paisible...je veux de toi articule-t-elle avec une certaine facilité, comme-ci c'était tout ce don elle avait besoin à ce moment là...Elle retire son bonnet en le lançant à l'intérieur de la chambre et enlève son pull. Il fait noir dans le couloir ou peut-être même froid. Il ne l'a jamais vu nue pourtant elle se retrouve la, la poitrine à découvert ...je ne sais pas si vous avez d'autres plans...peut-être que vous m'avez trouvé une remplaçante...alors je comprendrai que ce soit difficile de céder à ma demande...elle passe ses mains autour de sa poitrine, son teint blanc qui se reflète tout de même dans le noir profond. Elle retire son slim sans jamais quitter des yeux Jasper..prend-moi telle que je suis, je ne suis pas prête à partir...Petite culotte dans le couloir, nuit étoilée avec des grands coeurs qui se rencontrent.

Je crois qu'au fond, il lui en veut un peu. C'est étouffé par la joie, le réconfort, ces conneries rosées, mais elle l'a fait tomber amoureux d'elle, et elle est partie. Le laissant lui et son petit cœur livré en pâture. Oh, Jasper savait à quoi il s'exposait. Tout est décuplé à son contact, et c'est drogué qu'il a accepté de s'en remettre à elle. Dépendant, sûrement. La preuve, les doigts glacés de Salomée qui arpentent ses traits effacent les traces de tristesse qui ont pu marquer son visage ces précédentes semaines. Ferme ses paupières, respire. « ..je veux de toi » Ses prunelles océans se rouvrent bien vite, et ne savent même plus où se poser. Il y a bien trop à regarder pour que son esprit pourtant vif saisissent toutes les informations. Des cheveux courts, ok. Un pull enlevé, ok. Ellington tire une de ces gueules.. cligne un peu des yeux, et arbore son sourire idiot des grands jours. « ...je ne sais pas si vous avez d'autres plans...peut-être que vous m'avez trouvé une remplaçante...alors je comprendrai que ce soit difficile de céder à ma demande... » Si d'autres plans il y avait, ils sont désormais oubliés, aussi vite que ses vêtements se sont ôtés de son corps. « ..prend-moi telle que je suis, je ne suis pas prête à partir... » Tachycardie ou température trop élevée, choisit ta mort.  « Essaye seulement de t'en aller.. » Le regard s'oblige à se fixer sur les émeraudes brillantes, et c'est sans plus de cérémonie qu'il l'attire à lui en glissant son bras derrière la taille féminine, fermant la porte en la plaquant contre. Salomée, ou comment arrêter l'intellect de Jasper. « Je t'avais déjà dis que j'avais un faible pour les filles aux cheveux courts ? » Qu'il souffle contre ses lèvres, sa main libre faisant glisser une mèche entre ses doigts.

« Essaye seulement de t'en aller.. » Il l'attire vers lui, elle frémit. Elle sait qu'il ne va plus la quitter, maintenant que leurs doigts se sont croisés. « Je t'avais déjà dis que j'avais un faible pour les filles aux cheveux ... ? » Elle sourit avant de répondre...ah bon, je ne savais pas. Mensonge. Il joue avec une boucle de ses cheveux, elle le fixe. Il a de magnifique yeux, elle n'avait pas remarqué combien ils pouvaient être si intense dans ce genre de moment. Elle passe son front contre le sien et se délecte du silence qu'elle lui impose. Calme. Elle ferme les yeux, leurs nez s'entrechoquant et ne trouvant pas leur place. Elle passe une main derrière son cou le rapprochant encore plus de son visage puis elle vient lui mordre les lèvres légèrement avec ses dents. Elle sourit, parce que ça pourrait être la première fois, leur première fois...ensemble. Elle ne sait pas s'il en a connu quelques unes avant elle. Lomée n'a pas envie d'y penser, en faite, ça la rendra sans doute jalouse de se dire qu'une autre aurait pu partager ce moment, cette même douceur avec lui. Mais, elle est là...égoïstement, il est à elle et c'est tout ! Elle le pousse légèrement vers l'arrière et bien qu'une lampe éclaire son bureau, il fait sombre. Elle cherche du regard son lit, mais arrête sa recherche pour le regarder de nouveau...dis-moi si tu veux qu'on arrête tout maintenant. Elle ne veut pas presser leur relation, elle n'a pas aussi envie de le prendre au dépourvu non plus...qui dit 'amour' dit 'préservatif', car sans c'est le risque de se retrouver avec le ventre rond au bout de quelques mois... je ne voudrais pas que t'aille te plaindre  d'une quelconque grossesse chez Leandra...elle rigole un peu...je suis sûr qu'elle pense que je dois être la pire des petites amies.

Ses billes ont du mal à la quitter. La faute au temps qui est passé, et à leurs éclats de voix qui ne l'ont jamais laissé contempler à sa guise Salomée. Là, Jasper prend le temps. Parce que pour une fois, ils ne sont que tous les deux, et qu'on en oublie la confrérie qui les entoure, ce banal dortoir devenant l'endroit le plus romantique. Les doigts accentuent leur pression contre la peau féminine, il veut la sentir contre lui maintenant qu'elle est bien là. Dans sa position, ça devient compliqué d'épiloguer sur la rapidité, ou non, de ses désirs. Pour une fois qu'Ellington ressent plus qu'il ne réfléchit, n'allez pas le blâmer. Il est docile, il recule quand elle le pousse légèrement. Ses billes océans inondant celles plus foncées. « ..dis-moi si tu veux qu'on arrête tout maintenant. » Il l'aime, elle l'aime, il ne voit pas de raison plus légitime. On s'en fout des bougies, des fleurs, de la musique, de ces trucs à l'eau de rose qu'elle apprécie tant. Une lampe de bureau et la fille, ça lui suffit. « Ouais.. je vais pas dire ça. » Lâche-t-il avec un sourire en coin, de ces sourires qu'ont les idiots remplit de bonheur, et ses doigts glissent de ses reins à sa main, pour l’entraîner vers son lit. Enfin, ça c'était avant qu'elle ne lui balance l'équivalent d'un seau de glace. -100 sur l'échelle du désir, montagnes russes. « .. je ne voudrais pas que t'aille te plaindre  d'une quelconque grossesse chez Leandra...je suis sûr qu'elle pense que je dois être la pire des petites amies. » Le refroidit lâche la main de sa belle, et s'assoit lourdement sur son lit. Soupire en fond sonore. « Vraiment ? On va parler de Leandra maintenant ? » Il y a du reproche dans le fonds de sa gorge, plus que prévu surement. Il se laisse tomber sur le dos. « C'est sur que c'est le moment parfait.. » Les lèvres sont amères, le sourire aussi. Léger moment de silence, puis il se redresse brusquement. « Qu'est-ce que ça peut te faire ce qu'elle pense ? Quand on voit avec qui.. » Et il ferme sa bouche. Critiquer Jude, peut-être pas le bon moment. « Putain, Lomée.. » La voix de la frustration, de la lassitude, appelez ça comme vous voulez.

« Vraiment ? On va parler de Leandra maintenant ? » Il se couche lourdement sur son lit. Elle se mords les lèvres...mince, elle soupire puis passe une main dans sa chevelure. « C'est sur que c'est le moment parfait.. » Ils ont toujours le moment parfait pour tout gâcher, elle est la presque nue, son corps commence a se refroidir et il hésite, il fait attention à ça petit remarque sans prétention. Elle n'y pensait pas...elle voulait seulement le taquiner. « Qu'est-ce que ça peut te faire ce qu'elle pense ? ... tout idiot ! Parce que je suis JALOUSE, JALOUSE  D'ELLE ! a-t-elle envie de hurler, mais elle se tait...Quand on voit avec qui.. » Elle a envie de lui dire d'en arrêter là. Jude n'a pas tort de s'acharner sur lui quand on voit comment il lui tourne autour, il passe sa journée à ses côtés et lorsqu'ils s'envoient des messages, elle ne dit rien ! Alors, il n'a pas le droit d'insulter Jude, surtout qu'elle s'entend bien avec lui...maintenant. « Putain, Lomée.. » Il est frustré et elle aussi...s'il te plait arrête de penser chuchote-t-elle, parce que s'il y a bien une chose que les hommes sachent faire, c'est bien cela. Il se rassit sur le lit, elle s'est rapproché de lui en posant ses mains sur ses joues...désolée, mon coeur...j'aurai pas dû en parler, c'était seulement pour...elle ferme les yeux en ravalant sa salive...pour rire. Je ne sais pas ce qui m'a prit, j'ai toujours peur qu'il arrive quelque chose qu'on n'aurait pas souhaité...elle passe ses mains sur ses bras...j'ai vraiment froid là...et elle passe ses lèvres dans son cou en espérant qu'il ne se soit pas refroidi pour de bon et que son envie ne soit passée. Elle pousse son torse pour se coucher complètement sur le lit et s'agenouille sur lui en posant sa tête contre la sienne...hm...tu me pardonnes ? Elle lui fait une moue de chien battu, il ne pourra pas résister...fin, elle l'espère.

Ca laisse des traces, ces querelles qui n'en finissaient pas. Qui n'en finissent pas, autant conjuguer au présent. Elles ont tracé de fines cicatrices qui se craquellent à la moindre perturbation. Tout est plus fragile. Instable. Il faut garder l'équilibre, chanceler sans céder au poids qui veut t’entraîner là-bas, au fond. Jasper sur-réagit, sûrement. Une relation arrosée d'essence, n'attendant qu'une étincelle pour s'embraser.  Il dérive, creusant sérieusement la tombe de leur soirée. Mais heureusement, ses lèvres arrêtent la divagation sur Jude, ce n'est pas le sujet. Il reste encore un peu de conscience à ce dunster. « ...s'il te plait arrête de penser » La requête le fait sourire, d'une façon délicieusement ironique. « ...désolée, mon cœur...j'aurai pas dû en parler, c'était seulement pour......pour rire. Je ne sais pas ce qui m'a prit, j'ai toujours peur qu'il arrive quelque chose qu'on n'aurait pas souhaité. » Lui il sait, ce qu'il lui a prit. C'est juste qu'ils bousillent toujours tout. Si c'était pas elle, c'est sûrement lui qui aurait placé la phrase qu'il ne fallait pas. « J'suis pas le seul qui devrait arrêter de penser, Lomée. » Soupire. « Il arrivera toujours des trucs qu'on voulait pas.. » Ca pouvait paraître défaitiste, mais c'était loin de l'être. La beauté de la vie, c'est de surmonter ce qu'on place sur notre chemin non ? Et question obstacles, Salomée et Jasper étaient plutôt doués. « ...j'ai vraiment froid là... » Remontant ses billes sur elle, il se laisse docilement faire, retombant dos contre son lit. Cette princesse avait le don de ne pas laisser son cœur tranquille. Oscillant entre froid et chaud, colère et désir. Vu la tenue de la demoiselle,, j'vous laisse deviner le sentiment remportant la bataille. « ...hm...tu me pardonnes ? » Se redressant sur ses coudes pour venir effleurer les lèvres féminines, il ne la lâche pas du regard. « Je sais pas.. Tu m'as vraiment fâché alors.. » Qu'il chuchote à travers sa bouche qui trace un sourire taquin. « J'hésite encore. » Il joue, ni plus ni moins. La provoque en déposant ses lèvres à la commissure des siennes, sans l'embrasser. Elle lui manquait.

« Je sais pas.. Tu m'as vraiment fâché alors.. » Il a un sourire...« J'hésite encore. »....taquin. Il dépose un baiser chaud sur le coin de ses lèvres unies. Elle ferme les yeux puis les rouvre« alors, c'est bon...on arrête » murmure-t-elle avec un petit hoquet trompeur. Elle rigole et il empire. Lomée simille un air boudeur qu'elle cache par la suite derrière un gros oreiller -10, 15 secondes-. Puis, elle relève sa tête - manque d'oxydation-, les cheveux bouclés complètement en pagaille avant de sourire béat « vous savez quoi mon Jasper Oscar Ellington..». Elle prononce son prénom avec un air noble et son accent danois. Elle se met a genoux à côté de lui. Puis, elle monte sur l'étalon et l'embrasse sur le cou avant de passer sa main sur son torse« on arrivera toujours à se faire la guerre, regrettant le peu de moment qu'on aurait du partager à fond. Je n'ai pas envie de rater cette occasion et de plus, je suis UNE princesse...» Elle sourit parce qu'elle a tout dévoilée, sa poitrine, ses courbes fines. Merkel parsème son cou de multiples baisers avant de fermer les yeux et de se laisser enlacer par le jeune homme.

« alors, c'est bon...on arrête » Hé, non, c'est pas ce qu'il a dit. C'est pas ce qu'il veut non plus. Lomée se cache derrière un oreiller, Jasper se mettant à rire doucement. De ces rires gamins, déjà convaincu à la cause et charmé. Elle ressort de sa cachette les cheveux hirsutes, des cheveux qu'il ordonne de ses doigts légèrement espacés. « vous savez quoi mon Jasper Oscar Ellington..» Haussement de sourcil. « Non, je sais pas ? Déjà, je savais pas que j'étais « ton » Oscar.  »Qu'il reprend avec un sourire malin, qui tranchait avec le frisson moins naif qui parcourait son échine quand les lèvres féminines se posaient sur sa peau. « on arrivera toujours à se faire la guerre, regrettant le peu de moment qu'on aurait du partager à fond. Je n'ai pas envie de rater cette occasion et de plus, je suis UNE princesse...» C'est vrai, faut s'y faire, ils sont prédestinés à souffler le chaud et le froid. Heureusement, parfois le premier gagne sur le deuxième. Sa main quitte sa chevelure pour rejoindre son dos nu, l’enlaçant contre lui ensuite. Tout ça pour mieux la faire basculer sur le côté, se retrouvant au-dessus d'elle, appuyé sur ses bras. « C'est pas vraiment une façon de se comporter pour une princesse. » Il s'amuse du mot, son regard glissant sur sa nudité. « Elle a même pas de robe la mienne. Et elle s'enferme dans une chambre minable d'une sombre confrérie pour faire on-ne-sait-quoi.. » Laisse la phrase en suspend, se mord la lèvre. Pas de château rêvé, ni de prince charmant. Juste un mec amoureux d'elle. Sa bouche finissant par rentrer en contact avec celle féminine.