Dans la vie il y’ a des jours qu’on regrette, d’autre qu’on aime, moi en ce moment, j’aimerai être en Corse pour fêter l’anniversaire de Tynéa, ma petite sœur d’amour, celle qui fait battre mon cœur un peu plus chaque jour, mais qui me manque aussi un peu plus, cette année est compliquée pour moi, j’ai beaucoup de mal à me remettre du manque que provoque mes enfants. Je ne pensais pas que des enfants pouvaient prendre une telle place. Mais je devais absolument me connecter à mon adresse mail, ayant oublié mon téléphone mobile à la maison. Sans perdre une seconde, je clôture mon cours et m’en vais à la salle informatique découvrir mes messages personnels. Aie, pas de PC libre… attendre…après cinq minutes d’attendes les étudiants partirent à d’autres occupations, je me dirige vers un ordinateur, l’allume et me connecte au plus vite, rien ne vas assez vite à mon goût, la page charge…voilà le mail que je voulais, mon avocat, je regarde le titre du mail hésitant à l’ouvrir, puis la pression est trop longue, je l’ouvre, lis en diagonal, je ne veux qu’une chose connaître le verdict du juge…Je les ai, je vais passez Noel avec mes enfants, mon ex-femme n’a pas gagné cette manche-ci. Je réponds un rapide message à cette merveilleuse nouvelle. J’en décide même de sonner via skype à ma petite sœur pour lui annoncer la nouvelle, je le sais j’ai l’air bête à parler à un écran, mais je suis seul dans cette pièce maintenant en discutions avec ma princesse… Elle met fin à la conversation par fatigue, j’ai totalement oublié le décalage horaire. Je ferme ma session d’ordinateur et m’assoie au fond de mon siège pour profiter du moment de bonheur au calme.
Les cours terminés, j’avais tout de même décidé de me rendre en salle informatique afin d’effectuer des recherches pour mon prochain devoir. Quoi ? Ce n’est pas parce que j’aspirai à devenir une Cabot à part entière, que je n’avais pas de cervelle et que j’étais forcément nulle en cours. Bien au contraire. Ceux qui ne me connaissent pas pensent sans doute que je suis une jeune femme n’ayant qu’un physique avantageux et rien dans la tête et pourtant ce n’est pas le cas. Si je vous disais que j’ai un quotient intellectuel supérieur à la moyenne, vous ne me croiriez pas n’est-ce pas ? Et bien pourtant c’est bel et bien le cas. Ce jour-là, après être passée dans ma chambre pour aller y récupérer mon ordinateur portable, j’avais pris la direction de la salle informatique et une fois entrée dans celle-ci, j’avais scruté la pièce du regard, à la recherche d’une table libre, placée dans un endroit plutôt tranquille. Oui, mais voilà, si j’avais prévu de bosser un peu dans cette salle, ce que je n’avais pas prévu en revanche c’était de tomber nez à nez avec cet homme que j’avais fréquenté durant les vacances d’été précédentes. Surprise, j’avais failli lâcher mon portable, mais m’étais reprise à temps, avant de prendre la parole, tout en prenant soin de vérifier auparavant qu’il n’y ait personne d’autres que nous dans la pièce « Tym… Toi ici ? Je ne savais pas que tu étais étudiant à Harvard… » Il ne manquait plus que ça tiens. Nous, qui nous étions quittés en bon terme à la fin des vacances, persuadés qu’on ne se reverrait jamais, voilà que nous nous retrouvions de nouveau l’un en face de l’autre, dans la même université et dans la même pièce. Passant alors une main dans mes cheveux, pour replacer l’une de mes mèches derrière mon oreille droite, je m’étais ensuite mordiller la lèvre inférieure, légèrement, avant de prendre de nouveau la parole « Ça fait longtemps que tu étudies ici ? Tu as choisi l’informatique toi aussi ? » Manquait plus qu’il ne me réponde par l’affirmative et là se serait le pompon. Après, qui sait, si ça se trouve il n’était là que par hasard et non pour étudier. Si ça se trouve il connaissait la prof d’informatique et c’est pour cette raison qu’il se trouvait dans cette salle, allez savoir… Toujours est-il que j’en apprendrai sûrement plus lorsque ce dernier me répondrait, vous ne croyez pas ?
Je ne m’attendais pas du tout à ce qu’on m’appelle par mon prénom dans la salle d’informatique, mes amis proches n’avaient pas pour habitude de le faire et c ‘est pour cette raison que je me tourne doucement vers cette voie. Clea, que faisait-elle ici, je savais qu’elle était plus âgée, d’ailleurs c’est pour cette raison que je ne lui avais pas parlé de mon métier. « Clea, tu es magnifique ! Je ne suis pas étudiant à Harvard. » Le aussi, me fit comprendre qu’elle était étudiante, ca c’était un peu moins bon pour moi, en même temps, je n’étais pas en poste quand je fleuretais avec elle et je n’avais pas imaginé son statut d’étudiante…est-ce que je devais lui dire ou me taire, je souffle doucement avant de lui répondre. « Je suis assez nul en informatique, je sais me servir de skype pour sonner à mes enfants et ma famille, lire et écrire des mails et me servir open office, après ca devient compliqué pour moi…Je gère mieux les massages. » Comment je devais lui dire ma fonctionne dans l’université, c’était pas un fait totalement anodin que du contraire. « Clea, je ne suis pas que kinésithérapeute dans cette ville… » Que c’était compliqué de dire une vérité aussi simple, peut-être que je la respectais trop pour lui dire ce que j’étais. « …Je suis enseignant au sein de l’université…je suis le plus jeune professeur du campus…Je suis désolé. » Etais-je vraiment désolé de devoir lui dire ça, je n’en savais rien , je ne regrettais pas notre relation que du contraire, mais je pouvais comprendre la réaction de Clea envers moi.
Alors ça c'était la meilleure ! Et dire qu'il y a quelques mois on s'était quitté en pensant qu'on ne se reverrait jamais, voilà que je me retrouvais une nouvelle fois face à lui. Quelle idée stupide j'avais eu de me lancer dans une histoire d'amour pendant les vacances, avec un homme que je ne connaissais même pas et sans faire connaissance avec lui auparavant ? Si j'avais fait comme toutes personnes le faisaient habituellement, j'aurai sans doute su qu'il étudiait à Harvard et je ne serai pas aussi surprise de me retrouver face à lui, en ce moment-même. De toutes évidences, il devait sans doute se dire la même chose de son côté, à en juger par l'air surpris qu'il avait lui aussi « Je te remercie pour le compliment, Tym, mais qu'est-ce que tu veux dire par " je ne suis pas étudiant " ? » S'il n'était pas étudiant, qu'est-ce qu'il foutait dans cette salle alors ? Curieuse de savoir ce qu'il allait me répondre, j'avais déposé mon ordinateur, sur une table non loin de moi et m'appuyant ensuite contre celle-ci, j'avais failli tomber à la renverse en l'entendant me dire qu'il gérait mieux les massages que les ordinateurs, ajoutant par la suite qu'il n'était pas que kinésithérapeute dans cette ville, mais qu'il était aussi professeur à Harvard. Ce n'est pas vrai ! Il ne manquait plus que ça... Mon regard balayant la salle de classe durant quelques secondes, j'avais ensuite été fermer la porte de la classe à double-tour, pour que personne ne puisse entrer dans celle-ci et me tournant ensuite face à Tyméo, j'avais à mon tour pris de nouveau la parole « Tu es désolé ? Mais de quoi ? On ne s'est même pas présenté l'un à l'autre pendant ces vacances, comment tu pouvais savoir que j'étais étudiante dans cette université et comment j'aurai pu savoir que tu es l'un des nombreux professeur d'Harvard ? » A cet instant-là, je ne lui en voulait même pas de ne rien avoir dit, à vrai dire je ne lui avais rien demandé, alors j'aurai été mal placé de l'engueuler parce qu'il venait de m'avouer qu'il était professeur. Toutefois, il restait un problème à élucider maintenant. « Tym... Enfin, je devrai sans doute t'appeler Monsieur maintenant, non ? Qu'est-ce que l'on ait censé faire maintenant ? Je veux dire... Comment on doit se comporter l'un envers l'autre désormais ? Tu te vois faire semblant de ne pas me connaître quand on se croisera dans les couloirs de l'université, après tout ce que l'on a vécu cet été ? Parce qu'en ce qui me concerne... Je ne suis pas sûre d'y arriver tu vois... »
C’est vrai que Clea n’aurait pas pu deviner que j’étais un enseignant, puis inversement, je ne pensais pas qu’elle était étudiante. « On aurait du prendre le temps de se connaître, de se découvrir et de partager nos histoires…attention je ne regrette rien ! Mais tu as devant toi, Monsieur Césari, professeur responsable. » N’importe quoi, m’appeler Tym ?! Ce n’était pas comme-ci, c’était l’une de mes élèves. Je m’approche d’elle doucement et pose mon derrière sexy juste à coté d’elle, en imaginant comment aurait été notre relation si on avait discuté de nos métiers. « Oh, doucement, il est hors de question que tu m’appelles Monsieur ! Tu es Clea, je suis Tyméo… On n’est pas au lycée, on est adulte…On va se comporter comme maintenant, en restant nous…tu veux venir me parler, et bien tu viens, tu me croises dans les couloirs, tu me fais un tendre bisou sur la joue, j’apprécie beaucoup tes bisous…D’ailleurs, j’ai le droit d’avoir un bisou ? » Je passe mon bras autour du cou de la belle brunette en souriant, elle était encore plus belle que dans mon souvenir. « Je te sors ce soir, tu viens manger chez moi…ce n’est pas négociable, j’ai une chambre d’ami si tu veux passer la nuit » Le fait de la revoir me donnait envie de passer un peu de temps avec elle, de la découvrir de la connaître, j’allais la voir souvent au détour d’un couloir. « Mais alors dit moi, tu es en informatique, si je comprends bien ? Si c’est le cas, je suis un peu déçu…je n’y connais rien…tu pourrais peut-être me donner des cours rémunérés… C’est affreux, je n’ai que 24 ans et je n’y connais pas grand chose en informatique… » Mon mariage et la naissance de mes enfants m’avait fait grandir trop vite dans un monde d’adulte ou les passe-temps n’étaient pas permis. Je n’avais pas encore mon salaire actuel et tout l’argent passait pour le bien être des enfants. « Tu n’es pas sûre d’arriver à faire quoi ? La tu m’intéresse vraiment beaucoup Clea et non je ne vois absolument pas, mais j’ai hâte de voir ou de comprendre tes idées ! » Je ne pouvais pas m’empêcher de penser au temps que nous avions passés ensemble, la jeune femme était une bouchée d’air pure pour moi, je vivais de nouveau pour moi avec quelqu’un.
« C'est vrai qu'on aurait dû, mais on ne l'a pas fait. Enfin bon, maintenant on sait tout deux qui est l'autre. Et tu sais quoi ? Moi non plus je ne regrette rien de ce que l'on a vécu cet été, même si je ne suis pas sûre qu'on aurait vécu les choses de la même façon en connaissant l'un et l'autre nos statuts respectifs. » Pourquoi fallait-il que le jeune homme que j'avais rencontré durant mes vacances estivales et à qui j'avais accordé quelque chose que je n'accordais en général à aucun homme, depuis qu'une personne de la gente masculine m'avait fait souffrir, soit un professeur ? Même si je n'étais pas élève dans ses cours, je restais une étudiante dans l'université où il enseignait et à cause de cela, nous n'avions pas le droit de nous comporter dans l'enceinte de l'université comme nous l'avions fait cet été. Perdue dans mes pensées, je n'en fut sorti que lorsque Tyméo avait reprit la parole pour me dire qu'il était hors de question que je l'appelle monsieur et encore moins pour que j'agisse différemment avec lui, tout ça parce que j'avais appris qu'il était professeur, ajoutant par la même occasion que si j'avais envie de l'embrasser sur la joue, dans les couloirs de l'établissement je pouvais le faire car ça ne le dérangeait pas le moins du monde, j'allais lui répondre avant de me stopper net en l'entendant me demander un bisou, après qu'il se soit rapproché de moi et m'ait pris dans ses bras. Comment pouvait-il prendre toute cette situation à la légère ? Ne sachant pas vraiment quoi faire, j'avais hésité durant quelques secondes, avant de finalement déposer mes lèvres sur l'une de ses joues, prenant ensuite la parole à mon tour « Tu te rends compte de ce que tu fais là ? Le doyen lui il s'en moque que je t'ai comme professeur ou pas, s'il apprenait que nous nous voyons en dehors des cours, dans ton appartement qui plus est, il pourrait nous virer tous les deux. Tu as conscience de cela ? » Cependant, même si ma conscience me torturait quelque peu, je dois bien admettre que depuis que j'avais revu Tyméo, je n'avais pas pensé une seule seconde à mon frère et à tout ce qui me hantait depuis déjà quelques mois. Ne pouvant m'empêcher de rire après avoir entendu Tyméo dire qu'il ne connaissait rien à l'informatique et que si je voulais, je pouvais lui donner des cours rémunérés, j'avais passé une main dans mes cheveux, avant de prendre de nouveau la parole « Je peux te donner des cours d'informatique si tu veux, mais je ne veux pas que tu dépenses de l'argent pour ceux-ci. Et puis tu sais... Il n'y a pas d'âge pour apprendre l'informatique. » Détournant ensuite mon regard du sien quand il m'avait demandé ce dont je n'étais pas sûre d'arriver à faire, j'avais mordillé légèrement ma lèvre inférieure, avant de répondre enfin, après quelques minutes, toujours sans soutenir son regard « Ce que je veux dire, c'est que certes je ne suis pas ton étudiante, puisque je n'étudie pas tes matières, mais je suis tout de même étudiante dans cette université et toi tu es professeur ici, si quelqu'un vient à nous voir ensemble, on risque d'avoir des problèmes... Cependant, comme je te l'ai dis, je ne suis pas sûre d'arriver à faire semblant de ne pas avoir été si proche de toi pendant nos vacances, en présence des autres... Même si nous devrions faire comme si de rien était, pour nous protéger et surtout pour protéger ta carrière. » Est-ce que je m'inquiétais un peu trop ? Oui, sans doute. Est-ce qu'à l'heure actuelle j'avais besoin d'être rassurée ? Oui, sans doute aussi. Tout ce que j'avais ressenti pour Tym pendant les vacances m'était revenu en pleine face, quand j'avais croisé son regard en entrant dans cette salle et depuis j'étais complètement perdue. Les questions allaient et venaient dans ma tête, c'était insupportable !
« Je ne suis professeur que depuis fin juillet, plus rien ne me retenait en Corse après le départ de mes enfants pour le Canada, je ne suis même pas sure que tu étais au courant de leur existences, je voulais vivre une vie d’étudiant pour oublier…puis tu as débarqué dans mon décor et j’ai pris la décision de passer du temps avec toi, car ça me plaisait. » Au moins j’étais honnête avec elle, mes enfants avaient repris leur place dans ma vie et je me devais d’être franc avec elle, je n’avais que des bons souvenirs avec Clea. Le doyen, sincèrement pourquoi tout le monde avait peur de lui ? C’est un directeur avec un cœur et qui ne semble pas totalement stupide, que du contraire. « Clea, je te protégerai toujours, mais il est hors de question que je sois indifférent envers toi. Et pour ce qui en est du doyen, c’est un homme comme un autre ! » Elle ne voulait pas de mon argent très bien, je trouverai autre chose à lui proposer en échange, mais la je ne pu m’empêcher de lui poser un petit bisou dans le cou en remerciement. « Considère que je suis ton kinésithérapeute en échange de mon apprentissage de l’informatique…Et comme tu dois m’apprendre l’informatique nous allons devoir passer du temps à deux dans la même pièce…tu penses que le Doyen sera d’accord ? » Je venais de retourner le problème ou plutôt son problème avec le doyen en trente secondes mais voilà qu’elle se remettait à parler de ma carrière, c’était touchant de l’entendre parler comme ça. Je me relève pour lui poser un autre petit bisou sur son front en souriant. « Alors déjà, nous n’allons pas faire semblant…j’ai le droit de saluer une étudiante, si tu y tiens absolument va pour le monsieur, mais… » Je m’approche un peu plus d’elle, avant de l’embrasser tendrement en souriant. « J’aime assez les problèmes si c’est pour te voir…laisse ma carrière tranquille, elle se porte bien toute seule… Ce soir c’est spaghetti chez moi, j’ai internet, tu peux même travailler pendant que je nous fais à manger…Mais laisse le doyen et nos statuts d’Harvard tranquille, sauf si tu as moins de vingt et un ans. » Je jouais un jeu sans le jouer, je ne voulais pas laisser partir Clea aussi facilement que j’avais pu le faire en début septembre…elle n’était pas qu’un flirt. J’avais envie de passer du temps avec elle, et si je dois la mettre devant un fait accompli d’accord, je le fait, mais ce soir c’est spaghetti à l’appartement.
Perdue ? Je dois avouer qu'en cet instant je l'étais et pas qu'un peu. D'un côté j'étais partagée entre la raison et l'envie et je ne savais pas du tout si j'allais réussir à résister longtemps à l'attirance, encore bien présente, que je ressentais pour ce jeune homme que j'avais rencontré pendant les vacances. Assise auprès de lui, je ne savais pas vraiment ce que je devais faire. Est-ce que je devais céder à l'attirance que j'éprouvais pour lui et mettre notre en avenir professionnel en péril ou bien alors devrais-je me montrer raisonnable et mettre de côté mes sentiments pour préserver le travail de Tyméo, ainsi que mon statut d'étudiante ? Même pas le temps de réfléchir que ce dernier avait repris la parole, m'annonçant qu'il ferait tout pour me protéger, mais qu'il n'avait aucunement l'intention d'être indifférent envers moi, peu importe ce que pourrait en penser le Doyen de l'université. J'allais alors prendre la parole à nouveau, quand ce dernier me stoppa net dans mon élan en m'embrassant dans le cou. S'il agissait ainsi, comment allais-je faire pour résister, moi ? Tyméo reprenant ensuite la parole en me disant qu'en échange de mes cours d'informatique, il serait mon kinésithérapeute, je n'avais pu retenir un léger sourire, avant de lui répondre enfin après qu'il m'ait demandé si le Doyen serait d'accord pour qu'on passe beaucoup de temps en tête à tête dans cette salle « Je ne sais pas s'il serait d'accord... en tout cas il serait totalement contre l'idée que cette porte soit fermée à clé durant tout nos cours privés d'informatique... » Lui faisant ensuite part de mes craintes, ce dernier avait repris la parole avant de venir m'embrasser tendrement. J'aurai dû résister et le repousser doucement à ce moment-là, il le fallait... Et pourtant je n'avais rien fait, mis à part répondre à son baiser et m'abandonner à lui quelques secondes, avant que celui-ci ne s'interrompt pour reprendre la parole et me dire d'arrêter de me préoccuper à cause des conséquences qu'une relation entre nous pourraient avoir sur sa carrière. Esquissant alors un léger sourire, j'avais pris la parole à nouveau « Si je comprends bien je n'ai pas le choix... Et non, ne t'inquiète pas, j'ai plus de vingt-et-un an et ce depuis déjà quelques temps tu sais... » Mon regard se posant ensuite sur celui du jeune professeur, je ne sais pas pourquoi, plutôt que de détourner mon regard et de reculer de quelques pas, afin de résister à la tentation, je m'étais approchée de lui dangereusement, avant de l'embrasser à mon tour durant quelques secondes... Pendant ces secondes durant lesquelles j'embrassais Tyméo, je ne pensais plus aux problèmes que l'on pourrait avoir à cause de notre relation, je ne pensais plus non plus au Doyen... En fait, je ne pensais plus à rien, mis à part à nous deux et ce que nous étions en train de vivre à ce moment-là.
J’étais certain de moi, ce n’était pas le hasard de se rencontrer ici et maintenant, je ne voulais plus de cette amourette d’été, je voulais autre chose avec la jeune brunette…peut-être à tord ? Ou à raison, j’avais bien prévu de lui montrer ce que j’envisageai pour nous. « On devrait alors penser à se voir ailleurs que dans ce local, je te proposerai bien de me retrouver dans ma classe…enfin mon auditoire, ou mieux dans ma salle pratique, mais je pense que ça serait pire de se faire prendre dans la salle d’informatique…Nous devrions reparler de mes cours d’informatique plus tard… » J’avais gagné quand elle posa à son tour ses lèvres sur les miennes, je ne pu m’empêcher de la serrer dans mes bras avant de lui chuchoter doucement. « Ce soir, tu passes la nuit chez moi ! J’ai envie de tout savoir sur toi, parce que qui êtes vous Clea Cooper ?! Hormis la jeune femme qui va m’apprendre l’informatique ! » Je n’avais pas de carrière contrairement à ce qu’elle pensait et quand bine même j’en avais une, il y a des choses que l’on ne décide pas, on les subit. Oh pire, j’irai m’en expliquer chez le Doyen, il fallait juste espérer que les vipères ne parlent pas tout de suite de ma relation, ou alors il fallait que je ne cache rien pour ne pas alimenter les ragots, c’était un petit peu difficile de faire un choix de stratégie pour se protéger. « Pourquoi tu as fermé cette pièce à clef en fait ? Tu as prévu de me séquestrer ? Ou de me torturer ? » Je ne pouvais pas m’empêcher de la regarder en souriant bêtement.
Trouver un meilleur endroit que la salle informatique, alors que celle-ci fermait à clé, ne serait vraiment pas tâche facile. Hors de question que l’on ne se voit qu’à l’hôtel et dans ma chambre. Non, ce n'est pas comme ça que je voulais que les choses se passent entre nous. Pas question que l'on passe notre temps à se cacher et que l'on ne se voit que pour coucher ensemble, non plus. Ce n'était pas mon genre et ça ne le serait jamais. Posant alors un doigt sur ses lèvres, je l'avais coupé net dans son élan, avant de prendre la parole à mon tour « Au moins cette salle ferme à clé et puis on est pas obligé de se voir que dans un endroit précis, on peut toujours se voir ailleurs, comme chez toi par exemple ou bien en ville. Par contre, je doute que dans ma chambre se soit possible, étant donné qu'il y a ma colocataire... A moins que je ne la mette dans la confidence, mais bon faudra te faire discret en venant si on fait comme ça. » L'embrassant à mon tour, j'avais esquissé un léger sourire en entendant les paroles de Tyméo, avant de plonger mon regard dans le sien et de lui répondre « Et moi aussi j'ai envie d'en connaître plus sur toi. Parce que la seule chose que je connais de toi c'est ton prénom et le fait que tu sois professeur et papa, mais je n'en sais pas plus... » Reposant ensuite mes lèvres sur celle de mon petit ami, avant de l'écouter à nouveau et éclater de rire en entendant sa réflexion, je lui avais alors dis « Peut-être pour les deux va savoir... Et puis maintenant que cette pièce est fermée à clé, avec la clé dans la serrure qui plus est, on ne risque pas d'être dérangé par des oreilles indiscrètes tu ne crois pas ? », avant de l'embrasser à nouveau tout en l'attirant avec moi, dans un endroit à l'abri total des regards. Pas question que quelqu'un ne vienne gâcher nos retrouvailles et le début de notre histoire, aussi rapidement.
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