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please forgive me | Graham

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Jacey sortait de cours, un peu plus tard que les autres, une nouvelle fois en grande discussion avec son professeur avec qui il s’était lancé dans un énième débat. Le professeur appréciait beaucoup Jacey pour sa franchise, ses recherches et surtout cette façon particulière qu’il avait de se servir de la loi, mais parfois, il jouait trop avec les limites de cette dernière, et il fallait à chaque fois le recadrer pour lui dire qu’il ne fallait pas sombrer dans l’inégalité à vouloir trop gagner d’affaires. Jacey n’en démordait jamais, pour lui, tout acte non interdit n’était pas condamnable, et il jouait sur cette légère nuance pour terrasser les autres. Son professeur essayait de lui faire entendre raison, mais comme à chaque fois, l’étudiant coupait court, prétextant qu’il avait un million de choses à faire. Ce qui n’était pas faux en soi, mais en l’occurrence, il n’allait pas se presser pour les réaliser. Dans le couloir, il avança en chantonnant, casque sur les oreilles, se laissant entrainer par les rythmes des musiques de Drake. Et puis, c’est là qu’il l’aperçut. Graham était en train de marcher dans le couloir, un peu plus loin. Il pouvait le reconnaitre entre milles. Il l’avait déjà aperçu une fois, mais il n’avait pas osé lui parler. Parce que ça faisait bien longtemps qu’ils ne s’étaient pas reparlés. Bien longtemps qu’ils n’avaient plus trainé ensemble. Et puis, Jacey avait appris pour son incarcération. Il avait passé trois ans en prison. Et ça ne faisait aucun doute que ça ait été difficile, et qu’il y ait eu des événements assez embarrassants. Jacey s’en voulait, parce qu’il aurait peut-être dû être là pour lui, il aurait dû lui rendre visite, lui demander des nouvelles, mais il ne l’avait pas fait, et il n’avait appris pour la prison que récemment. Il se demandait comment se sentait son ami, s’il était prêt à remonter la pente, et tout ce dont il avait envie, c’était de l’y aider. Alors, le jeune Brooks sauta sur l’occasion aujourd’hui. Accélérant le pas, il se précipita dans le dos de Graham pour l’interpeler : « Hey Graham ! » Le jeune homme se stoppa, et peut-être qu’il ne s’attendait pas à voir le natif de New-York. Mais il avait décidé de se racheter, de prendre la situation en main, de lui tendre une main pour lui venir en aide. « Je savais pas que t’étais à Harvard, mec, je t’ai croisé la dernière fois, mais je voulais pas te déranger… » Il ne savait pas s’il devait se comporter comme avant, ou s’il devait mesurer ses propos. Jacey était un boute-en-train sans fin, il était toujours en train de faire le pitre, mais il avait conscience qu’il devait se moduler quand la situation ne s’y prêtait pas. « Ca te dit d’aller boire un verre ou quoi ? Je te l’offre ! Je voudrais me faire pardonner de pas avoir été là pour toi durant ces trois ans… Je le pense vraiment, Graham, je me sens super con, parce que t’es passé par de sales galères et j’aurais voulu être là… » Il soupira, il n’avait pas envie de rire, juste de rattraper le temps perdu avec son pote et de l’héberger ou l’intégrer. Peu importe ce qu’il souhaitait qu’il fasse, il le ferait. Parce que Jacey ne s’était pas comporté en bon ami jusque-là, et il comptait bien inverser la tendance.
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Jacey & Graham

please forgive me
Qui aurait cru qu’il sera aussi difficile de se remettre dans le bain après quasiment quatre ans en dehors du système scolaire. Le lycée, l’obtention de mon diplôme à New-York quelques semaines avant mon déménagement pour Cambridge… Tout cela me semble tellement loin, une autre vie en quelque sorte. Je deviendrais très facilement nostalgique de cette vie qui, à chaque fois que j’y repense, ne me parait plus du tout avoir été la mienne. A l’époque mon père nous a convaincu de déménager, de quitter New-York pour emménager à Cambridge dans une belle maison, afin de se racheter. Il nous a promis d’arrêter l’alcool et de tout faire pour se faire pardonner, difficile mais pas impossible après avoir récompensé votre fils pour l’obtention de son diplôme à coup de savates. Trois côtes cassées, l’arcade d’ouverte et quelques points de sutures, un énième passage aux urgences et une nouvelle excuse… Cette fois je suis tombé à cheval, je ne suis jamais monté sur un ce grand mammifère de ma vie mais je me suis persuadé aussi fort que possible du contraire pour avoir l’air le plus naturel devant les médecins. Ils sont habitués à me voir arriver, ils sont à deux doigts de lancer une procédure contre ma famille et c’est pour ça que nous avons réellement déménagé, mon père a eu conscience de la merde dans laquelle il s’était mis. Cette nouvelle vie à Cambridge ne nous a pas été bénéfique, dix jours, il a tenu dix jours sans toucher à une seule petite goutte d’alcool mais sa rechute fut terrible et le corps de ma mère en sera marqué à vie. Le cours est passé à une allure folle, je me sens noyé sous les informations mais je n’ai pas peur de la quantité de travail qu’il va falloir que je fournisse pour me hisser au même niveau que les autres. Le challenge ne m’a jamais effrayé, je ne serais pas là sinon. Je sors de l’amphithéâtre, les yeux dans le vide. « Hey Graham ! » Je me retourne immédiatement, surpris par cette voix que je ne connais que trop bien. « Jacey ? Quelle surprise ! » Un sourire sincèrement surpris se dessine sur mes lèvres et je décide de me montrer un peu plus tactile en le prenant dans mes bras, une accolade qui exprime ô combien cet ami que je n’ai pas eu l’occasion de revoir depuis que j’ai quitté New-York m’a manqué. « Je savais pas que t’étais à Harvard, mec, je t’ai croisé la dernière fois, mais je voulais pas te déranger… » Je recule d’un pas pour pouvoir retrouver une distance convenable. « Je ne suis pas là depuis très longtemps… Une bonne semaine maintenant ! » Le lendemain de ma sortie de prison à vrai dire, je n’ai pas pris le temps de profiter… J’aurais naturellement pu me dépêcher de rattraper le temps perdu après trois ans à n’avoir rien fait mais je ne suis pas du genre impatient, j’aurais le temps… Je l’espère en tout cas. « Ca te dit d’aller boire un verre ou quoi ? Je te l’offre ! Je voudrais me faire pardonner de pas avoir été là pour toi durant ces trois ans… Je le pense vraiment, Graham, je me sens super con, parce que t’es passé par de sales galères et j’aurais voulu être là… » La prison, j’aurais dû me douter qu’il était au courant, comment ne pas l’être ? C’est à peu près le seul sujet que l’on aborde avec moi depuis que je suis à nouveau un homme libre. « Pourquoi pas oui, j’ai terminé les cours, on peut y aller tout de suite si tu veux. » Je réponds maladroitement, gêné… J’ai vraiment énormément de mal à me confier sur tout ce que j’ai vécu, une vision cauchemardesque que j’aimerais être capable d’oublier, rien de plus. « Ne t’inquiètes pas, tu n’aurais rien pu faire de plus. » Tout le monde m’a lâchement tourné le dos, ma propre mère s’est complètement effacée après mon procès… Il n’y a que ma sœur et Leandra qui sont restées pour moi. Je n’en veux à personne, j’aurais probablement fait pareil à leur place, mais ça fait mal… Très mal de se sentir aussi isolé, abandonné.

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Graham, c’est un des meilleurs potes que Jacey ait eu à New York. Ils s’étaient toujours complétés, et une certaine confiance s’était installée entre les deux. Jacey regrettait cette période. Parce que le garçon était insouciant, il ne s’était pas rendu compte des problèmes de son ami. Il aurait dû plus s’en soucier, faire attention. Mais quand on est jeune, on ne mesure pas forcément les conséquences de certains actes, ou d’actes manqués. Il aurait pu prendre position, faire en sorte de lui faire cracher le morceau, dénoncer son père aux flics, faire parler l’influence de ses parents. Mais rien de tout ça ne s’était produit. Jacey n’avait eu d’yeux que pour le racisme ambiant dont il avait été victime et s’était aveuglément lancé dans ce combat, sans se préoccuper du reste. Et il en avait oublié Graham et ses problèmes. Il ne s’était pas alerté quand il avait cessé de recevoir des nouvelles, et il avait agi stupidement en pensant que son ami avait volontairement coupé les ponts. Quel merdier ! Le monde était tout petit. Quelle était la probabilité de se retrouver à Harvard ensemble ? Il ne la connaissait pas, mais plutôt que d’ignorer le blond, il avait préféré assumer et essayer de réparer ses erreurs en l’interpelant. L’ex-taulard ne semblait pas rancunier pour autant, le serrant dans ses bras comme si le temps ne les avait pas séparés, comme s’ils s’étaient vus hier encore. Ca rassura le fils adoptif des Brooks qui était ravi de cet accueil chaleureux démontré par Singleton. Il lui avoua être présent depuis une semaine, et Jacey en conclut qu’il allait devoir bosser d’arrache-pied pour rattraper le retard accumulé depuis le début des cours, mais le connaissant bien, il savait que c’était un battant et qu’il y parviendrait. « C’est récent. Tu étudies quoi au juste ? Si tu veux je peux demander à n’importe qui de te passer des cours, je connais pas mal de gens ici ! » C’était un bien grand mot, mais qu’il connaisse ou non, Jacey avait la tchatche facile et pouvait obtenir tout et n’importe quoi s’il s’y prenait bien. Et dans une volonté de bien faire, il était prêt à tout. Se faire pardonner, ça peut prendre du temps, mais lui, il voulait démontrer à Graham qu’il ne le regretterait pas en lui accordant son pardon. Le jeune homme accepte d’ailleurs sa proposition, et Brooks ne peut s’empêcher de sortir son plus beau sourire, soulagé. Il n’hésite pas à fonctionner comme au bon vieux temps en lui claquant une tape amicale sur l’épaule. « Super, tu vas voir ma nouvelle caisse, elle bombarde ! » Il parlait bien sûr de sa belle Porsche Panamera qu’il possédait depuis un an maintenant, mais que Graham n’avait pas eu l’occasion de découvrir. Il veut oublier la gêne qui s’installe à cause de son absence, il a besoin de reconnecter tout de suite avec son ami, et il ne veut plus lui laisser le temps de respirer. Il voudrait être rassuré par les dires du grand blond, mais il n’y parvient pas. Il perd vite son sourire pour ne pas dissimuler sa déception. Parce qu’il sait qu’il aurait pu faire plus, comme être un soutien. Alors il avoue dans une grimace : « Si, j’aurais pu. Si je m’étais rendu compte que tu étais dans de sales draps, j’aurais pu t’aider en faisant parler les relations de mon père, et surtout, j’aurais pu être ton soutien numéro un. Si j’avais su, je t’aurais rendu visite tous les jours, Graham. J’espère que tu réussiras à me pardonner, parce que moi, depuis que je sais, je me sens coupable. C’est pour ça que j’espérais te recroiser. Je veux que tu me croies sur parole, je t’abandonnerais plus. » Brooks remit en place ses lunettes sur son nez, qui lui donnaient cet air sérieux quand il allait en cours, et puis il s’efforça de retrouver une simagrée plus appropriée : « Allez viens mec, on va profiter de l’après-midi ensemble, je crois que t’as plein de choses à dire, et on a du temps à rattraper ! » Et il se met en route, en direction du parking pour rejoindre sa voiture.
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Jacey & Graham
       
       
please forgive me
     
Ma réaction me surprend, on ne peut pas dire que je me sois montré très tactile ou même explicit sur mes émotions mais nous sommes devant un cas de force majeur. Si j’aborde le présent et mon futur avec une certaine réserve, préférant ne pas me jeter à l’eau tête la première et y aller prudemment que ce soit dans mes études ou dans ma vie sociale il en est tout autre lorsqu’il est question de mon passé. Leandra et Jacey ce sont les deux personnes en qui j’ai le plus confiance dans ce monde après ma petite sœur, ce sentiment de proximité s’est amplifié avec Leandra puisqu’elle ne m’a pas lâché une seule seconde depuis que j’ai assassiné mon père pour lui échapper et survivre à une soirée qui aurait pu se terminer d’une toute autre manière bien que tragique également. Elle a été là, c’est à elle que je dois ma libération, elle est parvenue à réunir les dossiers, les témoignages pour prouver qu’il s’agissait de légitime défense… Je suis libre grâce à elle et je n’oublierais jamais tout ce qu’elle a fait pour moi, sans elle je me serais laissé enterrer par un système carcéral comparable à la jungle, un enfer sur terre que je n’aurais jamais pu endurer sans son soutien. Avec Jacey c’est différent, nous étions très proches à une époque mais j’ai toujours évité l’éternelle question qui visait à justifier mes blessures répétitives, nous n’avons pas reparlé depuis que j’ai quitté New-York précipitamment mais je n’ai jamais arrêté de le considérer comme un frère et le revoir me fait diablement du bien. Sortir de prison fut libérateur mais je n’étais pas prêt pour ce qui se trouvait à l’extérieur, trop de responsabilités, une précarité écrasante et un jugement permanent. Je suis le paria, le monstre, l’assassin de la promo et ça ne passe pas inaperçu. « C’est récent. Tu étudies quoi au juste ? Si tu veux je peux demander à n’importe qui de te passer des cours, je connais pas mal de gens ici ! » J’acquiesce d’un simple hochement de tête, c’est très récent et j’aurais aimé pouvoir m’inscrire avant, pour commencer l’année en même temps que les autres mais je n’ai pas décidé de la date de ma sortie de prison. « Je suis en sports et psychologie, tu ferais ça pour moi ? J’ai du mal à rattraper tout mon retour et les autres se méfient un peu de moi… Ma réputation me précède ! » Si cette dernière était fidèle à la personne que je suis mais non… Je ne suis pas un putain de boucher qui compte tuer à nouveau, je n’ai pas choisi d’ôter la vie à mon père, ça s’est fait dans le feu de l’action, bien malgré moi. Jacey me met mal à l’aise en abordant de manière très latérale mes trois dernières années chaotiques, alors non, je ne peux pas lui en vouloir même si j’aurais aimé qu’il soit là. Aujourd’hui j’ai tourné la page, à quoi bon tenir rigueur de choses comme ça ? Je suis en vie, enfin libre alors non, je ne me lancerais pas dans des Vendettas inutiles et puériles. « Super, tu vas voir ma nouvelle caisse, elle bombarde ! » Un petit sourire étire faiblement mes lèvres, à présent j’ai du mal à m’intéresser aux objets, à la superficialité qui ponctue nos vies. Logique non ? Je n’ai même pas un centime pour dire de vivre indépendamment, 95% de mon salaire de maitre-nageur partent dans mes frais d’inscription et ce sera le cas pendant les cinq ou six prochains mois… En attendant je me sens plus SDF que jamais, je n’ai rien, Leandra m’a acheté un téléphone portable, elle m’héberge et j’ai vraiment honte de vivre au crochet d’une personne, ma fierté en prend un énorme coup. C’est quand on pense avoir atteint le fond du trou que l’on s’aperçoit que l’on peut encore creuser. « Et si tu me montrais ce bijou tout de suite ? » J’essaye de paraitre le plus intéressé possible, plus nous discuterons de sujets légers et mieux je me sentirais. A vrai dire je redoute le moment où il me parlera de la prison, je n’aime pas en parler, comment mettre des mots sur toute la merde que j’ai pu vivre là-bas ? « Si, j’aurais pu. Si je m’étais rendu compte que tu étais dans de sales draps, j’aurais pu t’aider en faisant parler les relations de mon père, et surtout, j’aurais pu être ton soutien numéro un. Si j’avais su, je t’aurais rendu visite tous les jours, Graham. J’espère que tu réussiras à me pardonner, parce que moi, depuis que je sais, je me sens coupable. C’est pour ça que j’espérais te recroiser. Je veux que tu me croies sur parole, je t’abandonnerais plus. » Ses mots me touchent au plus profond de mon être, je ne suis pas… Plus sensible mais putain ce que ça fait du bien d’entre cela, j’en ai des frissons et je baisse la tête, un poil déboussolé. « Tu n’as rien vu venir parce que je ne voulais pas en parler à l’époque, j’avais honte de me faire taper sur la gueule… Honte de ne rien faire si ce n’était accepter les coups et regarder mon père s’en prendre à ma mère, à ma sœur… J’ai mérité ce qu’il m’est arrivé ensuite ! » Ce fut ma punition pour avoir assassiné mon père, le pire dans tout cela c’est que je me déteste pour ne pas regretter d’avoir été jusque-là, je me suis sauvé la vie et j’ai offert à ma sœur et à ma mère une perspective d’avenir même si cette dernière me déteste à présent. Elle a témoigné contre moi à mon dernier procès, celui qui m’a permis de sortir de prison. « Allez viens mec, on va profiter de l’après-midi ensemble, je crois que t’as plein de choses à dire, et on a du temps à rattraper ! » Des choses à raconter, j’en ai surement même si ce n’est pas vraiment le genre qui te mets la pèche, au contraire. « J’ai hâte d’entendre ce que tu as fait ces dernières années ! » Ouaip, je préfère clairement rattraper mon retard le concernant plutôt que de parler de moi. Nous quittons les couloirs et arrivons sur le parking, okay, il n’y a pas à dire sa caisse est juste parfaite. « Wouah ! » Je siffle en admirant la beauté de ce bolide, il ne se fait pas chier le petit.

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Graham étudie la psychologie et les sports. Ca ne surprend pas Jacey qui avait lui-même hésité en première année sur sa mineure. Il avait finalement opté pour des études de musique, considérant le sport comme un passe-temps, même s’il jouait très bien au basket et qu’il était un très bon boxeur, tandis qu’on lui avait dit explicitement qu’il pourrait faire carrière dans la musique. Oui, mais sa passion à lui, c’était plutôt le droit. Ca avait été une révélation, et le garçon n’avait jamais changé de voie. Il se voyait avocat, et il était prêt à tout pour y arriver. Tout le monde l’encensait, les professeurs comme les professionnels, et il n’avait qu’une hâte, finir ce satané diplôme pour devenir le roi des cours de justice. Il avait à la manière d’Harvey Specter dans Suits, l’objectif de ne jamais perdre un seul procès. Et comme il avait l’habitude de se tenir à ses objectifs, il avait aussi qu’une parole. S’il avait proposé à Graham de lui dégoter les cours pour qu’il ne soit pas pénaliser, il était évident qu’il le ferait. D’une, ça lui permettait de se sentir utile pour son ami, et de deux, ça ne lui prendrait pas vraiment de temps. Il acquiesça alors avant de lui répondre « Evidemment que je le ferais. Mais si tu veux aussi, je peux carrément mettre les points sur les i avec eux, si t’en as besoin. Ils ont pas à te juger. » Surtout qu’ils ne connaissaient rien de son passé, et qu’ils ne voyaient que le résultat. Et puis, si c’était un accident ? En plus, selon la version que Jacey avait pu entendre, ce connard l’avait mérité. Graham avait bien fait de mettre fin au calvaire. Le seul souci, c’est qu’il avait payé pour s’être protégé, et Jacey ne supportait pas l’injustice dont il avait été victime. Mais ce qu’il supportait encore moins, c’était le regard des autres, ce voyeurisme ambiant, et cette position de juge que tout le monde adoptait naturellement, sans connaitre. S’il existait des études de droit, ce n’était pas pour rien. « Je les cognerais bien des fois… J’aime pas cette façon qu’ils ont de classer les gens sans connaitre. » Jacey, il a l’impression d’avoir quitté Graham hier, même s’il le trouve changé. Il ne sait pas encore si c’est du soulagement qu’il peut voir émaner du corps de son ami, ou si c’est la peur d’affronter l’inconnu. Lui n’a pas peur de le côtoyer, malgré son séjour en prison, il reste son ami, il le connait bien, et il n’aura jamais d’apriori sur lui. Et il veut retrouver cette complicité qu’ils avaient jadis à New-York. Il est peut-être maladroit dans ses agissements, parce qu’il est d’habitude détaché quand il côtoie des criminels, alors que là c’est différent. Il se sent impliqué, et surtout, il a l’impression de faire face à un innocent qui a payé les fautes d’un autre, et il a besoin de trouver les mots pour l’aider à se reconstruire, mais ce n’est pas lui qui fait des études de psychologie. Graham est enjoué à l’idée de voir la voiture du jeune Brooks, et il se tourne directement en direction de la sortie, pour avancer et pour passer à un sujet plus réjouissant, même s’il ne peut s’empêcher de discuter du sujet sensible, et Graham a l’air touché par ses mots. Graham relativise beaucoup, et il comprend que son ami a non seulement muri, mais qu’il a dû vivre des moments atroces pour réagir de la sorte. Jacey est ému de le voir ainsi, et il regrette de ne pas avoir pu saisir des appels au secours. « Putain mec, mais si tu me l’avais dit… Tu sais que mes parents auraient pu t’aider, on t’aurait hébergé, on aurait porté plainte, il aurait eu les pires avocats au cul ton père… Je suis content qu’il ne fasse plus partie de ce monde, mais j’aurais voulu que toi tu ne paies pas ses fautes. » Malgré tout, Graham ne semble pas rancunier, et préfère même changer de sujet pour s’attarder sur la vie bien remplie de Jacey, bien que très rose comparée à la sienne. Il y a juste quelques conneries, dont le garçon n’est pas fier, mais il a le temps de les raconter. Arrivant devant la Porsche Panamera de Jacey, le jeune femme fait le beau en se calant devant comme une star, et puis Graham la complimente. Il ajoute alors : « Si t’es sage je te laisse la conduire au retour ! Allez viens, je connais un endroit sympa où on va pouvoir se caler tranquilles ! » Et puis il rentra dans la voiture, mit en route le moteur qui vrombit, et une fois Graham bien installé, il prit la route. Dans la voiture, il lui assura, sincère : « Je suis content de t’avoir retrouvé. Ca me fait vraiment plaisir. » Ils allaient pouvoir discuter de tout, mais Jacey était déterminé à écouter le récit de Graham plutôt que de se mettre en lumière.
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Jacey & Graham
       
       
please forgive me
     
Certaines personnes pourraient découvrir mon choix de cursus avec une certaine pointe d’ironie. Qu’irait faire un mec qui a plus ou moins involontairement défenestré son père après être une nouvelle fois passé à deux doigts du coup fatal ? Il est vrai que je n’ai pas forcément toujours eu les bonnes réactions mais je pense être l’un des plus à même de comprendre ce que cela fait vraiment de se sentir plus bas que terre, je suis passé par toutes les nuances des sentiments humains. Je n’ai pas eu besoin d’attendre la prison pour cela, au début tout allait bien, puis mon père s’est fait viré de l’entreprise dans laquelle il bossait depuis le tout début de sa carrière et il n’a jamais rien retrouvé. Il a sombré dans l’alcool, mon joli petit monde de Bisounours s’est rapidement fissuré, j’ai pris mes premières claques, il m’a poussé pour la première fois puis il a finalement utilisé ses poings… Ses pieds et tout ce qu’il a trouvé pour nous blesser ma mère, ma sœur et moi. J’ai connu la honte, le mensonge pour me protéger et ne pas le mettre dans la merde non plus. Je me suis isolé encore un peu plus à chaque coup que je recevais jusqu’à ne plus vraiment avoir pu bénéficier d’amis en béton comme c’était le cas avant que nous ne quittions New-York. Et puis il y a eu ce soir, je l’ai défenestré, il est décédé et j’ai passé trois années cauchemardesques en prison. La honte, la haine, la faiblesse, la force, la pression, les blessures physiques et morales, l’intimidation, la chute pour mieux se relever… J’ai été cassé en mille morceaux mais ça m’a permis de tout traverser et de me reconstruire. Alors oui, je pense être à même de lire dans les autres, ceux qui pensent avoir traversé le pire sans avoir idée de leur chance. En moins de deux semaines je n’ai pas encore eu l’occasion de faire mes preuves mais ça ne tardera pas, les premiers partiels ne sont plus très loin et j’ai peur, peur d’échouer à cause du retard que Jacey me propose de rattraper plus aisément. « Evidemment que je le ferais. Mais si tu veux aussi, je peux carrément mettre les points sur les i avec eux, si t’en as besoin. Ils ont pas à te juger. » Un petit rire glisse très naturellement de mes lèvres, pas le genre sincèrement amusé… Plutôt un gloussement gêné, les intentions de Jacey sont louables, il est même très gentil, un amour, l’ami qu’il m’a manqué pour ne pas descendre aussi profondément en enfer pendant trois ans… Mais… « C’est gentil mais je pense que je vais me débrouiller là-dessus… C’est… J’ai pris l’habitude de faire mes preuves sans personne ! » Je n’ai pas vraiment eu le choix en taule, il n’y avait personne pour me sauver la mise, encore moins gratuitement et mon cul s’en souvient ! Je suis tombé bien bas les premiers mois pour trouver un moyen de survivre, de ne pas me foutre en l’air… Parler de tout ce qu’il s’est passé relève du calvaire, ça me fait mal de revenir là-dessus, mon cœur se serre un peu plus à chaque mot prononcé mais ça me fait malgré tout du bien. Les occasions sont rares pour me délier la langue, Jacey n’est pas pareil que les autres cependant. Il me connait depuis suffisamment longtemps pour savoir que je ne suis pas le mec que tout le monde imagine, il sait qui je suis au fond de moi, le vrai Graham. « Putain mec, mais si tu me l’avais dit… Tu sais que mes parents auraient pu t’aider, on t’aurait hébergé, on aurait porté plainte, il aurait eu les pires avocats au cul ton père… Je suis content qu’il ne fasse plus partie de ce monde, mais j’aurais voulu que toi tu ne paies pas ses fautes. » Il est très maladroit mais je lui pardonne ce petit défaut que je considère personnellement comme étant une qualité. Moi non plus je ne regrette pas la mort de mon père, j’aurais juste préféré ne pas avoir été celui derrière son décès… Parfois ce que nous avions à l’époque où il avait encore son boulot me manque, ça me rend nostalgique mais je ne regretterais jamais, je n’ai pas seulement pris la vie de mon patriarche, j’ai sauvé la vie de ma sœur, de ma mère et pour cela je ne regrette absolument rien. « J’ai cru jusqu’au bout qu’il changerait, lorsqu’il se rendait compte de ce qu’il avait fait il était différent, je le retrouvais… Malheureusement ça ne durait jamais bien longtemps, pas même vingt-quatre heures. » Lorsque nous arrivons finalement à l’extérieur je découvre sa caisse et… Ouais, il n’y a pas à dire, c’est une bombe. « Si t’es sage je te laisse la conduire au retour ! Allez viens, je connais un endroit sympa où on va pouvoir se caler tranquilles ! » Voilà qui me permet très rapidement de retrouver le sourire, ce n’est pas tous les jours qu’on a une occasion comme celle-ci. « C’est quoi ta définition de la sagesse ? Non parce que j’suis plus trop habitué au fait d’être sage alors bon… Faudrait pas que je grille mes chances de mettre mes mains sur ce bijou. » Je me suis lentement mais surement remis à la conduite depuis que je suis sorti de prison, au début c’était assez… Amusant, un vrai papy sur la route mais à présent j’ai repris l’habitude de conduire et ça fait un bien fou. Bon, malheureusement je ne possède pas de véhicule, j’ai juste emprunté celui de Leandra quelques fois. N’oublions pas qu’à part mon job de maitre-nageur et mes études je n’ai rien, mon salaire part intégralement dans le financement de mes frais d’inscription à Harvard, rien de plus. Il est temps d’aller faire un tour, je grimpe dans ce superbe bolide, enfile ma ceinture et savoure le vrombissement du moteur, perfection ! « Je suis content de t’avoir retrouvé. Ca me fait vraiment plaisir. » Un sourire sincère étire mes lèvres, je dirais même que je suis à deux doigts d’avoir les larmes aux yeux. Je n’ai tellement pas l’habitude qu’on me parle ainsi, qu’on soit là pour moi… C’est comme si je le vivais pour la première fois et c’est agréable, c’est tellement plaisant. « Moi aussi, tu m’as manqué ! » Et il n’a pas idée à quel point. « Alors, dis-moi, tu m’emmènes où ? »

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Jacey imaginait bien Graham comme psychologue. Le garçon avait toujours été d’une générosité hors pair dès qu’il s’agissait de venir en aide aux autres, et il avait une capacité d’écoute incroyable, sans jamais se mettre en avant. Graham était altruiste au possible quand les autres sont égocentriques et égoïstes. Quand on voit le jeune homme, on se demande comment un tel garçon a pu faire un séjour dans un centre pénitentiaire. Jacey aurait voulu l’éviter, car la prison, ça détruit toutes les personnes qui n’auraient pas dû y aller. Même les criminels en viennent au suicide parfois. Jacey aurait aimé que son ami lui parle de ses soucis, il serait intervenu, il aurait tout fait pour lui éviter un tel destin. Après tout, il faisait des études de droit, et n’avait jamais voulu faire quoi que ce soit d’autre. Il avait beaucoup de peine pour son ami. Il espérait qu’il s’en remettrait et que le pire était derrière lui, mais il imaginait assez bien ce par quoi Graham était passé. Les différences entre les individus sont parfois déroutantes. Certaines personnes, comme Jacey, n’ont pas à se plaindre. Certes il n’a pas connu son père biologique et sa mère a été renvoyée au Congo car elle était en situation irrégulière, mais lui a toujours vécu dans une famille adoptive aimante qui ne lui a donné que le meilleur. Il n’a jamais manqué de rien, et sa famille lui a toujours inculqué les valeurs de partage et de loyauté. Il pensait avoir failli à sa mission en n’ayant pas secouru Graham à temps. Il voulait donc se rattraper du mieux qu’il le pouvait, mais il était maladroit au possible dans sa gestion des faits et actes. Graham n’a certainement pas besoin de Jacey pour se défendre, sinon, il ne serait pas là aujourd’hui, et si son ami prend la chose à la rigolade, Jacey ne sait pas trop comment prendre sa réponse. Il inspire profondément avant de lâcher comme résigné : « Ouais j’imagine… Mais t’aurais pas dû être seul… » Ca le désole. Il n’a même pas les mots pour qualifier ce qu’il ressent. C’est comme si la culpabilité de n’avoir pas été là s’était transformée en une rage intérieure contre lui-même. Il aurait dû l’appeler au moment où il s’était rendu compte que Graham ne lui avait plus donné de nouvelles. Mais pourquoi vivre dans les regrets ? Graham était là, et il lui donnait une chance de se refaire. Il fallait la saisir et ne plus se concentrer sur autre chose que lui. Graham lui raconte brièvement au combien il avait cru au changement de son père, et il n’avait cessé de lui donner des secondes chances pour continuer à s’en prendre plein la figure, en bon naïf qu’il était de croire en l’amour de son père. Jacey se pinça les lèvres. « Je suis désolé… » Et il prit son ami dans ses bras, pour le soutenir, lui exprimer sa volonté d’être là pour lui chaque jour, de ne plus jamais l’abandonner. Il est vrai que Graham aurait pu éviter de se faire justice lu¬i-même, mais parfois, vous n’avez juste pas le choix. La voiture est là pour détendre l’atmosphère. Jacey a une confiance aveugle en Graham, et il lui prêtera sa voiture quoi qu’il arrive. Jacey apprécie de voir sourire son ami, et il ne peut que rire à sa question : « Hmm.. Bonne question, en fait je crois qu’il y a pas besoin d’être sage, je te la laisserai au retour ! » Et puis, une question interpelle le jeune Brooks, qui s’adresse vite à son ami, enchainant tout de suite : « Mais t’as une voiture toi ? » Parce que si ce n’est pas le cas, il peut être sûr que Jacey lui en dégotera une. Il démarra la voiture dans un vrombissement caractéristique du moteur, et puis il se mit en route, souriant quand Graham lui dit qu’il lui avait manqué. Les retrouvailles s’étaient passées sous les meilleures hospices. Et puis, il se tourna brièvement vers son ami, répondant à la question de Graham qui lui demandait où ils allaient. « T’as le choix : si t’as faim je t’emmène au East Coast Grill, c’est vraiment trop bon. Si tu veux juste boire un verre, on peut aller au pub Bukowski Tavern. C’est toi qui vois ! » Il était hors de question qu’il parle de finances, c’était Jacey qui régalait, il pouvait y aller les yeux fermés. Pour faire la conversation et ne pas parler que de la prison, Jacey demanda curieusement : « Alors, et sinon t’as pu rencontrer du monde déjà ? T’as une fille en vue ? » Il appuya sur le bouton du poste pour lancer la musique, et baissa le volume pour qu’ils puissent s’entendre, tout en gardant une musique de fond.
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Jacey & Graham
       
       
please forgive me
     
Quand il m’arrive de m’offrir un petit moment purement placé sous le signe de la nostalgie, et ce n’est pas souvent. Dans ces instants, lorsque je regarde qui j’étais et qui je suis devenu je me rends compte qu’il y a un monde qui s’est installé pendant mes trois années de prison. N’est-ce pas logique ? Ceux qui sont persuadés que la prison ne te change pas un homme ont clairement tort, qu’on se le dise, nous ne sommes pas en France, là où tu bénéficies d’internet, de la Playstation et de tout ce qui rend la vie d’un citoyen lamba très plaisante. Aux Etats-Unis les prisons portent bien leur nom, nous ne sommes pas emprisonnés pour être traités comme des rois aux frais de la société. Non, les conditions sont réellement difficiles, moyenâgeuses et les mecs ne plaisantent pas là-bas. Ce ne sont pas les gardiens qui nous viendront en aide, ils font leur boulot et assurent un minimum de discipline mais ils ferment malgré tout les yeux sur beaucoup de choses. Les plus anciens prisonniers ont quelques minuscules avantages et ces derniers se servent de sbires pour faire le sale travail lorsqu’ils ont quelqu’un dans le nez. En l’occurrence, j’ai été l’une des personnes ciblées. Je n’ai pourtant rien fait de mal, mon seul pêché aura été d’avoir été nouveau et d’avoir fait trop de bruit un soir, malade comme un chien dans ma cellule. Les mois qui ont suivi me l’ont fait payer et trois ans auront été suffisants pour me faire perdre beaucoup. Si bien qu’aujourd’hui m’être fait tabassé par mon père pendant des années et des années m’apparait comme étant une balade de santé. Je suis tombé bas, très bas. J’ai été détruit et des dernières pièces, des lambeaux de chair à vif je me suis reconstruit, différent, plus dangereux pour les autres détenus et donc logiquement tout de suite davantage respecté. De tout cela personne ne devra jamais être au courant, je me le suis promis en enfilant des vêtements bien trop petits pour l’homme aux vingt kilos de muscles en plus que je suis devenu trois ans après mon emprisonnement. Je crois que c’est ce qui a le plus choqué mes proches d’ailleurs, le petit mec maigrichon a laissé place à musclor. « Ouais j’imagine… Mais t’aurais pas dû être seul… » Il a raison, putain il a bel et bien raison et j’ai souffert de la solitude. Il n’a pas idée, je ne l’avouerais cependant pas à haute voix. L’admettre ce serait montrer mes faiblesses et j’ai pris l’habitude de faire attention à ne pas me mettre en danger en me montrant trop… Humain et nuancé ! Alors oui, je ne suis plus en prison, je suis en sécurité ici mais mes habitudes ne vont pas disparaitre comme par magie. « J’ai survécu à tout cela, c’est le principal ! » Je confie, peu à l’aise sur un sujet qui fait toujours naitre une boule très désagréable dans mon estomac. J’ai souffert et j’en garde des cicatrices qui ne disparaitront probablement jamais mais j’ai envie d’aller de l’avant à présent pour guérir, aller mieux et apprendre à être heureux comme je l’étais jusqu’au début de mon adolescence, lorsque Jacey et moi étions les meilleurs amis du monde, des frères. « Je suis désolé… » Il me prend dans ses bras et pendant un temps je me sens… Ému, aux larmes. C’est désagréable d’être ému, ma gorge se noue, mon souffle m’apparait plus court que jamais et mes yeux se recouvrent très (trop) rapidement d’une couche d’eau que je galère à contenir. Personne, si ce n’est Léandra le jour où je suis sorti de prison, ne m’a enlacé et fait ressentir à nouveau cette bonté dont les hommes peuvent également faire preuve. Vous allez peut-être trouver cela stupide ou même poussif mais je me sens soutenu pour la première fois depuis tellement longtemps que j’ai du mal à gérer cela. Je me mords la lèvre inférieure, tentant de rester digne comme j’ai pris l’habitude de le dire et de ne pas être débordé par l’émotion. « … Merci … » En un souffle, d’un coup pour être certain de ne pas être grillé, mes bras se resserrent autour de ses épaules et je l’enlace plus tendrement. Le retrouver me fait vraiment du bien. Nous montons finalement dans sa voiture, un bijou, un bolide que je serais capable de cajoler pendant genre… Des heures si j’en possédais une de ce genre. Il me propose de la conduire au retour si je suis sage, problème, quelle est sa définition du mot sage ? Je suis un vieux taulard rouillé qui ne sait plus vraiment ce que veulent dire de tels termes. « Hmm.. Bonne question, en fait je crois qu’il y a pas besoin d’être sage, je te la laisserai au retour ! » Un sourire illumine immédiatement mon visage, putain s’il ne conduisait pas je l’embrasserais sur le front pour le remercier. « Sérieux ? Putain tu m’as définitivement manqué toi ! » Je réagis, tout excité à l’idée de pouvoir conduire une œuvre d’art comme cette voiture. « Mais t’as une voiture toi ? » Je pouffe de rire, ne pouvant m’empêcher de lui faire remarquer sarcastiquement. « J’ai déjà à peine de quoi m’habiller, je n’ai pas d’appartement, je squatte chez des amis en ravalant ma fierté un peu plus chaque jours… Alors non, je n’ai pas de voiture et je ne suis pas prêt d’en avoir. » Soyons réalistes, je suis dans la merde jusqu’au cou et mon travail de maitre-nageur à côté des études me permet de me payer les frais d’inscriptions à Harvard, il me reste 6 mois de salaire à sacrifier avant de pouvoir vraiment bénéficier d’un peu d’argent pour commencer à vivre dignement. Une question m’interpelle, où va-t-on. « T’as le choix : si t’as faim je t’emmène au East Coast Grill, c’est vraiment trop bon. Si tu veux juste boire un verre, on peut aller au pub Bukowski Tavern. C’est toi qui vois ! » Si je m’écoutais j’irais directement manger un morceau, je meurs de faim, il faut dire que je petit-déjeune chez Leandra et après je ne mange pas de la journée avant de rentrer chez elle le soir. Financièrement je ne pourrais cependant pas me permettre d’aller au resto. « Boire un verre ? » Mon ventre grogne, j’ai la dalle mais je refuse de vivre un peu plus encore aux crochets des autres. « Alors, et sinon t’as pu rencontrer du monde déjà ? T’as une fille en vue ? » Un sourire étire naturellement mes lèvres, la musique qu’il vient de mettre est vraiment très bonne, elle me donne envie de danser… Hey, attendez, je n’ai pas dansé depuis combien de temps ? J’ai tellement de choses à rattraper ! « J’ai rencontré deux ou trois personnes mais je ne suis pas encore au top niveau popularité. Et niveau filles… Je ne sais même plus comment on fait, après trois ans d’abstinence je te laisse imaginer ma tête lorsque je vois de jolies fesses ou ne serait-ce qu’un décolleté. » J’éclate de rire, le laissant imaginer de quoi je veux parler.

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PS : toutes mes excuses pour le temps de réponse, j'ai honte. please forgive me | Graham 1779901633
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Il a survécu à tant d’horreurs, oui. C’est le principal comme il l’avoue, mais il n’empêche que Jacey garde tout de même cette culpabilité grandissante au plus profond de lui et ça lui noue l’estomac. Graham aurait pu avoir une vie semblable à la sienne. Jacey avait toujours eu beaucoup de chance, et il ne comprenait pas que son ami n’ait pu bénéficier du même tarif. Jacey pourtant méfiant au possible d’ordinaire, s’avérait candide lorsqu’il découvrait les maux et les tracas de tous. C’était en ça que son travail d’avocat était intéressant : il défendait corps et âme ses clients dans l’unique but de leur offrir un renouveau, une nouvelle vie. La défaite était donc inacceptable. Ainsi, à fonctionner de la sorte, il comprenait ce que voulait dire son ami. On se relevait toujours des épreuves, et Jacey était bien placé pour le dire. S’il n’avait pas fait de prison, il avait vécu des situations insupportables liées au racisme, et il avait appris à les combattre à sa manière, se canalisant au travers d’une passion qu’était la boxe, et Graham avait dû se raccrocher à quelque chose, tout comme lui. Pour autant, le jeune Brooks ne voulait plus que son ami se sente seul, et l’étreinte entre eux avait été spontanée comme elle avait été vraie. A travers ce geste, le fils adoptif des Brooks souhaitait montrer à Graham que le temps où il était absent, était entièrement révolu. Leur amitié recommencerait sur de bonnes bases, il lui en faisait la promesse. Il sentait d’ailleurs toute l’émotion que Graham pouvait ressentir, comme si elle venait de le prendre à la gorge et elle l’étreignait avec force, avec autant de puissance que les bras de Graham qui enlaçaient à leur tour le boxeur. Alors que Graham le remercie, Jacey ne peut s’empêcher de rétorquer en secouant la tête : « Non, merci à toi de me laisser une seconde chance. Je la laisserai pas passer celle-là ! » A deux, on est plus forts. Et il fallait que Jacey lui prouve qu’il pouvait être présent de différentes manières. Le jeune homme lui proposait déjà de conduire sa voiture au retour, comme une évidence, afin de lui prouver qu’il avait plus confiance en lui qu’en quiconque. Il lui passerait les yeux fermés, parce qu’il savait que jamais Graham ne le décevrait. Et sa proposition lui fait tellement plaisir que Jacey lâche un petit rire en entendant Graham s’emballer comme s’il venait de gagner au loto. « Moi aussi tu m’as manqué vieux. Conduire une voiture c’est rien par rapport à toutes les choses qu’on fera par la suite. » Parce qu’il n’était plus question de le mettre de côté. L’avocat songeait à pleins de projets, il réserverait probablement des vacances entre mecs, histoire de se retrouver et de profiter de la vie, et le mieux était à venir. Tandis qu’il conduisait, un tas de questions se bousculaient dans sa tête parce qu’il avait envie de se racheter, il voulait que Graham bénéficie de sa générosité comme il en faisait profiter le plus grand nombre. Aussi, quand son ami se mit à pouffer de rire en lui expliquant qu’il n’avait pas franchement les moyens pour une voiture et pas même pour des vêtements, Jacey sauta sur l’occasion : « Ecoute, on va aller au centre commercial et on va aller t’acheter de quoi te refaire une penderie, t’inquiètes pas pour l’argent, mes vieux ont du fric, je travaille aussi, donc surtout tu t’en préoccupes pas, c’est normal de t’aider. » Il marqua une pause avant de reprendre sa proposition : « Et pour ce qui est de la voiture, je vais passer quelques coups de fils, on devrait pouvoir trouver quelque chose de bien pour que tu puisses te déplacer. » Il n’espérait qu’une chose : que son ami ne prenne pas la chose comme de la pitié, ou qu’il se sente obligé de le rembourser. Le geste était fait avec plaisir, et il n’avait pas besoin de l’interpréter, parce qu’il avait toujours considéré que s’il pouvait aider son prochain, il le ferait. Il avait été élevé de la sorte. Ca le tracassait de voir que Graham qui avait déjà tant vécu, doive supporter une vie difficile à peine sorti de prison. « Tu sais mec, si t’as besoin, tu peux venir dormir à la colocation, y a de la place et je pense pas que quelqu’un dise quoi que ce soit. » La bonté même, Jacey. Il était d’une grande loyauté, et il comptait le lui prouver. Puisque Graham préférait aller boire un verre, Jacey tourna en direction du centre commercial afin de boire un verre en plus de pouvoir faire des emplettes. Au fond, il ne laissait pas le choix à son ami. Il l’aiderait que cela lui plaise ou non. Et puis, s’ils tardaient, il l’emmènerait manger quelque part sans qu’il n’ait à faire des dépenses. Il lui devait bien ça. A sa question plus légère afin de détendre l’atmosphère, le jeune Singleton lui exprime un sentiment bien particulier qui le fait rire, mais dont Jacey ne se moque absolument pas. La gêne qu’il éprouve est normale, après avoir vécu dans le milieu carcéral il ne peut qu’être embêté. « Ca viendra mec. T’as pas à t’inquiéter, je pense que beaucoup de filles taperont à ta porte d’ici peu. » Jacey gara sa voiture sur le parking du centre commercial, et sortant de la voiture, il demanda à Graham : « Par quoi on commence ? Les boutiques ou le verre ? » A lui de choisir, aujourd’hui, il s’agissait de sa journée.

[ Y a pas de mal, tu sais, on a tous une vie! please forgive me | Graham 2474380249 Et puis vu ta réponse, ça valait le coup d'attendre! please forgive me | Graham 3850463188 ]
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Jacey & Graham
       
       
please forgive me
     
Je me suis fait une promesse il y a quelques années, après avoir enduré les premières difficultés liées à la prison. Après avoir été considéré comme la pute de tous ces prisonniers aux couilles bien pleines qui avaient besoin de chair fraiche pour se vider. Après avoir été souillé de la plus pitoyable des manières je me suis promis de ne plus jamais offrir le bâton pour me faire battre, de ne plus jamais me confier sur ce qui me rend plus faible, plus vulnérable. J’ai tenu bon pendant mes trois années de prison, je n’ai jamais cédé, jamais craqué en présence de quelqu’un d’autre… Je n’ai donc jamais craqué tout court puisqu’il est vraiment très exceptionnel de se retrouver tout seul en prison, ça n’arrive quasiment jamais. Le problème c’est que depuis que je suis sorti j’ai renoué avec deux personnes qui sont très importantes à mes yeux, avec Léandra bien entendu mais aussi avec Jacey à présent. Ces deux personnes étaient présentes avant, pendant et après le calvaire que j’ai enduré et impliquant une quelconque forme de maltraitance de la part de mon père puis la prison. Ils me connaissent comme s’ils m’avaient fait et ça me fait peur… J’angoisse à l’idée de baisser ma garde à nouveau et de craquer, déjà parce que je n’arrive plus à avoir totalement confiance en les autres et aussi car je ne suis pas certain que je parviendrais à m’arrêter de pleurer. Il y a tellement de pression à relâcher et toute la haine du monde ne parviendra pas à la faire disparaitre. Me confier me ferait probablement énormément de bien mais je me refuse à endurer cela, j’ai l’impression d’avoir survécu uniquement en m’endurcissant alors pourquoi me remettre en danger pour aller mieux ? N’est-il pas plus important de se préserver ? Lorsque Jacey me prend dans ses bras je prends un coup d’électrochoc en pleine gueule et ravaler mes larmes devient tellement difficile, le colosse que je suis devenu physiquement en m’épuisant dans la gonflette et en prenant une quinzaine de kilos de muscles en prison… Ce qui a surpris mes rares connaissances d’avant la prison puisque j’étais plutôt très gringalet à l’époque. Toute cette apparence plus robuste ne change rien au fait que j’ai un cœur qui a été abimé par beaucoup de saletés et qu’aujourd’hui j’ai bien du mal à me sentir heureux. Je prends une grande inspiration, parvient à renvoyer mes larmes d’où elles viennent sans en faire glisser une goutte le long de mes joues. « Non, merci à toi de me laisser une seconde chance. Je la laisserai pas passer celle-là ! » Je souris bêtement, gêné de me sentir aussi ému, sentiment que je n’ai pas éprouvé depuis des siècles… Bon, pas tant que cela puisque j’ai déjà eu du mal à contenir mon émotion lorsque Leandra m’a pris dans ses bras le jour où je suis sorti de prison. « C’est normal, t’es comme mon frère mec ! » Je l’ai toujours considéré comme tel d’ailleurs, malgré la distance et tout ce qui a pu nous séparer avec le temps. Face à un aussi beau bijou, sa voiture, je m’emballe et le fait qu’il me propose de la conduire au retour ne peut que me ravir. Oh que oui ! « Moi aussi tu m’as manqué vieux. Conduire une voiture c’est rien par rapport à toutes les choses qu’on fera par la suite. » Il ne m’abandonnera pas, je le sens et me rendre compte que je ne suis plus tout seul me fait du bien, ça me met du baume au cœur et ce n’est pas désagréable. L’amour de nos proches n’est-il pas ce qui parvient à faire cicatriser les blessures les plus profondes d’une âme en peine ? « Tu devrais faire attention, je vais finir par sincèrement te prendre au mot ! » J’ajoute malicieusement. Non parce qu’il est clairement en train de m’envoyer du rêve et je n’aimerais pas m’emballer pour… Rien ! Je rebondis avec humour sur sa question concernant le fait d’avoir une voiture, oui parce qu’à l’heure actuelle obtenir un véhicule c’est le cadet de mes soucis. Je ne possède rien, je dispose de deux t-shirt, un pull, une veste et trois jeans. Une paire de baskets qui commencent à en avoir marre de la vie et de trois paires de chaussettes qui ne feront plus long feu. Mon égo en prend un sacré coup mais oui, je suis l’équivalent d’un SDF, la seule différence c’est que j’ai quelques amis vraiment géniaux, Briony et Keyla m’hébergent gratuitement. Certes je pionce sur leur canapé mais c’est toujours mieux que dehors et je le dis par expérience puisque j’ai dormi plusieurs nuits dans la rue avant d’être convié chez elles. Eh oui, moi qui pensais en avoir fini avec la galère en sortant de prison j’étais loin d’imaginer que je mettais en réalité les pieds dans un niveau de merde encore plus gros. J’ai atteint le fond mais je creuse encore. « Ecoute, on va aller au centre commercial et on va aller t’acheter de quoi te refaire une penderie, t’inquiètes pas pour l’argent, mes vieux ont du fric, je travaille aussi, donc surtout tu t’en préoccupes pas, c’est normal de t’aider. » Il marque une pause mais pas assez longue pour que je puisse l’interrompre. « Et pour ce qui est de la voiture, je vais passer quelques coups de fils, on devrait pouvoir trouver quelque chose de bien pour que tu puisses te déplacer. » J’hoche la tête de droite à gauche, il est vrai que je ne cracherais pas dessus, j’ai cruellement besoin d’un véhicule pour ne plus avoir à demander à Briony de me déposer à la fac ou au boulot lorsqu’elle le peut et éviter de partir des dizaines de minutes en avance pour espérer arriver à l’heure. Oui, mais je n’ai jamais été très branché par le fait d’être redevable à quelqu’un, c’est ma fierté qui risque d’en prendre un coup supplémentaire. « C’est super gentil mais… Je ne préfère pas, ça me gêne trop et je sais que je ne pourrais pas te rembourser ! Mais merci, franchement, t’es un amour. » Je trouverais une solution lorsque je n’aurais plus le choix, peut-être bien que je serais forcé de plonger tête la première dans un monde que j’ai brièvement côtoyé en prison, de très loin certes mais dont je connais à présent les règles. Vivre dans l’illégalité la plus totale en trempant dans des histoires louches ne m’inspire pas mais je veux m’en sortir et je ferais ce qu’il faut pour y parvenir même si cela signifie vendre son âme au diable. « Tu sais mec, si t’as besoin, tu peux venir dormir à la colocation, y a de la place et je pense pas que quelqu’un dise quoi que ce soit. » Je me rends compte que je ne sais même pas où il habite, gênant n’est-ce pas ? « C’est gentil, je m’en souviendrais, c’est promis. Tu habites où ? » Je m’en souviendrais mais pas certain que je fasse le déplacement, j’ai fait exactement pareil avec Leandra. J’ai promis de venir puis j’ai inventé une histoire d’hébergement chez une connaissance d’un camarade de prison pour ne pas la déranger. J’ai l’impression d’emmerder tout le monde et j’ai horreur de cela. Avec Briony et Keyla pour l’instant c’est différent, elles m’ont offert une place et je n’empiète pas trop sur leur territoire mais je pourrais très rapidement me sentir à nouveau à leur charge, un poids. Je ne le supporterais pas, je ne veux pas imposer cela à mes amis. On en vient à parler filles et… Comment dire que j’ai l’impression d’être un vrai animal lorsque je croise le chemin de très jolies filles. Je n’ai rien fait depuis une éternité, trois ans je peux vous assurer que c’est long… Très long ! « Ca viendra mec. T’as pas à t’inquiéter, je pense que beaucoup de filles taperont à ta porte d’ici peu. » Je pouffe de rire, espérons que les femmes réagissent vraiment à l’image du taulard badboy, je ferais fureur dans ce cas-là. « Si les forces supérieures existent, pourvu qu’elles t’entendent alors ! » J’implore en levant les mains vers le ciel et en riant. Je n’ai jamais eu le moindre problème en matière de filles, je suis juste un peu rouillé. « Par quoi on commence ? Les boutiques ou le verre ? » Il insiste avec les boutiques et… Okay je suis faible et je n’en peux plus de porter toujours la même chose. « Les boutiques ? » Je quémande avec mon plus petit air de chien battu, en parlant de magasins, j’entre dans la première enseigne sur notre gauche, le paradis pour un homme qui n’a pas refait sa garde-robe depuis trois ans et qui a pioché dans le placard d’un pote pour avoir deux ou trois tenues. « Je ne sais même pas par où commencer. »

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