Eliwan ▲ Three Wishes

La balle est dans son camp. C’est à elle de m’emmener là où elle le souhaite. Du moment que je suis avec elle tout me va. Eurk, que des pensées bien niaises. « Suis moi et tu verras ! » Je me laisse tout simplement aller en suivant la belle rousse en dehors d’Harvard. Bien vite je reconnais le chemin qui mène à la Lowell House, notamment grâce aux indications.  Je vais rarement dans cette confrérie, hormis quand j’vais voir Faith. Mise à part cette raison, je ne me rends jamais là haut. « Où est-ce que tu m’emmenes ? » Le mystère la rend d’autant plus intrigante, mais j’n’aime pas tellement l’inconnu. Or la LH est l’inconnue.

Je serais toujours ébahie par l’architecture de la Lowell House. Pour un étudiant dans ce domaine, cette structure est juste merveilleuse. Je ne m’en lasse pas, tout comme je ne me lasse pas d’Elizabeth. Devant la porte de sa confrérie, elle se tourne face à moi, sourire amusé sur le visage. « A partir d'ici, il faut fermer les yeux ! » Je fronce les sourcils, ayant presque peur de l’endroit où la vice présidente m’emmène. Néanmoins, je m’exécute en silence, fermant les yeux alors que la rousse me dirige à l’intérieur. Par reflexe, et non pour briser les règles, j’entrouvre les yeux découvrant les murs de la confrérie des artistes. Par contre, il m’est juste impossible de me repérer. Je clos mes yeux pour ne pas être repérer en continuant de suivre Lizie. « J’peux ouvrir les yeux ? » Je suis impatient, je n'y peux rien. Enfin, disons plutot que j'ai horreur de l'ignorance et de l'inconnu comme maintenant.

« Ouvre pas les yeeeeux ! On privait de surprise ! » Et merde, j’me suis fais repérer. J’ai des efforts à faire pour devenir ninja professionnel. J’entends Lizie introduire des clés dans une serrure, me procurant encore plus de curiosité qu’avant. « Viens par là » Elle capture ma main dans la sienne, me fait passer le seuil de la porte, et me rapproche d’elle. « Tu peux les ouvrir ! » Mes pupilles avides de réponses s’illuminent en découvrant la salle. J’ignore où je suis, mais je kiffe simplement. Je tourne sur moi-même, découvrant des bureaux, un large canapé accompagné d’une télé.. « Bienvenue dans la loge présidentielle ! » J’esquisse un large sourire, scrutant encore l’ensemble de la pièce. « Finalement il y a des avantages à être vice présidente » Yep, à mes yeux, être président d’une confrérie est nul et ennuyant. Certes sans eux la maison n’existerai pas, pourtant j’trouve que c’est une perte de temps pour l’étudiant qui est p et vp. Enfin, c’n’est qu’un avis personnel. Mon regard se plonge ensuite dans celui de la jeune femme, qui est heureuse de me présenter sa planque secrète. « C’est quand que tu m’offres un accès V.I.P à cette salle ? » 

Tu souris à ses mots, riant doucement Il va falloir le mériter ton pass. tu le défis du regard, guettant sa réaction. C'est pas parce que tu lui dévoilais un peu de toi aujourd'hui, qu'il avait l'honneur, le grand, de découvrir la chambre secrète de la Lowell House que tout était acquis dès le début. Il fallait le mériter, montrer ses preuves et tu aimais bien taquiner le jeune homme sur ce point là. Tu fais mine de réfléchir quelques instants avant de lui dire ton petit sourire espiègle dessiné sur tes lèvres Est-ce que déjà tu as été assez sage pour avoir un pass VIP ? tu dis un brin amusé pointant ton doigt sur son torse. C'était un moyen aussi de vérifier s'il n'était pas aller voir ailleurs.

« Il va falloir le mériter ton pass. » Hm.. dommage, mais fallait s’y attendre. Je ne vais pas acquérir un pass pour la salle privée de la présidence Lowell. A bien y réfléchir, je ne sais même pas où se trouve celle des Eliots. « Et comment pourrais-je le mériter ? » Je lui offre un large sourire, joueur, avec une pointe d’intrigue (je sais pas si ça se dit, donc chut si c'est faux). « Est-ce que déjà tu as été assez sage pour avoir un pass VIP ? » J’acquiesce comme un grand enfant, persuadé de ce fait. « Trop sage même » dis-je lentement tout en glissant ma main dans le dos d’Elizabeth. Par ce mouvement, je me rapproche d’elle et de son visage. « C’est bien trop ennuyant d’être sage » Je n’ai pas accentué sur l’interrogation volontairement, mais j’attends bien une réponse de la belle rousse. Une simple réaction me suffirait pour me situer.. nous situer dans sa tête.  

Si je devais définir ma relation avec Elizabeth, je dirais qu’il s’agit d’un jeu. Chacun lutte à sa manière pour ne pas céder à l’autre. Chacun pousse l’autre à céder. C’est bien ce que j’essaye de produire maintenant. Je veux qu’elle craque comme j’ai pu craquer la dernière fois. A elle de laisser tomber les armes. « Qui a dit que j'allais être sage ? » Il n’aura suffit que de ces simples mots pour que l’espace d’un instant le temps s’arrête. Nos regards se croisent, essayent de se comprendre, se déchiffrent sans cesse. Lizie met un point d’honneur à cet échange de regard en venant capturer mes lèvres. La partie est  finie, il ne reste plus qu’à se laisser aller. Gardant ma main dans son dos, la fougue que j’offre à ce baiser cambre légèrement la rousse. J’en oublie qu’on se trouve dans la salle privée de la présidente Lowell. T’façon, se serait vraiment de la malchance si le président arrivait maintenant. Je romps ce baiser avec regret pour faire face à Elizabeth. « C’est bien trop ennuyant d’être sage » Je me repete volontairement. Insistance. Je fais une anaphore voyez vous (a).