i see you ► ELIO&SIAM

J'avais envie de m'enfuir, l'affronter c'était la pire des choses qui pouvait m'arriver. Parce que je ne voulais pas qu'il me dise que même si ce baiser c'était bien qu'il ne voulait pas plus. Qu'il n'a pas envie d'aller plus loin avec moi et que je reste une simple "amie". Je voyais bien qu'il ne voulait pas que je parte, mais pour le moment je n'avais pas envie de parler, j'avais trop peur. Je sentais une boule qui commençait à se former dans mon ventre, le stresse montait, je le sentais. Mais il me prit la main me forçant à me retourner, mais je n'arrivais pas à affronter son regard, pourtant il fallait que je prenne mon courage à deux mains pour le regarder droit dans les yeux. En plus il avait raison, je me retenais parce que je me le disais à moi-même, mais j'avais de bonnes raisons. Je décidais de le regarder, pour qu'il sente mon regard dans le sien, qu'il sente que j'étais en train de l'observer. « Je me mets des barrières oui, parce que je n'ai pas envie que ma vie soit encore plus compliquée que d'habitude. Je n'arrive même pas à me gérer moi, alors comment voudrais-tu que je puisse me laisser aller avec toi ? Tu me plais Elio, depuis que je t'ai vu tu m'as plu. Mais à chaque fois il y a quelque chose qui me bloque. » dis-je en laissant une larme coulait le long de ma joue. Non je ne devais pas pleurer, je devais rester forte. J'en avais assez de pleurer devant lui, cette larme devait rester la seule. « Je sais pas ce que je ressens pour toi, mais putain ça me fait mal. Et ça me fait tellement mal de te voir et de ne pas pouvoir te dire que j'ai envie de t'embrasser. Que quand j'ai dormi avec toi c'était la première fois depuis un mois que j'ai pu dormir sans faire de cauchemars. Tu me fais quelque chose Elio et je n'arrive même pas à comprendre moi-même les sentiments que j'éprouve pour toi. » dis-je en tentant de rester calme et de tout gérer. Je n'osais plus rien faire, je n'osais plus bouger. Je restais plantée là en train de le fixer droit dans les yeux, le regard perçant et sans doute intimidant. Mais j'étais sincère tout ce que je lui disais là c'était la vérité.

L’idée qu’elle puisse s’enfuir sans me donner aucune explication me saoulait quelque peu. Elle avait eu le courage de le faire mais elle s’enfuit sans rien me dire me laissant comme un con. Je ne pouvais pas la laisser faire cela, voilà pourquoi je suis venu la chercher, la retenir. Elle me doit des explications, elle n’a pas le droit d’être lâche surtout après qu’on ait partagé notre premier baiser à tous les deux. Je cherchais son regard car elle ne cessait de me fuir comme d’habitude quand elle est gênée. Elle finit par m’expliquer et j’avoue être encore plus perdu. Qui te dis qu’elle sera plus compliqué Siam ? Tu réfléchis beaucoup trop ! Tu es parti et tu reviens complètement changé et sous pression en plus de cela. Tu n’as pas envie de te laisser un peu aller. Alors dis-moi qu’est ce qui te bloque ? Le fait que je sois fiancé ? Sérieusement, tu sais aussi bien que moi que ce mariage ne se fera pas ! dis-je en fronçant les sourcils. Même si cela risquait d’être dure de mettre fin à cela, cela n’empêchait en rien que je n’épouserais pas Calypso. Je viens ressuyer la larme qui coulait sur sa joue, gardant un léger sourire sur mes lèvres. Je ne voulais pas qu’elle pleure, pas encore une fois, cela me fait me sentir mal. Je cligne plusieurs fois des yeux en entendant les paroles de Siam qui raisonnait comme un éco dans ma tête. Ce n’était pas les premiers signes de l’amour ça ? Je passe ma main dans sa nuque et viens la rapprocher de moi. Je colle son visage contre mon torse et enlace son corps de mes bras musclés. On n’a pas forcément besoin de se précipité, on peut juste laisser faire le temps et voir comment cela finira même si j’ai déjà une petite idée sur la question. dis-je en posant ma tête sur la sienne en souriant légèrement.

C'est vrai pourquoi je me bloquais comme ça ? Pourquoi je réfléchissais et que je ne me laissais pas aller. Mais non, je me laissais déjà trop de libertés, l'alcool, les sorties, ma lente descente vers le fond. Je ne pouvais pas me permettre de me laisser encore aller ! Je le sens essuyer ma larme que j'avais laissé échapper sur le coup de l'émotion. Là je n'avais plus envie de pleurer, mais j'étais tout de même chamboulée, en vérité je ne savais plus ce que je devais penser. Je le laisse coller mon visage contre son torse. En fait j'étais trop faible pour lui résister. J'étais trop attirée par lui comme un aimant que je ne pouvais rien faire d'autre que de me coller à lui. C'était triste, mais c'était comme ça. Dans ses bras je me sentais mieux, je me sentais protégée. « Prendre notre temps c'est bien aussi. Mais je ne sais pas si ça peut être possible, car à chaque fois que je te vois, j'ai envie de me coller contre toi et de t'embrasser. Mais en même temps je ne veux pas prendre mes distances avec toi, car tu comptes réellement pour moi. Enfin tu vois je me remets à réfléchir et encore. C'est dans ma nature je suis comme ça, toujours en pleine réflexion, je tente de ne pas me soucier de l'avenir, mais c'est plus fort que moi. Je ne veux faire souffrir personne et je ne veux pas non plus me faire souffrir. » lui dis-je en redressant mon visage pour le regard droit dans les yeux. J'étais toujours collée à lui, mais j'avais envie de le regarder droit dans les yeux. « Comment peux-tu le savoir, tu as des talents de voyant ? Celle que tu vois est peut-être celle que je voudrais aussi, mais je suis une fille instable et imprévisible. Je suis joyeuse, triste, dépressive, enfin je passe par toutes les émotions en quelques heures et je suis difficile à gérer. Regarde pendant un mois je suis partie comme ça et me voilà là comme une fleur triste ayant besoin de réconfort et je vois que personne ne m'a abandonné. Alors que peut-être je devrais l'être, j'apporte plus de malheur que de bonheur autour de moi, tu penses que tu peux prendre le risque de souffrir ? » demandais-je en collant à nouveau ma tête sur son torse. J'étais bien là, je me sentais seule avec lui. Pourtant des personnes traversaient les alentours, mais qu'importe je n'y faisais pas attention.

Elle a eu beaucoup de problème pendant ce dernier mois, elle a vécu cela toute seule sans en parler à personne. Cela peut se comprendre qu’elle réagisse comme cela et qu’elle ait peur d’être encore blessé. Mais elle doit bien comprendre que je ne suis pas comme cela même si les rumeurs disent le contraire. On prendra notre temps alors, on laissera le temps voir comment cela évolue et si tu as envie d’être dans mes bras n’hésitent pas Siam. Je reste avant tout un ami et je suis là pour t’aider pas pour te plonger dans une dépression. dis-je en souriant légèrement alors que j’embrassais le dessus de sa tête. Elle apprendra au fil du temps à se faire confiance et à faire confiance aux bonnes personnes également. Je rigole quand elle commence à parler de talent de voyant. Pas besoin de savoir cela, c’est humain. Ca tombe bien j’adore les filles compliqués, j’en ai déjà une à la maison avec ma sœur alors je peux t’assurer que je sais très bien les supporter. Ne t’apitoies pas sur ton sort Siam, j’aime les filles compliqués mais pas les pleurnichardes. C’est une soirée ce soir alors t’as plutôt intérêt à bouger ton jolie cul ok ? dis-je en la décalant pour la regarder dans les yeux avec un grand sourire aux lèvres..

Prendre son temps, ne pas se presser. J'étais contente de voir qu'il ne voulait pas me forcer. Et justement ce qui me donnait encore plus envie d'être proche de lui. Mais je voulais au moins garder un peu de distance avec lui, car j'avais peur que tout cela aille trop vite et que du jour au lendemain tout bascule. Même s'il me plaisait beaucoup, je préférais attendre le bon moment pour peut-être lui donner plus qu'un baiser. Je l'écoutais toujours attentivement, me laissant faire quand il décala mon visage pour me regarder droit dans les yeux. « T'es un mec bien Elio. Je pense que je ne pourrais jamais trouver un type aussi bien que toi, d'ailleurs j'ai toujours connu de gentils garçons. Sauf qu'à chaque fois c'est justement moi qui les faisait souffrir. Peut-être que cette-fois. » dis-je en haussant les épaules. Franchement avec son regard j'avais vraiment envie de l'embrasser, même si je me retenais. Parce que je savais que je ne devais pas céder à la tentation, parce que c'était mal. « Bouger mon petit cul je ne sais pas. Mais par contre, crier et m'enfuir je pense que c'est l'option la plus plausible pour ce soir. Et puis je ne veux pas te faire le plaisir de te rincer l’œil quand même. » dis-je en laissant échapper un petit sourire en coin. Après tout il avait peut-être raison, je devais me lâcher et me détendre. Même si pour moi ça restait difficile quand j'étais sobre il fallait tout de même que je teste. Après tout j'étais une Mather il fallait que je prouve ma réputation qui pour le moment n'était pas encore réellement faite.

Nous n’étions pas un couple, nous allons juste avancer comme l’avenir nous le dit. Peut-être que cela se fera finalement, ou peut-être pas. J’avoue que cela dépend beaucoup d’elle et de la confiance qu’elle a en elle. Je souris et approuve de la tête doucement. Ne commence pas par la défaite, reste dans le positif sinon comment veux-tu que cela marche hein ? dis-je en arquant un sourcil. Je souris alors et viens lui botter un peu le cul pour qu’elle se bouge un peu. On était là pour s’amuser après tout pas pour se plaindre de son sort. Je rigole quand je vois qu’elle décide enfin à s’ouvrir un peu, je la préfère nettement comme cela. Je te préfère comme cela, allons nous amuser et il est hors de question que tu prennes une seule goûte d’alcool. J’ai déjà vu ton côté alcoolisé et je te préfère nettement au naturel… Ah et, t’inquiète je me rince déjà beaucoup l’œil. dis-je après avoir avancé mon visage, je lui fis alors un petit clin d’œil et lui pris la main pour l’emmener sur la piste de danse pour la faire danser un peu. Il est temps qu’elle oublie et qu’elle pense à elle – et à nous peut-être.

Je n'étais pas bien, mais je savais qu'il était là. Que Elio était là pour moi que je pouvais compter sur lui. Mais est-ce qu'il pouvait n'être qu'un simple ami ? Non pour moi il y avait plus et même si je tentais de mettre des barrières à chaque fois les sentiments explosaient les barrières que je mettais sans cesse. Mais il fallait que je les mette, c'était mieux pour lui, c'était mieux pour moi. « Tu as raison. Mais je suis souvent plus pessimiste qu'optimiste. » dis-je en lui adressant un léger sourire. Puis il me révèle alors qu'il s'est déjà rincé l'oeil. Alors celle là je ne m'y attendais pas, mais je n'avais pas le temps de dire quoi que ce soit qu'il m'emmenait sur la piste de dance. Je me laissais faire n'osant pas résister. Il voulait tellement m'aider que je ne pouvais rien lui refuser, en plus c'était Elio. Je me colle alors un peu plus et je viens mettre mes deux mains derrière sa nuque en commençant à danser. « Je ne danse que si tu danses avec moi. Et puis tu sais maintenant je n'oserais plus me retourner. J'aurais trop peur de ton regard pervers qui me matte les fesses. » dis-je en laissant échapper un léger rire entre mes lèvres. J'avais tellement envie de l'embrasser de nouveau, ce désir qui était en moi. Mais je tentais de recouvrir cette flamme je ne devais pas me laisser embraser par celle-ci. Je tentais de refroidir mes pulsions, mais c'était difficile. Son regard, son côté rassurant, sa voix qui résonnait dans ma tête. Est-ce que j'étais amoureuse ? Non c'était impossible je ne pouvais pas tomber amoureuse de Elio. Pas maintenant, j'aurais pu tomber amoureuse avant ? Ca aurait peut-être été plus simple. Je ne serais pas fauchée, je serais toujours fiancée à lui et enfin je ne peux plus revenir en arrière. Donc je dois penser à l'avenir même si pour l'instant mon avenir est très et même presque trop flou.

HRP:

Je ne pouvais qu’approuver ces dires, il est vrai qu’elle se montre beaucoup plus pessimiste que les autres filles et c’est le cas depuis qu’elle a disparu pendant quelques temps. C’est assez triste à voir mais je finirai bien par la changer au fil du temps. Tu finiras bien par changer tout cela. dis-je avec un sourire au coin. Je l’emmène finalement sur la piste de danse, rien ne vaux la danse pour oublier un peu ces soucis. Je m’étais mis à danser mais elle en avait décidé autrement puisqu’elle me rapprocha d’elle. Je souris et pose mes mains sur ses hanches avant de secouer la tête en rigolant. Tout de suite je suis un pervers car je regarde tes fesses, ose me dire que tu n’as jamais regardé les miennes et que tu n’as jamais regardé mon torse quand on était au summer camp. dis-je en lui faisant un clin d’œil. Je me mis à rire et secoue la tête doucement alors que je continuais de danser avec elle, la regardant avec toujours mon sourire sur le visage. Elle était vraiment jolie et je ne comprenais pas son changement si soudain même si elle m’en a parlé. Je pourrais toujours l’aider mais je sais qu’elle n’acceptera pas cela, elle est trop fière pour cela. Je viens caresser sa joue doucement. Ca aurait été plus simple si on était encore fiancé tu ne penses pas ? dis-je en arquant un sourcil. Il n’aurait eu aucun problème entre nous et nos deux familles auraient été heureux mais le problème c’est que je suis toujours fiancé mais plus à elle maintenant.

Je me sentais tellement bien quand j'étais avec lui. Mais en même temps je ne voulais pas lui causer de problèmes. Du coup je fuyais, je le fuyais lui. C'était bête, mais pour moi j'étais une arme destructrice qui faisait souffrir tout ceux qui m'entouraient. Je danse trop près de lui, je ne devrais pas faire ça et lui résister, mais je n'y arrive pas. Je suis trop faible. « Comment oses-tu dire ça ? Je n'aurais jamais osé regarder. Bon c'est vrai peut-être que j'ai laissé mes yeux regardaient une ou deux fois, mais c'était pas de ma faute ! » dis-je en riant. Puis il vient me claquer tout aurait été plus simple si j'aurais encore été sa fiancée. Il avait raison, tellement raison, j'aurais pu l'épouser, vivre heureuse avec lui. Une vie parfaite, mais le destin est sans doute trop cruel avec moi, il veut me torturer et me faire souffrir. Le bonheur se paye me disait toujours ma grand-mère. Et je lui ai toujours demandé pourquoi, alors elle se taisait et elle me regardait avec un large sourire en disant qu'un jour je comprendrais. Désormais je comprends et je me disais que j'aurais du comprendre plus rapidement. « Rien n'est simple Elio. De toute façon maintenant je ne pourrais plus redevenir ta fiancée. Enfin pour le moment ... » lui dis-je en affichant un léger sourire. Pour l'instant je ne savais pas trop ce que je voulais, m'éloigner de lui ? Me mettre avec lui ? J'étais perdue dans mes sentiments. La musique était finie. Je décidais alors de me détacher de lui. « Je pense que je vais te laisser. Je suis fatiguée il faut que je récupère le sommeil que j'ai perdu le mois dernier. » dis-je en venant déposer un léger baiser sur le coin de ses lèvres. En fait je partais encore une fois comme une voleuse. La fatigue n'était qu'un prétexte, car je savais que si je restais encore avec lui j'allais craquer. Et je n'avais pas envie de craquer, surtout pas maintenant. L'avenir était incertain, avec moi il l'est toujours.