we are family, and I love you. ► Royce

Je n'en revenais pas que Leevy ait un cancer. Pourtant quand je l'avais vu quelques semaines plus tôt, lorsque nous nous étions disputées, elle avait l'air en pleine forme. Comme quoi, il faut se méfier des apparences. Si elle n'avait pas été une personne que je déteste, j'aurais probablement eu de la peine pour elle. Mais en ce moment, je ne ressentais que de la compassion pour mon frère, qui semblait réellement souffrir de la situation. Je trouvais la blonde égoïste de refuser de se soigner, même si j'avais conscience que ça devait être un choix difficile. Mais après tout, elle pouvait quand même faire ça pour les gens qui l'aiment ! Elle changera d'avis, j'en suis presque certaine. Si elle t'aime vraiment elle le fera... dis-je en serrant délicatement la main que Royce venait de glisser dans la mienne. J'avais l'impression d'avoir un nouveau Royce face à moi, mais ça ne me déplaisait pas. Il me rappelait le frère que j'avais connu suite au divorce de nos parents. D'un autre côté, je savais qu'il n'allait pas bien, et je n'aimais pas ça. Je voulais le voir heureux, parce qu'il le méritait vraiment après tout les malheurs qu'il avait vécu ces derniers temps. Puis il me sortait un discours sur l'amour, et sur mes sentiments de jeunes-filles. Ça me fit sourire. Je crois que Royce devient nostalgique et fleur-bleue. Mais ça montrait aussi un peu qu'il se souciait de moi. Tu me connais, tu sais que je sais garder les pieds sur terre. Je me demandais soudainement s'il était en train de me donner son feu vert pour sortir avec qui je veux, ou un truc dans le genre. Je n'ai personne dans ma vie, si c'est ça que tu sous-entends. Non, juste des histoires de cul sans lendemain. À croire qu'on avait échangé les rôles lui et moi. Qui l'aurait cru ? J'attrapais un paquet de bonbon caché sous mon oreiller, et je le lui tendait. Autant profiter d'avoir quelques réserves, et de pouvoir cacher mon embarra.

C'est vrai, la différence entre elle et moi c'était qu'elle pouvait garder les pieds sur terre, la tête droite. Moi je faisais toujours le contraire. Nous étions que deux enfants dans la famille Magyar, et nous étions bien différents. De toute façon, je ne voulais pas qu'elle change, je l'aimais comme ça Tessy et si je pouvais souhaiter une chose, c'était qu'elle ne puisse jamais changer pour un mec dans sa vie. Je voulais qu'elle reste toujours la même. Elle me sortait souvent par les trous de nez à force de me faire la morale, mais je pouvais pas m'empêcher de l'adorer et je savais que c'était réciproque. Elle ne cessait de me rassurer par rapport à Leevy. T'as un grand coeur tu sais ça? je souris en lui apportant un peu d'affection. La famille c'était important, c'est pour ça que j'avais décidé d'arrêter de faire partie de la mafia, mais j'arrêterais pas pour autant ma relation avec Leevy, il fallait qu'elle le sache. Ma mère était l'une des femmes de ma vie, je pouvais pas me permettre qu'il lui arrive malheur. Quant à mon père -même si Tessy l'appréciait encore- j'en avais strictement rien à foutre. C'était moi l'homme de la maison maintenant. La quincy m'informa qu'elle n'avait personne dans sa vie, donc qu'elle était célibataire. J'affichais un grand sourire coquin. Menteuse. C'est pas possible, je te crois pas. Qui ne voudrait pas sortir avec la belle Tessy? On a hérité de la beauté de maman, on est irrésistible. je ris et mon regard s'émerveilla quand elle trouva un paquet de bonbons. Oh c'était mes préférés quand j'étais petit! je prenais quelques uns et je mangeais les sucreries avec plaisir. Je me sentais tout de suite mieux.