'cause i'm your friend and i don't want you to feel alone † cece

Don't want you to feel alone.

Naomi Braxton & Cece Lawrence

Cherchant une solution à tout prix, Naomi savait que la guérison de sa meilleure amie prendrait du temps mais elle était obligée de faire le maximum pour s'avérer positive et amener n'importe quelle initiative qui lui ferait plaisir même si bien sûr ce n'est pas à coup de voyages ou de cadeaux que Cerceï se sentirait mieux. Ce sentiment d'impuissance était terrible, autant pour Nao que pour Cece, la dernière fois qu'elle s'était sentie aussi démunie devant les affres de la vie avait été lorsque sa mère était décédée d'un cancer des poumons. Il y avait des choses dans la vie qu'on ne pouvait pas contrôler, malgré notre volonté, malgré tous nos efforts et la véritable difficulté était de réussir à surmonter ses épreuves en sachant parfaitement qu'il y a une part d'incidence qui ne nous appartient pas. Le soucis majeur était que Naomi savait bien que Cerceï était de base extrêmement fragile et qu'il lui en fallait peu pour sombrer, sauf que là, ce qui venait de lui arriver était le traumatisme d'une vie et que même si cela était arrivé à la belle amérindienne elle n'était pas sûre elle-même d'avoir assez de ressources pour passer à autre chose. N'était-ce pas la pire chose qui pouvait arriver à une femme après la perte d'un enfant ? Naomi se mordit les lèvres lorsque Cerceï l'envoya balader concernant des possibles vacances dans les Caraïbes. Naomi savait à quel point elle détestait être confrontée au regard des autres, pourtant là-bas ce n'était pas comme ça pouvait l'être à Miami ou en Californie, les gens prêtaient beaucoup moins attention à l'apparence mais Nao ne voulait pas la contrarier en la contre-disant. "Bon comme tu veux Cece, si tu ne veux pas aller là-bas on va trouver autre chose qui te fait du bien, il faut que tu te barres quelques temps de cette ville. Tu devrais peut-être retourner dans ton pays profiter de tes amis, de ta famille… " En tout cas c'est sûrement ce que Naomi aurait fait afin de se remettre de ses émotions et d'essayer d'aller de l'avant. Revenir dans son pays natal était toujours bénéfique lorsqu'on passait par un moment de passage à vide, ça permettait de se ressourcer, de se recentrer sur les bonnes choses mais à voir l'état de Cece, Naomi n'était pas sûre de trouver les bons mots au final pour la réconforter. Elle avait l'impression que plus elle parlait et plus elle enfonçait sa meilleure amie dans la tristesse à force de lui faire revivre ce moment. Lorsque la belle Lowell eut un mouvement de recul au moment de l'accolade que lui donna l'étudiante en médecine, cette dernière sentit son coeur se briser. Elle s'écarta donc, laissant un espace de sécurité à Cerceï. "Oui ça va aller Cerceï tu vas t'en sortir car tu peux le faire j'en suis sûre, même si c'est horrible, et je sais que c'est horrible ou du moins j'ose l'imaginer un peu mais tu vas t'en sortir car tu es une battante. Il faut que tu t'en sortes, il faut que t'ailles voir quelqu'un qui t'aidera, il faut que tu fasses des choses positives. Pourquoi pas t'investir dans la prévention au sein du campus ? Tu sais à quel point ça peut être important.." déclara la jeune femme avec une voix douce.

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'cause i'm your friend and i don't want you to feel alone.
w/ naomi braxton-scott.

Voilà pourquoi je ne disais rien, au visage que pouvait porter mon amie, je sentais mon cœur se briser doucement dans ma poitrine. C’était douloureux d’affronter la réalité des choses, ce que j’avais vécu mais plus encore de voir les gens que j’appréciais me regarder autrement. C’était douloureux et je ne savais pas comment faire. Mon cœur se noua légèrement dans ma poitrine et je cherchais un moyen de ne pas perdre la tête, de ne pas me sentir encore plus nulle que ce que j’étais déjà. J'ai envie qu'elle comprenne qu'aller dans un pays chaud ne me tente pas, je veux juste restée enfermée dans ma chambre pour l'éternité, ne pas voir de monde, ne pas ressentir tout le mal qui se dépose sur mes épaules. J'ai besoin de me trouver seul, de pleurer ma douleur, de me reprendre avant de réussir à avancer. Naomi est gentille et je me sens idiote de la repousser de la sorte, mais je ne sais pas faire autrement. J'ai envie qu'elle comprenne que ce n'est pas le moment et surtout ce n'est pas contre elle. Une pincée me bouleverse quand elle parle de ma famille, si elle connaissait toute ma vie, elle ne pourrait dire cela. Mais personne ne sait les véritables raisons de ma venue aux ETATS-UNIS, moi la fille cent pour cent anglaise. Je ne peux pas voir ma famille, d'affreuses images me martèlent l'esprit à cette pensée. Mais elle ne sait pas, alors je fais une légère grimace. « ça ne servirait à rien de retourner à Manchester... Mais merci de vouloir m'aider. » Mais ça ne sert strictement à rien, puis je ne peux pas partir en milieu d'année, j'ai terriblement besoin de rester ici, même si ça me fait terriblement mal. « Je n'ai pas envie de tout ça... » Et ce n'était pas une volonté de ma part de réfuter toutes ses idées, mais parler de ce qui se passe dans ma vie, non. Ca ne les regarde pas, tout comme aider les autres, la prévention tout ça... Je ne suis pas ça, je ne veux pas être le symbole de filles agressées, je ne veux pas lever le point et me battre, je veux juste disparaitre. C'est pas compliqué à comprendre, mais ma meilleure amie est une Cabot, alors bon c'est un peu compliqué pour elle de comprendre ça, je voudrais juste que ma vie redevienne comme avant. Et encore elle n'était pas parfaite, elle ne le sera jamais... Je tente de me reprendre pour ne pas plus inquiéter Naomi qui essaye vraiment de m'aider c'est adorable... Mais je ne veux pas, je n'en ressens pas le besoin sinon je serais aller vers elle, non ? « ça ira... Je veux juste que ma vie redevienne comme avant, je veux juste... oublier et éviter qu'on me rabâche sans cesse ce qui s'est passé. » Je savais qu'une fois mes blessures disparues, les gens oublieront qui je suis et ce qui s'est passé, et cela me convient parfaitement... Je veux juste disparaitre.

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Don't want you to feel alone.

Naomi Braxton & Cece Lawrence

Le temps passait et Naomi n'avait toujours pas réussis à trouver les mots justes pour réconforter sa meilleure amie. La regardant s'enfoncer dans sa déchéance était un véritable crève-coeur et la jeune femme avait beau avoir le cerveau en ébullition toutes les idées qui apparaissaient comme des pop-ups dans sa tête lui paraissaient toutes plus inutiles les unes que les autres. Ce sentiment d'impuissance qui l'habitait lui donnait la nausée, pourquoi les choses devaient-elles être si compliquée ? Naomi avait arrêté de croire en Dieu le jour de la mort de sa mère et une fois de plus elle venait de perdre foi en l'humanité. La vie était une vraie chienne, c'était toujours quand vous pensez vous en sortir un minimum qu'elle vous précipite dans ses abîmes les plus sombres. Cerceï allait devoir puiser dans ses ressources les plus profondes si elle souhaitait passer au travers de cette mauvaise passe, si on pouvait imaginer ça possible. Naomi avait envie de la re-diriger vers un groupe de soutien, ce n'était pas ce qu'il manquait à l'hôpital, beaucoup de jeunes filles étaient dans son cas et peut-être que ça lui ferait du bien de se sentir moins seule, mais en même temps ne serait-ce que le fait que de se rendre à ces réunions lui rappellerait sa condition de victime et l'empêcherait sans doute d'aller de l'avant. Naomi était complètement désemparée, elle aurait aimé que sa mère soit là pour lui dire quoi dire, elle aurait aimé que Ashton soit là pour pouvoir se reposer sur lui, elle aurait aimé prendre toute sa peine pour elle afin de la délester de cet horrible fardeau. Mais rien de tout n'était possible ou faisable. "D'accord alors je vais arrêter de t'en parler, mais sache que dès que tu en auras l'envie je serais là pour en parler, à toute heure du jour et de la nuit tu sais que je suis là pour toi coûte que coûte et que je te soutiendrais toute ta vie. Intègre bien ça Cerceï, et on retrouvera ce fils de pute." Elle allait continuer son laïus lorsque son biper sonna. Elle était sur la liste des urgentistes joignables en cas de sous effectif et visiblement il y avait une urgence, l'hôpital avait besoin d'elle. Elle songea un instant à ne pas y aller et les planter mais la vie de quelqu'un était sans doute en danger, elle ne pouvait pas se permettre de les envoyer sur répondeur. Se relevant, la jeune femme regarda son téléphone puis sa meilleure amie. "Ma puce je suis désolée, c'est l'hôpital ils ont besoin de moi, je dois y aller. Je repasse te voir ce soir avec des sushis et du vin blanc si tu veux ! Envoie moi un message pour me tenir au courant et si jamais ça va mal appelle moi directement je vais garder mon téléphone sur moi au cas où." Elle se pencha alors, prête à lui faire un câlin avant de se raviser. "Je t'aime chérie, essaie de prendre soin de toi et ouvre moi ces rideaux, ne reste pas comme ça." Embrassant sa meilleure amie d'un délicat baiser sur le front, elle quitta la chambre le coeur lourd, refermant la porte elle se mit contre quelques secondes se passa une main sur le visage puis se rendit vers sa voiture, esquissant chaque pas sans que Cerceï ne quitte son esprit.

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'cause i'm your friend and i don't want you to feel alone.
w/ naomi braxton-scott.

Est-ce si important que cela de savoir si le monde allait continuer de tourner après ce qui s'était passé. Le monde continuera toujours de tourner, le reste n'a pas beaucoup d'importance. Elle me tend une main et je devrais la prendre, la serrer dans mes bras et la remercier de s'inquiéter pour moi, mais je n'y arrive pas. Je suis en colère contre le monde entier, encore plus contre les gens qui me connaissait avant cela. Je ne suis plus cette fille et je ne sais pas si j'ai envie de l'être de nouveau. Je veux lui dire combien ce connard m'a tout prix. Il n'a pas seulement abusé de moi, il a pris ma vie, la seule âme qui me restait. LA seule chose qui avait un peu d'importance. Il m'a tout prix et je ne sais plus comment je vais avancé. Ce n'est pas seulement cette peur de le croiser de nouveau, c'est la peur de ne plus rien avoir. Qui voudrait d'une fille comme moi ? Qui voulait déjà d'une fille comme moi ? Je me masse la nuque avec cet étrange sentiment de tout foirer. J'ai envie de la remercier d'être là mais les mots ne sortent pas, comme si lui prouver ma reconnaissance allait me bruler, comme si être heureux m'était interdit. « D'accord... » Arrivais-je seulement à prononcer entre mes lèvres, j'ai terriblement mal, je n'arrive pas à sortir cette impression. Puis son bipeur sonne et je me sens mal... Okay, la vie continue et je dois faire avec... D'un mouvement de la tête je confirme ses paroles. « Je ferais cela... Merci Naomi. » Je tente un petit sourire, avant de me promettre de ne plus être ça, ce truc sur ce lit, éteinte... Pas devant mes amis en tous les cas, l'être surement... Mais quand je serais seule, je ne veux plus être ce fardeaux pour mes amis. Le monde continue de tourner et je dois faire avec... Mes mains glissent sur mon visage alors que je me sens étourdie... « Va sauver des vies Naomi. » Je tente un sourire avant qu'elle ne quitte ma chambre, et que je me retrouve de nouveau seule. Je ferme la porte et m'installe en boule dans mon lit, le monde continuera t-il de tourner pour moi aussi ? Seule le temps... nous le dira.

RP TERMINÉ

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