'cause i'm your friend and i don't want you to feel alone † cece

Don't want you to feel alone.

Naomi Braxton & Cece Lawrence

Deux mois sans nouvelle c'était insupportable. Ce soir, Naomi était déterminée à voir sa meilleure amie quoiqu'il arrive. Garée devant chez elle, Naomi ne comprenait pas pourquoi Cece refusait totalement de lui parler ou ne serait-ce que de daigner répondre à son téléphone quand elle l'appelait. Ça ne lui ressemblait pas du tout, d'habitude Cece était à l'affut du moindre message, elles passaient leur vie à se snapchatter ou à s'envoyer des vannes sur twitter. Tout ça ne lui ressemblait pas, Naomi avait l'intime conviction que quelque chose clochait et elle voulait savoir ce qu'il se passait dans la vie de sa meilleure amie pour avoir le droit à un tel silence radio. La jeune amérindienne ne cessait de se demander si elle avait fait quelque chose de mal pour mériter qu'elle adopte un comportement pareil vis à vis d'elle mais lorsqu'elle avait fait le tour de ses autres amies tout le monde lui avait dit qu'ils n'avaient pas non plus de nouvelle. Naomi s'était présenté déjà deux fois chez elle et personne ne lui avait ouvert. Cette fois-ci il était 22h30 et la jeune femme avait réservé sa soirée dans le but de réussir à choper Cece afin de savoir ce qu'il se tramait. Elles qui étaient tellement proches, qui partageaient tout, qui se disaient tout.. Naomi n'aurait pas été une véritable amie si elle décidait de la lâcher dans un moment pareil. Coûte que coûte elle obligerait sa meilleure amie à lui ouvrir son coeur, il n'y avait qu'un seul moyen de la tirer de cette mauvaise passe c'était de lui témoigner du soutien. La seule chose que Nao espérait, c'était que ce n'était pas à propos d'un connard de mec. Naomi était très protectrice envers sa meilleure amie et elle était prête à prendre un mec à coup de batte de base-ball si il osait la faire souffrir ne serait-ce qu'un tout petit peu. De plus, la jeune femme savait que Cece refusait de lui parler ou de donner des nouvelles c'est parce qu'elle craignait la réaction de Naomi. Mais bref, peu importe, à un moment donné il fallait prendre les choses en main. Sortant de sa voiture, Naomi remonta la fermeture éclaire de son perfecto en cuir. Les nuits s'étaient rafraichies et il devenait presque désagréable de sortir pas assez couverte. La nuit était noire, il n'y avait pas un chat dans les rues et à en voir de l'extérieur, tout était éteint chez Cece sauf une faible lumière dans la chambre, Nao espérait qu'elle ne dormait pas. Se dirigeant d'un pas ferme vers la résidence de sa meilleure amie, la jeune femme frappa à la porte avant d'énoncer d'une voix forte : "Cece c'est Nao, s'il te plait ouvre moi, je sais qu'il est tard mais j'ai besoin de te parler." Réfléchissant quelques secondes, Naomi eut une illumination. "Il m'arrive un truc de fou, Cece, j'ai besoin de toi je suis perdue je sais pas quoi faire." Réfléchissant encore quelques secondes elle rajouta. "Je crois que je suis enceinte." Toutes les excuses étaient bonnes du moment qu'elle lui ouvrait.

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w/ naomi braxton-scott.

J'ai longtemps pensé que des choses n'arrivaient pas par hasard. J'ai longtemps imaginé que chaque instant de notre vie avait une raison particulière. Mais dernièrement je me demande ce que j'ai bien pu faire pour que tout s'acharne sur moi. Je n'arrive plus à sortir de ma chambre et lorsque je le fais c'est uniquement pour aller d'un endroit à un autre, suivre mes cours et c'est tout. Je n'arrive pas à aller ailleurs qu'en cet endroit, je n'arrive pas à y retourner, à vivre comme il le faut. Je le dois je ne vais pas me laisser mourir à cause d'un monstre mais je n'arrive pas. J'ai peur, je suis seule et je provoque cette solitude. Je me suis éloignée de mes amis, mes plus proches amis, je ne veux pas avoir dans leur regard ce que je perçois dans ceux qui me sont le plus proches. de la pitié, tout ça je refuse sincèrement. Ce soir encore j'ai essayé de trouver le sommeil, mais impossible de fermer les yeux. A un moment donné je vais m'effondrer de sommeil, mais ce n'était pas encore pour le moment. Je devais faire avec. Je laissais toujours ma lampe allumée et je tentais de lire un livre lorsqu'on frappa à la porte. MERDE. quelqu'un ? Je laissais parler fermant les yeux, je ne savais pas quoi faire. Lui ouvrir j'en mourais d'envie mais je ne pouvais pas la laisser me voir dans cet état là. J'avais une sale tête, les bleus étaient désormais vert et d'une affreuse couleur et consistance. Mon nez encore gonflé, ma paupière droite aussi ainsi que ma lèvre supérieure. Le bras encore moue j'avais terriblement mal au cote. Je ne voulais pas que Naomi puisse me voir dans cet état là, elle allait... Paniquer et je ne voulais pas. Je m'approchais doucement de la porte je ne voulais pas lui faire subir cela, ce n'était pas digne de moi mais je ne pouvais pas voir cette pitié dans son regard, je n'y survivrais pas. Comment lui expliquer tout ce qui s'était passé depuis tout ce temps sans fondre en larmes. Je dois me préserver. quoi ? quoi ? que se passait-il ? Je me mordillais la lèvre douloureusement avant de me rapprocher. Non... « Naomi qu'est-ce que tu as fais ? » Je venais d'ouvrir la porte en grand, inquiète pour elle. Un bébé, enceinte de qui ? Puis mon regard s'accrocha au sien et j'eus une difficulté insoutenable de ne pas fondre en larmes devant elle. c'était tellement douloureux, mais je devais tenir bon... Je pouvais. « Naomi, qu'est-ce qui se passe ? » Mes larmes m'envahirent et je luttais pour ne pas les laisser s'exposer sur mes joues, j'étais mal... vraiment, mais inquiète désormais la concernant... J'en avais oublié mon ami et c'était inacceptable comme comportement.

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Naomi Braxton & Cece Lawrence

Lorsque la porte s'ouvrit, laissant place à sa meilleure amie Naomi eut immédiatement un mouvement de recul devant le spectacle que le visage de Cerceï lui infligeait. "Qu'est-ce qu'il t'ai arrivé toi Cece…" murmura t-elle. Elle n'en revenait pas, maintenant tout s'éclairait, elle se faisait un million de films à la seconde tentant de comprendre pourquoi celle qui était aussi importante dans sa vie arborait de multiples blessures. Elle était presque défigurée, ses traits étaient difficilement reconnaissables, à ses yeux brillants Naomi pouvait deviner que c'était pour cette raison que Cerceï avait refusé de lui donner des nouvelles ces derniers temps, elle savait que si Naomi la voyait dans cet état la vengeance allait la gagner. "Qui t'a fait ça ?!" hurla t-elle. Elle faillit la prendre par les bras pour la secouer mais la jeune fille avait l'air en état de choc et ce n'était pas le moment de la bousculer. Faisant les cent pas sur le palier, si Naomi avait eu la larme facile elle aurait sûrement eu le visage inondé de larmes mais depuis la mort de sa mère elle n'avait pas versé une larme, elle en était pour ainsi dire incapable. Elle avait encore ce sentiment de tristesse imminent mais jamais une larme n'avait coulé sur sa joue ces huit dernières années. Là en revanche, elle avait les yeux sacrément humide mais de rage, elle voulait absolument retrouver ces gens sauf qu'elle connaissait assez sa meilleure amie pour savoir que si elle voulait vraiment savoir ce qu'il s'était passé elle allait devoir prendre son courage à deux mains et la travailler au corps progressivement sans trop la presser afin de savoir ce qu'était la vérité. "Bon, déjà commençons par rentrer, on se les gèle ici." Prenant les devants, Naomi rentra dans la maison et se dirigea vers la chambre de Cece, elle commençait à connaître la Lowell House comme sa poche tellement elle était venue souvent dormir avec sa meilleure amie. Une fois arrivée dans sa chambre, elle resta droite comme un i en plein milieu laissant son amie s'asseoir. "Je suis désolée de t'avoir menti, je suis pas enceinte j'ai eu les résultats y'a deux semaines. Je pensais que je l'étais, de Konrad Sheffield tu sais ce gros connard là.. Mais au final il s'est avéré que le test était négatif. Tant mieux n'est-ce pas ? En tout cas depuis j'ai plus aucune nouvelle." Elle laissa ces derniers mots flotter dans les airs, elle espérait qu'en se confiant à elle Cece en ferait de même. Naomi poussa un long soupir puis se prit la tête entre les mains. "Cece dis moi que tu vas me dire ce qui t'es arrivé, je peux pas me résoudre à te laisser comme ça j'ai besoin de savoir ce qu'il s'est passé je ne partirais pas d'ici tant que tu ne m'as pas dis." Plus elle regardait son amie et plus un sentiment de rage sourde irradiait dans tous son corps, elle ne laisserait pas la personne qui lui avait fait ça continuer de mener une petite vie tranquille, elle allait faire tout son possible. Dès demain elle appellerait son père, il lui avait dit que si elle ou une de ses amies avaient le moindre problème il se chargerait de tout. Elle ne savait pas exactement ce que ça voulait dire mais elle était prête à essayer.

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w/ naomi braxton-scott.

Je venais concrètement de me faire avoir comme une bleue. J'aurai du le comprendre, j'aurai du savoir qu'elle ne disait cela que dans un but que j'ouvre la porte, mais sur le coup la seule chose dont j'étais capable de penser c'était sa santé, et elle m'importait tellement que je n'avais pas pensé au reste. Ni même à ce regard qu'elle jeta sur moi. Ouai je sais... je fais triste mine, je me mordis déjà les lèvres. ça me faisait chier. « Calme-toi Naomi, c'est moins grave que ce qu'il parait. » Lui marmonnais-je alors que je la connaissais assez pour savoir qu'elle n'allait pas lâcher prise aussi facilement. Puis c'était un mensonge, ce n'était moins grave au contraire, à l'intérieur tout était dévaster de par en par. Mais je ne voulais pas l'inquiéter, je ne voulais pas avoir sa pitié ou sa peine. Même si c'était très gentil de sa part, je ne voulais pas subir tout cela. Pour le coup c'était raté. La voyant faire les cent pas devant moi, je ne pouvais concrètement ne pas la laisser sur le carreau comme cela, je ne résistais pas la laissant entrer dans ma modeste chambre d'étudiante dans la Lowell House. Comme d'habitude, je m'installais sur mon lit soupirant déjà comme pour me persuader de je ne sais quoi, de ne pas être la pire des imbéciles, de ne pas être idiote, de ne pas à subir cela. Bordel de merde que c'est chiant ce genre de situation. D'un haussement d'épaule j'ajoutais. « Nous savons toutes que les hommes sont du genre lâche fasse aux responsabilités. » Mon aigreur se ressentait au ton de ma voix, mais je ne pouvais refouler ce sentiment que j'avais présentement concernant les hommes, concernant la vie. Fataliste je craignais du reste, de ce qui nous attendait, ce qui m'attendait. Okay, je soupirais fortement avant de regarder sur le côté, elle n'allait pas me lâcher dire que j'étais tombée dans les escaliers ne servirait à rien elle ne me croirait pas de toute manière. « un concours de circonstance. Ne t'inquiètes pas ça ne sert à rien hormis te ronger. Je me suis faite agresser par un connard durant la coupure du courant au centre commercial. Il y a des êtres sur terre qui trouvent normal de tabasser quelqu'un dans le noir. » Détachée, sans le moindre soupçon de douleur, je venais de dire cela, loin de tout, froidement comme s'il fut naturel pour moi de dire cela, comme si je parlais du programme télé que j'avais lu dix minutes plus tôt. C'était comme cela, j'étais la victime... Point. Je me tournais vers elle. « Sérieusement, Konrad ? tu pensais être enceinte de lui ? » finissais-je par dire.

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Naomi Braxton & Cece Lawrence

À chaque fois qu'elle posait les yeux sur sa meilleure amie, le coeur de Naomi se serrait à en exploser presque, tant c'était douloureux de voir ce visage tuméfié et cette mine défaite. Elle ne comprenait pas ce qu'il se passait, l'état dans lequel Cece était ne présageait rien de bon, elle ne pourrait pas croire à une chute ou à une bagarre avec une fille ou quoique ce soit dans le genre, il y avait plus. Elle la connaissait enjouée, toujours excitée lorsqu'elle la voyait, là ça faisait des semaines et il n'y avait même pas la moindre étincelle de joie de la voir dans ses yeux, d'habitude Cece l'aurait presque harcelée de questions pour savoir les dernières nouvelles de sa vie, là elle était prostrée sur son lit. Elle semblait vide, complètement vide. Et c'était ce qui inquiétait Naomi, elle préférait qu'elle s'effondre en larme ou qu'elle l'envoie balader plutôt qu'elle reste comme ça inerte assise sur son lit avec cette voix plate et sans aucune intonation, comme si toute la vie qu'elle avait en elle avait été aspiré. La peur de sa grossesse lui semblait bien loin, bien anodine face au mal dont souffrait sa meilleure amie. La jeune femme cherchait à toute vitesse ce qu'elle pouvait dire afin de savoir la vérité mais la jolie Lowell lui donna alors quelques indices, lui disant qu'il s'était passé quelque chose de grave au centre commercial mais de la manière dont elle le disait, on aurait dit que c'était tellement… Banal. Naomi ne revenait pas de son indifférence face à la situation qu'était la sienne, elle s'était faite tabassée bordel. Naomi commençait déjà à trembler de rage, elle avait toujours eu l'esprit revanchard mais là c'était pire que tout, elle ne laissera pas les choses là. Elle allait retourner tout Cambridge si elle le fallait, elle allait envisager ce nouveau combat comme si c'était le sien. Toucher à Cerceï-Rae, c'était comme la toucher elle. "Ça ne va pas se passer comme ça Cerceï, ça ne va pas s'arrêter là. Est-ce que tu as porté plainte ? Est-ce que tu es allée voir les flics ? Est-ce que quelqu'un t'a aidé ? Est-ce qu'il y a des témoins ? S'il te plait réponds moi…" devant le mutisme de sa meilleure amie Naomi s'avança vers elle, s'agenouillant face à elle pour se mettre à sa hauteur, elle hésita à poser une main sur son genou mais se retint par peur de la brusquer. Elle voyait bien que la jeune femme avait passé le cap de l'état de choc, elle était désormais dans un moment de passage à vide qui était insupportable à voir. "On s'en fout de Konrad, Cerceï déconne pas je te parle de toi là, on s'en fout de moi je sens que tu me caches quelque chose…" Elle n'osait pas l'envisager véritablement, mais elle avait la sensation que quelque chose d'encore plus grave était arrivé. Et Naomi ne pouvait pas passer à côté de cette sensation, en tant qu'amie, en tant que confidente, en tant que femme même elle ne pouvait pas fermer les yeux comme Cerceï-Rae était en train de le faire, elle refusait de rentrer chez elle avant de savoir ce qu'elle pouvait faire pour qu'elle mieux. Sauf qu'elle connaissait sa meilleure amie, elle n'allait pas se dévoiler comme ça, elle allait faire la forte, lui dire de se mêler de ses affaires et l'envoyer bouler mais Naomi était prête à faire le pied de grue coûte que coûte. Cece ne pouvait pas passer ce sujet sous silence, le dire comme si elle lui annonçait ce qu'elle avait le week-end dernier. "Tu sais que tu peux absolument tout me dire, peu importe ce qu'il se passe mon coeur. Je suis ta soeur, ta meilleure amie, je ferais tout pour toi et tu sais qu'il est hors de question que je te laisse ici comme ça, tu me connais…"

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w/ naomi braxton-scott.

Il est clair que j'étais prête à beaucoup pour Naomi, je m'inquiétais pour elle, j'étais son amie, une amie doit prendre ce rôle très à coeur et c'est ce que je compte faire coute que coute. Mais là, de suite maintenant. Je ne veux pas qu'on parle de moi, j'ai trop pelé de ça à des inconnus, j'ai juste besoin d'oublier ce qui s'est passé dans ce centre commercial. Mais les gens veulent toujours savoir, comprendre. Il n'y a rien à comprendre, je suis juste la fille qui s'est faite agresser dans les toilettes publics d'un centre commercial, rien d'autre. Le monde ne tourne pas moins rond à cause de cela. C'est du fatalisme à l'extrême mais c'est la seule défense que j'ai trouvé pour ne pas m'effondrer sur le champ. Ca n'arrivera pas, j'interdis cela. Je soupire fortement couchant mon regard sur elle, ses questions m'emmerdent, pas elle non, mais sa curiosité et sa volonté à en découdre. Comment veux-tu qu'elle comprenne ce qui se passe. D'un ton las voir un peu agacée j'ajoute. « Oui... Les flics sont venus à l'hôpital prendre ma déposition, les médecins m'ont examinés, des internes et tout plein de gens m'ont regardé derrière une loupe pour conclure à la même chose. Oui j'ai fais tout cela. J'ai subi ce calvaire. » Naomi me connaissait trop bien et désirait en savoir plus que je n'étais capable de dire. J'avais mal, de cette violente douleur dans la poitrine invisible mais réel, j'avais sans cesse mes cauchemars quand j'arrivais enfin à dormir. Ce n'était pas une vie, pour personne mais en parler n'aiderait pas, elle ne peut pas comprendre, ce sentiment qui me prend. Je me suis laissée faire, je n'ai pas résister assez longtemps, il... Ma gorge se noue et je tente de ravaler mes larmes. Ce n'est pas le moment d'en parler. De craquer. « Il n'y a rien à rajouter, tu sais... C'est juste l'histoire d'un mec qui profite d'une coupure de courant pour effrayer les gens, leur faire mal... Il n'y a rien d'autre à dire ou à faire Naomi, ne cherche pas, c'est comme cela. Les policiers l'ont dis, il n'y a pas de raison. » Il n'y a pas d'explication du pourquoi moi, dans ces toilettes. Regardez moi je ne suis pas la fille qu'on suit dans les toilettes, on se tourne à peine sur moi. La salle était pleine de top modèle, et il s'en est pris à moi. Les policiers ont raison, il s'agit d'un fou, un malade... qui s'attaque à n'importe qui. Savent-ils que ce genre de mots font mal, j'ai mal... je brule mais je garde la tête haute, je me le dois sinon je vais m'effondrer et je ne sais pas si j'y arriverai. « Les blessures s'en iront... » Les médecins ont surement raison, on y verra que du feu, comme si de rien était... ah si c'était si simple.

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Naomi Braxton & Cece Lawrence

Se sentant complètement impuissante, Naomi commença à sentir que peu importe ce qu'elle dirait ou ferait ce soir elle ne parviendrait pas à faire parler Cece, visiblement c'était beaucoup trop tôt et Nao ne voulait pas non plus la pousser à bout étant donné l'état dans lequel elle était, il était préférable qu'elle se calque sur ses volontés. Mais si Cerceï-Rae ne voulait pas parler, Naomi lui imposerait au moins sa présence ne serait-ce que pour la rassurer et lui montrer qu'elle se préoccupait d'elle. Elle n'arrivait pas à croire qu'il y ait pu se passer une telle chose au centre commercial, un endroit tellement fréquenté. Au fur et à mesure qu'elle parlait, Naomi comprit de quoi il s'agissait. Sa meilleure amie… S'était faite violée. Ses pensées se figèrent quelques secondes dans son esprit avant de reprendre leur cours normal laissant la jolie amérindienne sans voix. La vie n'était tellement pas juste, Cerceï était déjà de base tellement fragile, un tel événement n'arrangerait rien. Pourtant ces derniers temps elle avait sentie que les choses allaient mieux, elle rigolait, sortait, fréquentait des garçons, Naomi pensait sincèrement qu'elle était dans une bonne dynamique mais il avait fallu qu'il se passe une telle horreur. Naomi s'en voulait à présent de l'avoir laissée seule aller au centre commercial surtout que Cece lui avait proposé mais qu'elle avait refusé pour rester chez elle réviser. "Cece, je suis tellement mais alors tellement désolée pour toi t'as même pas idée, je m'en veux j'aurais du être avec toi. Pourquoi l'hôpital ne m'a pas appelé ? Je suis dans tes favoris pourtant sur ton portable…" Ce qui l'avait rapproché de Cece à la base, c'était le fait que, tout comme elle, elle soit très loin de chez elle. Quand les deux jeunes femmes s'étaient retrouvée avec le mal du pays elles avaient trouvé l'une dans l'autre du réconfort et de l'affection. Et aujourd'hui Naomi avait le coeur brisé de voir qu'elle n'arrivait pas à soigner les maux de sa meilleure amie. "Est-ce que tu as des pansements à changer ? Quoique ce soit ? J'ai ma sacoche dans la voiture, j'ai des compresses et tout ce qu'il faut." Il ne fallait pas oublier que Naomi était étudiante en médecine, et qu'elle pouvait déjà voir que certaines blessures ne partiraient pas, en particulier celle que Cerceï-Rae portait dans son coeur. Puis la jeune femme lui raconta ce que lui avait dis les flics, que ce mec avait ça sans raison. Naomi haussa les sourcils, prenant une moue méprisante. "Non, non, non, ce mec a fait ça avec des raisons. C'est un détraqué complètement pourri jusqu'à la moëlle, tu as du correspondre à ses fantasmes ou quelque chose de tordu dans le genre. Qu'est-ce qu'ils t'ont dit d'autre ? Ils ont fait un prélèvement ADN quoique ce soit ? Je suis désolée si je te harcèle avec toutes mes questions Cece mais ça me met hors de moi. Dis moi ce que je peux faire pour t'aider.. Il y a bien quelque chose que je puisse faire." insista la Cabot.

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w/ naomi braxton-scott.

Il est plus difficile de se dévoiler aux gens qu'on apprécie qu'aux inconnus. Ce fut un calvaire que d'expliquer les faits en détail plus encore quand les médecins sont venus prendre échantillons, déroutant de devoir faire un test de grossesse ou sur les MST, tout ça parce qu'un homme s'est senti tout puissant à une soirée organisée. Je n'aurai pas du venir, me montrer, vivre ce moment-là mais je l'ai fais et je n'avais tout simplement pas le choix. Je devais subir le reste de ma vie avec ces images, mais ça Naomi ne pouvait pas le comprendre et quelque part je ne voulais pas qu'elle le comprenne c'était trop douloureux. Je voulais la préserver. Je me mordille la lèvre, légèrement mal à l'aise face à tout cela, elle semble peinée et je ne veux pas voir cela dans son regard, qu'elle ne le soit pas, par pitié qu'elle ne se sente pas mal pour moi. « Je ne voulais pas qu'on me voit à l'hôpital, puis je ne suis pas restée longtemps, tu sais je... j'ai demandé à Jorden de venir me chercher et je suis rentrée directement dans ma chambre. » Je grimaçais de plus belle, elle voulait vraiment m'aider mais moi je n'avais pas la force d'affronter cela, pourtant je devais faire un effort, pour elle pour moi je secouais la tête. « Non non... Je dois juste, me reposer, et attendre que ça passe. Ne pas forcer sur mon bras et mes cotes. » Les côtes étaient douloureuses, cette violente secousse j'avais de plus en plus de mal à la supporter mais je devais faire avec je suppose, alors je serrais les dents et je n'y pensais pas. « Ils ont fait leur prélèvement mais il n'y avait pas grand chose, je... Il n'y a rien à faire, rien hormis attendre et espérer qu'il ne recommencera pas. » Je soupire fortement avant de laisser échapper un sanglot. « Il y avait peu de chance avant pur qu'un homme s'arrête sur moi mais aujourd'hui je suis incapable de supporter ma vie... » J'éclatais en sanglot, cachant mon visage entre mes mains, me cachant de son regard à elle, je sais que je ne devrais pas m'effondrer comme cela, mais je n'y arrive, je n'arrive pas à faire semblant près d'elle. C'est trop dur.

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Naomi Braxton & Cece Lawrence

Son coeur saignait au même rythme que celui de Cerceï-Rae. Naomi ne savait plus quoi dire ou quoi faire pour la soulager de la souffrance qui agitait son corps de spasme douloureux. Elle aurait voulu trouver les bons mots, avoir les bons gestes pour réconforter sa meilleure amie qui s'enfonçait dans une profonde dépression. Nao savait que déjà de base pour elle c'était un combat de tous les jours pour parvenir à profiter de la vie et à se comporter comme tout le monde mais cet événement tragique n'allait que rendre les choses plus difficiles qu'elles ne l'étaient déjà. La jeune amérindienne se sentait en colère contre le monde entier, en colère contre les médecins qui n'avaient pas su la soigner assez bien pour améliorer et faciliter la cicatrisation, en colère contre Jorden de ne pas l'avoir appelé pour qu'elle vienne le soutenir et en colère contre cet homme bien sûr, l'agresseur qui venait de bouleverser la vie de sa meilleure amie pour la faire basculer dans un cauchemar, au fond d'un puit sans fond. Existait-il un moyen de lui changer les idées ? Naomi eut soudainement une idée. "Et si on partait loin quelques temps ? Et si on allait quelques temps chez moi à Trinité ? Le soleil te ferait peut-être du bien et tu serais loin d'Harvard ? Un seul mot de toi et je nous booke deux billets pour les caraïbes mon coeur n'importe qui qui te ferait du bien. Il me suffit de passer un seul coup de fil." Après tout peut-être que s'enfuir loin quelques temps lui ferait du bien, bien sûr ça n'effacerait rien mais peut-être que ça l'aiderait d'une façon ou d'une autre. Lorsque Cerceï déclara qu'il n'y avait aucune chance pour qu'un homme s'arrête sur elle mais que c'était arrivé et qu'elle éclata en sanglot Naomi, celle qui était réputée être la reine des glaces sentie les larmes lui monter aux yeux. Évidemment elles ne coolèrent pas, c'était quelque chose qui n'arrivait plus depuis la mort de sa mère mais la peine était bel et bien là. Prenant sa meilleure amie dans ses bras, Naomi la serra fort contre elle en tentant de la calmer, la balancant d'avant en arrière. Et dire qu'en attendant elle, avait connu Ashton, s'était envoyé en l'air comme jamais et été tombée amoureuse sans s'être préoccupée plus que ça du sort de sa meilleure amie. Elle culpabilisait à mort et ne savait plus quoi dire ou quoi faire pour donner une nouvelle tournure à la situation. "Cece, ça va être dur, tellement dur… Mais tu vas t'en sortir parce que je te connais, tu es une battante. Tu vas te faire aider, tu vas pas laisser ce connard te couler, te faire du mal, tu vas te relever parce que je te connais et que tu vas en ressortir plus forte. Je sais que ça a l'air d'être complètement stupide dis comme ça mais bientôt tout prendra tout son sens, il faut que tu me fasses confiance. Est-ce que tu me fais confiance ?"

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w/ naomi braxton-scott.

Voilà pourquoi je ne voulais pas voir Naomi parce que je savais que ce serait compliqué de tout assumer, de tout gérer. Mes émotions, les siennes. Sa peine, sa colère, son impuissance et la mienne, celle qui me bouffe littéralement partout. Je me sens impuissante face à tout ce qui s'est passé et je voudrais sincèrement être capable de faire cela. Hors ce n'est pas le cas, je me sens impuissante et j'ai envie que ça change. Mais mon monde s'écroule petit à petit je ne suis plus capable d'avancer comme il le faut. Je dois le faire pourtant, je dois avancer, et continuer mais ce n'est pas possible, et Naomi ressent cela, parce qu'elle me connait et je n'ai pas envie d'en arriver là. Je suis sincèrement paumée et j'ai beau essayer, je n'y arrive pas plus. Je soupire fortement alors que le chagrin prend possession petit à petit de mon corps. « Non... » Je faisais un petit mouvement de la tête parce que je ne voulais pas de cela, c'était trop douloureux en faite, de m'imaginer sous le soleil et tout ça, puis depuis le SC le soleil et les caraïbes, me rendaient folles... Que de mauvais souvenirs. « Je n'ai pas envie d'aller sous le soleil des caraïbes et observer les gens à la silhouette parfaite se pavaner sous le soleil, j'ai trop de mauvais souvenirs. » Je grimace à cette pensée, ce dernier souvenir que j'ai de Kirill et ça me bouffe sincèrement de ressentir cette douleur là. Ce n'est pas moi, ce n'est pas moi. Elle me prit dans ses bras et se mouvement me figea sur place, je restais stoïque, incapable de lui rendre cette étreinte. Elle m'était tellement douloureuse. C'était nouveau pour moi de ressentir cela, mais elle était douloureuse, j'avais mal de ce sentiment d'intimité. Les larmes coulèrent malgré moi et pourtant je luttais contre ces dernières. « ça ira... » Je disais ces paroles plus par habitude que par... réalité, je me rendais bien compte que c'était plus compliqué que prévu, que ça ira ne suffirait pas, que ma vie allait changer. Je n'avais pas vraiment de chance dans ma vie, la vie personnelle n'en parlons pas alors comment faire maintenant alors que je cauchemarde à l'idée qu'un homme puisse me toucher, cet homme surtout. Je me mordille la lèvre inférieure avant de me redresser et de prendre sur moi. « il m'a tout pris... Ma dignité, mon corps, mon âme. Je... ça ira il faut survivre. » Je n'ai pas le choix en tous les cas, je la regarde et je tente de lui sourire comme je pouvais, douloureusement, comme le reste de mon corps.

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