❝ sorry but i can't forget you ❞ nikolaï.

SORRY BUT I CAN'T FORGET YOU.
Ces quelques mots ne faisaient que revenir en boucle dans ma tête sans trouver le moyen de s'arrêter. D'un seul coup, c'est comme si qu'on me plantait un second couteau dans la poitrine. Comme si cet éloignement et cet attentat ne m'aurait pas suffit. Non, apprendre que j'aurais pu être sa femme aujourd'hui, vivre quelque chose de grand et de merveilleux. Je ne croyais pas au grand amour et pourtant quand j'ai croisé son regard pour la première fois ça m'a semblé être une évidence. « Je... Hum... » les mots me manquaient et c'était peu dire. J'ai cette douleur dans le fond de ma poitrine et pourtant cette douleur ne partira jamais à présent. Cette bombe a changé ma vie, mais elle a aussi détruit une partie de mon futur qui se voyait tout tracé à ses cotés. « Je t'aurais dis oui sans hésiter » Cette demande n'est plus d'actualité, mais lui dire, lui avouer ce que je lui aurais dit me soulage et me ramène une nouvelle fois à cette réalité et cette vie qui n'est plus la mienne : être à ses cotés. Sur le coup, mon sourire est rapidement revenu en l'entendant me dire que j'étais chiante. Sur ça, c'est un point auquel je n'ai pas changé. L'entendre me dire ça me fait sourire de nouveau. Il ne sait plus quoi dire et il a toujours été ainsi quand on était tous les deux. Quand il se voyait à la limite de perdre le contrôle ou encore ne voulant pas avouer quelque chose. Cette facette de lui m'as beaucoup manqué. M'écartant de la voiture pour le laisser la place de rejoindre la place du conducteur, j'ai quand même tenté le tout pour le tout en lui demandant si un café le tenterait. Après tout, si je ne peux pas avoir ce que je veux, pourquoi ne pas tout recommencer du début ? « Si tu es libre de suite, je ne vais pas dire non » après tout, je suis prête à annuler tout ce que j'ai à faire pour passer un peu de temps à ses cotés, mais ça il ne le saura pas. Croisant son regard qui me fixait, un faible sourire se dessina sur mes fines lèvres avant de faire le tour de la voiture et de monter à ses cotés. Être assise ainsi me rappelait de bons souvenirs comme la fois où je lui servait de GPS. Je crois que c'était l'erreur de sa vie. Mon sens de l'orientation nous a emmené un peu partout sauf à l'endroit attendu. « On a pleins de choses à se raconter en un an et demi. »

Bizarrement lorsqu'elle me fit savoir qu'elle aurait répondu positivement à ma demande, ça me faisait plus mal qu'autre chose, je me dis qu'à cause de moi, qu'à cause de cet attentat nous sommes passés à côté de quelque chose de beau ensemble, sauf qu'à présent c'est trop tard. Finalement Maddie entra dans ma voiture pour qu'on aille prendre un café ensemble et dès qu'elle évoqua toutes les choses qu'on a à se dire depuis presque deux ans, je n'ai pu contrôler mes propos. Tu veux que je te raconte quoi ? Comment mon ex a brisé mon couple ? Lui demandais-je en soupirant. J'en veux réellement à Maddie pour le bordel que son retour a fait dans ma vie, mais au fond j'y arrive pas, je peux pas lui en vouloir plus d'une seconde. Je tournais donc mon regard vers le sien avant de fixer de nouveau la route. Désolé .. Murmurais-je en ne lâchant plus la route des yeux. Heureusement le café le plus proche se trouve qu'à quelques minutes de nous, nous sommes donc rapidement arrivé à destination. Je sortais de la soirée en me dirigeant jusqu'à une table de libre en compagnie de mon ex, mine de rien si Sharon ou Maggie m’aperçoivent en train de boire un café avec Maddie, je ne donne pas cher de ma peau. Une fois installée et en attendant qu'on vienne prendre notre commande je regardais la jeune femme en face de moi, c'est vrai qu'elle me manque. Encore désolé pour ce que j'ai dit tout à l'heure dans la voiture je suis un peu à cran en ce moment, entre le taff, le boulot et Mag.. Laisse-tomber. La gaffe que j'allais faire .. J'étais en effet à deux doigts de parler de Maggie à Maddie, j'ose imaginer la réaction de mon ex en apprenant qu'une autre fille commence à prendre une part importante dans mon coeur, pour cette raison je préfère changer rapidement de sujet. Comment se passe ton retour à Harvard ? lui demandais-je alors qu'on venait prendre notre commande.