Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityParce qu'il n'y a rien de meilleur que ça (June)
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Parce qu'il n'y a rien de meilleur que ça (June)

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❝Parce-qu'il n'y a rien de meilleur que ça❞
Matys et June
Depuis quelques jours, c’était Sacha qui s’occupait activement du petit garçon. Elia avait dû partir pour une tournée de danseuse, et même si ce n’était pas toujours évident pour le petit garçon d’être séparé d’elle, il restait très positif, conscient qu’elle réalisait son rêve et il était très fier de sa maman. Il la voyait quelques fois sur skype et elle semblait toujours radieuse. C’était l’essentiel. Sacha avait confié l’enfant à June pour la journée, à dire vrai, Matys était habitué à ce que la jeune femme le garde de temps en temps et il l’avait réclamé à plusieurs reprises. Il adorait lorsqu’elle venait le garder et Sacha avait donc décidé de prendre une journée pour lui et de le lui confier pour le plus grand plaisir du petit garçon. June avait l’art de le gâter lorsqu’elle le gardait et ils faisaient toujours quelque chose qu’il aimait. Cette fois, elle l’avait emmené manger au McDo sans doute soucieuse de faire une fois de plus plaisir à Matys… Quel enfant bouderait un Happy Meal ? Surtout pas lui. Il trépignait d’ailleurs d’impatience dans la file d’attente, en attendant son tour… Ce fut bien long à son goût, mais enfin, c’était à eux et il n’avait pas manqué de faire lui-même sa demande au serveur. « Je voudrais un Happy Meal avec un cheeseburger… Du coca. Et de la mayonnaise... Plein de mayonnaise… » Il adore ça… Tellement que les petites rations qu’on lui donnait chaque fois dans ses menus n’étaient pas assez nombreuses. En espérant que cette fois, il ai un peu plus de chances. Sa commande passée et celle de June également, il avait tenu à porter lui-même son petit plateau en prenant bien soin de ne rien reverser tout en suivant sa baby-sitter vers une table libre. Il s’agenouilla alors sur sa chaise et déballa le contenu de son paquet, impatient de découvrir son jouet. C’est ce qui comptait le plus pour lui. Le jouet, bien plus que le petit repas qu’il y avait à l’intérieur.


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June & Matys

Elia était précipitamment, autant dire que ça m’avait fait un grand coup, un énorme coup même surtout que Nork était décédé il y a très peu de temps. Je me demandais comment mon petit ami pouvait mourir et ma meilleure amie partir pour faire une tournée de danse juste après. J’avais à peine eu le temps de lui annoncer la nouvelle qu’elle m’annonçait son départ, j’avais eu du mal à encaisser. J’avais appris que le petit Matys serait confié à Sacha, le frère jumeau d’Elia. Je n’avais jamais été très proche de Sacha tout simplement parce qu’on ne se voyait pas énormément mais la dernière fois qu’on c’était vu, Elia voulait m’arranger un coup avec son frère, j’avais trouvé ça très drôle. Pour aider Sacha dans son nouveau rôle j’avais essayé de prendre un peu Matys, de toute façon Matéo devait voir son éducateur aujourd’hui. Comme tous les enfants Matys aimait bien aller au macdo, c’était le luxe pour un enfant de son âge alors j’avais accepté de l’emmener là bas. Matys était un petit garçon adorable, très mignon. J’aimais beaucoup Matéo mais c’était un adolescent rebelle à recadrer tandis que Matys était encore un enfant…Un enfant que j’aurais bien voulu avoir si je n’avais pas été stérile. Mais les choses étaient comme ça, dire qu’avec Nork nous avions parlé d’adopter, qu’est ce que j’étais bête, il me trompait déjà. C’était enfin mon tour de commander après avoir entendu la petite voix de Matys « Je vais prendre un menu big mac avec un des frites et du coca light… ». Je suivais Matys en ayant peur qu’il renverse tout, par miracle il arriva jusqu'à la table et commença par déballer son jouet : « Tu ne préfères pas manger avant ? Cela va être froid le temps que tu construises ton tank… ». Moi je ne me gênais pas pour commencer à manger, j’aimais bien manger Mcdo alors je n’allais pas me priver.

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❝Parce-qu'il n'y a rien de meilleur que ça❞
Matys et June
Le petit garçon aurait adoré pouvoir suivre sa maman, partir avec elle pour sa tournée de danse afin de ne pas en être séparé. Il avait partagé avec Elia une relation très fusionnelle, et il avait du mal à concevoir de vivre sans elle. Mais elle lui avait expliqué que la suivre dans son déplacement ne serait pas sain pour lui. Il se devait de garder une vie identique à celle des autres enfants de son âge, continuer à aller à l'école, pouvoir continuer à voir ses copain. Elle lui avait assuré qu'ils se contacteraient souvent, et d'ailleurs, la jeune femme tenait parfaitement parole en se connectant dès qu'elle le pouvait sur skype et dans ces moments là, Sacha n'hésitait jamais à appeler le petit garçon qui avait toujours une multitude de choses à lui raconter. Le fait de pouvoir lui parler tous les soirs avant d'aller se coucher aidait beaucoup Matys à rester épanoui. Bon, c'est vrai que par moment, il devait se retenir de pleurer devant l'ordinateur quand il parlait avec elle, mais il pouvait toujours compter sur l'aide de Sacha et de ses connaissances pour le faire aller mieux.

Installé devant son petit menu, il s'intéressait surtout à la construction de son jouet plutôt que de manger, chose qui n'avait pas échappé à sa baby-sitter. Elle avait raison, des frites froides, c'est jamais très bon. Il reposa dès lors les pièces du tank qui lui restaient à assembler et reporta son attention sur la jeune femme face à lui. « Tu pourras m'aider à le construire après? » Bon, d'accord, construire un tank n'est pas un truc de filles, mais qui sait, si elle est aussi douée que pouvait l'être Elia, elle y arriverait sûrement. Sa maman était d'une patience d'ange quand il fallait construire les petits surprises fournies dans les kinders notamment. Matys lui, ça l'énervait plus qu'autre chose par moment, tellement que pour finir, il finissait par jeter les pièces à la poubelle, se contentant juste du chocolat. Mais là, c'était un tank tout de même. Ce n'était pas n'importe quoi.

Doucement, il déballa son hamburger pour en prendre une bouchée. S'il pouvait aller au McDo tout les jours, il irait, sans hésiter. Matys ne manque jamais une occasion de se régaler, c'est un vrai petit gourmand. Et ici, il se régalait toujours. « Dis, tu vas te déguiser pour Halloween pour chercher des bonbons? Maman et moi on devait y aller, mais je vais devoir sûrement y aller avec Sacha maintenant. On a toujours le déguisement que maman avait acheté pour elle si tu veux. Je crois qu'elle dira rien si on te le prête... » Ben oui, à coup sûr, ça lui irait aussi bien qu'à sa maman aux yeux du petit garçon. Il était évident que le sujet de sa maman allait ressortir à un moment ou à un autre, Matys adorait parler d'elle.


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June & Matys

Ma meilleure amie me manquait et maintenant l’une des seules choses que je pouvais faire pour l’aider c’est garder Mathys. En plus de Matéo, qui soit dit en passant était un enfant beaucoup moins facile. Il faut dire que s’occuper d’un enfant n’était pas la même chose que de s’occuper d’un adolescent en crise qui refuse de vous obéir et trouve un prétexte pour tout vous refuser. Mais je sais que ce garçon était en souffrance, si il refusait de m’écouter c’était pour une bonne raison et je finirais bien par trouver, je voulais vraiment le faire sortir de cette spirale infernale. Il ne fallait pas que je baisse les bras, même si la tache s’avérait compliqué, je voulais faire en sorte que Matéo s’en sorte, remonte ses notes, même si c’était difficile. Je souriais lorsque Mathys demanda si j’allais l’aider après le repas : « Oui je t’aiderais ! Promis craché mais tu devrais vraiment manger ! ». Dis-je en avalant une bouché de mon hamburger, personnellement, même si Mathys ne semblait pas décidé à manger beaucoup moi, je ne me privais pas. Même si je savais que c’était mauvais pour la ligne et qu’en tant que danseuse, je ne devais pas faire trop d’excès, je danserais davantage pour éliminer. Le petit me demanda alors si je voulais bien partir à la chasse aux bonbons avec lui, c’est que j’étais très embêté…Je ne savais pas si je serais disponible, ni même si cette idée conviendrait à Matéo, c’était loin d’être gagné. Et puis je me voyais pas passé autant de temps avec Sasha que je connaissais si peu. Pourtant je trouvais ça dommage de décevoir Mathys qui semblait tout heureux d’aller à la quête aux bonbons. Je ne pouvais pas lui permettre pourtant que je viendrais, même si c’est vrai que je pouvais récupérer le costume d’Elia, elle serait certainement contente d’ailleurs. « Je ne sais pas si je peux venir avec toi tu sais, il faudrait que Matéo soit d’accord et il faudrait aussi que Sacha soit d’accord. Il faudrait y réfléchir ! ». Je lui fis un petit sourire, je ne disais pas non pourtant, mais je devais juste m’organiser pour rendre la chose possible. Je lui posais ensuite la question qui me trottait dans la tête depuis le départ de sa mère : « Tu aimes bien Sacha, ça se passe bien avec lui ? ». Je savais qu’un enfant n’était pas vraiment la préoccupation principale des garçons de nos jours mais si Sacha avait endossé cette responsabilité j’espérais qu’il puisse faire de son mieux.

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❝Parce-qu'il n'y a rien de meilleur que ça❞
Matys et June
Halloween restait de loin, après Noel, la fête préférée de Matys. Il pouvait se déguiser en choses qui font peur et s'amuser, se régaler de friandises, se promener à la nuit tombée pour aller récolter des bonbons. Bien sûr, il ne le faisait jamais tout seul, Elia avait toujours pris soin de l'accompagner et cette année, ce serait la première fois qu'il aurait à fêter Halloween sans elle. Il lui avait promis, lors de leur dernière conversation sur skype, qu'il lui montrerait son panier de friandises bien remplies. Elle devait sans doute vouloir s'assurer que même malgré son absence, son petit garçon passe une excellente soirée et s'amuse tout autant que si elle aurait été présente à ses cotés. L'idée d'avoir June auprès de lui dans ce moment là lui avait traversé l'esprit, ça semblait pour lui comme une évidence qu'elle soit présente... D'autant plus à présent que Matéo était dans sa vie. Il n'avait d'ailleurs pas hésité à lui proposer la chose en dégustant son hamburger. Il n'avait encore jamais vu le garçon que June avait recueilli chez elle, et le soir d'Halloween pourrait être une bonne occasion de faire sa connaissance. Pourquoi pas? Et puis, ça serait chouette à ses yeux de pouvoir faire cette sortie ensemble, avec Sacha, June et Matéo. Enfin, apparemment, la décision sur le sujet n'appartenait pas qu'à la jeune femme, chose que le petit garçon pouvait parfaitement comprendre. Cependant, ça lui tenait vraiment à coeur que ce soit possible, c'est pourquoi il s'était permis d'insister un peu. « Je crois pas que Sacha il va dire non si il sait que ça me fait plaisir... Et Matéo, il doit sûrement aimer les bonbons... Il peut pas dire non. » Quel enfant n'aime pas les bonbons? C'est comme le chocolat, tout le monde aime ça. Et puis, si on a appelé ça des bonbons, c'est que tout le monde trouve ça bon, non? Enfin, peut-être que Matéo serait justement l'exception, mais ça, Matys ne voulait pas trop y croire. Il avait rendu son sourire à June avant de reposer son hamburger sur son plateau pour manger quelques frites qu'il recouvrait  chaque fois d'une bonne dose de mayonnaise. Cette fois, le serveur avait été généreux avec lui, il lui en avait donné pas mal et le petit garçon en profitait largement. « En plus je suis sûr que ça va être bien... Et il pourra peut-être se faire des copains.  » Matys se souvenait bien de la peur qu'il avait eue en allant vivre chez Elya de ne pas avoir de copains. A l'orphelinat, à force de ne pas s'ouvrir aux autres, il n'en avait jamais vraiment eu... Mais dès qu'il avait retrouvé une vie stable grâce à sa maman adoptive, il n'avait plus jamais hésité à aller vers les autres enfants et très vite, il s'était fait un tas d'amis. « Mais s'il veux pas venir, c'est pas grave, je partagerais mes bonbons avec lui.  » Il n'était pas contre de partager, Elia lui avait toujours appris à ne pas se montrer égoïste. Bon d'accord, il l'est avec les choses auxquelles il tient le plus, refusant de les prêter et ça posait parfois problème quand un de ses copains venait jouer à la maison et qu'il voulait jouer avec l'un des jouets de Matys auquel le petit garçon tenait particulièrement... Mais même s'il adore les bonbons et qu'il avait promis à sa maman de lui montrer son petit seau bien rempli, il était certain que sa mère serait fière de lui s'il avait partagé avec un garçon qui n'avait pas participé à la soirée. Et qu'elle le féliciterait de ne pas avoir gardé tout pour lui. Et faire la fierté de sa maman, c'est bien ce qui comptait le plus pour Matys. C'est pour cela aussi qu'il se montrait toujours très sage même en son absence. Bon évidemment il lui arrivait parfois de faire l'une ou l'autre bêtise. Après tout, ça reste un enfant.  Machinalement, il releva son attention sur June à sa question sur Sacha. Et c'est avec un hochement de tête positif qu'il avait repris la parole « Oui, il est cool. Il m'achète des jouets parfois. J'aime bien être avec lui. » Matys s'amusait toujours beaucoup avec Sacha, et il semblait prendre son nouveau rôle envers son neveu très au sérieux. Bon, il ne remplaçait pas sa maman, mais il rendait un peu son absence moins lourde. C'était l'essentiel. «  Des fois on fait du foot tout les deux dans le jardin, ça je pouvais pas faire avec maman. » Enfin, il ne lui avait jamais vraiment proposé de faire un petit football avec lui à un contre un, sachant qu'Elia est une fille et que les filles et le foot en général, ça fait deux. Il aimait bien parler de son tonton, autant qu'il aimait parler de sa maman, et d'ailleurs, il ne pouvait s'empêcher de sourire en parlant de lui. « On regarde des photos de lui et de maman quand ils étaient petits aussi parfois. Il me raconte pleins de choses sur maman et lui. » Et il adorait particulièrement ce genre d'histoires. Il ne s'en lassait pas.

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June & Matys

La vie était plus simple quand on était enfant, malheureusement j’avais perdu mon innocence assez rapidement, très vite ma mère m’avait inscrite à un club de boxe pour que je puisse me défendre. Me défendre de quoi, quand j’étais petite je ne le savais pas mais j’avais vite compris. Mon père m’avait en effet agressé un an après avec une arme blanche. Mon père était schizophrène, ce n’était pas sa faute mais il m’avait poignardé ce jour là à de nombreuses reprises. Depuis mon père était en hôpital psychiatrique et je ne le voyais que très rarement, je lui téléphonais de temps en temps. Je saluais et j’admirais néanmoins la candeur dont faisait preuve Matys, pour lui c’était très simple, il ne voyait qu’en Halloween une fête pour gagner des bonbons mais je savais que Sacha ne serait pas forcément disponible quand à Matéo, je ne le connaissais pas des masses mais pour le motiver à participer à une activité du genre, ce n’était vraiment pas gagné : « Je ne suis pas sûr que Matéo aime autant les bonbons que toi Matys…Maisje vais y réfléchir promis ! ». Le petit Matys me fit rire en ajoutant que Matéo se ferait des amis alors qu’il devrait venir, malheureusement je ne le connaissais pas beaucoup mais j’avais l’impression qu’il était blasé déjà. Blasé de tout. « Je ne suis pas certaine que Matéo ai très envie de se faire des copains… ». Je soupirais, j’allais avoir fort à faire avec ce garçon mais je ne baissais pas les bras, même si c’était compliqué de l’aider j’allais tout faire pour que le petit garçon soit heureux, je n’allais pas abandonner comme ses autres familles d’accueil avaient fait. Je n’étais pas comme ça. Je hochais négativement la tête quand il me dit qu’il partagerait quand même ses bonbons même si il ne voulait pas venir, définitivement, ce garçonnet était trop gentil : « Non, ce sont tes bonbons Matys et tu peux les manger tous si tu le souhaites, rien ne t’obliges à les partager, tu auras du mal à les gagner alors si Matéo ne vient pas t’aider je ne vois pas pourquoi tu lui en donnerais… ». Et oui, sinon ce serait trop facile, le petit Matys finirait par se faire exploiter et je ne voulais pas de ça…J’avais demandé par la suite si le petit garçon s’entendait bien avec Sacha, c’était un énorme changement alors qu’Elia était mère célibataire il devait maintenant vivre seulement avec son tonton. Mais c’était peut être plus simple ainsi d’élever un enfant du même sexe que soit, moi par exemple, j’aurais bien voulu une fille mais je suis sûre que ça allait bien se passer, je lui apprendrais au moins la galanterie. « Tant mieux si tu aimes bien Sacha ! ». J’étais contente qu’ils se soient habitués. Je me mis à rire quand il parlait du foot, en effet c’était une activité typiquement masculine ça. « C’est sûr, je vois mal Elia faire un foot ! ». Matys parlait ensuite de sa mère, il en parlait beaucoup. Je voyais qu’elle lui manquait beaucoup, c’était triste, surtout pour Elia, je savais qu’elle tenait beaucoup à sa carrière de danseuse mais elle aimait également plus que tout son fils : « Je pourrais te raconter aussi des histoires avec ta maman ! ». On avait eu quelques aventures avec Elia, cela faisait depuis mon arrivée que je la connaissais. « Bon, tu as bien mangé, tu aimes ? ». Demandais-je en regardant son plateau.

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Matys avait cette chance d'avoir un tas de personnes autour de lui qui l'aidaient à faire face au manque de sa mère et qui s'assurent en permanence qu'il reste un enfant épanoui. Ce qui le rassurait surtout, c'était l'idée que sa maman ne l'avait pas abandonné. Elle était partie pour faire de son rêve une réalité et avait tout mis en place avant son départ pour être certaine que son petit garçon ne manque de rien. De là où elle était, elle savait que Matys était bien, et qu'il était le centre d'attention de son frère, de quelques-uns de ses amis, et de la famille Kovalevski également. Ce n'était pas comme s'il devait se sentir seul au monde... C'était différent de la période à laquelle il était à l'orphelinat. Certes, son train de vie avait changé mais il s'y adaptait. Les enfants s'adaptent toujours plus facilement aux changements que les adultes. Et encore plus quand ils ont des personnes qui les aiment tout autour d'eux. Comme c'était le cas pour Matys. Et c'est sans doute pour cela qu'il était resté un petit garçon comme tous les autres, dont le souci majeur pour l'instant était de s'amuser pleinement à Halloween. Il débordait d'ailleurs d'idées pour pouvoir le faire. Et celle d'inviter Matéo à la quête des bonbons était l'une de celles qui l'enthousiasmait vraiment. Mais bien vite, il n'avait pu cacher un petit air intrigué qu'il adressa à June. Et curieux comme il était, il n'avait pu s'empêcher de l'interroger au sujet du garçon. « Pourquoi tu crois qu'il veux pas de copains? Il est pas gentil avec les autres enfants? »[/color] Ca pourrait expliquer le pourquoi du comment June ne le lui avait pas encore présenté. C'est vrai qu'il y avait de quoi se poser des questions et ce n'était pas Matys qui allait se priver. « Il est gentil avec toi, quand même? »[/color] C'est tout lui ça, il s'inquiète toujours pour les personnes qu'il apprécie. Et puis, peut-être qu'il avait fait une bêtise et qu'il était puni de McDo et que c'était pour ça qu'il n'avait pas pu venir. Oui, oui, l'imagination de Matys est débordante. Bon, c'est vrai que Elia l'avait une fois menacé d'être privé de mcdo si jamais il ne la suivait pas tout de suite alors qu'ils faisaient des courses et que Matys n'arrêtait pas de courir partout, et cette menace avait eu très vite son petit effet: le petit garçon avait demandé à sa mère pour pouvoir s'asseoir dans le caddie et tout s'était arrangé très rapidement. Mais bon, peut-être qu'il était plus facile de le faire raisonner lui que Matéo. A son soupir, le petit garçon inclina doucement la tête sur le coté et lui adressa un petit sourire, comme pour lui souhaiter d'avoir du courage, avant de siroter un peu de son coca avant de reprendre d'une petite voix curieuse « C'est pas facile? » Oui, il n'a peut-être que sept ans, mais il comprends beaucoup de choses, sans doute grâce à Elia qui lui a toujours bien expliqué les choses et qui ne s'est jamais servi de l'excuse "T'es trop petit pour comprendre... " En même temps, Matys recevait parfois cette réponse face à sa curiosité, mais il détestait cette phrase, et quand il y avait droit, il n'hésitait pas à faire comprendre que ça ne lui plaisait pas. Quand il avait quelque chose à dire, il le disait. Et quand il trouvait que ce n'était pas juste aussi. Il avait réfléchi un peu aux paroles de June concernant son partage de bonbons avec Matéo. Elle avait en partie raison, il n'était en rien obligé de le faire. Mais il se souvenait d'une des règles qu'Elia lui avait apprise. Une règle que la jeune femme lui avait répété souvent lorsqu'il refusait de partager ses jouets avec ses camarades. Et il était certain qu'elle aurait dit pareil pour les bonbons.

Doucement, il haussa un peu les épaules et reporta son attention sur June, un peu troublé, reprenant la parole dans un léger murmure.  « Parce qu'il faut être gentil avec les autres. Maman disait ca tout le temps...  » Seulement, elle lui disait aussi que les adultes savent ce qui est bien pour lui et que ce sont eux qui ont toujours raison, aussi, si June préférait qu'il garde ses bonbons pour lui, ça n'allait pas lui poser de problèmes, bien au contraire. Il pouvait être gentil mais il savait rester raisonnable, et même si quelque chose lui tenait vraiment à coeur, comme ici de donner une partie de ses bonbons à Matéo, il savait aussi qu'il devait écouter les conseils de June. Aussi, il laissa tomber son idée et retrouva bien vite un sourire et son petit air enjoué en reparlant de Sacha. « Parfois il est drôle. » Parfois moins, ça dépends de comment Matys se comporte avec lui, mais dans l'ensemble, le petit garçon l'aime beaucoup. Ca lui faisait du bien d'avoir une présence masculine pour veiller sur lui. C'était différent. « C'est vrai? Il y en a beaucoup? » Il était très enthousiaste à l'idée de les entendre et débordait d'impatience. « Tu peux m'en raconter une maintenant? » Quand je vous dit qu'il est impatient. Mais il avait quasiment tout mangé, il ne restait plus que quelques frites et il était venu à bout de son hamburger et de son coca. C'était déjà pas si mal. Il méritait donc bien une petite histoire, non? « C'était trop trop bon. Mais je veux plus mon dessert, j'ai trop mangé. Tu le veux? Tu peux l'avoir si tu aimes les yaourts à boire à la fraise. » Les fraises lui, c'est pas vraiment son truc. Il préfère largement le chocolat, mais là, avec tout ce qu'il venait de manger, il aurait refusé n'importe quel dessert, même un dessert au chocolat.
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June & Matys

Je n’imaginais en effet pas vraiment l’enfant que j’avais en charge allait chercher des bonbons, déjà parce qu’il dirait qu’il n’est plus un bébé même si il avait seulement douze ans et puis aussi parce que Matéo était retissant à toutes sortes d’activités. Enfin du moins pour le moment, je me disais que le temps passant il serait peut être disposé, nous pourrions peut être faire des trucs tous ensemble avec Mathys et Sacha mais je connaissais déjà la réponse de l’enfant que j’avais en charge ‘Qu’est ce que j’irais faire un avec un petit bébé et un bonhomme que je ne connais pas’. Matéo n’était pour l’instant pas la personne la plus gentille et sociable que je connaisse mais j’espérais qu’avec le temps, avec de la patience et de la sévérité, uniquement car il en avait besoin, il finirait par se montrer plus gentil. J’espérais que Matéo n’avait revêtit qu’une carapace et que bientôt je pourrais voir sa façade de gentil garçon. « Je ne sais pas si il est où non gentil avec les autres enfants mais il est dans une nouvelle maison, tu comprends…C’est un peu compliqué pour lui alors il joue au grand rebelle pour impressionner les autres mais je sui sûre que ça finira par lui passer rapidement… ». Répondis-je avec un sourire, je ne voulais pas faire peur à Matys ni avoir des jugements hâtifs sur l’enfant dont j’allais devoir m’occuper. Gentil, était-il gentil avec moi, je levais les yeux au ciel et je crois que ça voulait tout dire mais j’essayais de tout de même de calmer les choses : « Comme je te disais il vient d’arriver chez moi alors on se connait pas mais je sui sûre que dans quelques temps, ce sera un très gentil garçon, il a vécu des choses difficiles… ». J’en avais vécu moi aussi quand j’étais petite mais je n’avais jamais été aussi agressive que Matéo, c’était peut être une façon pour lui de se protéger, je ne savais pas du tout. Matys insinua par la suite que ce n’était pas facile, je n’utiliserais pas ce terme là mais c’est vrai que j’avais idéalisé un peu les choses. Je tentais une nouvelle fois de lui expliqué pour ne pas qu’il soit jugeant envers le petit garçon que je venais d’avoir en garde car je tenais déjà à lui. « Tu sais quand Elia t’as adoptée tu étais très petit Matys alors tu as pu t’habituer à elle, c’est devenu ta vraie maman tu vois…Mais Matéo, c’est un grand garçon, il se rappelle de sa vraie famille et il pense que je vais faire comme eux, le laisser tomber alors il faut que je lui montre que je vais bien m’occuper de lui, des fois c’est pas facile mais je vais y arriver… ». En France j’avais passé un diplôme de maitresse d’école et une maitresse d’école adore toujours les enfants, de plus avec mon intervention au niveau de l’utérus, Matéo était peut être le seul enfant que j’aurais durant ma vie entière et je ne voulais pas rater cette opportunité. Elia avec donc appris à être gentil à Matys, c’est sûr mais il ne fallait pas être trop gentil, sinon on devait bête et ce n’était pas évidant d’expliquer ça a un enfant : « Oui gentil, mais pas trop trop non plus…Tu pourras lui en donner quelques uns mais pas plus d’accord ? ». Après tout si ça lui faisait plaisir il pouvait bien donner des bonbons à Matéo mais pas beaucoup, au pire il pourrait toujours lui donner celui qu’il n’aimait pas comme ça ce ne serait pas perdu pour tout le monde. Matys avait l’air d’apprécier Sacha et ça me rassurait, parce que je savais qu’a un moment ou à un autre elle te poserait la question de savoir s’il allait bien et si il s’adapter bien à sa nouvelle vie. J’avais ensuite parlé de nos histoires et bien sûr Matys voulait en savoir plus, le problème c’est qu’il n’y avait pas beaucoup d’histoires pour son âge. C’était plutôt nos petits secrets à propos de nos copains qui nous faisait rire mais si, il y avait eu ce jour, au karting. C’était toute une aventure, cela faisait bien longtemps déjà : « Et bien un jour nous étions allés au karting avec ta maman et Théo, tu sais son amoureux. A cette époque là moi aussi j’avais un amoureux, il s’appelait Aidan. Théo nous a proposé de ne pas faire la course avec son amoureux sinon c’était trop facile. Du coup j’ai fait équipe avec Théo et Elia avec Aidan. A un moment je suis sortie de route et personne n’est venu m’aider, mais bien sûr quand Théo a eu un accident ta maman est tout de suite venue le voir. Comme tout le monde s’est arrêté j’ai gagné la course ! Ta maman m’a alors hurlé dessus en me disant que j’aurais du m’arrêter moi aussi car Théo n’allait pas bien. En fait Théo allait bien, il avait juste une entorse à la cheville et moi j’étais toute contente car on avait gagnés la course ! ». Maintenant j’avais l’impression que cette histoire n’était plus très drôle mais lorsque nous étions sur le circuit ça avait été génial. Aujourd’hui plus personne n’était là pour raconter cette histoire à mes côtés, ni Aidan, ni Théo, ni Elia. C’était dur à croire. Matys me dit ensuite qu’il ne voulait plus de son dessert : « Et bien gardes le et tu le prendras pour 4 heures, c’est d’accord ? ». Maintenant que le repas était terminé je pris les pièces de son tank entre mes mains pour regarder de plus près comment le construire tout en lisant la notice.

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❝Parce-qu'il n'y a rien de meilleur que ça❞
Matys et June
Du haut de ses sept ans, Matys pouvait comprendre combien c'est perturbant de se retrouver confié à des personnes complètement inconnues. A l'inverse de Matéo, lorsque lui avait perdu ses parents, au lieu de jouer les rebelles, il s'était plutôt replié sur lui-même... D'une part à cause du choc de les avoir perdus, et deuxièmement, à cause de cette peur qu'il avait ressentie à l'idée de ne plus avoir ses repères: il ne vivait plus chez lui, ne pouvait plus dormir dans sa chambre, il ne revoyait plus son petit voisin avec qui il adorait jouer. Matys avait perdu tout cela pour se retrouver à l'orphelinat, entouré d'innombrable enfants d'âges différents et d'adultes parfaitement inconnus pour s'occuper de lui. Des adultes gentils, certes, mais le petit garçon ne s'était jamais senti bien dans ce genre d'endroit. Et plutôt que de l'exprimer par des larmes et des cris, il avait préféré se murer dans un silence des plus intenses, restant en permanence dans son coin, à l'écart des autres, comme s'il avait cherché à se faire oublier. Etait-ce cela qui avait attiré l'attention d'Elia sur lui lorsqu'elle avait décidé de l'adopter? Matys n'en avait jamais rien sû. Là où d'autres couples avaient préférés tourner les talons en voyant le manque de réaction de Matys envers leurs tentatives de faire connaissance avec lui, Elia, elle, avait pris toute la patience du monde pour faire en sorte que l'enfant finisse par se sentir à l'aise auprès d'elle, suffisamment du moins pour oser discuter avec elle. Ca avait mis longtemps, des mois, mais finalement, elle avait sû créer un lien très fort entre elle et lui. Un lien que pourrait construire June avec Matéo, avec un peu de chance. En tout cas, c'est tout ce que Matys lui souhaitait et il n'y avait pas de raison qu'elle n'y arrive pas après tout. Tout comme Elia, elle devait sans aucun doute beaucoup aimer les enfants, et Matys le ressentait lorsqu'elle s'occupait de lui. Et puis, si on avait accepté de lui confier Matéo, c'est que d'autres personnes croyaient en ses capacités de donner une nouvelle vie à l'adolescent. A force de patience, elle y arriverait sans doute. Mais en aurait-elle assez? Ca, Matys ne pouvait pas l'affirmer. Mais il restait confiant au sujet de sa baby-sitter à laquelle il adressa un sourire « Je comprends.  Il faut attendre. Moi non plus j'étais pas facile avec maman avant. Je faisais pas de bêtises mais j'avais peur de lui parler parce que je la connaissais pas. Des fois j'avais envie de câlins mais j'osais pas lui demander et j'attendais qu'elle vienne m'en faire mais elle m'en faisait pas tout le temps parce qu'elle savait pas que j'en voulais. » Ca avait été une période assez difficile pour lui, une nouvelle maman, une nouvelle maison, des nouveaux copains. Des nouvelles connaissances aussi, le cercle familial et amical d'Elia était assez grand, et c'était surprenant pour un petit garçon de cinq ans qui n'avait toujours connu que ses deux parents pour s'occuper de lui. Elia avait sans doute dû avoir un tas d'inquiétudes aussi lorsqu'elle s'était occupée de son fils adoptif. Ils avaient dû s'apprivoiser l'un l'autre. Et Matys avait dû accepter l'idée que ce serait Elia qui remplacerait sa mère à présent. Matéo devait vivre pareil avec June depuis peu et dès lors, il pouvait donc comprendre un peu ce que pouvait éprouver Matéo, même si ce dernier l'exprimait d'une autre façon. Au fond de lui, Matéo devait être triste, autant que Matys avait pu l'être auparavant. Mais June était douée pour s'occuper des enfants, il suffisait de voir comment elle s'occupait de Matys pour le comprendre. « Tu vas y arriver, oui, je suis sûr. Matéo il va comprendre qu'il peut pas être mieux qu'avec toi, c'est ce que maman elle pensait et c'est pour ça qu'elle voulait que tu sois ma baby-sitter pour t'occuper de moi quand elle était pas là. Et c'est gai d'être avec toi, je trouve. » Le petit garçon avait toujours beaucoup aimé ça, les moments qu'il pouvait passer seul avec June ou bien quand elle venait rendre visite à Elia et que le petit garçon était présent. Pour lui, Matéo se rendrait certainement compte à un moment ou à un autre de la chance qu'il avait de pouvoir être avec elle. A moins qu'il soit bête. Si Matys, du haut de ses sept ans avait compris que June était cool, alors Matéo, en étant plus agé que lui, devait certainement comprendre ça également, non? « Tu va être une maman trop chouette, comme ma maman à moi, mais lui il a de la chance parce que toi tu partiras pas loin pour aller faire de la danse et il pourra te faire des câlins autant qu'il voudra. » Les câlins de sa maman, qu'est ce que ça pouvait lui manquer, ça. Et puis, le fait de pouvoir faire des gâteaux avec elle, de l'entendre rire aussi... De pouvoir aller dans ses bras et subir sa torture de chatouilles comme elle aimait tant lui faire pour l'entendre rire. Ca ne ratait jamais. Si quand elle le chatouillait il lui implorait souvent d'arrêter entre deux éclats de rire, à présent, il aurait tout donné pour la voir entrer dans le fast-food et se ruer sur lui pour le torturer à sa façon. Mais ça, ça n'arriverait pas, il le savait. Et il ne pu retenir un petit soupir  en jetant malgré tout un coup d'oeil à la porte d'entrée brièvement, reportant ensuite son attention sur June alors qu'elle lui parlait des bonbons. Il était ravi de pouvoir partager un peu de ses bonbons, même si ce n'était pas grand chose, c'était mieux que rien. Et il ne manqua pas d'hocher la tête positivement, rempli d'enthousiasme. « Je lui en donnerait qu'un petit peu, promis. Juste une poignée de ma main, ça sera pas beaucoup. Quand on est triste, les bonbons ca fait toujours plaisir. Et lui il doit être très triste je crois. » Il en restait persuadé même. En tout cas, il espérait que le fait de pouvoir déguster des bonbons le consolerait au moins un peu. Et surtout, que Matéo aimait ça. Matys était toujours intéressé par les histoires concernant sa maman, et celle de June, il l'avait écoutée le plus attentivement du monde, son institutrice en aurait été certainement jalouse, elle quand elle parle, il ne l'écoute pas de la même façon... En même temps, c'est vachement moins intéressant ce qu'elle raconte. C'était beaucoup mieiux de parler d'Elia. Cependant, si cette histoire aurait dû l'amuser comme celles que Sacha lui racontait, c'est un petit air intrigué qu'il adressa plutôt à la jeune femme face à lui. « C'est comme dans les courses de voitures qu'on regarde parfois avec Sacha, quand y'a des accidents, les autres ils doivent continuer la course et pas s'arrêter. J'ai vu une course de chevaux aussi à la télé, y'a un cheval et le monsieur dessus qui sont tombés et les autres ont continués. Mais là c'était l'amoureux de maman alors c'est normal qu'elle s'était inquiétée. Heureusement que c'était pas très très grave. J'espère que maman a pas été fachée longtemps sur toi, c'est pas gai quand elle est fachée. Elle fait toujours ses vilains yeux qui font peur. T'y a eu droit aussi? Quand il en parlait, c'était avec un large sourire amusé, mais quand il y avait droit, il filait généralement dans sa chambre sans demander son reste et ce avant même qu'elle ai eu le temps de lui dire quelque chose. Il avait horreur de cette mauvaise tête. Tellement qu'il en faisait parfois des cauchemars. Heureusement, sur Skype, il n'y avait plus jamais droit, en revanche, ce qu'il adorait faire avec elle, c'était les concours de grimaces... Et ses grands yeux avec une grimace ajoutée, cela passait tout de suite mieux. En parlant de grimace, le petit garçon en avait fait une petite rien qu'à l'idée de devoir boire son yaourt fraise... Et secoua négativement la tête. « J'aime pas les fraises, c'est pas bon. C'est meilleur le chocolat... » Lui et les fruits et les légumes, ce n'était pas une grande histoire d'amour et bien qu'avec Elia il les mangeait sans faire d'histoires, depuis son départ, c'était un peu différent. « Je peux le donner à Matéo aussi?  » Ben oui tant qu'à faire, il était pas contre de lui donner des trucs qu'il aimait pas sous prétexte de pouvoir lui faire plaisir. C'était une bonne excuse, ça non? Ca le fait paraitre gentil et au final ca l'arrange lui, et  peut-être aussi Matéo s'il aime les yaourts à boire aux fruits. Ils y gagnent tout les deux. En l'interrogeant, il l'observa tenter de monter son tank le plus attentivement du monde, agenouillé sur sa chaise et penché vers June pour mieux voir. « Tu crois que tu vas y arriver? » Il n'y avait pas beaucoup de pièces, mais à voir les dessins sur la notice, ca tenait presque du défi. En tout cas, à lui, ça lui semblait compliqué et heureusement dès lors que June était là pour l'aider.


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June & Matys

Est-ce que ça allait bien se passer avec Matéo ? Est-ce qu’il finirait par m’adopter comme étant sa maman ? Est-ce qu’il m’aimerait réellement un jour ? Pour l’instant je ne savais pas et j’avais l’impression que ce n’était pas encore au goût du jour, Matéo ne faisait que m’agresser même si j’essayais chaque moment de mettre tout en place pour qu’il soit heureux, je voulais l’emmener à ces entrainements et il me disait que je voulais me débarrasser de lui. Tout ça parce que je trouvais ça normal que nous aillons chacun nos passions. « Mais tu sais moi je fais tout pour qu’il soit bien et chaque chose que je fais il le perçoit mal…Comme si je voulais être méchante avec lui….Et tu sais si je faisais un câlin à Matéo , je pense qu’il s’éloignerait de moi ou qu’il me pousserait… ». C’est sûr que je ne me voyais pas lui faire un câlin, j’avais déjà essayé de m’occuper de ses affaires pour les défaire et les installer mais il m’avait poussé vivement me disant que de toute façon, il ne resterait pas longtemps. Pourtant Matys me dit que je serais une bonne maman, que je pourrais bien m’occuper de Matéo et que si sa maman l’avait confié à moi ce n’était pas pour rien, c’était parce que j’étais une personne gentille et joviale. « Certainement que tu as raison mais si il ne fait pas d’efforts, si il me rejette sans cesse, je n’y arriverais pas… ». Je soupirais, je voyais bien que le petit manquait d’affection, manquait de sa maman et j’avais vraiment envie de l’aider, de faire quelque chose pour qu’il soit mieux mais je ne voyais pas quoi faire, je n’étais pas encore maman mais comme il parlait de câlins je le pris dans mes bras. Et je le serais fort comme sa maman devait le faire, Elia était une très bonne maman, j’en étais certaine, je le serrais fort et je lui faisais des petits bisous sur les joues : « Ce n’est pas les câlins de ta maman, mais c’est bien quand même hein ? ». Je ne voulais pas prendre la place de sa maman, jamais je ne prendrais sa place mais ça me faisait plaisir d’être là quand même pour le petit. Moi aussi je faisais de la danse, c’était ma passion depuis que j’étais toute bébé mais pas sûre que j’aurais pu abandonner mon fils pour réaliser ma passion. En tout cas je ne jugeais pas Elia, je savais que dès qu’elle le pourrait elle reprendrait Matys à ses côtés et s’occuperait bien de lui. « J’espère que ça lui fera plaisir ses bonbons mais comme je te l’ai dit tu n’es pas obligé de lui en offrir ! ». Je me mis à rire en lui racontait une histoire qui c’était passé quand j’étais avec Aidan, à cette époque là Elia était en couple avec Théo, ils n’étaient pas mariés. Je hochais la tête, j’avais compris la réaction d’Elia à l’époque mais ça avait été un peu excessif, je lui répondis en souriant : « Je sais bien que c’était pour son amoureux et c’est normal qu’elle ait peur mais moi…Moi sur le coup je n’y étais pour rien et c’est vrai qu’elle fait des gros yeux, des gros yeux qui font peur et puis elle cri beaucoup aussi, comme si elle avait vu un fantôme…Trop étrange ! ». J’attendais ensuite la réponse de Matys, il n’aimait pas la fraise apparemment. Ne pas aimer la phrase ? C’était bizarre pour un enfant, moi quand j’étais petite j’aimais autant la fraise que le chocolat. Je lui dis ensuite : « Bon comme j’aime bien les yaourts à boire on a qu’a dire que si je réussis à fabriquer ton petit tank tu me le donneras d’accord ? ». On disait toujours aux enfants que quand on était gentil on avait des récompenses, je me disais qu’en construisant cette machine de guerre et ayant ce yaourt, c’était un bon exemple. Je regardais alors le schéma puis construisit l’engin, ce n’était pas si compliqué que ça quand on était adulte. Une fois terminé je tendis l’appareil à Matys avec un grand sourire : « Et voilà mon petit ? ». Je lui fis un petit bisou sur la joue. Nous avions terminés notre repas et je me disais que nous pourrions peut être changé d’endroit, qu’il y aurait un lieu plus sympathique pour un enfant : « Tu aimerais aller dans un parc pour jouer ? Ou bien ailleurs, au bowling ? Dans un mini golf ? Tu n’aurais pas une idée ? ». Je ne savais pas trop mais peut être qu’il allait à un endroit qu’il aimait bien avec son tonton et sa maman .

CREDIT TO KAIJI FROM ILH
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