Darnell&Liyah > Time to talk

Depuis cette putain de soirée organisée par les Mather et les Cabot à laquelle bien sûr les student n'étaient pas conviés, Aaliyah ne me parlait pas. Pourtant, je savais tout ce qui s'y était passé mais je voulais l'entendre de sa bouche. Je rentrais des cours et j'espérais qu'elle soit déjà là quand j'arriverai, que l'on puisse parler enfin tout les deux. Elle m'évitait comme la peste. Comme si j'étais responsable de tout ça ou alors tout simplement comme si elle avait honte que je ne la juge alors que je savais parfaitement qu'elle n'y était pour rien. Je n'aimais pas ça. Dans un couple, il faut savoir communiquer et là c'est comme si nous étions deux étrangers. Alors en arrivant à la maison, j'hurlais son nom, mais aucune réponse. Je me disais qu'elle n'était pas là alors je l'attendais devant la porte d'entrée. Aucune chance qu'elle m'évite ainsi. A moins qu'elle fuit en ressortant tout de suite après entrée mais je ne l'imaginais pas aussi peste que ça. Du moins, je l'espérais. J'avais tout mon temps après tout.

Lundi. Premier jour d'une semaine qui s'annonçait très longue. J'avais passé un week-end atroce et tout ce que je voulais à la fin des cours c'était retrouver mon lit et rien d'autre. J'étais épuisée, je voulais dormir. Je n'avais même pas faim mais je savais qu'i fallait que je mange car à présent je n'étais pas seule, nous étions trois. Trois bouches à nourrir, putain c'est vraiment trop. J'acceptais ma grossesse mais me dire qu'il y en avait deux et pas un, ça, c'était dur à encaisser. Je ne parlais plus à personne et c'est Darnell qui subissait étant donné qu'il vivait avec moi. Mais je n'étais pas prête à parler. Je ne voulais pas tout déballer maintenant, je voulais garder tout ça pour moi. Garder le souvenir de Willow pour moi. La honte que je m'étais tapée à la soirée pour moi. La sensation de bien-être que j'avais ressentie en cognant Alexys pour moi également. J'étais égoïste pour le coup mais je voulais tout garder pour moi. Malheureusement, je risquais de suivre encore pas mal de consultation chez le psy si je continuais ainsi et Darnell n'allait pas me supporter longtemps. J'entrais chez moi et en ouvrant la porte, je failli faire un arrêt cardiaque. Darnell était planté là, devant la porte. J'avais envie de prendre son cou et de la serrer fort entre mes mains. Bon... soir ! T'es dingue ou quoi ? Je m'approchais de lui, déposant un rapide baiser sur ses lèvres en même temps que je posais mon sac sur le meuble à l'entrée. Je retirais ensuite mes chaussures, marchant jusqu'à la cuisine et prenant une pomme que je lavais avant de manger. Je m'asseyais ensuite sur l'une des chaises présentes dans la pièce. Je n'avais pas prêté tellement attention au pourquoi du comment se trouvait-il là, devant moi.

Elle était rentrée, m'avait en quelque sorte traité de dingue et m'avait embrassé pour ensuite continuer sa route comme si de rien n'était. Non, mais elle n'allait pas éviter la conversation qui l'attendait comme ça, certainement pas. Je la rejoignais dans la cuisine, prenant la pomme qu'elle avait dans les mains tout en m'asseyant à côté d'elle. Hé chérie, faut qu'on parle ! Y'a quelque chose qui va pas, tu m'évites et je comptes pas laisser les choses se tasser d'elle-même parce que ça se tassera pas tout seul justement ! Je ne savais pas que parler avec quelqu'un avec qui on vivait était aussi compliqué et pourtant, c'était le cas. Je voulais que l'on parle et on allait finir par y arriver. Qu'est-ce qui s'est passé à ta fête Liyah ? Je savais parfaitement tout ce qui s'était passé vu que j'y avais mis les pieds quelques minutes mais je voulais vraiment l'entendre de sa bouche, histoire de voir si elle serait capable de me parler enfin. Il fallait que l'on passe ce stade et qu'elle me parle, que l'on ne se retrouve pas au point de départ de notre relation. Je savais que s'il n'y avait pas de dialogue entre nous, j'allai finir par partir et elle le savait également. Après tout, elle me connait mieux que personne.

Je pensais qu'il allait lâcher l'affaire mais c'était mal le connaître. Il m'avait suivi et m'avait prit la pomme des mains avant de s'asseoir juste à côté de moi. Je n'allai pas me lever et partir car il allait finir par comprendre que je l'évitais et ce n'était pas la chose la plus intelligente à faire si je tenais à mon couple. Je me tournais vers lui. Ne sachant pas trop où regarder. Je ne voulais pas le regarder dans les yeux. J'avais beaucoup trop honte de moi. En sortant de l'hôpital, j'ai voulu me mélanger aux gens. Tout se passait bien pendant la course entre ton ancienne maison et la mienne et puis, la soirée est arrivée et... Je n'arrivais pas à aller au bout de l'histoire. Je me disais qu'il aurait tellement honte d'être à mes côtés à présent. N'empêche qu'avec cette histoire, j'étais contente qu'il ne soit plus un Mather. J'étais contente qu'il ne soit plus dans aucune maison d'ailleurs. Je savais que les Cabot ne seraient jamais des rivales de sa maison. Des photos de Cabot nues ont circulé dans le téléphone de toutes les personnes présentes à la fête et j'étais dans ces photos là. J'ai entendu la vice-présidente dire que ça ne la dérangerait pas du tout d'être à l'origine de l'envoie de mes photos alors je l'ai cogné et je suis partie. J'suis rentrée et t'étais pas là ! T'étais où d'ailleurs ? Moi qui voulait pleurer dans ses bras, dormir tout contre lui, il n'était pas là et depuis, je n'ai jamais su où il était parti.

Je ne savais pas que c'était aussi difficile pour elle de me parler de tout ça. J'avais alors la sensation de ne pas être à ma place. Comme si elle ne me faisait pas confiance et que dans le fond je n'étais pas la bonne personne pour elle étant donné qu'elle ne venait pas d'elle même me parler quand ça n'allait pas. Mais pour le moment, je gardais ça pour moi, écoutant ce qu'elle avait à me dire. Et ? Et la suite, elle me la disait et sans grand étonnement, j’acquiesçais de la tête comme si elle me posait des questions. Je savais tout ce qui s'était passé mas je ne comptais pas lui dire pourquoi. Enfin, ça c'était avant qu'elle ne me demande pourquoi je n'étais pas là quand elle est rentrée de la soirée. Je suis allé à ta soirée justement. Je voulais t'y rejoindre mais tu n'y étais plus et j'ai justement parlé rapidement à Alexys et Elia qui m'ont raconté le gros de la soirée et je suis rentré, mais tu dormais déjà ! Je ne comprends pas pourquoi c'était à moi de me justifier mais si elle pensait que ça en valait la peine, alors pourquoi pas me justifier en effet. Je posa deux doigts sous son menton, relevant sa tête. Une fois qu'elle me regardait, j'approcha mon visage du sien, y déposant un long baiser. Je me voulais rassurant envers elle. Je ne comprends pas pourquoi t'as autant de mal à me parler quand ça ne va pas ! J'avais peur qu'elle ait de nouveau des difficultés à parler avec n'importe qui et surtout avec moi et qu'elle retente à nouveau de mettre fin à ses jours. Sincèrement, je ne le supporterai pas.

A quoi jouait-il ? Il savait ce qui s'était passé mais non, il voulait que je parle et que je lui raconte tout, comme si c'était pas assez difficile comme ça. Si elles te l'ont dit, pourquoi tu me demandes alors ? J'aurai sans doute mieux fait de fermer ma bouche. Je compris rapidement pourquoi il m'avait posé la question. Il s'attendait à ce que je lui dise tout simplement. Que je lui en parle ouvertement au lieu de laisser trainer les choses et de l'éviter à chaque fois. C'est pas ça mon coeur c'est juste que... j'avais peur qu'en quelque sorte t'ais honte de moi en apprenant ça ! Je ne voulais pas qu'il me quitte de nouveau même si pour le coup, l'histoire des photos j'y étais pour rien, mais sait-on jamais. Pour la grossesse, nous n'étions pas ensemble à ce moment là et ça c'était tout de même retourner contre moi alors ça pouvait arriver une seconde fois et je ne voulais pas courir ce risque. Sérieux Darnell, je t'aime et j'ai peur de te perdre ! C'est déjà arrivé une fois et j'ai peur que ça se reproduise ! Comme la première fois, je pense que j'aurai beaucoup de mal à l'accepter. Non, je ne pense pas. Je savais parfaitement que j'aurai énormément de mal à accepter qu'il me quitte une seconde fois. Et je faisais tout pour empêcher que ça ne se reproduise. Du moins, je le pensais alors qu'en fait, en agissant ainsi, je faisais tout le contraire.

Sérieux ? Elle ose me demander pourquoi je lui pose la question ? Peut-être qu'elle m'évite comme la peste. Qu'elle me fui, qu'elle n'ose pas me regarder. J'avais tout un tas de réponse en stock et je n'hésiterai pas à les lui balancer à la gueule si elle osait me reposer cette question conne. Mais elle avait apparemment réfléchit et avait fini par comprendre pourquoi je lui avais posé cette question. En même temps, je lui avais donné un gros indice en lui disant que je ne comprenais pas pourquoi elle venait pas me parler de ses problèmes d'elle même au lieu d'attendre que je vienne lui poser la question. Elle avait apparemment peur que j'ai honte d'elle. Honte d'une magnifique Cabot, forte, marrante, attachante, forte et qui n'a rien de superficielle contrairement à certaine de sa maison. Non, je n'avais pas honte et je savais parfaitement qu'elle n'y étais pour rien dans toute cette histoire de photo. Je n'ai pas honte de toi. Je devrais juste être en colère que tout le monde t'ai vu nue mais honte ? Non, ça jamais ! Je suis vraiment heureux d'être avec toi, sauf quand tu m'énerves à m'éviter pour des conneries comme celle-là ! Elle était enceinte d'un autre et pourtant, j'étais là, quoique puisse en penser les autres alors ces photos, j'en avais rien à faire. J'approchais de nouveau mes lèvres des siennes afin d'y déposer un baiser long et langoureux. Mais je me rappelais soudainement d'un truc et je savais que ça allait parfaitement faire l'affaire pour détendre l'atmosphère. Au fait, j'ai vu le nez de la vice-présidente, quelle droite bébé !Je ne pouvais pas m'empêcher de rire en pensant à ça. J'aurai vraiment aimé être là pour voir la scène.

Ce qu'il me disait me faisait chaud au coeur. C'était tellement beau et je ne pus m'empêcher de rire en entendant la fin de sa phrase. C'est vrai que je peux être vraiment énervante quand j'agis ainsi. Il n'est pas le seul à me le dire. Et je sais que ce ne sera pas le dernier également. Pardon mon coeur, j'recommencerai plus ! Tu sauras tout ce qui ne va pas maintenant ! Les disputes avec lui ne duraient jamais bien longtemps, c'était vraiment bien. Je me demandais encore comment Zara avait pu gâcher son couple ainsi quand ils étaient ensemble. Quoique dans un sens, j'étais heureuse qu'elle l'ait fait, sinon je n'aurai jamais eu Darnell pour moi, alors, c'est un mal pour un bien. Il rompait le baiser pour se foutre de moi. Oui, il se moquait de moi à cause du coup que j'avais donné à Alexys. C'est à cause de la colère, sinon, j'ai une force de mouche ! Bon, de mouche c'est peut-être exagéré mais je ne frappe pas ainsi quand je suis heureuse, calme et sereine. La c'était à cause de la situation. Bon, tu me rends ma pomme ? J'avais faim et lui parler mais ouvert l'appétit. Du moins, un peu, c'était déjà ça.

Elle le disait mais reste encore à voir si elle allait réellement le faire. Mais je lui faisais confiance après tout et surtout, malgré notre passé. Elle avait bien réussi à avoir une confiance aveugle en moi alors même si j'avais du mal à en faire de même, j'allai tout de même devoir m'y résoudre. Une force de mouche, t'en a mis une bien belle à Zara aussi ! Je riais une nouvelle fois. En fait, je préférai ne jamais être face à la Liyah en colère, c'était pas beau à voir. Une fois, c'était amplement suffisant. Bon, tu me rends ma pomme ? C'était demandé si gentiment qu'avant de la lui rendre, je croyais un gros morceau. On dit s'il te plaît ! Avec le père que les jumeaux avaient et la mère impolie, ils étaient mal barré et je ne me voyais pas faire leur éducation.
Je ne sais pas ce que j'avais en tête à ce moment là mais je posais ma main sur le ventre d'Aaliyah. Je savais que pour le moment, je ne sentirai rien bouger mais je sais pas, c'était en quelque sorte ma façon de montrer à la femme que j'aimais que j'étais là et que je le serai aussi longtemps que je le pourrai. J'suis désolé d'être partie ! Je disais ça sans la regarder dans les yeux. A dire vrai, j'étais encore fixé sur son ventre. Je n'arrivais pas à regarder ailleurs. C'est comme si je m'excusais d'avoir fait souffrir leur mère, c'est comme si je m'excusais auprès des trois. Je n'aurai jamais imaginé vivre ce genre de situation. C'était tellement étrange.

Je ne voulais pas dire s'il te plaît, surtout pas maintenant qu'il avait croqué dedans. Avec sa grande bouche, il avait prit un gros morceau. Je fis une moue boudeuse pour lui faire comprendre ma tristesse devant la taille de ma pomme maintenant qu'il avait prit un morceau. Tu crains bébé ! Le mot était faible. Je viens pas mordre dans sa nourriture moi... Ouais bon, si je le fais mais laissez moi mentir un peu. Je repris mon petit repas. Mangeant ma pomme sans dire un mot. Et je restais bouche bée en voyant Darnell toucher et parler avec mon ventre. J'avais envie de pleurer. Il était si touchant. Je passais ma main sur sa joue, posant ma pomme sur la table. On ne t'en veut pas. Je ne t'en veux pas ! Au contraire, tu m'as ouvert les yeux en faisant ça et tu m'as permis de comprendre à quel point je tenais à toi ! J'étais toute calme. Je posais ma main qui contenait la pomme il y a peu sur sa main, celle qui se trouvait sur mon ventre. Je t'aime, tu sais pas à que point. Te voir à côté de moi à mon réveil, ça m'a... je sais pas... j'étais tellement heureuse ! Sincèrement, je m'attendais à tout le monde sauf à lui. Il était si en colère contre moi au moment de notre rupture que je pensais ne plus jamais le revoir, ne plus jamais lui parler et pourtant il état là, avec moi, chez moi, sa main sur mon ventre. J'étais vraiment folle de cet homme.