Maggie & Emery
Pour la troisième fois en quinze minutes, Emery s’empara de son téléphone portable et alluma l’écran afin de voir s’il avait de nouvelles alertes. Rien. Il poussa un soupire avant de se décider à bouger. Il s’empara de la télécommande avant d’éteindre la télévision et se lever du fauteuil dans lequel il était assis depuis près d’une heure maintenant. Nerveusement, il déverrouilla son portable et accéda à ses contacts. Sans même hésiter, il toucha le nom de Maggie et porta le combiné à son oreille. La sonnerie retentit plusieurs fois avant que le message d’accueil de son répondeur ne se fasse entendre. Sans attendre le bip, il raccrocha. Inquiet, ça pour l’être, il l’était. Trois jours sans nouvelles, ce n’était pas normal. Peut-être était-il arrivé quelque chose de grave à Maggie? Déjà, son esprit créatif se mis en marche et des scénarios terribles se mirent à défiler dans sa tête. Sans perdre une seule seconde, Emery s’empara de ses clés ainsi que de son porte monnaie avant de mettre un blouson de cuir sur son dos et de quitter sa chambre. Il dévala les marches et poussa la porte avant d’emprunter un chemin qu’il connaissait par cœur maintenant. Si bien qu’il aurait pu le faire les yeux fermés. En route, il envoya un énième texto à la jeune femme. Si les coups de fil ne fonctionnaient pas, peut-être que les messages textes, eux, étaient la solution? Il avait peu d’espoir que ça fonctionne. Un autre soupire et il accéléra la cadence. Plus vite il arriverait chez Maggie, plus tôt il aurait des réponses à ses questions. Finalement, à bout de souffle, il se stoppa devant la porte de cet appartement qui lui était familier. Il cogna trois petits coups avant d’attendre qu’on lui réponde, même si l’envie d’entrer sans frapper était présente. Il était tout de même civilisé et poli. On lui avait appris les bonnes manières.