Would you like to dance ? ɣ Ricardo & Irina

Après avoir bu quelques gorgées d'eau, je me sentais encore au meilleur de ma forme. "C'est ma partenaire qui est parfaite". Je souriais au compliment du beau brun, partis boire un coup lui aussi. J'admirais son corps de rêve pendant qu'il buvait et, trop concentrée sur ce que je fixais, je ne le voyais pas s'avancer vers moi. Je ne le remarquais qu'au moment où il était collé à moi. Je levais les yeux vers lui : il se mordait la lèvre et, plus ça allait, plus il s'approchait. Je reculais d'un pas, puis de deux avant de me coller au mur et de jeter mes cheveux en arrière d'un mouvement de tête. Je me mordillais alors aussi la lèvre, essayant de l'aguicher un peu : "Huuum, une autre danse ?" Fausse tentative de changer de sujet : je n'en avais aucune envie.

Difficile de résister.. vraiment difficile. Ca avait toujours été comme ça entre eux, un jeu de séduction. L'attirance était là mais il n'y avait jamais eu de déclic. Peut-être justement qu'ils n'avaient pas envie de casser ce petit jeu entre eux. Leurs danses sensuelles n'en était que plus parfaites car justement il y avait un tel désir non assouvi de l'autre que ça en devenait flagrant. Cependant, Ricardo ne pouvait plus tenir. Les lèvres de la belle Russe l'appelait. Il s'approchait d'elle, se colla à elle même. La jeune femme eut un mouvement de recul, puis deux. Ses pas fuyaient mais son regard montrait l'inverse. Le désir, l'envie brûlaient dans ses yeux couleurs noisettes. Elle était collée au mur à présent, aucun échappatoire. Elle se mordilla la lèvre, un geste qui voulait tout dire et surtout un geste qui faisait littéralement craqué le brésilien. Il posa sa main sur sa hanche, son autre sur sa nuque. Doucement, il rapprocha son visage du sien avant de finalement venir déposer ses lèvres sur les siennes.

J'étais collée au mur : aucun échappatoire. Je ne baissais pourtant pas les yeux et mes mains restaient à leur place : sur le mur. Il s'était tellement avancé que je pouvais entendre sa respiration se mêler à la mienne. Le visage toujours en l'air, je n'allais pas me mentir à moi-même : je n'attendais qu'une seule et unique chose et depuis que j'étais à Harvard, lorsque je voulais quelque chose, je la prenais. Peu importe si on me traitait d'égoïste ou de je ne sais quoi. Il s'avança alors encore plus et, l'une de ses mains sur ma hanche et l'autre dans mon cou, il m'embrassait. Je pouvais enfin ressentir cette sensation que j'avais toujours voulu connaître -où en tout cas depuis que je le connaissais. Je passais un bras autour de son cou et l'embrassait de plus belle, m'avançant alors à mon tour vers lui et me décollant du mur. Je glissait une autre main dans ses cheveux avant de reprendre mon souffle et lui demandé : "T'as pas de copine ?". Généralement je ne touchais pas aux gars avec des copines, donc s'il en avait une : la petite aventure se serait arrêtée là.

Ce qui devait arrivé arriva. Il y avait une telle attirance entre eux, impossible que cela ne se termine pas de la sorte. Ricardo avait prit son courage à deux mains pour prendre les devants. Après tout, c'était à lui de faire le premier pas. Il avait un peu peur que de l'embrasser ne gâche ce jeu qu'il y avait entre eux, mais ça pouvait au contraire le rendre encore plus intéressant. Puis de toute façon, il n'arrivait plus à tenir face à elle. La belle brune prolongea son baiser, passant sa main dans sa nuque tandis que son autre main caressait ses cheveux. Finalement, elle mit fin au baiser et lui posa une question à laquelle il ne s'attendait pas. "T'as pas de copine ?" Elle voulait complètement le refroidir ou quoi ? Le brésilien sourit à sa question sans se décoller d'elle. "Bien sûr que non. Je serais pas là sinon". Oui parce qu'il avait beau être un coureur de jupons, il était fidèle en couple.

Après cette question qui venait ruinée toute l'ambiance - mais qu'est-ce qu'il m'avait pris bon sang ? - , Ricardo ne s'éloignait que de quelques millimètres de moi pour me répondre d'un air étonné : "Bien sûr que non. Je serais pas là sinon". Ouais bon on sait jamais hein ! On voit que ça des mecs de nos jours qui n'ont aucun respect pour leur copine. J'adressais donc un énorme sourire au beau brun lorsque mon portable se mit à sonner. Je l'ignorais tout d'abord pour reprendre nos baisers passionnés, mais au bout du troisième appel, je lâchait le brésilien à contre cœur pour me diriger vers mon sac. J'attrapais le téléphone brusquement avant de décrocher : " QUOI ? ... Pardon ? ... Ouais ... Ouais ok j'arrive. ". Je rangeais mon téléphone avant de me lever pour jeter un regard à Ric : " J'dois y aller ma sœur à un problème. ". J'osais à peine le regarder dans les yeux en me souvenant de ce que l'on avait fait. On devait juste danser ensemble : comment ça avait pu arriver ? Je restait donc là, plantée devant la porte et prise de remords, attendant qu'il me dise quelque chose.