Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityIt's like I've programmed myself and everything depends on you - Thélia
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It's like I've programmed myself and everything depends on you - Thélia

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Thélia ღ

Assise sur mon canapé, mangeant des céréales fourrées au cacao et à la noisette ainsi qu'une petite brique de jus de raisin, je regardais un téléfilm qui passait en ce moment à la télé. Matys était à l'école et Sacha je ne sais où mais pas ici. Ma présence seulement était dans l'appartement. Mon téléphone était posé sur la table base du salon et j'étais totalement perdue dans mon film, si bien que ma main piochait automatiquement dans le paquet de céréale. Gourmande ? Je l'avais toujours été. J'étais si faible face à des gâteaux, des bonbons ou des choses qui sont pas forcément bonne pour le corps. J'entendis alors la sonnerie de l'appartement retentir, mais seulement la seconde fois. La première fois je n'avais rien entendu, trop captivé par ce qui se passait. Baissant alors le volume de la télé, je me levais en déposant mon paquet sur la table. Ouvrant la porte, vêtue d'un legging noir et d'un débardeur blanc, mon plaid était à moitié sur une de mes épaules et je le tenais à l'aide d'une de mes mains alors qu'il me couvrait le dos. Je tombais alors nez à nez avec.. Théo. Je l'avais pas vu depuis que j'étais passée chez lui, que sa mère m'avait demandé d'épouser le jeune homme pour qu'il puisse être marié avant qu'elle décède. La discussion avait tourné en dispute et il m'avait viré de chez lui sans être des plus gentils. Oui ? lui dis je un peu froidement. Le revoir me faisait repenser à toute cette dispute et à son silence durant tout ce temps. A sa façon de m'accuser alors que c'est lui qui était contre. Pourtant il était là, alors que voulait-il ? Restant entre la porte et le mur, j'attendais une réponse. Cette fois ci pas prête à le faire rentrer ne sachant pas du tout à quoi m'attendre avec sa visite.


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Jamais je ne me serais cru vivre ce genre de situation...Je veux dire comment aurais-je pu imaginer qu'un jour je monterais des marches qui me conduiraient jusqu'à l’appartement de celle que j'avais un jour aimé si passionnément afin de lui demander pour la seconde fois et de façon plus absurde, une chose que des personnes sensées et amoureuses se demandent généralement entre elles ? Mais là, moi je ne le faisais pas par amour...Non pas vraiment. Plus par arrangement. Tout ça à cause de ma mère et de la superbe empathie de mon ex petite-amie. J'avais le sentiment qu'une corde invisible reposait autour de mon cou et que plus je montais les marches, puis elle se serrait encore et encore. Arrivant finalement en haut de ces marches, ladite porte d'entrée de l'appartement que je visais me fit littéralement de l’œil, me défiant carrément d'oser sonner à la porte, surtout après le comportement que j'avais eus vis-à-vis de sa propriétaire. Oui, en effet, je l'avais carrément chassé de mon propre appartement alors qu'elle avait simplement eut la folle idée de me dire qu'elle avait promit à ma mère mourante d'exhausser son dernier souhait, celui de me voir marier.  J'avais jugé la chose tellement absurde, et tellement tiré par les cheveux que je l'avais littéralement mal traitée avec ses idées folles. Malheureusement l'absurde ça avait été moi et la malheureuse, ma mère, en apprenant comment j'avais chassé son unique espoir. Tellement, que je me retrouvais devant celui-ci avant de le supplier de me revenir. Soupirant, je m'arrêtais devant la porte hésitant mais il fallait que je le fasse et que je lui demande de me pardonner d'une quelconque façon, coûte que coûte. Sonnant alors une première fois, je m'excitais sur la sonnerie après une non-réponse. Je comptais bien attendre son retour, peu m'importait l'attente. Mais ma mère tenait tellement ce qu'Elia m'avait suggéré que je ne pouvais le lui refuser. La seconde fut la bonne et l'ouverture de la porte me força à me passer une main derrière la nuque nerveux. « Oui? » Toujours aussi jolie, je déglutissais péniblement, passant du sol à son visage et de son visage au sol nerveux, sentant son ton froid et légitime. Mais après une brève hésitation, je rencontrais son regard et la furie que je  pus y lire dedans me poussa à dire d'une voix sûre. « Épouses-moi. »  




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J'aurais pas cru en me levant pour aller vers la porte, que la personne derrière serait Théo. Mais pas du tout. & le voir là ne me rassurait pas des masses. Je savais pas trop à quoi m'attendre si bien que je ne comptais pas tourner autour du pot avec la routine habituelle en lui demandant comment ça va et la tralala. J'allais droit au but, l'incitant a me dire la raison de sa venue. Au lieu d'avoir une réponse, dans un premier temps j'eus droit à ce qu'il me regarde puis regarde vers en bas et ainsi de suite. Ok son regard était pas du tout déstabilisant. J'avais déjà eu droit aux mauvais mot, s'il était venu pour remettre une couche ça allait pas le faire. Je m'impatientais et je m'apprêtais à lui dire d'accoucher, de cracher le morceau, quand il le fit à ce moment là. « Épouses-moi. » Avançant ma tête légèrement vers lui en faisant des gros yeux, je me mis a tousser. Non je ne croyais pas à ces mots, enfin c'était comme si j'avais mal compris, qu'il avait dit autre chose mais que j'avais entendu ça. Je te demande pardon ? Il m'avait foutu à la porte et là il venait me dire ça ? Se foutait-il de ma gueule ? Avait-il changé d'avis ? Etais je en train de rêver ou de faire un cauchemar ? Je donnais un joker, sachant pas quoi penser. Tout ce mélangeait. Est ce que tu as bu Théo ? demandais je en l'examinant à mon tour, cherchant un signe qui me prouverait que oui. Genre il tient pas debout, il cligne beaucoup trop souvent des yeux, il est un peu pâle, il sent l'alcool, a une mauvaise mine. Mais non je ne voyais rien de tout ça. Je comprenais décidément rien. Quelle mouche l'avait piqué donc piqué ?


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Je ne m'attendais pas à ce qu'Elia m’accueille les bras ouverts, surtout après le comportement que j'avais eus vis-à-vis d'elle, et du coup, je pouvais comprendre qu'elle m'accueille aussi froidement. J'avais le sentiment qu'elle me regardait comme si j'étais le dernier des pestiférés et durant de brèves secondes après que la porte d'entrée se soit ouverte, j'eus littéralement envie de prendre mes jambes à mon cou. Mais je me retenais à la dernière minute, venant juste à lui sortir une petite phrase, que je lui avais déjà demandé par le passé. Évidemment, je ne m'attendais absolument pas à ce qu'elle me saute dans les bras avec une grande exclamation positive, mais je m'attendais encore moins à ce qu'elle me regarde comme si j'étais le plus fou des cinglés, d'autant plus que l'idée venait d'elle. « Je te demande pardon ? » Je secouais alors la tête, me passant une main derrière la nuque. Ça n'allait pas du tout. Je faisais ça pour ma mère, pour ma mère, pour ma mère. Non pour moi. Et si jamais j'avais envie d'hurler à plein poumons à propos de la situation, je n'avais plus le droit à l'erreur, ni de faire un pas en arrière. « Ne m'oblige pas à le répéter s'il-te-plaît... » Ça me coûtais déjà un bras de lui poser une fois de plus la question, hors contexte romantique, il ne manquait plus qu'elle fasse la sourde ou encore la fine bouche. Je soupirais grandement, me passant cette fois-ci une main sur le visage. Elle pouvait m'envoyer bouler que ce serait totalement légitime. « Est ce que tu as bu Théo ? » À cette question-ci par contre, je ne m'y étais pas du tout attendu. « Non ! » répondais-je d'une façon un peu trop précipité à mon goût. « Non pas du tout... » Je reculais de trois pas, me détournant et appuyant mon dos contre le mur à côté de sa porte, faisant en sorte qu'elle ne voit plus que mon profil, si elle se tournait vers moi. « J'ai..juste pris conscience que je m'étais comporté comme un vrai connard avec toi et que... » Je marquais une pause, collant ma tête contre le mur mais la tournant de façon à ce que je puisse rencontré le regard de la jeune femme. « J'ai vraiment besoin de ton aide. » Fermant les yeux un court instant, je n'en revenais toujours pas de ce que j'étais en train de faire ou de lui dire. « Tu avais raison... »




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« Ne m'oblige pas à le répéter s'il-te-plaît... » Non je ne demandais pas ça, je demandais juste à comprendre. Comprendre ce qu'il faisait vraiment là et pourquoi. Parce que oui il avait demandé que je l'épouse mais vu comme c'était parti en sucette l'autre fois concernant le même sujet, j'avais le droit de croire que c'était louche et ne plus rien comprendre. Je lui demandais donc s'il avait bu, bien qu'il ne possédait aucun symptôme. « Non ! » « Non pas du tout... » Je le vis alors se poser contre le mur de ma porte, l'ayant ainsi dos à moi. « J'ai..juste pris conscience que je m'étais comporté comme un vrai connard avec toi et que... » Je ne manquais pas d'approuver ses paroles dans ma tête mais je me gardais de le lui confirmer, attendant la suite. « J'ai vraiment besoin de ton aide. » Cette fois il me regardait, sa tête était tourné vers moi et je n'avais pas pu esquiver son regard quand il avait dit ceci. L'autre fois il me traitait quasiment de folle et là il me disait qu'il avait carrément besoin de mon aide. C'était plus une mouche qui l'avait piqué mais probablement un de ces moustiques dangereux. « Tu avais raison... » Je ne bougeais pas de ma place, un peu, beaucoup, surprise par ses mots. Entre, je pense pas que ce soit une discussion a tenir sur le pas d'une porte. J'avais des voisins et je n'avais aucune envie que l'un deux nous croise en rentrant chez eux, encore moins qu'ils entendent ce qu'on pouvait évoquer. J'allais surement pas en parler à mes proches, pas maintenant, alors hors de question que des inconnus le sachent. Me poussant du milieu, je le laissais passer pour fermer la porte derrière lui. Puis je savoir qu'est ce qui t'a fait changé d'avis ? Oui je le testais. Je voulais savoir le pourquoi du comment. Etre certaine qu'il n'avait pas changé d'avis pour ensuite rechanger d'avis. Je me dirigeais en attendant vers le salon afin de couper la télé. Tu veux boire quelque chose ? Whisky interdit par contre dis je un petit sourire en coin. Ca avait eu le don de l'exciter encore plus l'autre fois. Je voulais pas que ça recommence. On devait parler sur terrain neutre.


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J'avais le droit de paniquer ? Oui, non parce que faire marche arrière n'était plus possible pour moi à présent. J'avais déjà fait trop de promesses pour me résigner sur celle que j'avais fait à ma mère. Et putain c'est qu'elle avait un putain de pouvoir de persuasion en fait. Je ne m'étonnais plus sur le fait qu'Elia se soit laissée embobiner par ma mère sans aucun problème et qu'elle lui eut promis de m'épouser sans réellement y penser, juste pour lui faire plaisir. Et voilà que maintenant moi aussi je m'étais fait avoir avec ça. Elle m'avait juste demandé, sans ton de supplication, me regardant avec mon propre regard vert que j'avais hérité d'elle et … j'avais juste cédé. Et me voilà sur le pas de la porte de mon ex-fiancée à lui demander une nouvelle fois de m'épouser. Putain ce que j'aimais pas ma vie. Elle pourrait être pire oui, mais là, elle touche quand même le fond. « Entre, je pense pas que ce soit une discussion a tenir sur le pas d'une porte. » Je venais quand même de lui dire que j'avais besoin d'elle. J'entrais alors dans sa demeure après l'avoir remercier d'un signe de tête. « Tu es seule ? » Je jetais un rapide coup d’œil autour de nous. Je n'avais pas envie que son frère ne débarque pour me casser la gueule car je demandais une folie à sa sœur. «  Puis je savoir qu'est ce qui t'a fait changé d'avis ? » Je me tournais vers elle tout en me mordillant la lèvre inférieure. « Ma mère...que veux-tu..Elle m'a coincée ! » Je me détournais alors pour me placer derrière une fenêtre en croisant les bras, plongeant mon attention sur le décor qui se trouvait hors son appartement. « Je lui en ai parlé. J'ai voulu comprendre ce qui l'avait poussé à te demander une telle chose, à t'en parler même sachant ce qu'il c'était passé entre nous. Puis là elle m'a tout déballé. Et elle m'a fait tellement de peine... » J'avais compris à quel point -entre deux quintes de toux et trois nausées- elle tenait à ce que je sois heureux. À quel point elle avait compris que je ne l'étais pas. « Tu veux boire quelque chose ? Whisky interdit par contre. » Je soupirais alors en secouant la tête. «  Non merci... » Je marquais une pause, me retournant ensuite, toujours bras croisés sur mon torse. « J'hallucine Elia, je me trouve dégueulasse de t'imposer une telle chose, de te demander ça même. Et je te trouve folle d'envisager de faire ce genre de truc avec moi. »
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Je l'avais fait rentrée dans l'appartement pour continuer notre discussion et son petit signe de tête montrait qu'il me remercié mais sa première phrase depuis qu'il était rentré ne fut que « Tu es seule ? ». Je hochais la tête pour dire que oui. J'étais seule, plus seule on ne pouvait pas même. & à mon tour je lui demandais directement qu'est ce qui avait pu lui faire changer d'avis et je restais sceptique en attendant sur sa visite et sa décision. « Ma mère...que veux-tu..Elle m'a coincée ! » « Je lui en ai parlé. J'ai voulu comprendre ce qui l'avait poussé à te demander une telle chose, à t'en parler même sachant ce qu'il c'était passé entre nous. Puis là elle m'a tout déballé. Et elle m'a fait tellement de peine... » Il pouvait donc comprendre a quel point moi j'avais pu céder facilement. Certes on aurait pu croire que ça aurait été le contraire. Que c'est lui qui aurait cédé étant lié à elle mais non. J'étais trop altruiste pour ne pas être la première a succombé. Je lui proposais alors un verre sauf de whisky et il refusa, me laissant croire que seulement le whisky l'aurait tenté. Mais dommage pour lui je ne comptais pas lui offrir ce plaisir. J'en avais pourtant et j'aimais en boire un petit verre lors d'un apéro improvisé avec mon frère et Matys ou avec des amis qu'on reçoit. Car j'étais ce genre de personne qui aime ne manquait de rien lors d'une visite surprise. Je voulais toujours recevoir mes invités avec tout ce qu'il faut : de l'alcool qu'ils aiment, des boissons, des petits trucs à grignoter etc. Certes normalement ils ne viennent pas pour ça, mais c'était comme ça. Je voulais les recevoir comme il faut, que ce soit prévu ou non. Cependant, là on en avait pas besoin. « J'hallucine Elia, je me trouve dégueulasse de t'imposer une telle chose, de te demander ça même. Et je te trouve folle d'envisager de faire ce genre de truc avec moi. » Je le regardais, ne manquant rien de sa posture. Il avait cette habitude de se positionner comme ça lorsque quelque chose ne lui plaisait pas ou qu'il était en réflexion. A peine il avait finit que je pris la parole. Je te corrige, tu me l'impose pas je te signale. J'ai accepté avant même que tu en sois au courant. Tu ne m'as rien demandé que je sache, c'est moi qui t'ai demandé. Il pouvait penser que je me sacrifiais pour sa mère s'il voulait mais en aucun cas que c'était lui qui me poussait à faire ce choix contre mon gré. Il n'avait rien demandé à la base. Ecoute, je n'ai pas changé d'avis ni pour que je te demanderai rien en retour. Je veux le faire, je veux l'aider a être heureuse avant de partir et c'est mon choix. Il était certes concerné, car si c'était pas pour lui sa mère n'aurait pas demandé une telle chose et je n'aurais pas eu a accepter, mais il avait rien demandé, il avait juste eu a subir le choix de sa mère et le mien au final. J'aurais peut être pas du lui dire oui tout de suite, lui dire qu'on devait en parler et ainsi ne pas te coincer comme je l'ai fait, mais.. je t'assure qu'elle m'a coincé. Tu sais que je suis sensible aux demandes d'aides des gens et que je veux leur venir en aide.. Elle m'a prise au dépourvu et j'ai pas su quoi faire de mieux. Je comprenais qu'il m'en veuille d'une part, mais j'étais comme ça. J'étais faible quand on me demandait de l'aide. Désolée.. murmurais je à son égard. Je ferai tout ce que tu voudras pour me faire excuser. Bon pas tout non plus hein..


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La vue que je pouvais apercevoir derrière la vitre de l'immense fenêtre de l'appartement d'Elia me semblait subitement bien plus intéressante que ce qu'il se passait en ce moment même avec mon ex-fiancée. Il allait falloir parler mariage, car je venais une fois de plus de lui demander de m'épouser. Ça n'allait vraiment plus, j'étais vraiment devenu fou. Mais apparemment je n'étais pas le seul car la jeune femme semblait apte à me suivre dans mon délire. Tout ça pour faire plaisir à ma mère mourante. Ainsi, je refusais ce qu'elle me proposait à boire, avant de me retourner vers elle, bras croisés sur le torse, m'arrachant à la contemplation de cette fameuse vue afin de lui poser quelques questions que je jugeais essentielles. «  Je te corrige, tu me l'impose pas je te signale. J'ai accepté avant même que tu en sois au courant. Tu ne m'as rien demandé que je sache, c'est moi qui t'ai demandé. » me disait-elle d'une façon qui me força à secouer la tête en soupirant. « Alors tu n'as toujours pas changé d'avis ? Même après ce qu'il s'est passé, comment je t'ai congédié ? » J'en restais quand même carrément sur le cul. Je tentais de prendre une bouffée d'inspiration, avant de me rendre compte que je n'avais pas besoin d'attendre très longtemps avant d'avoir une réponse à mes questions. «  Ecoute, je n'ai pas changé d'avis ni pour que je te demanderai rien en retour. Je veux le faire, je veux l'aider a être heureuse avant de partir et c'est mon choix. » Personnellement, je la trouvais toujours aussi folle, comment pouvait-elle rien qu'envisager de m'épouser pour faire plaisir à une femme qu'elle connaissait à peine ? Comment était-ce possible ? C'était elle qu'elle allait exposer, car faire un mariage bidon et penser s'en tirer sans la moindre conséquence c'était totalement impossible et elle ne pourrait pas le cacher indéfiniment. Avait-elle ne serait-ce pensé à cette personne qu'elle épouserait un jour et à laquelle elle devrait évidemment avouer déjà s'être marié rien que pour faire plaisir à une mourante ? C'était totalement dingue. Je me passais alors une nouvelle fois la main sur le visage. « À être heureuse avant de partir...délicate attention. » disais-je limite en bougonnant. Me sentais-je piégé ? Affirmatif. Mais il fallait le faire. J'avais aussi sans m'en rendre compte, pris ma décision. «  J'aurais peut être pas du lui dire oui tout de suite, lui dire qu'on devait en parler et ainsi ne pas te coincer comme je l'ai fait, mais.. je t'assure qu'elle m'a coincé. Tu sais que je suis sensible aux demandes d'aides des gens et que je veux leur venir en aide.. Elle m'a prise au dépourvu et j'ai pas su quoi faire de mieux. Désolée.. » Je lui jetais alors un regard mauvais avant de tourner la tête. D'un côté je lui en voulais. Si je me sentais coincé comme ça c'était aussi par sa faute et son espèce de générosité mal placé. Je fis donc un geste de la main dans sa direction comme pour balayer l'air. « Bah ce qui est fait, est fait...Maintenant il faut parler des détails, savoir ce qu'on va faire. » disais-je d'une voix déterminée. Nous étions donc coincés ensemble, liés par une promesse que nous avions fait à une personne qui allait s'en aller en ayant vu un de ses souhaits se réaliser. « Je ferai tout ce que tu voudras pour me faire excuser. » Relevant mon visage vers le sien, je me passais la langue sur les lèvres. Ce n'était pas la peine qu'elle s'amuse à jouer à ce petit jeu avec moi. Elle allait me demander sa main c'était bien suffisant comme ça. Je me rapprochais néanmoins d'elle. « Bien. J'ai besoin que tu répondes à une de mes questions...Avec la plus grande sincérité s'il-te-plaît. » Prenant une grande bouffée d'air, je n'arrivais pas à assimiler ce que je m'apprêtais à lui dire. Ce qui était aussi très osé. « Avant que quoique ce soit ne se fasse...Est-ce que...est-ce que tu m'aimes encore ? » Je me doutais bien de la réponse mais je voulais l'entendre de sa propre bouche.
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Thélia ღ

C'était en rien lui qui me forçait à l'épouser. C'était limite plus moi qui le forçait à se marier et avec moi en plus, vu que c'était moi qui avait dit oui à sa mère sans penser que j'allais le mettre dans la merde. Sans penser que lui ben il voudrait peut être pas accepter la faveur de sa mère. Je l'avais coincé alors il avait pas a s'accuser. « Alors tu n'as toujours pas changé d'avis ? Même après ce qu'il s'est passé, comment je t'ai congédié ? » Je l'informais que non, j'avais pas changé d'avis et que c'était mon choix. Que je voulais lui donner cette faveur et la rendre heureuse avant qu'elle quitte ce monde. « À être heureuse avant de partir...délicate attention. » Bon ok dit comme il le disait lui ça sonnait pas très positif. Mais au fond ça l'était, c'était pour qu'elle puisse voir son fils marié avant de partir. Bien que désormais je comprenais pas pourquoi elle y tenait tant. Pourquoi elle voulait le voir marié alors qu'elle savait que ça serait du faux pour lui faire plaisir ? J'avais tourné cette question dans tous les sens. Pensant à la possibilité qu'elle voulait nous rapprocher, puis que même si c'était faux ben elle aurait pu assister à ce mariage. Fin c'était compliqué. Tout le monde est compliqué. Tout n'a pas de réponse je crois. Je m'excusais tout de même de l'avoir piégé en ayant dit oui à sa mère au lieu de lui dire que je devais en parler avec son fils avant. J'avais merdé et je tenais a m'excuser sur ce point là. Sur le reste par contre je ne comptais pas m'excuser. « Bah ce qui est fait, est fait...Maintenant il faut parler des détails, savoir ce qu'on va faire. » Des détails ? Je comprenais pas trop où il voulait en venir et le sourcil que j'arquais montré mon interrogation. Mais je lui disais simplement qu'il pouvait demander ce qu'i voulait. S'il voulait divorcé direct après, s'il voulait ne pas faire telle ou telle chose concernant ce faux mariage, ou bien s'il comptait au contraire faire quelque chose, j'étais toute ouie. « Bien. J'ai besoin que tu répondes à une de mes questions...Avec la plus grande sincérité s'il-te-plaît. » Je n'aimais pas ça. Je n'aimais pas qu'il me demande de répondre à une question au lieu de la poser et encore moins qu'il me demande de le faire avec la plus grande sincérité. Je craignais un peu pour ma peau. « Avant que quoique ce soit ne se fasse...Est-ce que...est-ce que tu m'aimes encore ? » La question tomba et j'avalais ma salive aussitôt. A son tour il me coinçait. Devais je être sincère ou déformer la vérité ? J'avais déjà un peu craché le morceau l'autre fois en disant que porter son nom me plairait. Je m'étais vendue toute seule mais le lui dire à voix haute, disant mot pour mot la chose et en le regardant c'était différent. Autre fois j'aurais pas hésité mais là une espèce de trouille m'avait envahi. Je m'éloignais donc un peu plus de lui, tournant légèrement le dos. Attrapant une photo de Matys qui reposait dans un cadre, sur un petit meuble, je regardais mon fils le sourire jusqu'aux oreilles. Pourquoi me demandes tu une telle chose quand tu en connais la réponse ? disais je dans un premier temps. Il pouvait parier tout son argent sur le fait que j'étais encore amoureuse de lui alors forcément je l'aimais toujours. Par contre, de mon côté, j'étais pas prête a mettre ma main a couper qu'il était encore amoureux de moi et s'il m'aimait.. Par moment il m'arrivait d'en douter. Je t'aime encore oui mais je tiens a préciser que ça n'a rien a voir avec mon choix, pas directement. Je le fais vraiment pour ta mère et pas pour autre chose. J'étais encore amoureuse mais surement pas désespérée pour utiliser sa maman comme moyen de le récupérer. J'avais pas quitté la photo de Matys du regard, pensant qu'à une époque, je me voyais Théo, matys et moi dans notre chez nous, comme une petite famille. Matys venant se faufiler dans notre lit entre nous deux au réveil pour avoir son petit déjeuner ou avoir un gros câlin. Oui il fut un temps où je nous voyais former une petite famille, ou cette idée me donnait le sourire, comme celui qui se dessinait sur mes lèvres sans que je m'en rende compte. Alors que mon coeur lui était juste triste. Pourquoi me demandes tu cela ? Je reposais le cadre et me tourna pour l'affronter cette fois ci. La question de lui demander si lui il m'aimait toujours me brûla les lèvres, mais j'étais pas prête a affronter la réponse si celle ci était négative. Je préférais donc ignorer la réponse pour le coup. & que veux tu voir comme détails ?


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Être dans ce genre de situation ne me plaisait pas du tout. Je veux dire, qui aimerais se retrouver coincé et forcer de se marier avec son ex-fiancée ? Enfin, oui se marier est un bien grand mot certes, nous n'avions pas non plus le couteau sous la gorge pour le faire, mais selon la jeune femme, elle ne voulait que faire plaisir à ma mère et moi, ben moi comme un con, je m'étais tout aussi fait avoir. Et j'avais beau me sentir piégé je n'avais plus le moyen de faire machine arrière déjà que j'avais tenté désespérément de me voiler la face et de repousser les idées de la Cabot. Ok, je l'avouais. Je lui en voulais énormément. Pour le fait d'être entrée dans le délire de ma mère sans avoir jugé bon de m'en parler avant. Mais maintenant que moi aussi j'en avais discuté avec ma mère et que je me retrouvais tout aussi piégé qu'elle, je comprenais qu'au final Elia n'avait été qu'un pion qui n'avait servi qu'à désamorcé l'inévitable. Car me voir marié était une chose qui lui tenait à cœur, depuis toujours. Mais lorsqu'Elia me raconta qu'elle était prête limite à faire n'importe quoi pour se faire pardonner, je n'avais pu résisté à l'envie de lui demander quelque chose qui me trottait dans l'esprit depuis déjà un bon bout de temps. Qu'elle soit donc déstabilisée par ma question ne m'étonna pas. Je l'étais moi-même de ce fait. « Pourquoi me demandes tu une telle chose quand tu en connais la réponse ? » me répondit-elle tandis qu'elle s'était dirigée dans un coin de son appartement afin d'attraper un cadre photo et en fixer le contenu. La réponse ? Je ne la connaissais pas. Je l'avais connu certes, mais plus maintenant. Plus après tout ce que je lui avais fait subir. Je fixais alors le sol, l'air perdu. « Détrompes-toi. Je n'en sais rien. Je pense juste que tu me déteste peu importe la gentillesse dont tu fais preuve à mon écart. » Je me faisais l'idée qu'elle devait me haïr et ce depuis qu'elle m'avait découvert sur le pas de la porte de la Winthrop House après ma demande en mariage et mon amnésie et que je n'avais pas été apte de la reconnaître. « Je t'aime encore oui mais je tiens a préciser que ça n'a rien a voir avec mon choix, pas directement. Je le fais vraiment pour ta mère et pas pour autre chose. » Un pincement douloureux c'était fait ressentir dans mon cœur et je me retournais pour lui cacher la mimique qui s'était appropriée mon visage. Dire que ça ne me faisait pas plaisir était un mensonge mais sans savoir pourquoi, ça me rendait triste. « D'accord... » Je ne pouvais que la croire de toute façon. Même si elle le faisait pour autre chose ben elle le faisait et de ce fait elle m'aidait. J'avais juste besoin d'elle à présent. «  Pourquoi me demandes tu cela ? » Entendant un bruit, je me retournais pour constater qu'elle avait reposé son cadre. « Comme ça.. » J'étais curieux...c'était tout. « & que veux tu voir comme détails ? » Cette fois-ci je me rapprochais tout doucement d'elle tandis que je prenais la parole. « Par rapport aux papiers du mariage. Comment veux-tu qu'on fasse ça -du moment que ça reste discret- vas-tu le dire à des gens ? Si oui qui...Vraiment, il faut qu'on discute des préparatifs de notre..union. » Dire les choses comme ça à voix haute me semblait très bizarre.
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