Who are you ? ͏͏͏͏͏͏͏ϴ Holly & Irina

Bug:

La dernière fois que j’ai eu une vraie gueule de bois, c’était au Summer Camp. Bah ouais, j’me bourrais la gueule pour oublier que mon petit ami (et accessoirement meilleur ami et aussi mari) avait voulu qu’on fasse un break parce qu’il avait découvert que je faisais partie d’une organisation secrète pour foutre la merde dans les confréries. Depuis, je m’étais jurée de ne plus avoir une seule gueule de bois parce que c’est vraiment l’horreur. Pourtant, quand je commence à me réveiller dans un endroit encore indéterminé, je sens un grooos mal de crâne qui en dit long sur ce que j’ai fais la veille au soir. J’ouvre difficilement les yeux et je sens une présence à côté de moi. Merde alors, je suis où ? Hey ... Je fronce les sourcils et je tourne la tête vers une jolie brune, allongée à côté de moi. Je me redresse et m’assoie sur.. ce truc méga dur sur lequel j’étais allongée il y a encore deux secondes. Merde, on est sur un sol là ? Je passe ma main sur mon visage, j’ai la tête qui tourne. « Bordel.. on est où là ? », dis-je en grognant avant de regarder enfin autour de moi. Est-ce qu’on est vraiment dans un parking là ? Je regarde l’étudiante à côté de moi, « Qu’est-ce qu’on fou ici ? » Elle a pas l’air mieux renseignée que moi vu sa tête. Ça craaaaaaint.  

Je crois que c’est la première fois que je me réveille après une soirée arrosée sans avoir aucun souvenir de ce qui s’est passé la veille. Ouais, aucun parce que je ne me rappelle même plus quand j’ai décidé de sortir hier soir pour en arriver là aujourd’hui. On devait être sacrément amochées hier soir pour finir allongées sur le parking de la fac n’empêche. Et la fille avec moi (que je ne connais ni de vu, ni de nom donc je n’ai vraiment aucune, mais aucuuuune idée de qui elle est) ne semble pas comprendre non plus pourquoi nous sommes là. Elle tente de se lever mais vacille et finit par se casser la gueule comme une merde. Je pose ma main sur ma bouche pour m’empêcher de rire. Aoutch. Ouais, je vais attendre un peu avant de me lever moi. Elle retire ses chaussures et tend sa main vers moi, « Salut, moi c'est Irina et j"suis pieds nues.» Je lui souris et je prends sa main pour m’aider à me lever. Je sens ma tête tourner un peu mais ça va, j’arrive à trouver un certain équilibre. « Moi c’est Holly et..je crois qu’hier soir, on a vraiment déconnées » Je passe ma main dans mon dos en grimaçant, « Notre lit d’un soir n’était pas très confortable dis donc.. » Tu m’étonnes, le sol d’un parking, c’est pas très confortable.

« Ouais tu m'étonnes. A vrai dire, Holly, je ne me souviens même pas de t'avoir rencontré. ». Je ne suis vraiment pas douée pour me souvenir des mes soirées trop arrosées. En fait, mon gros problème, c'est que je ne tiens pas l'alcool. Un verre et demi et hop, je commence déjà à avoir méga chaud. Alors en soirée, je ne vous explique même pas. Sauf que là, je ne me souviens plus du tout, du tout du tout de la jeune femme qui a dormi avec moi sur le sol. « Holly, nous nous entendons bien apparemment.» J'arque un sourcil et je m'approche d'elle pour voir les centaines de photos qu'on a prit avec son appareil. Je pose ma main sur ma bouche pour m'empêcher de rire, « Mon Dieu.. on a l'air tellement.. bourrées.. »  Je ris, okay, normal, on l'était. Je pose mes mains sur mes hanches en la regardant, « Attends.. attends reviens sur la photo là.. »  Je pointe son téléphone du doigt et je fais des gros yeux,« Je rêve ou on est chez un tatoueur là ?! »

On fait des trucs vraiment dingues quand on est bourrés. Et quand je vois cette photo chez un tatoueur, j’ai peur. Parce que.. bon, je ne suis pas contre les tatouages, j’en ai même un petit dans la nuque, mais qui sait ce qu’on peut faire comme tatouage quand on est bourré ? Un truc énorme, un truc totalement débile et con ? Irina se jette à terre en se tortillant dans tous les sens pour vérifier si elle a un tatouage quelque part et je ris en la voyant faire, « Oh mon dieu, oh mon dieu, oh mon dieu : dis-moi que c'est une blague !» – « D’après les photos, non ! » Je fronce les sourcils et je soulève mon t-shirt pour essayer de trouver un tatouage quelque part, mais rien. Si j’en avais fait un, je l’aurais senti sur ma peau non ? Je me penche pour soulever une trousse de pantalon et je soupire. Je vois alors un tatouage sur ma cheville, un petit truc discret. Un petit truc discret, mais un A. Génial. Avery va kiffer ça. Quelle conne j’vous jure. « Bon bah.. c’est officiellement pas une blague » Je tourne la jambe pour lui montrer le tatouage, « Voilà le mien. Bordel, mais faut vraiment que j’arrête l’alcool ma parole ! »

Spoiler:

Je n’arrive pas à croire que je me suis fait tatoué à ‘A’ sur la cheville. Non mais sérieusement, c’était le truc le plus ridicule du monde. Je suis la première à me foutre de la gueule de ces filles qui se tatouent le prénom de leur mec parce que… on ne sait pas combien de temps une relation peut durer, et un tatouage à priori, c’est à vie. Alors oui, j’aime Avery, mais… lui et moi, on a une manière spéciale de s’aimer. J’veux dire… on est pas du genre à se dire je t’aime tous les jours et à s’appeler par des surnoms débiles et niais. Je sens déjà qu’il va bien se foutre de ma gueule quand il va savoir pour le tatouage. Tssss. « Si je peux te dire un truc, c'est que tu peux t'estimer heureuse d'être encore en vie là maintenant. Je prends peut-être des proportions énormes, mais lorsque je suis bourrée, une simple bousculade peut se transformer en fusillade. Tout dépend de "l'adversaire" si je peux dire.» J’éclate de rire en rebaisant mon pantalon pour cacher ce tatouage ridicule. « Ouais enfin.. j’ai quand même fait tatoué la première lettre du prénom de mon copain, c’est juste.. le truc le plus niais du monde et crois-moi, je suis loin d’être une fille niaise » C’est juste que l’alcool me fait souvent faire des trucs fous. Genre… épouser mon meilleur ami à Vegas. . « J'ai un tatouage dans le dos ? » Je m’approche d’elle et je ris doucement en hochant la tête, « Ouais, le signe infini. Ça va il est plutôt joli, tu pourras le garder.. » Je soupire et je me penche pour récupérer mon sac, « On va se prendre un café ? Ça peut que faire du bien pour la gueule de bois »