OLIVE&ALEXYS † Je crois que tu t'es trompée de chambre.

Je suis crevée. Je suis vraiment crevée de tout ce qu'il se passe en ce moment. Depuis la rentrée, j'essaie d'arranger les choses avec tout le monde et au lieu de ça, c'est la catastrophe. Ils me détestent mais ça, c'est pas grave, j'ai l'habitude. Seulement, mon propre frère a décidé de me snober après m'avoir traité de pouffiasse devant toute la Mather House. Je fais n'importe quoi, je ne sais plus à qui fait confiance et j'arrive pas à me sortir un Eliot du crâne. Vive la crédibilité de la vice-présidente verte ! Bref, la seule bonne nouvelle est sans aucun doute le fait qu'on m'a retiré mes béquilles cette après-midi. Je peux donc me servir de mes deux jambes, c'était moins grave que prévu. Tant mieux, j'ai bien assez de problèmes comme ça. Je rentre donc de l'hôpital et ne pense qu'à une seule et unique chose, aller me coucher dans le but d'être en forme pour ce soir. Je rentre dans ma chambre, claque la porte derrière moi, retire mes chaussures et à peine ais-je le temps de lever la tête que je sursaute. Une jeune femme, blonde, inconnue, se dresse devant moi ou plutôt, sur le lit qui est... Mon lit ! Je fronce les sourcils, la questionne du regard mais, comme je n'obtiens aucune réponse de sa part, je décide de prendre la parole : Je peux savoir qui t'es et ce que tu fais dans MA chambre ? C'est la blague du siècle ou quoi ? En plus, pourquoi mes affaires sont rangées etc ? Omg, je vais péter les plombs !

Cela faisait bientôt deux semaines que tu étais étudiante à Harvard, et ça allait de mieux en mieux. Tu n'avais pas réussi à te sortir tous tes problèmes de la tête, mais ça allait en s'améliorant, c'était chouette. La MH c'était cool, chouette, sympatoche.. y'avait des gens sympa quoi. Posée sur ton lit, tu lisais les dernières pages de ton bouquin, nos étoiles contraires. Ce livre t'avait complètement bouleversé, une petite perle. Je peux savoir qui t'es et ce que tu fais dans MA chambre ? Tu relevas la tête pour regarder la jeune femme. Une brunette. Elle n'a pas franchement l'air contente de t'voir ici. J'peux savoir pourquoi tu m'agresses comme ça ? C'est la chambre qu'on m'a filé quand j'ai débarqué y'a deux semaines. réponds-tu platement en refermant ton livre. Surpriiiiise. dis-tu ironiquement en agitant les mains. Visiblement, elle n'avait pas été mise au courant. Ca commençait bien cette colocation.

Ok, j'arrive dans ma chambre, je m'apprête à passer la journée au lit et au lieu de ça, j'entre et je vois une meuf assise sur mon lit, en train de lire un bouquin à l'eau de rose. Ca me donne envie de gerber mais, je me retiens pour être polie et lui demande qui elle est et ce qu'elle fait là. Directement, elle se sent agresser, ça me fait sourire intérieurement mais, j'essaie de ne rien laisser paraître. Elle referme son livre et de suite, je sais qu'elle va me prendre la tête. Elle se met à faire de l'humeur en agitant ses bras dans tout les sens, ça me donne mal au crâne. Je tente de sourire malgré tout, riant jaune à sa petite surprise. Ecoute, sans vouloir t'offenser, j'ai demandé une chambre seule alors, il faut que tu partes. Je croise les bras contre ma poitrine et lui souris bien que celui-ci est clairement faux. C'est pas vraiment le moment de me prendre la tête. Je veux juste récupérer ma chambre, mon lit et savoir où elle a mis tout mon bordel. En deux semaines, j'ai réussi à éviter ma chambre, faut vraiment que je me fasse soigner, ça devient grave là !

Un sourire peut sincère déforma ses lèvres. Ecoute, sans vouloir t'offenser, j'ai demandé une chambre seule alors, il faut que tu partes. Mademoiselle avait donné ses exigence. Si elle souhaitait être seule, elle n'avait qu'à prendre un appart, un studio, une chambre de bonne, n'importe quoi, mais pas une chambre dans une confrérie. Voit ça avec le président. C'est lui qui m'a dit de m'installer ici. dis-tu en haussant les épaules. Tu y étais pour rien si on t'avais filé une chambre occupée. Occupée et en bordel soit dit en passant. T'avais du ranger les affaires de la nana le temps que l'on fasse arriver un second lit pour la chambre. Donc sans vouloir t'offenser.. j'partirais pas. affirmas-tu avec un grand sourire sur les lèvres.

Je ne sais pas vraiment pour qui elle s'est prise la petite nouvelle mais, je peux vous assurer qu'elle va vite redescendre. J'aime pas quand on me tient tête et j'aime pas quand on vient me faire chier alors que je suis déjà énervée. Je rigole légèrement mais, c'est plus ironique qu'autre chose. C'est le Doyen qui lui a demandé de venir ici ou c'est Alexander ? En tout cas, si c'était Alex, j'allais lui toucher deux mots sur le fait que j'avais vraiment envie d'avoir une chambre à moi toute seule cette année. J'ai assez donné comme ça niveau colocation, pas la peine d'en rajouter une couche. T'inquiètes pas, si tu sors pas d'ici par tes propres moyens, je m'en occuperai. Je lui rends son sourire hypocrite avant de laisser tomber mon sac par terre parce que ça commence à faire lourd sur l'épaule. Je reprends de suite après. En attendant, j'aimerais bien récupérer mes affaires et mon lit par la même occasion. C'est vrai, pourquoi c'était tout rangé comme ça ? J'aime pas quand c'est rangé !

T'inquiètes pas, si tu sors pas d'ici par tes propres moyens, je m'en occuperai. Tu levas les yeux vers elle tandis qu'elle laissa tomber son sac par terre. C'est quoi ça ? Une menace ? dis-tu en riant. Elle n'arriverait même pas à t'faire sortir de sur le lit, t'en mettrait ta main à couper. En attendant, j'aimerais bien récupérer mes affaires et mon lit par la même occasion. Tu soupiras en montrant du menton l'armoire située à ta droite. Elles sont là dedans. Si t'as un problème t'iras voir Alex hein, c'est lui qui m'a dit d'tout mettre dedans. Mon lit arrive ce soir logiquement. D'ici là j'pense que j'survivrais d'pas en avoir. craches-tu en te levant de son lit pour aller t’asseoir.. sur la chaise de bureau.

Des menaces ? Ouais, c'est tout à fait mon genre et si la plupart des gens en font à tort et à travers moi, quand j'en fais, c'est sérieux et j'hésite pas à en venir aux mains s'il le faut. Quelque chose me dit que cette inconnue n'est pas du genre à se lever faire. Dans un sens, ça rend les choses bien plus intéressantes. Peut-être bien ! Je lui demande où se trouve mes affaires et non, j'ai pas rêvé, elle a tout rangé. Putain elle fait le ménage en plus, la totale ! Le pire dans tout ça, c'est si elle a touché au peu de stock qu'il me reste. J'essaie de rester calme alors qu'elle se lève pour aller poser ses fesses ailleurs que sur mon lit. Je prends donc place sur celui-ci avant d'hausser les épaules. J'irais parler à Alex et je suis sûre qu'il arrangera tout ça. Bordel à quoi ça sert d'être vice-présidente si on peut même pas avoir sa propre chambre ? Je vais le tuer sérieusement. Je peux ma chambre ! Ma chambre ! J'ai assez de problèmes comme ça, pas besoin d'en rajouter une couche avec une coloc. Je présume que t'es arrivée y a deux semaines ici ? A moins que t'aies changé de confrérie ! Putain bah quel accueil en tout cas. Moi qui suis toujours contente de voir de nouveaux mathers, on ne peut pas dire que je sois au top aujourd'hui.

Tu levas les yeux au ciel lorsqu'elle confirma que, peut-être, il s'agissait là d'une menace. Tu t'en foutais tellement en fin de compte. J'irais parler à Alex et je suis sûre qu'il arrangera tout ça. Si elle était sûre, tant mieux pour elle. Toi, t'étais sûre qu'elle se ferait rembarrer et ça te remplissait d'un sentiment de bien-être. Il m'a dit que tu dirais un truc comme ça. Il m'a dit aussi d'te rappeler que la chambre seule, c'était à condition que personne débarque en cours d'année. Pas d'bol, j'suis là. Mais là où elle avait surement un peu plus de chance, c'est que t'étais plus souvent dans le lit de tes conquêtes que le tient, ou le sien. Je présume que t'es arrivée y a deux semaines ici ? A moins que t'aies changé de confrérie ! Tu posas tes pieds nus sur le bureau et t'amusas à faire tourner la chaise de gauche à droite. C'est ça, j'suis arrivée y'a deux semaines. Jusque là j'ai toujours eu un accueil chaleureux jusqu'à ce que j'tombe sur toi. M'enfin, on m'avais prévenu. pouffes-tu de rire en attrapant un crayon pour jouer avec.

Alex commençait à me connaître. J'étais du genre à péter les plombs pour rien et toujours aller au bout de mes idées seulement, pour le coup, ils n'avaient pas tort. J'avais bel et bien donné mon accord et signer un papier pour dire que oui, si quelqu'un arrivait en cours d'année n'avait pas de chambre, il restait une place dans la mienne. Comment est-ce que j'avais pu oublier ça ? T'es sérieuse ? Il a vraiment dit ça ? Fait chier ! Putain quelle conne ! Fallait vraiment que j'arrête de signer tout et n'importe quoi. A coup sur, c'était à cause de la drogue ça ! D'ailleurs, je sortais un joint du tiroir de la commode à côté de mon lit, heureusement elle n'y avait pas touché du moins, à première vue. Ouais bah si t'enlevais les pieds du bureau, je serais peut-être un peu plus chaleureuse ! Renchéris-je toujours sur la défensive. Je l'allumais avant de tirer une taffe dessus, m'installant confortablement sur mon lit en murmurant : Il manquait vraiment plus que ça... J'avais la poisse ou quoi ?

Tu étais on ne peut plus sérieuse. Tu pouvais être garce quand tu le voulais mais tu étais loin d'être une colporteuse de mensonges. J'te l'fais pas dire. pouffes-tu de rire lorsqu'elle s'insulta de conne. Bein quoi, elle avait raison pour une fois. Elle sortit un joint de sa bouche et le glissa entre ses lèvres. Ouais bah si t'enlevais les pieds du bureau, je serais peut-être un peu plus chaleureuse ! T'en avais rien à foutre qu'elle soit chaleureuse ou pas. Tandis qu'elle alluma son joint, tu attrapas le cendrier posé sur le bureau, le vida dans la corbeille, et le lui lança. Tu devrais p't'être même en prendre un deuxième après. Histoire d'être plus zen. Un seul, ça suffira jamais. dis-tu en continuant de jouer avec le crayon entre tes doigts.