how to trust an unknown person + vanille.

J'étais revenue tout il y a deux jours à Cambridge et je m'étais installée à Harvard Square avec ma meilleure amie et sa soeur jumelle, et puisque je reprenais les cours très bientôt avec un emploi du temps assez chargé vu que c'était ma cinquième année, j'avais passé une annonce. Il fallait bien que quelqu'un garde ma fille et j'avais eu la surprise de recevoir un appel quelques heures après avoir mis des annonces un peu partout. Il s'agissait d'une jeune femme dunster, oui c'était très important car je ne comptais pas accepter qu'un mather garde mon enfant, de mon vivant, jamais. J'avais donc convenu rapidement d'un rendez-vous chez moi à quatorze heures, afin de passer un petit interrogatoire pour savoir si elle conviendrait à mes attentes. J'entendais justement toquer, j'allais donc rapidement ouvrir la porte et découvrit la jeune femme blonde comme elle me l'avait décrit. Bonjour, tu peux entrer Vaniille c'est bien ça ? Enfin si je peux me permettre. Je ne demandais pas trop son avis de toute manière, j'avais le droit de tout me permettre. Je refermais la porte derrière moi, le sourire aux lèvres avant de la conduire jusqu'au salon, là où elle pourrait voir ma fille.

Stressée ? C'était effectivement le qualificatif qu'on pouvait employer. C'était la première fois de ta vie que tu te sentais autant sur les nerfs. Jamais encore tu n'avais postulée à une offre d'emploi, c'était réellement la première fois, et ça avait le don de te mettre dans tout tes états. Pourquoi ? Tout simplement parce que t'avais réussi à décrocher un entretien et que même si ça pouvait sembler minime, t'avais juste peur de tout faire foirer. T'avais même passer des heures à choisir une tenue avant de t'arrêter sur un truc plutôt simple en fait. Maintenant, il ne te restait plus qu'à attendre d'arriver à destination pour voir si les choses allaient marcher ou non. Et bordel, t'avais besoin de ce job. T'étais pas comme ces gosses de riches, toi t'avais besoin de gagner ton propre argent et ça commençait à être compliqué pour le coup. Inspirant profondément, tu te garais sur la première place de libre. Zen Vanille, y avait pas de raison que ça se passe mal de toute façon. Montant les marches qui te séparait du bon étage, tu t'arrêtais devant la porte indiquée avant de toquer contre celle ci. Voilà, maintenant, tu ne pouvais plus reculer. Bonjour, tu peux entrer Vaniille c'est bien ça ? Enfin si je peux me permettre. Entrant dans l'appartement, tu esquissais un sourire essayant d'être le plus aimable et décontractée possible. « Bien sûr, enchantée. » La suivant jusqu'au salon, tu regardais le potentielle enfant que tu pourrais garder ne sachant pas vraiment quoi dire de plus.

Vanille rentrait donc dans l'appartemment, je la laissais avancer et tout en marchant derrière elle je l'observais un peu. Bon au moins pour une dunster, elle n'avait pas une tête d'intello super coincée qui mettait des col roulés. Je finissais par la dépasser histoire de la guider jusqu'au salon, et une fois arrivée je la laissaiss voir ma petite puce allongée sur son tapis de jeu. Je la pris dans mes bras et me mis en face de Vanille. Voici Aimee.. elle est plutôt tranquille. Par chance elle ne pleure pas toute la journée mais comme je te l'ai dit, je vais tout de même avoir besoin d'aide car mon emploi du temps est plutôt chargé cette année.. je lui proposais ensuite de s'asseoir sur le canapé. Tu souhaites boire quelque chose ? demandais-je le sourire aux lèvres. Je posais Aimee dans le landeau, m'apprêtant à aller dans la cuisine.

Bordel, c'était beaucoup trop stressant un entretien en fait. Si t'avais eu l'espoir que la tension redescendrait une fois sur place, tu t'étais totalement trompée. C'était limite pire et t'avais peur d'ouvrir la bouche. Si tu disais le moindre truc de travers, c'était finit et tu n'aurais pas la place. Sauf qu'il te la fallait vraiment. « Elle est vraiment mignonne. » Fallait bien complimenter le gosse non ? Puis c'était vrai, elle était jolie et t'aimais beaucoup le prénom. C'était adorable. « J'ai fais une photocopie de mon emploie du temps mais du coup, j'ai énormément de temps libre. » Tu lui tendais le morceau de papier pour qu'elle puisse juger par elle même avant d'arborer de nouveau un sourire gênée. Gosh, t'étais pas prête de décrocher un emploi si tu restais coincée comme ça. T'étais même plutôt dans la merde en fait. « Non merci, ça va aller. »

Vanille complimentait ma fille. Evidemment qu'elle était mignonne, et aussi belle que ses parents dans le futur. Par chance, l'étudiante avait apporté avec elle son emploi du temps, ce qui allait me permettre de comparer avec le mien. Je le pris donc en main et y jetais un coup d'oeil. Je lui demandais ensuite si elle souhaitait quelque chose à boire, mais puisqu'elle ne voulait rien, je m'installais donc sur le canapé en face d'elle. Bon et bien je suppose que je peux t'avoir après les cours ? Evidemment si tu es prise tu ne resteras pas tard, jusqu'à six heures ça suffit, il faut bien que tu étudies. oui, car si elle n'étudiait pas, elle risquait rapidement de se faire virer d'Harvard et par conséquent, je pouvais dire adieu à cette potentielle baby-sitter. Il fallait que je pense à tout. (a) Tu es disponible combien de jours dans la semaine ? demandais-je, c'était tout de même important. Je pouvais bien la laisser quelques fois dans la semaine chez ma tante, mais je ne pouvais pas non plus trop abuser.

Douée comme t'étais dans tes moments de stress extrême, t'étais totalement capable de t'étouffer avec un verre d'eau. Comme quoi, valait mieux que tu n'acceptes aucune chose jusqu'à temps d'avoir une réponse définitive. Ouais, ça valait mieux pour tout le monde. Bref, tu t'asseyais sur le canapé attandant avec angoisse qu'elle dise quelque chose. Et si ton emploi du temps ne lui allait pas ? Il était pourtant relativement assez vide et tu savais très bien qu'au fur et à mesure des années ça serait pire. Si elle, elle ne te prenait pas, ça voulait dire que t'avais très peu de chance de trouver un boulot quelque part. Du moins, pendant ta scolarité. « Tout les jours, si j'suis libre à 18h ça me laisse pas mal de temps pour bosser donc j'peux être là tout les jours. Les week end aussi si ça arrange. » Tu sortais pas énormément alors y avait peu de chance que tu refuses de bosser pour aller à une soirée. Y avait pas de souci de ce côté là. « J'suis pas très loin d'ici, 10mn en voiture. Du coup c'est assez avantageux. »

Vanille me faisait clairement une bonne impression, mais j'avais envie de la tester. Puis il fallait tout de même que j'apprenne à la connaître un minimum avant de lui confier Aimee, qui était la plus précieuse à mes yeux. Hmm le week-end je pense pas avoir besoin de toi, peut-être parfois le samedi soir mais ça arrivera pas souvent de toute façon et tu seras prévenue à l'avance. Le dimanche c'est le jour où je peux m'occuper au maximum d'Aimee donc c'est un jour totalement libre pour toi. Inutile de préciser le si tu es prise qui gâchait tout. Déjà que Vanille semblait être très stressée, je ne voulais pas en rajouter trop non plus. Vanille me disait qu'elle était à dix minutes en voiture, ce qui me fit sourire. Oh, oui c'est très avantageux. Bon avant de donner ma réponse, je veux quand même savoir un minimum de choses sur toi, histoire de pas confier ma fille à une parfaite inconnue. Donc dis-moi ce que tu veux sur toi, tes études, ton caractère, ce que tu veux.

Très avantageux même. Parce que du coup, elle pouvait t'appeler n'importe quand et en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, tu serais sur place. C'était quand même pas négligeable. Vraiment. Et, t'avais pas peur de travailler. T'étais pas du genre à râler alors ouais, elle pouvait vraiment te donner les horaires qu'elle voulait, toi ça te dérangeait pas vraiment. T'avais besoin d'argent alors t'allais certainement pas crachée dessus si elle te donnait la chance de pouvoir réellement avoir un job. T'avais tellement postulée partout que tu commençais un peu désespérée. Si elle te donnait ta chance, tu ferais tout pour te montrer à la hauteur, y avait aucun doute dessus. « Pas de problème. » Bah voilà, tu aurais au moins le dimanche pour pouvoir travailler en toute tranquillité et c'était déjà mieux que rien. Puis t'avais assez prit d'avance pour pouvoir te relâcher un peu. Pas de souci de ce côté là. Euh.. Parler de toi ? C'était là le point compliqué, tu savais pas vraiment ce que tu devais dire ou pas. « Mh. J'étudie la biochimie, c'est une passion et j'voudrais plus tard créer des parfums. Je suis hypermnésique, je me souviens de tout ce qu'on me dit, des détails, bref, j'ai une mémoire résistante à toute épreuve. J'ai deux frères et une soeur, tous plus âgés que moi et.. J'suis quelqu'un de méticuleux, ordonnée, pointilleuse parfois. J'aime les choses bien faites.. » Qu'est ce que tu pouvais ajouter d'autre ? Tu savais très bien que là, tu étais censée te vendre mais c'était vraiment compliquée.

Je demandais maintenant à Vanille de me parler d'elle, histoire que j'en sache un peu plus. Bon le but n'était pas d'en rajouter et de dire des choses totalement fausses sur elle, puis je savais très bien mentir, alors j'allais remarquer tout de suite si la blonde en faisait trop. Sauf que pas du tout, elle avait même l'air plutôt hésitante et gênée à l'idée de parler d'elle. Je fus surprise lorsqu'elle me disait qu'elle était hypermnésique. Hypermnésique ? J'ai toujours trouvé ça fascinant mais j'en avais jamais connu.. jusqu'à maintenant. dis-je en souriant. Je réfléchissais à ce que je pouvais bien dire maintenant, mais je sentais une odeur vraiment mauvaise, qui venait de la couche d'Aimee. Je la portais donc dans mes bras et regardais Vanille. Bon il est l'heure de changer sa couche, ça tombe très bien je vais pouvoir voir ce que tu sais faire. je la laissais donc prendre Aimee et la guidais dans ma chambre pour laisser faire ce que je lui demandais. (a)

Et en même temps, ça pouvait être un bon signe. Les gens qui avaient tendance à parler d'eux facilement et se trouver des tonnes de qualité avait un côté très narcissique que t'avais beaucoup de mal à supporter. Au moins, on ne pouvait pas dire que tu en faisais des tonnes et tu restais quand même hyper soft en ce qui concernait les choses sur toi. « J'trouve ça plutôt embêtant, y a des choses que j'aimerais vraiment oublier parfois et ça peut être un calvaire de toujours ce souvenir de tout. » Ouais. T'avais l'impression que chaque information entrée dans ta tête ne pourrait jamais en ressortir et parfois, tu te passerais bien de te souvenir des choses négatives. Sauf que tu pouvais pas faire grand chose contre et au final, tu t'y étais juste habituée faute de mieux. Bon il est l'heure de changer sa couche, ça tombe très bien je vais pouvoir voir ce que tu sais faire. Oh, quelle jolie coïncidence. Tu prenais l'enfant dans tes bras, suivant la maman jusqu'à la chambre. Changer une couche, tu pouvais le faire les yeux fermés. Y avait rien de bien compliquée dedans et d'ailleurs, tu t'appliquais à le faire tentant de ne pas tenir compte du regard qu'elle pouvait porter sur toi. Un petit coup de lingette, une couche propre et hop, terminé. La grande classe en fait.