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Petite journée romantique avec Niels. Enfin, romantique. Qui dit patinoire dit gants et habits chauds, dit pas sexy, dit odeur de patinoire, dit transpiration, dit aussi bleus et chutes anti glamour, dit vol plané made in Alexia en vue, dit fous rires plutôt que sensualité. Mais tout ça c'était étrangement romantique, et si, je vous assure. De toute façon elle aurait pu se retrouver dans Koh Lanta, tant que c'était avec Niels, c'était romantique. "Bonjour, charmant Winthrop." Et hop, baiser passionné d'accueil. Quoi, elle était amoureuse, elle ne faisait pas les choses avec le dos de la cuillère. Même si elle n'avait toujours pas dit à Niels les trois mots magiques. Elle avait peur de lui faire peur, c'était super tôt, vous comprenez ? Bref, quelques minutes plus tard, atterrissage sur la patinoire. Patins enfilés sans rien casser, et c'était le moment de monter sur la glace. Elle en faisait à peu près une fois par an, donc elle savait faire des tours de piste, à peu près. Voilà le niveau de la blondinette. Et Niels qui l'attira sur la glace. Gloups, allez on se lance. Elle serra fort ses mains pour ne pas tomber, ce passage étant quelque peu délicat. "Si tu me rattrapes avant que je touche le sol, techniquement, ça veut dire que je ne serai pas tombée." Fit elle remarquer avec un pragmatisme surprenant. "Et pour mes futurs bleus, t'as prévu massage et pommade j'espère ? Parce que je serai surement violette demain, j'espère que la couleur ne te dérange pas trop." Elle souriait à ses propres betises, mais en attendant elle n'osait pas avancer. Elle s'appuyait betement sur Niels. "Pas de pirouettes, promis ?"
Aaaah ! J'suis bien heureux de la retrouver ma petite blonde de copine ! Ca me fait plaisir de la voir, et aussi de l'embrasser, parce que merde ! J'suis totalement accro à ses lèvres. Pas que à ses lèvres, mais beaucoup beaucoup quand même. J'veux pas me vanter, mais niveau patinoire, je me débrouille : j'suis pas scandinave pour rien ! Et j'dois dire aussi que sortie à la patinoire, c'était un de mes premiers plans drague quand j'étais encore au lycée. Ca marchait plutôt bien. Enfin bon, Niels l'adolescent a grandi, et pourtant, il ne sous-estime toujours pas l'effet romantique de la glace. Je ris à sa remarque, c'est pas faux ce qu'elle dit. "Ben comme ça tu gardes fière allure et t'auras même la classe, parce qu'on croira que tu t'es jetée dans mes bras exprès !" Mademoiselle ne semble pas prête à avancer par contre..."Alexia... Des massages sur des bleus ? Ca va te faire encore plus mal !" Bah ouais, en général, quand on a un bleu, on évite de toucher... "Mais je dis pas non pour les massages, sur le reste de ton corps !" Oh non, c'est même plutôt le contraire, moi je suis tout à fait partant !! Comme elle s'appuie sur mes bras, je recule un peu, doucement pour la faire avancer. "Tu parles de quel genre de galipettes ? Parce qu'il y en a certaines que j'apprécie pas mal..." Je pense au genre de galipettes qui se passent sous la couette, avec Alexia. Ces galipettes là, elle risque pas de me les enlever. Sinon, je serais triste comme les pierres ! J'dois avouer que je laisse un peu trop mon esprit vagabonder . Un peu trop parce que je finis par heurter une femme qui glissait dans mon dos. Je me retourne vite-fait, lâchant Alexia un instant pour dire à la jeune femme : "Oh ! Excusez-moi ! Vous ne vous êtes pas fait mal ?" Je lui souris et elle me sourit aussi. Apparemment, elle va bien. Elle me sourit bêtement et finit par repartir vers ses amies. Ouais, quelle fille ne serait pas contente de tomber sur moi quoi ? Merde ! Je me retourne à nouveau vers Alexia et je lui reprends les mains. "Eh ben on l'a échappé belle !" dis-je le plus innocemment du monde. On a bien failli tomber tous les trois. Heureusement que j'ai eu le réflexe de lâcher Alexia pour pas qu'elle tombe à cause de l'autre fille... Quand je vous dit que je fais attention à elle...
"Sauf que si je te fais tomber avec mon poids, là on se tapera l'affiche tous les deux, les gens penseront qu'on a voulu faire une figure originale et qu'on s'est ramassé." Elle pensait à tout la petite geekette ! Maaais la perspective de se retrouvée allongée sur la glace coincée sous Niels ne la dérangeait pas tant que ça en fait. Même avec du monde autour. C'est qu'il la dévergondait le monsieur ! N'empêche qu'il avait raison avec les bleus. Elle avait encore parlé sans réfléchir. Ou alors c'était une tendance masochiste qui ressortait via son subconscient. Mais quand même, c'était très peu probable. "Mmh je ne dis pas non pour le massage, surtout si après la glace de la patinoire tu optais pour un jacuzzi bien chaud histoire de se réchauffer, parce que je ne suis pas aussi habituée au froid que toi" Je vous dis, elle se dévergonde. Bientôt elle serait méconnaissable à ce risque là. Mais le moment sous-entendus, massage, puis galipettes fut interrompu par une intrus. J'avoue, Alexia grommela intérieurement - si, c'est possible. En plus elle était mignonne et jeune, cette fille là, et elle faisait des yeux de biche à Niels. Si, je vous jure, Alexia l'avait vue. Puis voilà qu'elle se mettait à lui sourire comme une cruche là. Mais vas y, bave tant que tu y es ! Bizarrement, ça la contrariait un peu. Ok, c'était normal que son copain soit convoité, vu qu'il était juste hyper sexy. Mais pas devant elle, non mais ! "Mmmmh mouais, elle t'a bien reluqué dis donc, t'étais pas obligé d'être aussi gentil avec elle !" disait la fille qui était gentille avec toute la planète en mode mauvaise foi.
Elle parle en connaissance de cause Alexia ! C'est vrai qu'elle a déjà réussi à nous faire tomber tous les deux. Et l'issue de cette chute n'avait pas été trop mauvaise. Pourquoi faut-il toujours qu'elle fasse allusion à des choses qui me déconcentrent... Comment voulez-vous que je gère quoi que ce soit quand de telles images me passent par la tête et qu'elle est là, juste en face de moi ?... "On aura peut-être l'air ridicule, mais c'est pas grave. Tant que je suis avec toi, je veux bien être ridicule." Aaaaah ça y est, le mode romantisme est enclenché. Et c'est sur ces mots, que je percute une nana. Bon, ok, je lui ai un peu fait un sourire charmeur, mais jusqu'à y a quelques temps, c'était le genre de sourire que je réservais à toutes les représentantes de la gente féminine. Les vieilles habitudes, c'est dur de s'en débarrasser. Elle finit par s'en aller en bredouillant un je ne sais quoi sur le fait qu'elle n'a rien de cassé. Alexia n'a pas manqué de remarquer qu'elle m'a fait les yeux doux... Mademoiselle est jalouse ? Ca me plaît. Etant moi-même prêt à réagir au quart de tour si quelqu'un ose draguer Alexia, je suis content de voir qu'elle a sa petite pointe de jalousie aussi. "Mouais, j'aurai dû la pousser encore plus ?" Je m'esclaffe avant de venir la prendre par la taille. Je lui fais un petit bisous sur la joue et je lui dis : "Sois pas jalouse mon coeur !" Je patine un peu plus vite pour l'entraîner avec moi à faire le tour de la piste. On finit par recroiser la fille qui me fait un petit sourire. Je lui rends, bien sûr. Attends, qui rend pas son sourire à quelqu'un ? Faut être un rustre quand même !
Sérieusement, il avait le don de la faire craquer avec ses petites phrases romantiques. Vous me direz, pour sortir avec Alexia, il ne fallait pas avoir peur du ridicule dès le départ, vu qu'elle avait le don de vous entrainer dans les pires situations qui soient. Mais Niels, meme quand il était ridicule, il était classe et sexy. Le chanceux. Elle souriait bêtement jusqu'aux oreilles, complètement amoureuse de son boyfriend. "T'es jamais ridicule. Niels Johanson, le mec qui garde la classe en toute circonstance. Ca pourrait faire un slogan publicitaire." Ouais, enfin, enlevez moi l'autre niaise de la publicité aussi, ça sera beaucoup mieux, merci. "La pousser, et la faire tomber par terre tant que t'y étais. Lui patiner dessus." Elle grimaça. "Bon d'accord, j'suis trop pacifiste pour que ce soit crédible venant de moi. Maaaaais quand même." Quoique, je suis sure qu'involontairement, elle pourrait tout à fait patiner sur quelqu'un. Et se casser la figure. "Je ne suis pas jalouse du tout, puis d'abord je suis sure que tu préfères ma ... euh ... mon extraordinaire ... capacité à ... à te distraire." Supeeeer comme qualité non ? Sa maladresse ambulante. Flute. Mais il l'avait appelée mon coeur, et ça, ça la faisait chavirer. Et elle se motive pour essayer de le suivre sur la piste sans tomber. Et en plus elle y arrivait. Il lui donnait des ailes, vraiment. Jusqu'à ce qu'ils recroisent l'autre fille et qu'ils échangent un sourire digne des feux de l'amour. Mais si, mais si. Et Alexia les regarda en mode tellement concentrée sur les deux là, qu'elle fonça droit ... dans le mur. Plus exactement dans le bord de la patinoire, qu'elle heurta de plein fouet. Et elle passa par dessus bord dans un cri étouffé.
C'est vrai que pour le coup, elle a pas tort. Même dans des situations où je pourrais avoir l'air ridicule, je ne le suis pas. Parce que je suis l'homme parfait tout simplement ! Nan, je sais pas, c'est un truc à la Johanson, j'crois. Enfin bon, moi je trouve pas qu'Alexia est ridicule quand elle tombe, qu'elle fait des gaffes ou qu'elle raconte n'importe quoi ! J'dois même dire que c'est un peu ça qui m'a fait craquer : ses petits rougissements, son franc-parler non voulu... "Ouais, j'devrais peut-être vendre mes conseils ! Donc, tu sais quoi ? Ca veut dire que si t'es avec moi, t'as plus à te sentir ridicule !" Si je peux la libérer de ce côté-là, moi je trouve ça bien. J'éclate de rire en entendant quel genre de traitement elle aurait voulu que je réserve à la pauvre fille que j'ai percuté... "Si tu m'avais pas parlé de galipettes, de massages et tout le tralala, j'aurai sûrement pu l'éviter !" Oh la mauvaise foi ! Nan, mais je la taquine, bien sûr... Tiens il semblerait d'ailleurs qu'elle soit d'accord avec moi : elle m'a distrait ! "C'est vrai que t'es très distrayante comme fille !" Et voilà, mon esprit repart en divagation.... Nous faisons le tour de la piste, croisons brièvement l'autre brunette qui me sourit. Par pure politesse, je lui rends son sourire, mais j'ai dû encore sourire trop bien, pas juste assez poliment, puisqu'elle se met à pouffer de rire avec ses copines en mode 'regardez, il m'a souri !' -bon dieu, mais quel âge a-t-elle ? 15 ans ?- et que Alexia sort de mon champ de vision. Et de la patinoire par la même occasion. "Alexia !" Là c'est la panique, je patine comme un fou pour sortir de la patinoire, faire le tour de la piste en patin -c'est pas facile et je me tords plusieurs fois les chevilles- pour enfin arriver près de ma belle. "Alexia ! Ca va ? Tu t'es fait mal ? T'es pas tombée sur la tête ? Sur le poignet ?" Bon sang, imaginez qu'elle se soit cassé quelque chose, je m'en voudrais toute ma vie ! Je m'agenouille vers elle, en mode gros stressé.
C'était vite dit, même quand il était avec elle, si elle faisait une gaffe, elle se sentait ridicule. Quoique, avec les années, elle commençait à s'y habituer. Vu qu'elle était tout le temps un peu ridicule. Ou en tout cas dans des situations pas possibles. "T'es en train de dire que c'est de ma faute ? Je ne suis quand même pas responsable si tu te fais des idées dès que j'utilise le mot galipettes, tu as une imagination débordante après tout, un peu comme moi." Mauvaise foi aussi, ils savaient très bien tous les deux qu'ils avaient pensé à la même chose. Ils se comprenaient très bien, parfois même sans parler. Distrayante. Elle était distrayante. Tu parles d'un compliment. Difficile de savoir comment il fallait le prendre, mais vu ce qui se passa ensuite, ça lui sortit complètement de la tête. Dans le genre situation ridicule, en voilà une de plus à ajouter à son palmarès long comme le bras. Elle heurta donc le muret extérieur de la patinoire et bascula par dessus. Elle était complètement sonnée et n'entendit au départ pas Niels l'appeler. Elle grimaça en reprenant au maximum ses esprits. Elle était étalée par terre un peu tordue de partout, la tête qui cognait, et sentit une intense douleur au niveau de son bras. Elle fronça les sourcils et s'aperçut qu'elle s'était ouverte. Probablement avec la lame de ses patins. Non mais, comment c'était possible ? Elle était beaucoup plus souple qu'elle ne le croyait. Le sang coulait doucement en estafilade, mais rien de grave. "Sur le nez. J'suis tombée sur le nez." Oui, sur le nez, le truc le plus bête du monde, en plus d'avoir fait une espèce de figure bizarre avec ses patins. "Mais j'crois que ça va. A part mon ego. Est ce que quelqu'un a vu ça ?"
Bon. Peut-être que c'est surtout du fait de mon imagination que j'ai été distrait. Maaaaais, disons que j'ai pas trop de mal à occulter le reste du monde quand je suis avec Alexia. "Nan, j'dis juste que t'as déclenché les événements. Après, ça fait longtemps qu'on s'est pas vu, faut pas jouer avec mon imagination comme ça..." Je suis faible psychologiquement. C'est la seule conclusion. Et là, Alexia passe par dessus la barrière de la patinoire. Merde merde merde ! Le temps que je cours pour la rejoindre, elle ne s'est pas redressée... Là, je crains le pire. Je commence par lui poser plusieurs questions, puis je finis par l'aider à s'asseoir. Je regarde son nez. Elle est tombée sur le nez. Genre, aucun effort pour se rattraper, et elle est tombée sur le nez. Bon au moins, y a pas l'air d'avoir de casse de ce côté là. "Nez intact !" Puis je lui prends les mains. "Tu m'as fait peur... j'crois que j'aurai pas dû t'emmener là... On aurait pu faire mille autre chose, aller au ciné, se balader dans un parc, tout simplement regarder un film chez moi...." Ou faire autre chose... Je regarde alors ses mains et j'aperçois une légère estafilade sur son bras. J'enlève mon écharpe et je lui entoure le bras avec... "Tu t'es ouverte ma puce... Ca a pas l'air trop profond, ça va." Je lui souris en me détendant. Y a rien de grave. Elle a rien de cassé, le nez est ok. Elle a juste une estafilade pas bien méchante. "Naaaaaan.... Personne a rien vu." Et là, qui vois-je arriver de l'autre côté de la barrière ? La brune. Putain pas elle. 'vous allez bien, je vous ai vu perdre le contrôle et passer par-dessus la barrière... Rien de cassé ?' Je la dévisage, et je me lève. "Elle n'a pas perdu le contrôle. Elle voulait faire une figure super originale." dis-je avec véhémence. "Alors, maintenant retournes jouer à la marelle avec tes copines !" Nan mais, elle fait exprès pour m'énerver ou quoi ? J'aurai dû la laisser par terre... Je me baisse vers Alexia : "Tu peux marcher ou tu veux enlever tes patins ?" J'la porterai bien, mais j'ai des patins moi aussi. Et mes chevilles ne sont pas en béton.
"Mais non, la patinoire c'est très bien !" rétorqua-t-elle à Niels. Elle ne voulait pas qu'il se culpabilise. Il avait un air inquiet imprimé sur le visage qui la faisait même sourire. C'était trop mignon de s'inquiéter pour elle. Vu le cas qu'elle était, il n'avait pas fini de s'en faire. Il risquait même d'en perdre ses cheveux. "De toute façon, au ciné j'aurais trouvé le moyen de me casser la figure sur du pop corn, dans un parc j'aurais très bien pu me prendre un arbre en pleine tête, et même chez toi, y a plein d'objets dangereux, j'aurais pu glisser sur un tapis ou avaler un truc de travers, ou n'importe quoi." Le pire, c'est que ça aurait vraiment pu arriver. Je veux dire, vous connaissez beaucoup de gens qui passent par dessus la patinoire ? "C'est qu'un peu de sang de perdu, un litre de perdu, dix de retrouvés. Enfin, c'est juste une expression, parce que le corps humain n'a que quatre litres donc dix c'est pas possible." Elle le regarda tout à coup gênée. "Mais tu le savais déjà." Evidemment, duschnock. Elle sourit en voyant l'écharpe de Niels autour de son bras. "Tu trouves pas que ça fait scout ? On dirait que ça fait partie d'un uniforme, c'est fun" Au moment où elle disait ça, l'autre casse pieds de service qui débarqua. Et Niels qui se mit à la défendre d'une façon absolument trop cute, et qui l'envoya paître. Magnifique. Alexia souriait jusqu'aux oreilles. Et pan, prends ça pour ta pomme ma petite. Victoire. Si elle avait su, elle serait passé direct par dessus la barrière. "Dis donc, tu sais t'imposer. C'était très sexy de me défendre comme ça ..." Elle lui vola un baiser. Quoi ? Même à quatre pattes par terre, elle savait en profiter. "Je peux marcher. Je crois. Lentement si on veut éviter que je me torde la cheville, mais je peux." Elle s'appuya sur son petit ami pour se redresser et fit un pas. "On y retourne ?" Ah oui, maintenant qu'il avait cloué le bec de l'autre pimbêche, elle comptait bien enfoncer le clou en question.