Alors que je pose mon regard sur elle, je sais à cet instant, à cet instant précis, que quelque chose à changé chez moi, que je ne suis plus le même. J’ai l’impression de plus me reconnaître dans ses pupilles, j’ai l’impression de ressentir autre chose alors que je la vois sourire. Mes mains ne cessent de trembler alors qu’elle se rapproche de moi et je préfère les enfourner dans mes poches pour cacher cette émotion qui ne m’est pas inconnue, quoi que, je suis novice en la matière. Mais qu’est-ce qui m’arrive bordel, pourquoi d’un coup tout changerait entre nous ? Je me sentais d’un coup faible, j’avais la vague à l’âme et mon cerveau ne cessait de tourner en rond, comme une souris dans un labyrinthe scientifique bidon afin de trouver la sortie. Alors qu’elle s’éloignait, mes doigts venaient presque effleurer sa peau au niveau de l’avant-bras, mais par chance je l’avais manqué. Je me sentais d’un coup perdu sans elle et la pièce semblait être dix fois plus grande. J’avalais ma salive et attrapais Robyn l’instant d’après, l’air de rien, un large sourire accroché aux lèvres. Je… ouais… » Personne ne m’avait jamais vraiment apprécié et on dit que les enfants ne se trompent que rarement sur les personnes ce qui avait pour but de totalement me déstabiliser, qui avait raison, qui avait tort ? Je regardais Robyn et lui attrapais la main, la faisant sautiller dans mes bras comme j’avais l’habitude de le faire, c’est dingue comme je l’appréciais cette petite. D’un coup mon sourire s’envolait au profit du doute qui s’installait à nouveau, je détachais alors mon regard de la petite pour le reporter sur Milena qui semblait rire de sa phrase qui venait de me percuter en plein visage. Je prenais un instant pour réfléchir et souffler, puis je lâchais « Je devrais peut être y aller… il se fait tard et débarquer à l’improviste ce n’est pas génial, enfin tu sais… » Moi en train de me défiler par peur de ce qu’il pourrait se passer ? Complétement.
Après ce moment d'égarement, enfin pas réellement, mais je préférais le classer comme tel pour le moment, j'étais partie chercher ma Robyn. Il avait beau ne pas avoir l'air convaincu, mon bébé avait totalement adopter Haytam et vice versa. J'étais un peu émue devant la scène, il faut dire qu'il m'en faut peu, mais les voir tous les deux avec le sourire, c'était vraiment magique, ça n'a pas de prix. Il avait beau faire comme s'il avait une carapace mais je n'étais pas dupe, j'ai toujours su qui il était vraiment et il n'est certainement pas ce qu'il tente de faire croire. Je lançais une petite phrase sans grande arrière pensée ou presque pas, je m'apprêtais même à aller préparer le repas ce qui prouve bien que je ne m'attendais pas du tout à la réaction d'Haytam. Pourquoi est ce qu'il voulait partir maintenant ? Il était là depuis quoi un quart d'heure, une demi-heure peut-être mais pas plus et il s'en allait déjà ? Non, je ne suis pas d'accord et vu son état, sûrement pas ! Il remettait Robyn dans son parc et commençait déjà à se préparer pour partir. Non mais il est vraiment sérieux ? Comme si je me plaignais de te voir débarquer à l'improviste Haym, arrête de dire n'importe quoi, ma porte t'est toujours grande ouverte et tu le sais. Il hésite sur ses mots, il balbutie quelques trucs mais ça n'a pas de sens, on dirait juste des excuses bidons que je pourrais sortir pour éviter de voir une amie que je n'apprécie pas trop. J'ai même pas eu le temps de te cuisiner quelque chose. Meilleur argument du monde pour faire rester un homme, bravo. Part pas .. s'il te plait. dis je en le regardant. Je voudrais bien faire ma petite moue mais là faut savoir rester sérieuse, s'il veut partir ok mais il a intérêt à me donner une meilleure excuse et surtout, une qui soit vraie.
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Alors que je pose mon regard sur elle, je sais à cet instant, à cet instant précis, que quelque chose à changé chez moi, que je ne suis plus le même. J’ai l’impression de plus me reconnaître dans ses pupilles, j’ai l’impression de ressentir autre chose alors que je la vois sourire. Mes mains ne cessent de trembler alors qu’elle se rapproche de moi et je préfère les enfourner dans mes poches pour cacher cette émotion qui ne m’est pas inconnue, quoi que, je suis novice en la matière. Mais qu’est-ce qui m’arrive bordel, pourquoi d’un coup tout changerait entre nous ? Je me sentais d’un coup faible, j’avais la vague à l’âme et mon cerveau ne cessait de tourner en rond, comme une souris dans un labyrinthe scientifique bidon afin de trouver la sortie. Alors qu’elle s’éloignait, mes doigts venaient presque effleurer sa peau au niveau de l’avant-bras, mais par chance je l’avais manqué. Je me sentais d’un coup perdu sans elle et la pièce semblait être dix fois plus grande. J’avalais ma salive et attrapais Robyn l’instant d’après, l’air de rien, un large sourire accroché aux lèvres. Je… ouais… » Personne ne m’avait jamais vraiment apprécié et on dit que les enfants ne se trompent que rarement sur les personnes ce qui avait pour but de totalement me déstabiliser, qui avait raison, qui avait tort ? Je regardais Robyn et lui attrapais la main, la faisant sautiller dans mes bras comme j’avais l’habitude de le faire, c’est dingue comme je l’appréciais cette petite. D’un coup mon sourire s’envolait au profit du doute qui s’installait à nouveau, je détachais alors mon regard de la petite pour le reporter sur Milena qui semblait rire de sa phrase qui venait de me percuter en plein visage. Je prenais un instant pour réfléchir et souffler, puis je lâchais « Je devrais peut être y aller… il se fait tard et débarquer à l’improviste ce n’est pas génial, enfin tu sais… » Moi en train de me défiler par peur de ce qu’il pourrait se passer ? Complétement.
