I get so high when I'm inside you ✖ HAYLENA

Une musique résonne à mes oreilles, se mêlant doucement à la pluie comme si de rien n’était. C’est si calme d’un coup, rien n’avoir avec l’ambiance à laquelle j’ai dû participer durant ces derniers jours. Le Danemark, c’est un beau pays me direz-vous mais à part ça ? Moi je pourrais vous en dire des choses sur ce pays, en fait non je mens car pas vraiment. Là-bas j’ai juste eu le droit de visiter un manoir gigantesque en compagnie de ma sœur, j’ai pu voie tout ce que je n’avais pas eu, tous ceux à quoi mon père s’était consacré avec sa double vie. Tout semblait si officiel là-bas et j’avais pu sentir les regards sur moi qui était comme un animal blessé. Les prédateurs, enfin la famille de Salomée n’avaient pipé mots, à croire que l’intrus avait perturbé leurs petites vies. J’avais détesté ce voyage, j’avais détesté que ma sœur me demande de l’accompagner là-bas pour voir mon père sur son lit de mort. Mais au fond ça partait d’une bonne attention non ? Elle pensait, sous ses airs d’innocente, que j’avais eu la belle vie en la compagnie de notre paternel alors que tout n’avait été que souffrance et dégout. Il ne l’a d’ailleurs pas caché en me voyant à son chevet, jouant la comédie comme je savais si bien le faire. Je secoue la tête et me remets les idées en place, mes yeux qui scrutaient mes poignets encore marqués par cet événement mouvaient jusqu’à la vitre où je pouvais voir la pluie tomber encore et encore. Quelques minutes plus tard, je descends devant une maison que je connais bien, une maison dans laquelle j’ai l’habitude de venir en piteux état. Aucun sourire, aucune parole, je me rapproche du porche et attend que la pluie ne me trempe encore plus. Je frappe tout en enfouissant ma tête dans mon col, puis je me retourne un instant pour regarder le taxi partir, le chauffeur me dévisageant comme si j’étais un vulgaire agresseur.

Encore une soirée toute seule à l'appartement avec ma fille. Parfois la compagnie masculine me manque, parfois pas. J'aimais également vivre à la résidence des lowells mais avec Robyn ça n'est même pas envisageable même si elle fait ses nuits depuis un bout de temps, je ne peux pas vivre avec une enfant dans une de ces chambres universitaires. Avoir mon indépendance, c'est quelque chose dont j'avais toujours rêvé, ne serait-ce que lorsque je vivais en Pologne mais parfois je me demande si être tombée enceinte aussi jeune, n'a pas été une erreur. De toute manière, avec un dénis je n'aurais rien pu faire sauf la faire adopter mais quand on voit sa bouille d'ange c'est pas possible de vouloir s'en séparer. Elle m'a peut-être couté ma relation avec Calvin, mais tant pis. Elle en vaut la peine. Je n'arrive pas à me dire qu'elle approche de ses un an. C'est juste fou. J'étais justement en train de jouer avec elle dans son parc le temps que ce que j'avais préparé à manger cuise, qu'on frappa à la porte. Je me demande qui ça peut bien être à cette heure-ci. Je n'attendais personne en particulier et je me dépêche d'aller ouvrir tombant nez à nez avec Haytam. Ca fait un bail que je ne l'ai pas vu, encore hier on discutait par sms en planifiant de se voir et finalement, c'est lui qui vient à moi mais je peux voir à son expression qu'il ne va pas ultra bien, et il est trempé de la tête aux pieds en plus de ça .. Reste pas là, rentre ! lui dis je en le prenant par le bras pour l'entrainer à l'intérieur. Il a l'air un peu sonné .. Je me demande bien ce qu'il s'est passé. J'ai une impression de déjà vu en plus de ça. Je refermais la porte et le prenais dans mes bras, le serrant fort, tant pis s'il est mouillé. Tu m'as trop manqué ! J'avais pas trop envie de le bousculer ou quoi si jamais il lui était arrivé un truc .. Mais il me fait un peu peur là.

 J’étais là, en face de sa porte, hésitant à frapper. Je sentais le regard du chauffeur de taxi sur mon dos et je sentais également l’eau couler entre mes vêtements et ma peau blafarde. Pourquoi s’interrogeait-il à mon sujet ? C’est bien ce qu’il devait faire avec ses yeux plantés sur moi, non ? Je soufflais tout en cognant mon poing contre le bois, après tout je n’en avais rien à foutre, j’avais l’habitude. J’avalais ma salive tout en remettant ma main dans ma poche qui était elle aussi trempée, manteau étanche ? Conneries, une pluie pareille resterait maitresse sur le textile. C’est dingue quand j’y repense, à chaque fois que je me trouvais devant cette porte que je connaissais dorénavant par cœur, c’était pour un drame. L’enlèvement de Robyn, mon retour de Paris et dorénavant mon retour du Danemark avec le décès de mon père me donnant juste envie de me foutre en boule dans mon lit d’étudiant. Mais justement, ce soir je n’avais pas la force de rentrer dans ma petite chambre de Dunster, j’avais besoin de la voir, de profiter de son sourire et de voir son regard si attendrissant sur mon visage. Alors qu’elle ouvrait la porte, je tentais d’esquisser un léger sourire, en vain. J’étais frigorifié mais de l’intérieur, c’était étrange comme sensation, mon corps ne tremblait pas et pourtant j’avais l’impression de ne pas pouvoir avancer car mes jambes ressemblaient à des misters freeze. J’entrais alors qu’elle me le demandait, je n’allais pas me faire prier et laisser l’eau s’introduire chez elle. D’ailleurs l’eau, elle coulait désormais sur son sol et je baissais le regard sur celle-ci avant qu’elle ne se jette dans mes bras. Au départ, j’hésitais à la serrer dans mes bras, j’étais trop amorphe pour ça, mais je cédais à la tentation, elle m’avait tellement manqué. Je la pressais contre mon corps mouillé tout en humant ses cheveux, son odeur m’envoutant littéralement. « Désolé. » Je me décollais immédiatement en me rendant compte que j’étais trempé. « J’espère que je ne te dérange pas. » Je me frottais rapidement les cheveux et constatés que l’épaisseur que j’avais sur la tête retenait très bien l’eau.

S'il y a bien quelque chose auquel je ne m'attendais pas ce soir, c'était que quelqu'un vienne me voir à l'appartement et encore moins Haytam, surtout pas dans cet état. Parce que oui, on va pas se le cacher, il m'a l'air d'être dans un piteux état le pauvre .. Il était trempé jusqu'aux pieds, et je me trempais à mon tour en le prenant dans mes bras, mais bon je m'en fiche de ça, je sens, je sais que ça lui fait du bien. Même si au début, il ne me rendait pas mon étreinte, il finit par le faire et un sourire se dessine sur mon visage. Finalement, après des secondes qui avaient paru être des minutes, il se détacha de moi et s'excusa, mais il n'a pas à s'excuser franchement, il n'a rien à dire du tout, il sait que je suis toujours là pour lui, la preuve aujourd'hui. Arrête Haytam, dit pas ça, tu me déranges jamais déjà et ne soit pas désolée, tu sais que peu importe l'heure ou le jour, tu peux toujours venir sonner ici ok ? dis je en le regardant dans les yeux avant de lui prendre sa veste pour la mettre à sécher sur une chaise. Je prenais au passage une serviette assez grande que je lui mis sur le dos. Sèche toi un peu, tu vas attraper froid ! dis je avant d'allumer le chauffage. Avoue que tu es venu pour le repas que je t'avais promis hein ? J'essayais de plaisanter pour le faire rire, mais mine de rien, j'étais déjà dans la cuisine à me demander ce que j'allais bien pouvoir préparer à manger pour nous deux.

 Mes lèvres et mon cœur me brûlaient, ils me dévoraient depuis un petit moment désormais. Pourquoi ? Parce que j’étais paumé, un vrai gosse qui ne savait où tourner alors qu’un carrefour s’offrait à lui, à juste quelques pas. Pourquoi j’avais frappé à la porte de Milena dès mon retour ? J’aurais pu simplement lui passer un coup de fil, lui envoyer un texto pour lui dire que j’allais bien. Mais le problème était là, je n’étais pas bien, je n’arrivais plus à lui mentir, à faire comme si de rien n’était. J’avais besoin d’elle, de son sourire, de sa douceur afin d’apaiser la rage qui me consumait de l’intérieur. « Merci… » C’est tout ce que j’avais pu lâcher en baissant la tête, attrapant la serviette pour me sécher rapidement les cheveux puis le visage. Je me séchais légèrement les avants bras et rapidement le reste du corps, de toute manière je n’allais pas sécher tout de suite étant donné que mes vêtements étaient trempés. Je me mettais à sourire d’un coup, baissant la tête et je réalisais soudainement que c’est de ça dont j’avais besoin. « J’espérais pouvoir manger à ma faim, mais je remarque que tu m’as oublié. » J’avais rêvé tant de fois de rentrer afin de pouvoir diner en sa compagnie. Je m’approchais alors du son centré de cuisine et la regardais. Je posais alors la serviette et baissais le regard tout en entrouvrant ma bouche. « Mon père est… décédé. » Première bombe lâchée. Il m’avait fallu quelques secondes avant de pouvoir le sortir, mais c’était fait. Contre toute attente, ces paroles ne me faisaient toujours rien, aucune peine, aucune joie, juste… rien.

Il me remerciait, sans doute pour lui avoir donné de quoi se sécher, avoir été là pour lui, lui avoir tout simplement ouvert la porte mais encore une fois, tout ça est normal pour moi. C'est Haytam, je ferai n'importe quoi pour lui et simplement l'aider, ça me semble être tellement normal, que je ne me pose même pas la question, c'est un automatisme. Il a besoin de moi, je suis là, je serai toujours là. J'espère qu'il le sait mais je pense que oui, il le sait. J'essayais d'entamer la conversation sur autre chose que sa venue soudaine chez moi, en parlant du repas. Je n'avais pas encore mangé, à vrai dire, je n'avais pas très faim mais j'avais envie de lui cuisiner un truc et ça me donnait doucement l'eau à la bouche. Je rigolais à sa remarque. Comme si je pouvais t'oublier voyons. Et puis ça n'est qu'une assiette de plus, tu veux manger un truc de préférence ou tu laisses libre court à mon imagination, à tes risques et périls ? dis je en fouillant les placards et le frigo à la recherche d'une petite idée pour le dîner. Je n'ai pas envie de commander, le temps que ça arrive et qu'on mange, il sera vraiment trop tard. Et puis, j'ai envie de faire moi même à manger pour Haytam, enfin jusqu'à ce qu'il lâche une information à laquelle je ne m'attendais pas. Son père est mort. Je me stoppais net dans mes activités pour porter mon attention sur lui. Il n'avait pas l'air bouleversé ou content, mais je pense qu'au fond, ça le perturbe, bien qu'il ne montre pas grand chose. S'il est venu me voir, c'est que ça le tracasse au fond. Je me rapproche de lui et lui prend la main. Ca va allez ? Tu veux en parler ? Je sais bien que ça n'était pas la joie entre Haytam et son père mais il reste son père malgré tout mais je peux comprendre que ça ne lui fasse peut-être rien, je n'étais pas triste au décès de ma mère biologique.

 « J’aime prendre des risques. » Un sourire s’était dessiné sur mon visage, ce n’était pas vraiment mon genre, du moins c’est ce que j’aurais pu me dire avant mon amnésie car depuis un an, j’enchaînais les situations douteuses, les situations qui avaient failli me coûter la vie. Je perdais un instant mon sourire en repensant à tout ça, à cette situation de déjà vu, moi débarquant chez Milena après mon voyage à Paris avec des dégâts physiques. Aujourd’hui les dégâts étaient psychologiques, mais j’avais bel et bien cette impression d’être aussi détruit si ce n’est plus. Elle avait dû me tirer les vers du nez pour que je lui explique quelques détails de mon voyage cruel, sans pour autant que je lui avoue avoir tué un homme pour sauver Poppy, c’est sûrement pour ça que j’avais tout de suite lâché la bombe, et puis il fallait que ça sorte. « C’est juste que… je suis perdu. Je ne sais pas quoi ressentir. C’est quand même mon père après tout, je devrais être un peu triste. Pourtant après tout ce qu’il m’a fait, je me dis que je pourrais me réjouir. Et pourtant je suis là… à ne rien ressentir, j’ai l’impression d’être à côté de mes pompes. Salomée était en pleurs, elle s’est énervée contre moi et moi… j’étais impuissant, je n’ai rien pu faire tu sais… » Je resserrais ma main sur la sienne et posais mon regard sur celles-ci, entrelacée. Ma bouche toujours entrouverte, mon regard se perdait sur une de mes nombreuses cicatrices, une proche de mon poignet faite par un mégot de cigarette que mon père avait tenté d’éteindre sur moi, une fois de plus. J’avalais ma salive et reposais mon regard sur le doux visage de la blonde en face de moi, mon amie de toujours. « Je n’arrive pas à réaliser tout ce qui se passe, c’est la guerre à l’intérieur de moi, je n’arrive pas à aligner mes pensées, je sais juste que… que j’avais besoin de te voir pour apaiser tout ça, que j’avais besoin de toi à ce moment précis. »

Haytam m'avouait aimer prendre des risques et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il ne va pas être déçu du voyage avec ma cuisine. Je vais quand même essayer de ne pas l'empoisonner. J'exagère un peu, je me débrouille derrière les fourneaux mais je suis loin d'être une chef étoilée. Si je ne rate pas la cuisson de mes pâtes déjà c'est pas mal. Je lui souriais donc avant de commencer à me creuser les méninges pour savoir quel plat j'allais nous préparer lorsqu'il lâcha une bombe et pas dans le sens qu'on pourrait imaginer. Son père, mort, voilà ce qui fait tilt dans ma tête alors évidemment je me précipite vers lui, lui prenant la main et essayant de tenir mon rôle d'amie comme je pouvais. C'est toujours délicat dans de tels moments, je ne sais pas comment me positionner, je scrute du regard son visage essayant de repérer un indice qui me permettrait d'anticiper sa réaction, mais rien, le néant. Il finit par se confier à moi. Je l'écoute attentivement et je me demande comment il fait pour gérer autant de choses à la fois. Je le connais, je sais qu'il ne s'est pas encore remis de son séjour à Paris avec l'autre cruche qui a bien de la chance de ne pas avoir encore croisé mon chemin. Il serre un peu plus ma main et je pose la seconde par dessus celles déjà entrelacées. Je comprends .. C'est perturbant, déroutant pour toi, mais ne te sent pas coupable de ne rien sentir, tu es encore sous le choc, et personne ne peut te blâmer d'être soulagé qu'il soit mort, pas après ce qu'il a fait, et n'écoute pas Salomée, elle a agi sous le coup de l'émotion. dis je avant de lui lancer un petit sourire. Je continue de l'écouter et je me rends compte à quel point il est paumé, j'aimerai pouvoir l'aider mais j'ai l'impression d'être impuissante, je ne peux définitivement pas comprendre sa situation, la mienne ayant été différente puisque je ne connaissais pas ma mère biologique, et je déteste me sentir comme ça. J'attendais qu'il relève son visage pour le regarder dans les yeux. Il disait avoir besoin de moi et pourtant j'avais l'impression d'être inutile. Je me pinçais la lèvre. Merci de me faire confiance, tu sais bien que je ferai toujours tout pour toi. dis je alors que nous étions de plus en plus proches sans vraiment m'en rendre compte. Seulement ce moment d'intimité si on veut fut coupé court par les pleurs de Robyn. Désolé je reviens. Je me dépêchais d'aller chercher mon bébé dans son parc, la prenant dans mes bras et la berçant un peu, étrangement ses pleurs disparaissaient aussi vites qu'ils étaient apparus. Je retournais voir Haytam avec la petite. Je crois que madame nous faisait une crise de jalousie et veut aussi profiter de tonton Haytam.

 Même si j’avais toujours détesté mon père, il avait été l’un des principaux piliers de ma vie, celui qui m’avait dicté ma vie au jour le jour, celui qui m’avait obligé à être l’homme exécrable que j’avais pu être ici, il était donc normal que je ressente quelque chose à sa mort. Pourtant je ne ressentais rien, je doutais juste de moi à cet instant, c’était comme si la terre s’était arrêtée et mis à tourner dans l’autre sens, j’étais juste déboussolé, perdu dans ce monde soudainement très vaste et vide. J’avais besoin d’un autre pilier, de quelqu’un me permettant de me raccrocher à cette Terre en me disant que j’y avais ma place, parce que puis les jours passaient, plus je me sentais sombrer. J’aurais tant aimé parfois redevenir celui que j’étais avant, cet homme certes détestable mais qui se fichait de tout autour de lui, l’homme que rien n’affectait, qui n’était pas heureux d’accord, mais surtout pas malheureux non plus. « Ouais… c’est sans doute ça. » Apprendre que j’avais deux sœurs supplémentaires n’avait pas aidé à la tâche non plus, surtout sachant que les deux autres avaient eu des vies bien remplies. À croire que mon père avait choisi que son seul garçon allait en baver, tout ça pour mériter, sans doute, le trône du Danemark. Je soufflais longuement en baissant les yeux, j’avais l’impression d’être une coquille vide que toute l’affection du monde ne pourrait remplir. C’était étrange d’être ainsi chamboulé malgré tout ce que j’avais connu. J’y repensais et je me disais que je n’avais jamais réellement craqué depuis un an, depuis que tout cela avait tout débuté, tous les événements marquants qui avaient saccagé ma vie durant cette rude année. « Je… Merci... » Je relevais le regard vers mon amie et perdais mon regard dans le sien, soudainement très envoutant. J’avalais ma salive avec difficulté et me concentrais uniquement sur son visage d’ange. Des pleurs de Robyn cassaient alors le moment et je clignais des yeux en sortant de mes pensées, j’ignorais ce qu’il venait de se passer, je savais juste que mon corps en était encore retourné. Je m’appuyais alors sur le bar pendant qu’elle partait chercher la petite et passait une main dans mes cheveux en soufflant. Une fois de retour, je me retournais tout sourire vers Robyn qui s’était arrêtée de pleurer. « Heyyy ! Je peux ? » Je m’adressais d’abord à la petite puis à Milena, la prenant dans mes bras la seconde qui suivait, déposant un baiser sur l’une de ses joues.

Je ne sais pas vraiment comment aider Haym et ça m'énerve. Je n'ai pas vécu la même chose que lui et il est difficile de s'imaginer ce qu'il pourrait ressentir ou ne pas ressentir justement actuellement. Mais je ne le juge pas, je ne le ferai jamais. S'il ne ressent rien c'est comme ça et vu la manière dont il se torture à son propre sujet, il ne choisit clairement pas de n'avoir aucun sentiment concernant la mort de son père. Je peux le comprendre, même si je me serai attendu à un soulagement de sa part de savoir que son bourreau n'était plus de ce monde. Je pense que je me serai sentie comme ça mais après tout, chacun est différent et chaque histoire l'est également. J'essayai de le réconforter comme je pouvais. Le voir se torturer l'esprit comme ça me rendait malade. Certes, Haym a toujours été un peu étrange comme garçon, depuis que je le connais mais je l'aime sincèrement et quand il va mal, je vais mal. Comme une sorte de double. Ma main sur la sienne, mon regard s'était perdu dans ses grands yeux noisettes et les pleurs de Robyn sonnaient presque comme un soulagement. Pourquoi ? Je ne sais pas, je pense savoir mais je ne veux pas savoir. Je me dépêche donc d'aller chercher la petite avant de la ramener avec moi dans la cuisine, laissant Haym la prendre dans ses bras. Elle t'adore vraiment, elle est totalement in love de toi. dis je tout sourire en regardant mon bébé dans les bras de mon meilleur ami, on croirait presque voir un père et sa fille tant elle est en confiance avec lui. Je vais presque commencer à me sentir jalouse. Je disais ça sur le ton de la plaisanterie enfin peut-être pas totalement.