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I'm not okay ft. Read

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 Seule, assise sur un des bancs du parc de Cambridge, tu fixais un point. Vide, voilà comment tu te sentais en ce moment. Vous étiez déjà en fin septembre, et rien, silence radio du côté des ravisseurs de ton père. Tu venais à te demander si tu n'avais pas fait une erreur en effectuant le virement d'argent, il te semblait pourtant que non mais ce doute ne cessait de t'envahir. Si tu avais merdé, alors tu ne pouvais t'en prendre qu'à toi même, ayant ainsi la mort de ton père sur la conscience et ton argent n'aura servit à rien. D'ailleurs, tu n'avais vraiment plus aucuns sous en poche, ta carte bleue refusée cette après-midi, te le confirmait. Tu t'en foutais d'être pauvre mais tout ce que tu voulais c'est qu'on te ramène ton père. S'il fallait échanger sa vie contre la tienne, et bien tu le ferais. C'était peut être stupide et irréfléchi pour Alek et Quincy mais au pire ils ont un tas de personnes sur qui comptaient alors que ton père n'a que toi. L'air se rafraichit, il se met même à pleuvoir, un peu puis plus intensément et pourtant tu ne bouges pas d'un millimètre. La pluie ne t'atteint pas car de toute manière on t'a déjà tout pris. Il ne reste plus rien de potable en toi. T'as beau essayer de te montrer forte au quotidien c'est loin d'être le cas, t'es juste minable. Cinq minutes passent, puis dix, puis vingt, trempée jusqu'aux os et la douleur est loin de t'avoir quitté. Tu finis quand même par te lever mais pas pour rentrer chez toi, tu suis le chemin menant à Inman Square car il faut que tu le voies, lui qui pourra comprendre ta souffrance sans même avoir à te questionner. Des mois que vous ne vous êtes pas parlés, tu ne sais d'ailleurs pas pourquoi, et t'es pas fière de revenir vers lui dans cet état mais tu en ressens le besoin. Debout face à la porte de son appartement, tu frappes, la tête baissée, les bras entourant ta poitrine, tu espères que Read se montrera face à toi d'une seconde à l'autre.

 
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La situation était devenue bien compliquée à présent. Read redoutait de ne pas être un bon père pour ses enfants. Il tournait en rond dans la pièce, attendant l'arrivée d'il ne savait pas trop quoi, avec Reese dans les bras. La petite avait été malade dernièrement et avait beaucoup pleuré, mais elle s'était calmée et irait mieux bientôt. Le médecin avait affirmé que ce n'était rien de grave et Read était bien placé pour le comprendre et garder son sang-froid.

Quelqu'un frappa à la porte, et la petite de 9 mois toujours dans les bras, Read vînt ouvrir. Il fut étonné de la présence de Nevada. Cela faisait longtemps qu'ils ne s'étaient plus vraiment parlés. C'était étrange comme situation. Il avait l'impression de s'être éloigné sans s'en rendre compte et la voir debout, sur le pas de la porte lui avait fait tilté que le silence avait été trop long. Elle avait l'air inquiète, l'air assez tiraillé. Il l'observa un instant en silence, avant de faire entendre sa voix: "Neva... Entre..." Il lui laissa donc l'espace pour entrer. "Tu vas bien?" Il parlait tout bas car Reese venait de s'endormir. D'ailleurs, il eut tôt fait d'aller la déposer dans son petit lit avant de revenir dans le salon.
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 Tu ne comprenais pas vraiment quand et comment tu avais pris tes distances avec Read. C'est vrai qu'avec le summer camp tu t'étais surtout accordé du temps pour toi. Alors forcément le temps et la distance a du avoir de mauvais effet sur vous. Qui plus est vos familles respectives vous prenait du temps alors tu ne lui en voulait pas qu'il n'ait plus autant de temps à te consacrer. Sauf que là t'avais besoin de le voir, de lui parler, quitte à ce que ce ne soit faire que pleurer. T'avais pas peur de te dévoiler à lui, à être une moins que rien au fond du trou. Alors tu t'étais retrouvé à sa porte trempée par la pluie, donc pas vraiment présentable. Il t'avait ouvert, avec Reese dans les bras. Ton regard était fixé sur lui que tu n'avais pas vu depuis des lustres mais aucun son ne sortait de ta bouche." Neva... Entre... " Entrant dans l'appartement, tu restais debout les bras croisés." Tu vas bien? " te demandait-il avant de se diriger vers une des pièces mais là encore tu ne savais toujours pas quoi répondre bien qu'un non aurait entièrement suffit. Quand il revenait, tu ne bougeais toujours pas d'un millimètre." Read comment t'as fait pour garder espoir quand tout autour de toi s'écroulait. " le suppliais tu. Il était le mieux placé pour savoir comment combattre la vie lorsqu'elle semble vous en vouloir.

 
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Read posa son regard sur son amie. "Tu es toute trempée..." finit-il par dire simplement, alors qu'elle n'avait pas encore prononcé un mot. Elle se sentait mal, il le savait, mais il n'allait pas la presser. De toute façon, elle n'était certainement pas venue chez lui pour le regarder dans le fond des yeux, complètement muette, alors qu'ils ne s'étaient pas vus depuis des mois. "Je vais faire du thé... Et tu pourras te changer si tu veux, avec les fringues de Snowy..." Il eut un petit sourire et tandis qu'il se dirigeait vers la cuisine américaine, il entendit enfin la voix de son amie, assez faible. Il se tourna pour revenir dans sa direction. "J'ai fais comme ça..." déclara-t-il en la serrant soudainement très fort dans ses bras. "J'ai pensé à tous les gens qui m'aiment et ça m'a empêché de devenir complètement fou. Je t'avais et j'avais ma famille..." Il eut un petit sourire désolé, s'écartant et déposant un petit baiser contre la joue de sa siamoise. "Dis-moi... que se passe-t-il, mon caramel?" demanda-t-il finalement. Ce n'était pas par curiosité, mais parce qu'il voulait absolument l'aider.
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 Il était bien une des rares personnes en dehors de ton mari à comprendre ton désespoir à l'heure actuelle. Il te proposait de te changer et de te faire du thé pour te réchauffer mais en fin de compte tu t'en fichais un peu d'attraper un rhume. Tu hochais juste la tête avant de le questionner sur comment tu pourrais t'en sortir face à l'adversité. Selon toi c'était impossible mais Read t'avait prouvé à de nombreuses fois qu'on pouvait s'en tirer quoiqu'il se passe. Sans que tu ne t'en rendes compte, tu te retrouvais avec ton meilleur ami dans les bras. Tu étais quelque peu tétanisée par le froid et il te fallut un certain temps pour passer tes bras autour de lui." Je le sais ça, mais je doute que ça puisse tout régler. " T'avais croire aux pouvoirs de l'amour, là c'était beaucoup demandé que de te rendre ton père sain et sauf. Pour cela il n'y avait que l'argent qui réglait le problème et encore si tu avais la chance de ton côté. Tu t'asseyais finalement sur le canapé car tu n'étais pas au meilleur de ta forme. Tu déglutissais avant de dire ce qui te mettait dans un tel état. Il méritait de savoir et si tu étais là, c'était bien pour une raison." On a enlevé mon père avec une demande de rançon... que j'ai bien évidemment payé mais toujours aucunes trace de lui. Je ne sais pas si je dois appeler les flics ou attendre encore. Je suis perdue, j'ai plus envie de rien. " Ton pied tapait frénétiquement contre le parquet, signe du stress qui ne cessait de se répandre en toi.

 
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Read regarda Nevada s'asseoir sur le canapé. Il la connaissait assez bien pour voir la nervosité s'emparer de son être. Une chose était sûre, ce qui lui était tombé sur le bout du nez était assez grave pour qu'elle perde beaucoup de sa joie naturelle. On aurait presque dit une limace pour le coup, et non la femme forte que Read avait l'habitude de côtoyer -même si, ces derniers temps, ils n'avaient pas pu se voir très souvent-. Elle stressait, elle était effrayée. Et enfin, elle lui parla, lui avouant le sombre secret qui lui faisait perdre le sourire de cette manière. "Oh..." souffla-t-il. Il ne sut pas trop quoi dire sur le moment. Il avait du mal car il ne s'attendait pas à cela. Il prit délicatement Nevada par la main, pour la lui caresser. "Je... Tu sais, des fois j'ai des impressions étranges et là... J'ai une voix qui me dit que tout va s'arranger..." Il adressa un sourire à Neva. Puis, il poursuivit, se voulant de bon conseil, même si, au fond, il ne savait pas lui-même ce qu'il aurait fait en pareilles circonstances. "Tu ne connais personne dans la police, en qui tu pourrais avoir confiance, pour ne pas ébruiter l'affaire?" Oui, les cas de demande de rançon était toujours très difficile. "De toute façon, les filcs savent rester discrets dans ce genre de cas... Et les kidnappeurs n'ont même pas la possibilité de savoir ... Faut pas avoir pur d'eux. Je crois que si j'étais toi, j'irais voir la police."
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 Ne rien pouvoir faire te tuait lentement à petit feu. Tu en avais marre, de ne plus dormir la nuit, et encore quand tu y arrivais, tu finissais par te réveiller en sueur à la suite d'un cauchemar qui n'était nul autre que la dure réalité. Après avoir tout déballé à ton meilleur ami qui était plus un frère qu'un ami, tu regardais le sol, trop honteuse qu'il te voit dans un état qui n'étais pas le tien d'ordinaire. Il avait beau te connaître sur le bout des doigts, tu détestais paraître vulnérable et encore le mot était faible pour définir ton état. S'asseyant à tes côtés, il s'empara de ta main, que tu serrais fermement comme s'il s'agissait de ta seule bouée de sauvetage. Tu relevais la tête vers lui lorsqu'il essayait de te rassurer que tout cela allait s'arranger." Toi, optimiste ? J'aurais tout vu dis donc. " lui qui était du genre à abandonner si facilement, il semblait vouloir que ce ne soit pas le cas pour toi. Alors que tu lui avais exposé ton dilemme de faire appel à la police ou non, Read semblait lui plutôt pour prétextant qu'ils savaient très bien faire le boulot." Non je connais personne. " Tu connais pas mal de monde mais pas dans les forces de l'ordre." Et puis qui te dit pas que les ravisseurs ont eux des contacts parmi la police ? " Tout cela te rendait parano à un point inimaginable.

 
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Read lança un regard désolé à sa meilleure amie. Il pouvait la comprendre et comprendre son désarroi. Combien de fois avait-il lui-même eu à faire à ce genre de tristesse accablante ? Il y était devenu habitué. Il poussa un large soupir. "Je ne pense pas... La police c'est la police, faut leur faire un peu confiance, non?" Il eut un petit sourire rassurant avant de déposer un baiser sur la joue de Nevada. "Faut pas que tu sois abattue... Si tu prends ce genre de comportement ça n'aidera pas ton père. Et tu as une famille sur laquelle veiller maintenant. Quincy a besoin d'une mère qui se reprenne..." Il sourit de nouveau déposant un nouveau petit baiser sur la joue de sa siamoise et lui prit la main pour la caresser, se voulant rassurant. "Je serai là à tout moment... N'hésites pas à me parler dès que tu sens que ça ne va pas.... Et surtout, rappelle-toi d'avoir de l'espoir..." Il eut de nouveau un sourire avant de se lever du canapé. "Tu veux un thé?" Pour lui, un thé ou une bonne glace résolvait tous les moments de désespoir.
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 Il te demandait de rester forte face à la situation mais comment pouvais tu l'être alors que la vie de ton père était en danger. La terre se dérobait sous tes pieds et tu t'enfonçais toujours un peu plus chaque jour. Tu n'étais pas faite pour affronter ce genre d'épreuve, c'était au dessus de tes moyens. Tu avais beau être une femme qui a la tête sur les épaules, là c'était beaucoup trop demandé que de rester sereine. Face à Read, tu n'étais plus que l'ombre de toi même, renfermée sur toi, et à la limite de défaillir à n'importe quel moment." Faut pas que tu sois abattue... Si tu prends ce genre de comportement ça n'aidera pas ton père. Et tu as une famille sur laquelle veiller maintenant. Quincy a besoin d'une mère qui se reprenne... " Quincy et Alek, c'était bien pour eux que tu essayais de faire le plus d'efforts mais à la longue ça devenait de plus en plus dur." Je vais faire du mieux que je peux promis mais vraiment je ne garantis rien. J'ai les pieds et poings liés, je peux rien faire, juste attendre et c'est ce qui me détruit le plus en fait. " Tu détestais ne rien pouvoir faire quand les gens ont justement besoin de toute l'aide possible." Je dis pas non à un truc chaud. Le thé c'est parfait. " Il faut dire que tu t'étais bien fait tremper dehors avant d'arriver chez lui donc tu commençais quelque peu à être frigorifiée. Et puis c'était une bonne raison de rester ici en sa compagnie qui était rassurante même si cela n'allait rien résoudre.

 
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"Garde la foi et tout ira bien." finit par répondre Read à son amie, tandis qu'elle reformulait ses inquiétudes. Et en effet, elle ne pouvait rien faire, elle ne pouvait pas lutter contre ce malheur qui s'abattait sur elle. Mais elle pourrait y faire face avec l'espoir et la foi. Read la regarda tendrement la serrant de nouveau dans ses bras.
Il hocha la tête lorsqu'elle accepta un thé et alla allumer la bouilloire afin de préparer le fameux breuvage. Cependant au dernier moment, il se tourna vers elle. "Mais si tu préfères je peux faire du chocolat chaud, y a pas de problème, c'est juste du lait dans une casserole." Il sourit de plus bel puis se rendit dans la chambre, il en ressortit ensuite avec un tas de vêtements. "Enfile ça en attendant que tes propres vêtements sèchent. Snowy n'aura aucun soucis à ce que tu empruntes un peu ses habits." Il vînt déposer un petit baiser sur la joue de son amie. Il voulait être là, comme un frère, pour la protéger.
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