njut ! - + vanille

Un mois - à peu près hein, jouons pas les chochottes - que tu étais rentrée du summer camp et que t'avais enfin emménagé chez toi. T'avais même fait ta pendaison de crémaillère. Tout était simple, sobre, mais tu pouvais enfin dire que tu étais chez toi. Un canapé, un lit, une salle de bain et une cuisine, c'était le minimum quoi. Mais.. ça manquait cruellement de décoration. Vous savez, cette petite touche perso' qui fait qu'on se sent encore mieux chez soit. Tu avais envoyé un message à Vanille. Cette demoiselle au nom gourmand, tu la considérais comme ta petite soeur. Elle voyait le monde du même oeil que toi, avait les mêmes goûts que toi. Alors finalement, qui mieux que Vanille pour t'accompagner chercher quelques décorations ?
Tu étais arrivée à Ikea juste avant elle. Tu étais adossée sur le parvis du bâtiment, attendant que la jeune et jolie Vanille montre le bout de sa gousse son nez.

Autour de toi, tu entendais tout le monde parler encore et encore du summer camp. Toi, t'avais un peu l'impression d'être totalement à l'ouest pour le coup. Avec tes études, c'était le genre de luxe que tu n'avais pas pu t'offrir et tu avais préférée bosser sur tes livres de chimie entre deux repas de famille. Puis, ta famille de toute manière te manquais déjà trop à l'année pour que tu puisses partir deux mois loin d'eux. Non. Impossible. Tu profitais tout le temps des vacances pour aller les retrouver. Jetant un rapide coup d'oeil à ton téléphone, tu répondais à l'affirmative à Jackie avant de prendre tes affaires pour aller la rejoindre. De toute manière, tu n'avais pas grand chose à faire et tu adorais passer du temps avec elle. Elle était comme une grande soeur pour toi, toujours à prendre soin de ta personne et à te protéger de tout. Puis, vous aviez tellement de point commun que s'en était parfois vraiment étonnant. Arrivant devant ikéa, tu t'approchais de la jeune femme un sourire aux lèvres. « Bon du coup désolée mais j'ai pas eu l'temps d'manger un truc alors mon sac et blindée de bouffe. Où l'art de commencer une conversation.

Ta jolie Vanille arriva enfin, souriante comme à son habitude. Son sourire, tu avais du le dessiner une bonne dizaine de fois sur des croquis qui avaient terminés à la poubelle: tu en étais jalouse. Bon du coup désolée mais j'ai pas eu l'temps d'manger un truc alors mon sac est blindé de bouffe. Tu la pris dans tes bras avant de déposer un énorme baiser sur sa joue. De toute façon, moi non plus j'ai pas mangé. Si t'en as assez on partage, sinon on passe manger un hotdog avant d'attaquer ? HOT DOG Fallait que tu songes à t'acheter une petite machine à hot dog pour tes soirées solitaires à l'appart. Bon, en fait tu étais tout le temps en soirée solitaire, mais même. Et puis une machine à barbe à papa, une machine à pop corn et une fontaine au chocolat ! Y'a ça à Ikea ? Pas sûre.

De toute façon, moi non plus j'ai pas mangé. Si t'en as assez on partage, sinon on passe manger un hotdog avant d'attaquer ? Voilà. Quand tu disais que Jackie et toi étiez pareil. La preuve était là. Non mais sans mentir, cette fille tu l'aimais vraiment trop et t'étais bien contente d'avoir croisée son chemin. Quelque part, tu te sentais moins seule en sa présence. Ouais t'avais des amis mais.. C'était Jackie. On ne pouvait pas comparer. « Mh, on partage mais on prend aussi des hot dog ? » Parfois, tu te demandais où passais tout ce que tu pouvais manger. Parce que oui, tu mangeais plus que de raison sans prendre un gramme. Chose assez étrange. Passant ton bras, tu entraînais la brune dans ce magasin qui t'avais toujours donnée l'impression de te trouver dans un parc d'attraction. Si t'avais été riche, tu aurais certainement tout dévaliser pour avoir des pièces comme celle qu'il proposait. Et d'ailleurs, avant même de laisser le temps à Jackie de faire quelque chose, tu courrais vers les cuisines qui étaient sans conteste ton endroit préférée. Prenant place sur le tabouret de l'une d'entre elle, tu ouvrais les tiroirs à proximité sortant toutes sortes d'objet. « On ira chercher les hot dog après ok ? »

Faire les deux, voilà qu'était une belle idée. Garder les hot dog pour la fin, c'était encore mieux. On garde toujours le meilleur pour la fin, c'est pas ça qu'on dit ? Sans que tu puisses dire quoi que ce soit, Vanille te pris par le bras et te tiras dans l'immense magasin. Elle courait. Tu suivais. T'aurais bien pris le temps de regarder un peu les décos des salons, mais t'eus même pas le temps tellement elle se dépêchait. Où est-ce que vous alliez donc comme ça ? T'eus la réponse bien vite, lorsqu'elle s'arrêta au niveau d'une superbe cuisine et qu'elle s'installa autour de la table avant de sortir tout plein d'objets des tiroirs. Un seul regard suffit à comprendre ce qu'elle avait dans la tête : vous alliez manger ici, dans cette merveilleuse cuisine. Non laisse, j'm'occupe de préparer la table, sort à manger toi ! J'ai faaaim ! Elle t'avait donné envie avec tous ces trucs dans son sac, et la connaissant ça ne pouvait être que des trucs bon. Sur le plan de travail à quelques pas, tu attrapas deux assiettes, deux fourchettes et deux verres. Ces cons mettent pas les couteaux en exposition.. soupires-tu en posant le tout devant vous.

Ouais. Parce que pour le coup, y avait déjà des tonnes de choses à manger dans ton sac et y avait pas besoin de prendre les hot dog de suite. Puis ça serait un peu comme une récompense à la sortie. Voilà. Wait ? Bordel, Jackie était trop forte. Elle avait totalement comprit ton idée sans que tu ne dises quoi que ce soit et tu tapais dans tes mains hyper excitée quand elle commençait à mettre la table. Toi tu sortais la totale de ton sac. Du jambon, du kiri, du pain et même deux pasta box. Par chance, y avait les micro onde. C'était pas parfait d'être à Ikea ? Souriant à pleine dent, tu attendais qu'elles finissent de tout installer. Et pour faire passer le temps, tu ne trouvais rien de mieux que monter sur le bar écartant les bras par la suite. « JACK. JE VOOOOOOOOOOOOOOLE. » Bonjour les regards des clients. Ahem. Tu t'étais fais un peu trop remarquer là. Redescendant pour retourner sur ton tabouret, tu arborais une mine innocente mettant une tranche de jambon dans l'assiette de Jackie. « T'aime le kiri ? J'suis sûre que oui. »

Alors que t'installais la table, sans les couteaux, Vanille monta sur la table et se prit pour la jolie Rose dans Titanic. Tes yeux se posèrent sur elle alors qu'elle se mit à crier qu'elle volait. Jack, elle volait quoi ! T'as des cases en moins ma pauvre petite Vanille. soupires-tu en secouant la tête avant de t'installer autour de la table. Mais finalement, n'était-ce pas pour ça que tu l'aimais ? Elle s'était finalement mise à sortir les denrées alimentaires de son sac. Miam, que des bonnes choses ou presque. T'aime le kiri ? J'suis sûre que oui. Tu la regardas un instant, roulant en même temps ta tranche de jambon à défaut de pouvoir la couper. Vanille. J'aime pas le kiri. En fait, j'aime aucun fromage et tu sais pourquoi ? Parce qu'aucun fromage n'est assez bon pour moi. Ces trucs là ça pue. Et la princesse que j'suis refuse de manger des choses qui sentent mauvais. J'suis jolie, j'suis gentille, j'suis presque parfaite. Avoir une haleine de chacal après avoir mangé du fromage, c'est juste pas envisageable pour moi tu vois ? Mais tu comprendras ça quand t'auras mon âge. A vingt-quatre ans, tu sais tout. Tu connais le monde et tout ce qu'il l'entoure. J'suis une encyclopédie vivante Vanille. Ton regard n'avait à aucun moment vacillé. Tu croquas dans ta tranche de jambon roulée avant de rire. Non j'déconne. Donne du kiri !

En même temps, qui pouvait ne pas aimer le kiri ? C'était juste trop bon quoi. T'aurais donnée ton âme au diable pour un kiri. Quoi que.. Peut être plus pour du babybel quand même. C'était à voir. Fallait que t'y réfléchisses. « Hanhan, pas du tout. Tu te trompes Jackouille. » Des cases en moins ? Certainement pas. Y avait qu'avec elle en plus que tu te permettais de tel écart de conduite. Puis au moins, ça te libérais un peu de cette image de fille trop coincée. T'ouvrais la bouche pour reprendre la parole quand elle se lança dans un discours abracadabrant te laissant totalement sur le cul. La bouche grande ouverte, les yeux prêt à tomber de leurs orbites, t'essayais de comprendre en quel honneur t'avais le droit à un monologue aussi.. Bizarre. Parce que oui, c'était totalement bizarre. Et puis hop, d'un coup, elle revenait à la normal comme si de rien était. « ¿Cuál es tu problema? » Oui, parfois, tu parlais espagnol. T'étais pas espagnole où quoi mais en passionnée des langues, t'avais énormément de ressources. « Creo que en última instancia, es usted quien tiene menos cuadros de Jackie . Qué fue eso ? Estabas en el período que yo estoy enviando flores por cien ? »

Euh, hein, comment, quoi, pardon ? Ton morceau de jambon dans la bouche, tu fis une drôle de grimace devant ses mots en langue de martien. Bon, t'avais quand même reconnu l'espagnol. Mais sérieux, t'étais pas doué pour ça. En fait t'étais même super nulle vu que tu n'en avais jamais fait. Stop Vanille. Tu dérailles. Où qu'il est le bouton mode anglais soupires-tu avant de faire le tour un peu partout pour lui appuyer sur le corps. Le nez. Le front. Tu lui pinças le bout des boobs, et même les fesses. Par pitié, qu'elle se remette à parler anglais. T'attrapas un carré de kiri pendant que tu étais debout avant de revenir à ta place. T'as un truc à boire, femme ? demandes-tu en constatant avec horreur que ton verre était vide.

Là, tu te retenais fortement de rire. Non mais la tête qu'elle faisait était carrément mémorable. En même temps, elle comprenait rien à ce que tu disais et tu voyais presque le moment où le jambon allait tomber de sa bouche. Stop Vanille. Tu dérailles. Où qu'il est le bouton mode anglais? Hé. Hé. Hééééééé. Elle était en train de te pincer de partout. Vraiment partout. Même tes seins y passaient. Non mais elle venait de te pincer les tétons. Sérieux, ça faisait mal quoi. Pour la peine, t'allais continuer à lui parler en espagnol. Voilà. « Oh , estoy muy mal allí. ¿Quieres que me muerdo los pechos demasiado ? » Sortant une mini bouteille d'ice tea de ton sac, tu la posais sur la table. Oui, t'avais le sac de Mary Poppins toi. D'ailleurs, les clients du magasins commençaient vraiment à vous regardez bizarrement. Tu serais pas étonnée qu'un vendeur débarque sous peu pour vous remontez les bretelles.