Zoé et Antwan ♡ Body painting

Sortant fraichement de mon cours de mathématiques, j’ai rapidement abandonné mes affaires dans le casier. N’ayant pas de soucis particuliers dans cette discipline, je peux m’octroyer une journée sans travailler. Attention, je suis un rebelle, je ne révise pas. Je referme mon casier et me dirige vers la salle d’art. Même si je ne calcule plus pour le reste de ma journée, je compte bien me perfectionner dans le dessin. Etude d’architecture oblige. La salle d’art plastique étant vide, je m’installe et m’étale sur une table. Je chope un crayon et commence à griffonner les plans d’un éventuel habitat. Quelqu’un ouvre la porte et automatiquement je porte mon attention sur cette personne. C’est Zoé. Sur tous les étudiants d’Harvard, c’est elle qui vient ici. C’est une chance. « Monsieur se prend pour un artiste maintenant ? » Je pose mon dos sur le dossier de la chaise pour mieux regarder la jeune femme. « Mais j’en suis un mademoiselle » Sourire aux lèvres, je lâche mon stylo sur le pupitre. « Qu’est-ce que tu viens faire ici ? » Je plisse légèrement mes yeux en essayant de répondre moi-même à cette question, mais je ne trouve pas.

Elle prend une boite de crayons de couleurs et l’agite devant mes yeux. « C'pour un projet en danse. J'suis le pigeon qui vient chercher le truc. » Mh... Quelle magnifique métaphore. « Corrige moi si je me trompe, mais c’n’est pas les autres les pigeons ? Tu devrais être supérieure. Tu perds de ton autorité… le début de la fin » J’accompagne mes dires par un regard navrée et un hochement lent de la tête « Tu fais les plans de ma future maison ? » Je ne prends pas le temps de revoir ma création que je lui lance : « C’était pour ton anniversaire. Tu m’as grillé » Son anniversaire est dans fort longtemps, mais osef. Je décide de me lever emportant mes fiches sur sa table. « Ca mériterait un peu de couleurs nan ? » Si elle a des crayons dans la main autant s’en servir. Et puis, ça nous occupera tout les deux.

« J'vais t'mettre mon pied au cul, tu vas comprendre c'que c'est le début de la fin. » J’esquisse un sourire satisfait. C’est élégant. Tout en finesse. Du Zoé tout craché. Je m’approche d’elle prenant le risque de lui faire utiliser ses crayons de couleurs. On s’croirai en élémentaire. Normal.  Justement pour ne pas entrer dans ce type de situation la jeune Eliot s’empare d’un tube de couleur et ne se prive pas d’en mettre sur mon nez. « Effectivement, t'as plus de classe avec de la couleur. » Je dois ressembler à un clown bien qu’elle n’ait pas choisi la couleur rouge pour m’arranger le visage. Sans attendre, je m’empare d’un tube de couleur bleu et en étale sur mes mains pour mieux étaler sur ses joues. « Fais honneur à ta confrérie Zoé ! » La voilà couverte de peinture bleue. Classe. Avant même qu’elle ne songe à contre attaquer, je fais deux traits sur mes deux joues tel un indien prêt à partir à la guerre.

« Je rêve ou tu t'bats contre toi même là ? » Raah elle ne remarque même pas le sens de ces quatre traits. A croire qu’elle n’a jamais mater un film de cow boy ou même une parodie du baston quelconque. « Tu rêves » Sourire d’ange, je la suis du regard essayant d’anticiper une éventuelle attaque de la part de Zoé. Elle est fourbe ; capable de trouver la seconde d’inattention pour m’attaquer. Je bute contre un pupitre, perds mon attention et comme prévu elle m’attaque. « Dis bonjour à tes meilleurs amis mon chou. » Je penche ma tête pour voir le résultat. Mon t-shirt est couvert de peinture verte caca. Eurk. Eurk. Au lieu de prendre un autre tube, je zizague entre les tables pour choper Zoé dans mes bras. « On est deux avec cette couleur horrible maintenant »

Suite à mon calin, voilà que Zoé est également couverte de vert tout moche. Vert Mathers quoi. Je ne sais même pas si ce genre de peinture disparait après plusieurs machines. Si ce n’est pas le cas, j’espere qu’elle ne m’en voudrait pas… ou du moins qu’elle s’en rendra compte quand je serais parti. « J'peux te dessiner sur le visage ? Au point ou t'en es, tu peux pas me le refuser. » Je la vois asticoter le tube de peinture violette avec un sourire d'ange. J’ai peur de c’qu’elle peut dessiner. « Vas y, mais tache d’embellir mon visage » Je doute qu’elle puisse reussir, mais soit. Je laisse sa créativité s’exprimer sur mon visage.