i hope you understand ∞ priape.

Je n'aurais peut-être pas dû être aussi froide quand il a parlé de Calypso, mais je n'ai vraiment pas pu m'en empêcher. Lèvres pincées, je m'approche un peu de mon ami et pose une main sur la sienne pour essayer de me faire pardonner. Je déteste faire de la peine aux gens, d'autant plus quand il s'agit de mes amis, mais il faut tout de même que je donne mon avis. Malgré ça, mon agacement contre son ex s'évapore presque instantanément quand je retrouve le sourire de Priape. « J'étais sûre que c'était vous ! Mais les Rhumtabaga ont été plus rapides pour donner leur réponse. » J'aurais vraiment aimé découvrir que les Krakens étaient l'équipe maudite en premier, mais on avait été dépassé par l'équipe de Dodo et de ma soeur. Je suis contente que ce soient eux les gagnants. Et là, mes joues rosissent instantanément quand il évoque mes soirées plage. Mon dieu, je crois que j'ai vraiment trop bu pendant ces vacances, si seulement il savait.. ce qui ne saurait tarder. « J'suis encore plus mignonne que d'habitude, je t'aurais dit plein de mots d'amour. » dis-je en rigolant, pas très sûre ce que je disais, même si on me caractérise comme une vraie fleur bleue quand je suis bourrée. Et légèrement plus abordable.. sexuellement je dirais. Ce qui n'est pas forcément ma partie préférée, je déteste être vulnérable. Je ne peux pas m'empêcher de river mes yeux vers mes genoux, carrément gênée là. Je ne sais pas quoi dire, mais je me lance tout de même dans une première explication, qui ne va pas lui plaire du tout je pense. « Euh.. j'ai couché avec un gars. Sur la plage. Bourrée, tu t'en doutes. » Je suis rouge de honte, mais j'espère - j'espère vraiment - qu'il comprendra. Il faudrait déjà que je me comprennes moi-même pour commencer..

Je n’en voulais pas à Addi, elle avait son opinion, elle ne connaissait Caly qu’à travers ce que j’avais pu lui raconter de notre histoire et elle avait donc une vision très certainement négative de mon ex petite amie. Je fis un petit sourire à mon amie lorsque je sentis sa main se poser sur la mienne. Puis parler du summer camp changea l’ambiance entre nous, ce qui était une très bonne chose. « Tu osais pas me dénoncer avoue ! » fis-je en riant alors que la jeune femme me confiait les soupçons qu’elle avait depuis un moment concernant les krakens. Puis on évoqua les soirées, qui pour Addi avaient été un peu alcoolisées. J’avais rarement eu l’occasion de voir mon amie pompette. « Oh tu vas me faire regretter de ne pas avoir été aux mêmes soirées que toi. » me désolai-je alors en l’entendant parler de son côté bisounours lorsqu’elle avait trop bu. Mais très vite, les yeux de mon interlocutrice allèrent se fixer sur ses genoux, et je sentis la gêne que j’avais constaté lorsqu’elle était entrée chez moi resurgir aussitôt après que je lui aies demandé si elle n’avait rien fait qu’elle regrettait. Je la scrutais, cherchant à deviner ce qui entrainait son malaise. Mais je n’eus pas à attendre bien longtemps, Addi reprit la parole et m’avoua quelque chose qui me laissa plusieurs minutes sans voix. Je ne m’attendais pas du tout à ce genre de révélation concernant la jeune femme. Je n’imaginais pas vraiment mon amie ainsi, s’enivrant et se jetant dans le bras du premier venu. Mais bien sûr, j’étais très mal placé pour la sermonner, j’avais moi même fini dans les bras de l’une de mes meilleures amies à Vegas alors… Et puis, elle était devenue toute rouge, elle semblait si mal, j’avais plus envie de la serrer dans mes bras et la rassurer que de la sermonner : « Hey Addi, ne t’en fais pas. Ca arrive à tout le monde de déconner, surtout sous l’emprise de l’alcool… » tentai-je de la calmer avant de demander : « Mais ce type, c’est qui ? Il a essayé de profiter de la situation ? » m’inquiétai-je, imaginant soudain le pire, un mec mal intentionné qui aurait profité d’une Addi éméchée, vulnérable et non consentante…

« Ouais c'est ça ! T'allais m'en vouloir après. » dis-je en tirant la langue comme un bébé. Je sais très bien que Priape ne prend pas énormément à coeur ce genre de jeu, je pense qu'il aurait juste été content que je trouve la bonne équipe. Ils se sont quand même plutôt bien cachés, faut le dire. Je hausse ensuite les épaules en affichant un petit sourire amusé, car je suis certaine que j'aurais été ultra collante si Priape avait participé à une de mes soirées où j'avais un peu trop bu. Je lui aurais fait tout plein de bisous et tout, trop mignonne quoi. « J'peux te faire des bisous sobre aussi. » Bah oui, j'ai pas besoin d'alcool dans le sang pour montrer mon affection pour le jeune homme. Je suis timide, mais pas avec les personnes avec qui il n'y a aucune ambiguïté. Donc Priape par exemple. Et là, le sujet dérive complètement et je suis soudainement très gênée de lui avoir parlé de cela. Il reste sans voix, ça commence à m'inquiéter, j'ai presque envie de pleurer. Mes roues ne dérougissent pas, je suis de plus en plus mal, mais il se met enfin à parler. J'ai trouvé ça interminable. Je relève mes yeux, légèrement embués, et le rassure tout de suite en faisant des gestes avec mes mains. « Non non t'inquiète pas.. c'est un ami à moi. De Harvard. Mais je regrette un peu je crois. » Ce n'était pas la première fois que nous couchions ensemble, mais bizarrement, je n'ai pas envie de remettre ça avec lui maintenant. J'ai deux autres mecs en tête, et mon coeur balance uniquement entre eux, pas avec Ricardo. « J'suis nulle.. » C'est la seule chose que je trouve à dire, super honteuse. Je ne veux pas qu'on me prenne pour une fille facile. Je ne veux pas qu'il me prenne pour une fille facile.

Alors que nous discutions de manière décontractée de notre été, le sujet dériva sur les soirées et je sentis la gène de mon interlocutrice resurgir aussitôt. Je n’avais pas envie d’accentuer son malaise en insistant avec mes questions, mais je ne pouvais néanmoins pas m’empêcher de m’inquiéter. Elle semblait si mal que je tentais de la rassurer avant de lui demander qui était ce type avec qui elle avait dérapé et surtout si il n’avait pas profité de la situation. Elle s’empressa de me rassurer sur ce point : ce gars était un ami à elle. « T’es pas nulle Addison. Je t’interdis de dire ça. » assurai-je avant de passer mon bras tendrement autour d’elle pour essayer de la réconforter. La situation dans laquelle s’était mise mon amie n’était pas sans me rappeler mon propre écart avec Elia il y a plusieurs mois de cela. J’avais en effet dérapé avec la jeune femme sous l’emprise de l’alcool. Je risquais certainement pas te juger la Quincy ou encore moins de la sermonner. Je me permis quand même de lui délivrer ce petit conseil : « Je crois juste qu’il va falloir faire moins fort lors des prochaines soirées histoire de pas te retrouver à nouveau dans une telle situation. »

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Oh si je suis nulle, et je regrette tellement mon geste. Je ne veux pas que l'on me prenne pour une fille facile, car ce n'est pas le cas. Par contre, me dire que je suis faible, on peut le dire. Je ne sais pas dire non, dans n'importe quelle situation, et je crois que ça me perdra un jour. Je me contente donc de river mon regard vers le sol quand Priape me sermonne un peu, même si je sais que c'est seulement pour m'aider. J'aime tellement cet homme, il est toujours de bons conseils avec moi, et je ne pourrais certainement pas le remplacer. Je relève mon regard vers lui, me calant sur le canapé sans pour autant ne plus le regarder. « Je sais.. fin c'est pas tout. J'avais peur de t'en parler. » dis-je en me mordillant la lèvre, alors que je recommençais à rougir - pour changer. Il va vraiment me prendre pour une salope de première si je continue sur ma lancée, et ça me fait peur. En plus, il s'agit de son meilleur ami là.. Yolo !

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J’essayais de l’aider à se sentir mieux tout en lui recommandant d’éviter à nouveau les abus. J’avais pas envie de la voir à nouveau si mal à cause d’une erreur de parcours faite sous l’emprise de l’alcool. Mais lorsque mon amie reprit la parole, je réalisais que ces aveux n’étaient pas finis. Ses joues rosirent à nouveau alors qu’elle confessait qu’elle avait autre chose à me raconter et qu’elle craignait ma réaction. Je fronçais les sourcils, intrigué, n’arrivant à deviner ce dont il pourrait s’agir… Y’avait-il eu un autre faux pas de ce genre ? En tout cas, le malaise grandissant de mon interlocutrice ne présageait rien de bon quant à la suite de cette discussion. Je tentais de ne rien laisser paraître de mes inquiétudes et je l’invitais à continuer de se confier : « Je t’écoute, tu sais que tu peux tout me dire. N’aie pas peur… » la rassurai-je avec douceur.

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Ça y est, maintenant que j'ai commencé, il faut bien que je lui dise. Contrairement à mon faux pas avec Ricardo, je ne regrette pas du tout d'avoir couché avec Valentin. Il me plaît depuis la seconde où je l'ai vu, et depuis la dernière fois où nous nous sommes vus, je n'ai cessé de penser à lui. Je prend donc une grande inspiration, parlant un petit peu trop vite, m'emmêlant à moitié les pinceaux. « Je.. J'ai couché avec Val. Tu sais Valentin ? J'suis bête tu vois forcément qui c'est. Ton meilleur ami hein ? » Tu parles trop Addison, beaucoup trop. Je suis rouge pivoine, et je n'ose même pas regarder Priape dans les yeux. Pourquoi j'ai peur comme ça ? Il ne me juge jamais, je ne vois pas pourquoi ça commencerait aujourd'hui. Intimidée, je finis par le regarder, lèvres pincées, attendant sa réaction. Soit il se réjouira pour moi, soit ce sera l'inverse, je ne sais pas trop. Et puis je ne sors pas avec, même si j'en ai terriblement envie, alors il n'y a pas vraiment de quoi se réjouir.

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Addi reprit la parole alors que je la regardais avec un regard intrigué, attendant avec une attention soutenue de découvrir quel pouvait être l’autre aveu gênant qu’elle me réservait. Le flot de paroles qu’elle débita me laissa un instant perplexe, comme si mon cerveau avait du mal à assimiler le sens des mots qu’elle venait de prononcer. Val ? Valentin ? Mon meilleur ami ? Cela résonna dans ma tête un moment alors que je ne lâchais pas la jeune femme du regard, la surprise se peignant très clairement sur mes traits. « Waw… » finis-je par laisser échapper après plusieurs secondes de silence choqué. « Bah ça alors… » Oui, je ne m’y attendais pas, mais alors là pas du tout. D’une part parce que mon meilleur ami ne m’en avait absolument pas parlé, et d’autre part parce que j’ignorais même que ce dernier connaissait la jeune femme. « Je savais même pas que vous vous fréquentiez… » Dans d’autres circonstances, je crois que j’aurais pu être ravi d’une telle nouvelle. Après tout je ne pouvais pas souhaiter mieux qu’une femme aussi belle, douce, drôle que Addi pour mon pote. Seulement, je savais que Valentin n’était pas dans cet état d’esprit en ce moment. Depuis le départ d’Amy, il n’avait pas cherché autre chose que des aventures sans lendemain et je ne voulais pas qu’Addison vienne à s’attacher à lui si il n’y avait aucune chance de relation stable entre eux. « Et c’est sérieux entre vous ? »

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Il est choqué. Littéralement. Je ne sais plus quoi dire, alors je le laisse répondre. Mais il a l'air d'être sur le cul, et du coup je suis encore plus mal à l'aise qu'avant lui avoir dit. J'essaie de savoir à quoi il pense, mais impossible d'entrevoir quoi que ce soit. Il n'était donc pas au courant qu'on se connaissait, ce qui ne m'étonne pas plus que cela finalement. Ni Valentin ni moi n'avions parlé de ça à notre ami en commun. « Bah.. on s'est rapproché aux Bahamas en fait. » dis-je en me mordillant la lèvre, toujours aussi gênée par la situation actuelle. Je décide alors de m'asseoir à côté de lui, calant ma tête sur son épaule, ça me rassure. Et puis, ça me permet de ne pas le regarder, chose qui m'intimide aujourd'hui, allez savoir pourquoi. Sa question me prend un peu de court, car je ne sais pas du tout quoi penser de ma relation avec Valentin. Je sais qu'il n'a pas envie d'une vie de couple, il me l'a plus ou moins fait comprendre, et je peux le comprendre. Toujours calée contre lui, je fixe le vide en jouant avec mes mains. « Non.. Pas de son côté en tout cas. » répondis-je alors d'une petite voix, ne niant absolument pas que pour moi, ça commence à devenir compliqué dans ma tête.

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Addison m’avait complètement étonné avec son aveu. J’étais surpris mais je ne savais pas quoi en penser. Val avait beau être mon meilleur pote, j’avais du mal à l’imaginer en couple avec la jeune femme. Celle-ci me raconta qu’ils s’étaient rapprochés durant le summer camp. « Ha je vois… » fis-je simplement, toujours aussi décontenancé, peut être même un peu déçu de l’apprendre simplement maintenant. Val et moi nous disions tout, et j’avais l’habitude de me confier facilement à Addi, donc de savoir que ces deux là, en qui j’avais tellement confiance, m’avaient caché ce «rapprochement » cela me vexait un peu. Pourtant, je tachais de ne rien en laisser paraître, et lorsque mon amie s’installa à côté de moi, calant sa tête sur mon épaule, je ne la repoussais surtout pas l’encerclant plutôt de mon bras avec tendresse. Je la questionnais ensuite sur le sérieux de cette fréquentation. Je fus d’abord rassuré d’entendre son –non- mais la suite de sa réponse me fit aussitôt m’inquiéter à nouveau. « Fais attention à toi Addi… » finis-je par dire. J’avais du mal à croire que j’étais en train de mettre en garde mon amie contre mon meilleur pote, mais la vérité c’était que le moment pour s’attacher à l’italien était très mal venu. Il n’avait fait qu’enchainer les filles cet été et je ne voulais pas qu’Addi souffre si jamais elle commençait à avoir des sentiments pour le beau brun. « Valou a enchainé pas mal de mésaventures avec les filles. Il est un peu paumé en ce moment… » tentai-je d’expliquer.